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mardi, 31 juillet 2018

De vacances, l’écolo nie…

De rien, ah oui, c'est vrai... Merde ! Trop tard…
Hier, Heure-Bleue et moi avons fait un truc hyper palpitant.
Enfin, quand j’ai eu fini de geindre car j’étais gravement malade.
Oui, j’ai attrapé un truc embêtant et extrêmement handicapant.
« Un petit virus » comme dit le médecin qui nous supporte depuis longtemps.
Donc, je geignais tranquillement quand la lumière de mes jour m’a jeté un truc du genre « toujours malade, jamais mort ! » ou, quand je l’énerve « Mort, pas mort, mardi c’est enterrement ! »
Alors je suis sorti avec elle pour éviter de me retrouver tout seul à dîner.
Oui, elle est comme ça, capable de me plaquer sur un coup de tête alors qu’abandonner un mec avec un rhume, c’est quand même dégueulasse.
Nous avons donc acheté comme d’habitude des bêtises mais en faisant attention.
Hélas pas assez…
En même temps que la sauce tomate à la ricotta, j’ai découvert une sauce qui promettait de concilier le goût, le prix, la qualité et la préservation de l’environnement.
Bref, la sauce écolo qui allait nous laisser repus et heureux d’avoir concouru à la sauvegarde de la planète.
Tout y était.
- Sans arôme (j’ai supposé « arôme artificiel »)
- Sans colorant.
- Sans conservateur.
- Sans additif.
- Sans acide citrique ajouté.
- Sans OGM.
- Sans sulfite.
« Super ! » nous sommes nous écriés.
Nous sommes sortis la tête haute et l’air fier du mec qui s’est lavé les mains après avoir fait pipi alors qu’il n’y avait personne autour.
Vous voyez bien, lectrices chéries, cet air « je suis au dessus de la mêlée » des gens trop bien pour la foule de va-de-la-gueule qui nous entoure.
Bref, nous sommes revenus tranquillement à la maison, lestés de produits censément « bio » et délestés d’une somme qui aurait pu sortir le Yemen de la misère.
Ce matin, enfin peu avant midi, le ménage expédié, je me suis attelé à la confection de spaghetti avec la sauce mirifique achetée la veille.
J’ai regardé de nouveau cette merveilleuse étiquette qui allait, responsabilité écologique oblige,  finir dans la poubelle jaune alors que le bocal finirait, lui, dans la poubelle verte à couvercle blanc.
Le sérieux dans toutes les étapes de la vie d’un foyer qui se sent concerné par la planète.
Au moment de jeter dans le sac adéquat la bandelette cette sauce mirifique, une ligne écrite en orange clair sur jaune foncé me convainc que je me suis fait avoir une fois de plus.
Elle m’annonce, pas vraiment fièrement « Produit importé du Pérou ».
Le bilan carbone de nos deux assiettes vient d’exploser.
Et pas à cause de la cuisson des spaghetti…
Du coup je me sens plus consterné que concerné…