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jeudi, 19 septembre 2013

Mon aîné me fait mal au sein…

Ce matin je chantonnais, après la réception d’un mail dont la tournure m’a collé la chanson « Que serais-je sans toi » dans la tête, sans doute pour la journée.
Merci Mab. Mais je me vengerai...
Après un moment de réflexion, je demande à Heure-Bleue « Mais il avait quel âge, Aragon quand il a écrit « Roman inachevé » ? Parce qu’écrire « dans cet enfer moderne » dénote quand même la réaction de vieux con… »
Je vous entends d’ici, lectrices chéries, maugréer devant votre écran « Toujours aussi gracieux, le Goût, on dirait Bacri… »
Je cherche, je trouve, je regarde et déclare doctement à Heure-Bleue :
- Aaaahhh ! Je me doutais bien ! Il est né en 1897 et a écrit ce truc en 1956 ! 
- Et alors ?
- Et alors, c’est tout. Et puis n’oublie pas qu’il a commis ce truc débile « Il nous faut un Guépéou ».
- C’est un peu succinct comme raisonnement de la part d’un grand génie comme toi…
- Bon, c’est déjà bien que tu reconnaisses que je suis un grand génie.
- La preuve, tu m’as épousée.
- Ah ça, en revanche ça relativise salement mon génie…
Comme elle s’est mise à écrire sa note quasi quotidienne, elle n’a pas prêté autrement attention à ma remarque.
Ça a évité de commencer la journée par un pugilat.
Car je ne sais pas si je vous l’ai dit, Heure-Bleue a le caractère vif…
Ces temps-ci, avec l’invasion quotidienne de nos malfaisants que rien n’arrête ni n’épuise, on rejoue « La fièvre monte à El Paris ».

mercredi, 18 septembre 2013

Lavage qui rit…

J’ai parfois, enfin, on va dire souvent, des problèmes avec Heure-Bleue.
Elle est plutôt « soupe au lait » et moi taquin –ce qu’elle traduit souvent par « emmerdeur »- d’où ces chamailleries.
Je passe sur la nervosité bien compréhensible d’une Heure-Bleue, prête pour la première fois de sa vie à faire des économies pour être en mesure de financer l’achat de cette Kalachnikov censée rendre ses nuits silencieuses à défaut d’enchantées.
Certains problèmes sont récurrents. C’est souvent ma faute si ça tourne mal mais il y a des perches que je ne peux m’empêcher de saisir. Et c’est ainsi depuis des années, que dis-je, des dizaines d’années.
J’écoute, par exemple, des émissions ou regarde des films qui lui semblent totalement abscons.
Elle me dit alors que j’aime les choses chiantes.
Et elle se ravise toujours trop tard…
Elle s’en rend toujours compte à mon regard.
Elle attend toujours à ce moment là que je lui dise « Je le sais bien, je t’aime… »
J’ai déjà fait. Ça fait des histoires.
Et justement dimanche alors que j’écoutais « 3D » l’émission censément « intello » du dimanche sur France-Inter, ça n’a pas traîné, elle m’a dit « Pfff… Tu aimes les choses chiantes… »
Mais là elle a immédiatement ajouté « si tu me le redis je te gifle ! »
Je n’ai donc rien dit. Si si, il m’arrive de me taire…
Hier soir, toujours en quête d’une maladresse,  j’ai parfaitement réussi mon coup.
Hier soir, c’était un des deux jours hebdomadaires où je m’accorde un baby. Oui, je bois. Du whisky. Et j’aime bien les bons whiskies. Les single malts du nord de l’Ecosse. C’est comme ça.
Celles de mes lectrices chéries qui font partie des ligues de tempérance me pardonneront j’en suis sûr.
Hier soir donc –admirez ce sens aigu de l’aporie-  j’étais en train de préparer le dîner, la sauce au poivre préparée la veille avec amour, talents et autres ingrédients indispensables était en train de chauffer doucement au bain-marie.
Une casserole d’eau chauffait pour cuire à la vapeur les petits légumes bio et le grill chauffait à la bonne température, de sorte que les steacks, « bio » s’il vous plaît, soient saisis quand le moment de les cuire arriverait.
J’ai servi un petit verre de vin à Heure-Bleue en apéritif, histoire de la faire patienter.
Puis je me suis alors servi ce « baby » tant désiré et ai posé la bouteille sur la petite table près de la fenêtre de la cuisine. Ce que je ne fais jamais. Vous aller savoir pourquoi.
L’eau s’est mise à bouillir. La vapeur à envahir la cuisine. Le drame se nouait vicieusement, secrètement et discrètement.
Je n’arrivais plus à voir mon journal. Je me suis levé, je suis allé à la fenêtre entrouverte et l’ai, sans plus faire attention, ouverte en grand.
Je me suis rappelé trop tard pourquoi rien d’autre n’était posé que cette petite plante  sur cette petite table. Le bas de la fenêtre à envoyé la bouteille de whisky sur le carrelage de la cuisine.
Pas plus surprise que ça, Heure-Bleue a demandé « Qu’as-tu encore cassé ? » et moi, effondré par la douleur d’une telle perte, d'autant que la bouteille était quasiment neuve, j’ai sangloté « ma bouteille de whisky ! »
Cette hyène a dit « Tant pis pour toi ! Tu n’en rachèteras pas maintenant ! »
Je me suis consolé en me disant que chez les Le-Goût-Heure-Bleue, on s’embourgeoise.
On lave par terre au single malt 15 ans d’âge.
On a les moyens ou on ne les a pas, hein…

mardi, 17 septembre 2013

L’empire du sens.

