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samedi, 11 juin 2016

Traitement des os usés...

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Hier j’ai déjeuné d’un des meilleurs « döner » que j’aie jamais mangé.
Non pas le sandwich fait de cette « pita » ovalisée habituelle, non.
Il était fait du genre de celle qu’on appelle « irakit pita » en Israël.
C’est une espèce de crêpe un peu épaisse faite de la même pâte que la « pita » qui nourrit le pourtour méditerranéen de la Grèce à l’Égypte.
Hier, donc, ce döner était une merveille du genre, la crêpe en question, avant son garnissage, était rapidement frottée contre la viande qui tournait sur la broche.
La coupe de la viande n’était pas faite par un robot ni cette sorte de « tondeuse à viande » qu’on voit parfois.
Non, elle était exécutée de main de maître par l’officiant armé d’un couteau à décourager les mauvais payeurs.
Largement arrosé comme toujours à l’eau du robinet, ce déjeuner fut délicieux.
Le restaurant était un des nombreux de ce quartier plein de souvenirs.
J’ai amené Heure-Bleue prestement dans ce restaurant du tronçon de la rue des Petites Écuries situé pile poil entre la rue du Faubourg Poissonnière et la rue d’Hauteville.
Nous étions descendus du 26 au square Montholon et avions descendu la rue du Faubourg Poissonnière jusqu’à la rue des Petites Écuries.
Animées cette rue ! Moins que dans ma jeunesse mais toujours pleine de vie, remplie de gens qui travaillent dans des tas de petites entreprises et des élèves du lycée Lamartine, de l’autre côté de la rue Lafayette.
Bref, ce fut super bien. Je n’ai même pas eu le temps de rêvasser à des jours enfuis comme souvent quand je passe dans ce coin qui sert de frontière entre le IXème et le Xème.
Puis, la lumière de mes jours m’a entraîné par la rue Richer vers les passages Verdeau et Jouffroy où on a acheté deux cartes postales comme celles que ma tante Olga vendait dans son café.
Un moment, Heure-Bleue a voulu s’arrêter à la terrasse d’un café.
Comme nous étions rue du Faubourg Montmartre, bien que « La Casita » n’existât plus depuis des lustres, j’ai demandé un « diabolo-fraise ».
Poussé au crime par Heure-Bleue, je me suis laissé tenter par une glace au caramel.
Un moment, Heure-Bleue a poussé un soupir et a eu une de ces trouvailles langagières qui m’enchantent.
- Minou, j’ai mal aux jambes, là, comme si j’était fatiguée des jambes…
- On a marché, ma Mine, et il fait chaud, tu ne supportes pas la chaleur.
- Oui mais les mains aussi…
- Ah ?
- J’ai le « syndrome des jambes lourdes ».
- Mais non, c’est pas ça.
- Si, si j’ai le « syndrome des jambes lourdes » mais aux mains…
Oui, elle est comme ça la lumière de mes jours, elle a le « syndrome des mains lourdes ».
Alors on a traversé les passages du coin, toujours pleins de souvenirs, des siens, des miens, des nôtres et nous avons fait quelques courses sur le petit marché de la place de la Bourse en allant passage Vivienne où j’ai acheté le vin chez « Legrand, Filles & Fils ».
Le melon était une pure merveille mais cette fois ci on a fait attention à ne pas vider la bouteille d’un vin qui était délicieux