Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 16 juin 2016

Le blet en herbe…

De rien, Mab...
Hier nous avons profité de deux heures, vingt-huit minutes et trente sept secondes d’un ciel presque clément puisque nous avons profité au départ d’un ciel de Boudin qui, arrivés au Monop’ s’était transformé en ciel de Turner…
Sur le chemin, j’ai eu le nez attiré par une odeur qui m’a ramené d’un coup en pension.
Dans la cour de récré, celle où il y avait des tilleuls et deux marronniers.
Je ne sais pas pourquoi il y avait ces marronniers.
Ce n’était pas, à mon avis, une bonne idée parce que l’automne met déjà de mauvaise humeur à cause de la rentrée et que les marrons font d’excellentes munitions pour les castagnes de cours de récré.
Personnellement, je préférai le coin des tilleuls.
D’abord parce qu’ils étaient loin des cabinets ensuite parce que ça sentait extraordinairement bon.
Imaginez, lectrices chéries, un nez de gamin de six à neuf ans, vierge de toute fumée de cigarette, à l’odorat jamais sévèrement entamé par quoi que ce soit.
Imaginez le chatouillé par l’odeur de la fleur de tilleur au printemps et au début de l’été.
C’est une odeur magique, elle fait fermer les yeux de plaisir.
Le genre d’odeur qui vous fait comprendre que Sénèque s’est planté lamentablement et qu’il aurait mieux fait de suivre Épicure…
C’est pourquoi j’ai longtemps occupé le temps que j’ai passé aux toilettes à lire « La vie heureuse » de Sénèque et le reste de mon temps à essayer de suivre les judicieux conseils d’Épicure.
Vous rendez-vous compte, lectrices chéries ce que ce passage devant une allée ombreuse de l’avenue qui mène au Monop’ me fait errer ?
Il y eut un peu plus loin, un parfum de seringas, très plaisant mais moins que le tilleul si vous voulez mon avis.
Au Monop, je me suis amusé avec la dame de l’accueil.
Je lui avais rapporté une bouteille de vin affublé d’un goût de bouchon prononcé.
Cette bouteille faisait partie d’une promotion qui proposait 50%  de remise sur la seconde bouteille si on en prenait deux.
J’avais donc pris deux bouteilles, sûr de faire une bonne affaire.
La dame a commencé à m’expliquer que le calcul allait s’annoncer compliqué à cause de la remise.
Elle a sorti sa calculette et s’est livrée à de savants calculs desquels il ressortait que ça n’allait pas aller de soi.
Il me semblait simple pourtant de prendre la bouteille fautive et de m’en donner une autre mais non.
Pas question, elle tenait absolument à me rembourser les 50% de remise sur la seconde bouteille.
Je ne sais par quel miracle j’ai réussi à lui faire avaler que j’avais bu la bouteille tarif réduit et que lui ramenait celle plein pot et qu’en conséquence je prendrais une autre bouteille et que tout le monde serait content.
J’aurais une bouteille plein tarif, le Monop’ serait sûr que j’avais pris une bouteille à 50% et le tout sans aucun mouvement de caisse.
Ça a marché…
Nos courses faites, nous sommes allé à l’arrêt du bus sous un ciel de Turner qui a eu la bonté de ne pas devenir orageux rien que parce que nous étions dehors.
Passionnant, non ?