Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 20 septembre 2018

Semelles de vent...

20180919_162058.jpg

L’hiver approche.
Hélas, la lumière de mes jours devra le traverser pieds nus…
Hier, avec un temps que je trouvais doux mais qu’Heure-Bleue qualifiait quasiment d’accablant, nous sommes partis acheter des chaussures.
Pour elle, les miennes ne posant jamais d’autre problème que « c’est trop cher pour ce que c’est ».
Oui, mes goûts me portant vers le mocassin Weston et ma fortune vers la tatane Tati, nous transigeons, Heure-Bleue et moi pour que je ne ressemble pas trop à un clochard.
Nous voilà donc parti, bras dessus-bras dessous, sur le côté à l’ombre de la rue Lamarck puis vers la Bastille.
Sur la foi d’un bulletin d’informations de la veille,  nous avions appris que le groupe qui distribuait les chaussures qui siéent aux pinceaux abîmés de la lumière de mes jours était en train de confier son destin à un juge.
Affolée à l’idée que les seules chaussures que supportaient ses pieds allaient disparaître, elle a décidé que « demain, on y va Minou ! »
Nous apprîmes du même bulletin que du coup, grève il y aurait.
Inquiets, nous écoutâmes attentivement et fûmes soulagés d’apprendre que seuls les magasins de province –ou des « territoires » ou « en région » comme on dit maintenant- seraient touchés.
Nous pûmes donc passer une nuit calme, rassurés à l’idée que « demain on y va Minou » ne serait pas pour rien.
Ce fut ne promenade sympa malgré un bordel incommensurable place de la Bastille.
Eh bien, vous croirez ça, lectrices chéries ?
La boutique de la rue du Faubourg Saint Antoine était fermée pour cause de grève.
Toutes les autres boutiques de godasses étaient fermées pour cause de « Kippour »…
J’aime bien Ledru-Rollin, d’abord parce qu’il a institué le suffrage universel, ensuite parce qu’il y a un salon de thé très chouette, tout rose, qui s’appelle « Rose ».
Nous avons bu un café et nous sommes allés au Monop’ de Ledru-Rollin acheter du vin et je ne sais plus quoi.
Puis nous sommes repartis.
Heure-Bleue m’a dit « Minou, où est-ce qu’on prend le 20 ? »
D’humeur facétieuse j’ai répondu « on vient de le prendre au Monop’. »
On est arrivé à la station qui allait dans la direction qui convenait.
Le bordel était pire encore.
Je ne sais pourquoi, après avoir gravement endommagé la Place de l’Hôtel de Ville dans les années 70, puis esquinté, que dis-je mutilé, la place de la République il y a quelques années, on s’ingénie à massacrer la place de la Bastille.
Bref, c’est un foutoir monumental car on fait des travaux et une fois les travaux entamés, on s’avise qu’on ne peut interdire la circulation faute de chemins alternatifs.
Je me demande si la Mairie de Paris a un plan de Paris.
Mais ce fut une chouette balade…