De temps à autre, Heure-Bleue me rassure.
Je ne comprends pas tout ce qu’elle dit –ce qui explique peut-être la longévité de notre couple- car souvent elle « parle fille ».
Cette espèce de pidgin mêlé de sabir et mâtiné de dyslexie sévère qu’on entend à la radio et à la télévision dès que des femmes censément littéraires de formation, parlent de leur art ou de leurs copines.
Vous savez-bien, lectrices chéries, vous parlez vous-mêmes cette langue non écrite et non enseignée, à la grammaire fluctuante et à la compréhension difficile et flottante.
Cette langue étrange, riche en ces phrases qui font mon admiration pour celle qui la comprend, du genre « Mais si ! Je t’assure ! Elle avait… et aussi du… mais bleu, tu vois ? »
Et l’autre de répondre avec assurance « Aaaahhh Ouiii !!! Il y avait même des… Mais c’est drôle je le voyais plutôt… Pas pareil que… » et, après quelques seconde silence « mais pas jaune non plus, ça aurait fait moche… »
Pour revenir à mon mouton, Heure-Bleue disais-je, m’a rassuré. Elle était au téléphone avec je ne sais qui et d’un seul coup, elle qui avait l’air de suivre à peu près le fil de l’histoire s’est arrêtée brusquement.
La conversation s’écoulait tranquillement, pleine de trous, de points de suspension, j’aurais même pu écrire « de moins de suspension » tant il manquait d’éléments d’information. Heure-Bleue donc s’est arrêtée et a dit « Euh… Tu peux répéter parce que là… » et ça a continué en « patois fille ».
Néanmoins j’ai été content de voir que parfois, Heure-Bleue comprend mieux quand il y a tous les mots et dans l’ordre.
J’avais peur d’être le seul à avoir besoin de tous les mots d’une phrase pour la comprendre.
Il y a des jours comme ça où, malgré une triste nouvelle, le ciel se dégage pour votre Goût préféré et lui redonne le goût de vivre…

lundi, 16 septembre 2013

On ne devrait pas abandonner la jeunesse aux enfants, ils la gâchent.

Je viens de lire la note d'Heure-Bleue.
Je ne suis pas d’accord avec Heure-Bleue.
Comme d’habitude, grommèlerez-vous, lectrices chéries.
Non, non, la vie n’est pas une belle cochonnerie, Heure-Bleue.
Demande à Madame Patriarch !
La vie lui a donné Patriarch. Elle ne s’en est pas plainte, au contraire. La vie –et Patriarch- lui ont donné des enfants.
Patriarch n’est plus ?
Mais c’est une bêtise, tant qu’il restera dans l’esprit de quelqu’un, il ne sera pas mort.
Certes, son post du matin, sa video du mercredi ne seront plus là. Et alors ?
Ses commentaires pleins de vie, d’indignation, de tendresse resteront.
Aussi bien celui qui me disait peu après Noël dernier « Il fallait faire comme eux, prendre des manches de pioche, pas de pelle c'est moins facile à manier... et être casqué comme nous l'étions au travail... » Comme prouvait sa jeunesse éternelle et sa foi en l’avenir celui qui disait « Waou .... une drague de haute volée !!!! Je prends des leçons pour ma prochaine drague... »
J’ai même souvenir d’une fois, il y a peu, où il avouait s’être fait rabrouer par Eliane parce qu’en regardant une fille il s’était laissé allé à lâcher « Joli petit cul ! »
C’est ça qui est le plus embêtant.
C’est de mourir jeune.
C’est ce qu’on regrettera de Patriarch…

dimanche, 15 septembre 2013

L’an II. L’an pire ?

On a souvent entendu « On a les gouvernements qu’on mérite ! ».
Comme si le bon peuple était assez nul dans son ensemble pour élire en toute connaissance de cause des élites plus préoccupées de la préservation de leurs privilèges et de l’élection suivante que de l’intérêt général.
Notre ministre de l’Intérieur, plus moraliste qu’efficace, nous explique à longueur de faits divers qu’il faut, tel l’anglo-saxon de base « surveiller et punir » tous ces méchants voyous qui se tuent alors qu’on n’a même pas le droit.
Il nous sort aussi cette ancienne antienne (! Pfff...)  qu'il faut absolument lutter contre ce fléau qu’est la drogue qui pourrit la vie de notre jeunesse.
Il ne songe pas un instant à se demander pourquoi nos mômes sont si nombreux à se défoncer pour échapper à la vie qu’on leur prépare…
Ce brave (?) homme, qui fait finalement assez mal son boulot, est plus prompt à faire déguerpir le clodo qui inquiète son épouse devant la supérette de son coin qu’à ramener le calme vers chez moi par exemple.
Il semble en outre oublier que, du fils d’Untel en fils de tel autre, l’éducation n’a pas l’air d’avoir eu l’effet escompté au point de les envoyer en prison.
Quand ce n’est pas directement Untel ou tel autre, les uns et les autres étant ses collègues ou ex-collègues du gouvernement, censément exemples de la vertu républicaine, qui ont tendance à encombrer les tribunaux pour certains et les colonnes des faits divers pour d’autres, entraînés là qu'ils sont par une propension à échapper à l'impôt dont ils définissent pourtant le montant que nous devrons payer, nous.

Je suis un bon citoyen dont l'éducation l'a amené à vérifier que « la vertu de l’exemple » est une méthode d'éducation efficace.
Je suis donc fondé à penser qu'en réalité,  ce sont nos gouvernants –qui ne sont pas élus, à l’exception du chef de l’Etat- qui ont les citoyens qu’ils méritent.
Ce qui expliquerait assez bien la recrudescence des incivilités et des exactions diverses qui nous pourrissent la vie…
Nous copions nos exemples, en somme.