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samedi, 29 septembre 2018

On laisse les grands-pères choir…

De rien…
Bon, je fais ça parce qu’il faut faire preuve d’un peu de discipline et écrire quelque chose chaque jour.

Vergogne : Subst. Féminin. Vieilli ou littéraire. Peu usité.
Pudeur, retenue, modestie.

Pourquoi diable ai-je songé ce matin à ce vieux mot ?
Non parce qu’il n’est guère utilisé aujourd’hui que dans la « locution familière » comme disent les dictionnaires mais parce que me revient à l’esprit l’intervention de Gérald Darmanin  dans le poste qui tombe souvent dans ma cuisine mais tient le coup depuis des années.
Oui, lectrices chéries, pourquoi cette affaire de vergogne ?
C’est là que le dictionnaire de l’Académie pointe du doigt une dure réalité : Peu usité.
Ce « peu usité » à propos de « vergogne » est vrai à un point que je n’imaginais pas.
Pensez à un type qui voit tous les mois arriver un virement de 16400 € sur son compte bancaire, montant amputé des cotisations sociales qui frappent chaque salarié dûment déclaré à l’URSSAF.
Et encore, sur une partie seulement des émoluments de ce brave homme.
Pas comme sur votre salaire ou votre retraite, pas exemple…
Il ne reste alors à ce pauvre hère « écrasé par les charges » qu’un peu moins de 13.000 €.
Vous auriez pensé, lectrices chéries, entendre ce type à la radio vous expliquer avec sérieux que « tout le monde sera mis à contribution pour résorber le déficit de la France mais que les bas revenus seraient épargnés » ?
Vous auriez pensé ça de quelqu’un qui, après avoir vu le 28 du mois au plus tard, le solde de son –ses ?- compte(s) s’accroître de 13.000 € ?
Vous auriez seulement osé penser que quelqu’un qui, de l’année, n’a payé de sa poche ni un repas, ni un taxi, ni un loyer ni un costume, bref, qui a vécu gratuitement –enfin pas gratuitement pour tout le monde-, aurait eu le culot de me susurrer dans mon poste que, dans un élan rare de générosité, le gouvernement dont il est ministre des sous épargnera « ceux qui ont des revenus inférieurs au seuil de pauvreté et les retraités qui relèvent du minimum vieillesse ».
Vous auriez pensé qu’un type qui vit gratuitement, plus exactement à nos frais, et entasse chaque mois près du revenu annuel d’un smicard viendrait dire à la télévision qu’on est assez riche dès qu’on dispose d’un revenu de 1.200 € mensuels ?
Vous auriez pensé que ce type oserait dire ça ?
Eh bien oui, lectrices chéries, il a osé.
Je l’ai entendu.
Vous comprenez maintenant pourquoi ce type m’a fait penser à « vergogne » et son « peu usité »…