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samedi, 25 mars 2017

Show effroi…

Je sais, Mab, je sais…
C’est ma note politique de l’année, ouais, va falloir voter.
Essayer de ne pas voter « contre » quelqu’un mais « pour » quelqu’un.
Et c’est pas gagné d’avance…
En traînant sur Facebook, célèbre amplificateur de dissensions et plus vecteur de rumeurs que « réseau social », j’ai été quelque peu effrayé.
On y parle évidemment de la campagne électorale et de la batterie de cuisine habituellement attachée aux basques des candidats.
Alors que je me contentais benoîtement de remarquer que certains, vu le nombre de casseroles, allaient avoir besoin de deux culs pour les attacher toutes, j’ai été surpris des réactions lues ici et là.
Surtout de la propension à oublier l’essentiel en matière de casseroles.
Les argumentations me laissent souvent rêveur.
Bon, en fait ce n’est pas un rêve mais un cauchemar.
Je ne me rappelle pas avoir appris que soutenir un candidat consistait essentiellement à agonir ses concurrents.
Ni à appeler au meurtre de celui ou celle qui a marqué un point contre celui qu’on soutient.
Je suis resté désarçonné par le fait qu’on évacue d’un geste négligent le parjure.
J’ai cru longtemps qu’on passait des décennies au service de l’Etat et de ses citoyens.
Qu’on était là pour servir et pas pour se servir.
Qu’on puisse vivre de l’argent du contribuable ne me choque pas.
Que grâce à ça on accumule un patrimoine est plus inquiétant mais après tout…
On est souvent logé par l’Etat, nourri par l’Etat, transporté par l’Etat, habillé par l’Etat, assuré par l’Etat.
Il est donc logique qu’étant de surcroît largement dédommagé par l’Etat pour le temps qu’on y consacre, on puisse se constituer un patrimoine conséquent.
Là où quelque chose ne va pas, c’est quand on profite de sa position pour augmenter des revenus déjà conséquents.
Quand on à tendance à confondre ce qui est légitime et ce qui est légal.
Quand on accepte des cadeaux d’une valeur telle qu’on sait que ce ne peut être sans contrepartie.
Quand on vit de cette façon, on a la pudeur d’éviter de remarquer que ceux qui ont peu ont trop et qu’il va leur falloir serrer une ceinture qu’ils ont du mal à se procurer.
Surtout, je suis scandalisé par le fait que l’on puisse se présenter comme un parangon de vertu et se parjurer avec tant de culot.
Les candidats ont tous leurs défauts.
Je ne parierais pas sur le fond démocrate de Méluche, sur le fond réaliste de Hamon, sur le fond humaniste de madame Le Pen.
Pas plus sur le réalisme ou le respect des libertés de madame Artaud ou de monsieur Poutou ou la possibilité de monsieur Macron d’oublier des réflexes de banquier.
Mais je dois dire que piétiner la Justice et ses magistrats quand on brigue le poste de premier magistrat de l’Etat et réclamer la confiance des électeurs alors qu’on se fait serrer en flagrant délit de mensonge et de parjure me laisse pantois.
Il semblerait que ses soutiens oublient le fond de l’affaire :
Monsieur Fillon est il coupable ou non de ce dont on l’accuse ?
A-t-il ou non « juré craché » qu’il retirerait sa candidature s’il était mis en examen ?
Suffit il de dire que « les autres sont irresponsables » pour justifier l’injustifiable ?
On peut être plus porté vers une politique qu’une autre.
Penser que c’est la soutenir qu’exterminer les concurrents et leurs soutiens est le bon chemin vers le totalitarisme.
Qui a dit que « la démocratie est l’organisation de la discorde » ?