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dimanche, 12 avril 2015

Un moi de mari…

J’apprends ce matin, en ouvrant mon navigateur, que « Les Français ont de plus en plus de relations amoureuses sérieuses. »
Évidemment survient chez moi la première question : « En même temps ? »
Puis, réfléchissant un peu. Un tout petit peu car c’est dimanche, je me demande si la multiplication des « relations amoureuses » peut faire de ces dernières des « relations amoureuses sérieuses », sauf à considérer que voleter d’un cœur à l’autre est sérieux.
Je pressens qu’à défaut de faire des relations sérieuses, ça peut au moins faire des scènes de ménage plus que sérieuses.
La camarade de jeux la moins jalouse espère tout de même un minimum d’exclusivité.
Un regard noir d’Heure-Bleue m’oblige à opter à l’instant pour « exclusivité totale ».
Si je suis bien l’absence de raisonnement qui a permis de pondre le titre de cet articulet, il ne s’agit pas de ça du tout.
Nous pouvons toutes et tous soupirer de soulagement.
Nous ne sommes pas devenus d’un seul coup ( !) des cœurs d’artichaut doublés de papillons.
Il ressort de l’article que, contrairement aux années cinquante où le mariage était précoce, la vie aujourd’hui conduit à vivre en couple sensiblement plus tard qu’en 1950.
Malgré l’invariance de l’âge moyen où on « l’a fait » la première fois, il semble évident alors et fort heureux, que les risques –idiot que je suis j’allais écrire « les chances »- de croiser un puceau ou une pucelle à l’heure du mariage se font rares.
Cela dit, l’observation des couples et surtout leur brièveté induit une autre inquiétude.
Pour ce que j’ai remarqué, si on attend trop pour se maquer, on le fait à un âge où l’idée de faire des concessions pour vivre ensemble se transforme en « je n’ai plus l’âge de me laisser emmerder »…
Pensez à ce T-shirt tombé à côté du panier qui suscitait chez vous, lectrices chéries, un sourire attendri la première semaine quand vous aviez vingt ans, et qui suscite aujourd’hui un soupir agacé car les choses et surtout les hommes ne changent pas.
Dites vous qu’à trente ans passés, le même T-shirt et la même première semaine vont susciter illico non pas un sourire attendri ni même un soupir agacé.
Non ! Il va entraîner un truc du genre « Eh ! Tu ne vis pas avec une femme de ménage gratos ! Alors tu ramasses ou tu te casses ! Capisci ? »
Au bout de trois ramassages, ça sent le sac déposé sur le palier si tout se passe relativement bien.
Sinon, c’est le sac jeté par la fenêtre, suivi par le pointillé des affaires qui auraient dû partir dans la sac…
Et il faut vite partir à la recherche du prochain grand amour, éternel comme il se doit, car le temps passe et les bonnes années pour ça sont nettement plus courtes et moins nombreuses que celles où il est trop tard.
Bref, il faut éviter d’attendre le bon moment.
Ne rêvez pas, jeunes gens, le bon moment n’arrive jamais.
On passe juste devant et si on n’a pas l’œil, hein…

samedi, 11 avril 2015

Appelez moi Polo, je livre des Merveilles

On a sorti Merveille !
On a commencé par une erreur monstrueuse.
Vous savez, lectrices chéries que je résiste à tout.
Sauf un mauvais jeu de mot et la tentation.
L’erreur a été d’emmener Merveille déjeuner dans la crêperie qui lui avait plu l’hiver dernier.
Notre optimisme nous poussant à ne garder que les bons souvenirs, nous n’avions conservé que ceux de Merveille ravie, d’une crêpe salée excellente et d’une crêpe sucrée délicieuse.
Nous avions rapidement évacué le souvenir de ces milliers de grammes difficilement reperdus en une semaine…
Nous sommes donc retournés dans le jardin des délices et avons réédité la chose.
Les mêmes causes engendrant les mêmes effets, je me contenterai de vous dire que je déteste mes deux commensales.
Alors que j’avais eu quelque peine à terminer ma crêpe salée, Heure-Bleue, après un soupir d’aise a dit :
- Oouufff… Je n’ai plus faim mais je vais quand même prendre une crêpe au caramel au beurre salé.
- C’est pas bon pour ce qu’on a et en plus je cale.
- Tu goûteras la moitié de ma crêpe, Minou ?
Elle m’a jeté ça en le faisant passer avec le vieux truc du regard mi-suppliant-mi-papillotant.
Bon, j’ai marché.
Merveille avait dépiauté sa crêpe au reblochon. Raisonnable elle n’en avait mangé que le tiers pour laisser de la place à la crêpe au caramel qu’elle a choisie ensuite.
Toujours raisonnable, elle m’a dit, après en avoir mangé le quart :
- Tiens papy, je n’en veux plus.
Elle a ajouté, en copiant le regard grand ‘maternel :
- Tu veux bien, papy ?
Papy s’est sacrifié et est sorti de table, lourd comme une vanne de Marine Le Pen.
Nous sommes arrivés pile pour le début du dessin animé « Shaun le mouton ».
Merveille et moi avons bien ri, ce qui en dit long sur l’âge réel de la maturité…
Nous sommes allés ensuite nous asseoir à une terrasse ou Heure-Bleue à pris son sempiternel « déca », Merveille sa limonade et moi un diabolo-fraise.
Ah ! Il y avait aussi Liwymi et ses yeux bleus -si si, Liwymi, je t’assure que tu as de très beaux yeux- . Elle a bu un thé puis Manou est arrivée avec P’Tite Sœur.
Ce fut très chouette.
Nous avons eu beau rejoindre nos pénates à pied, ce fut insuffisant pour m’alléger.
Je n’ai fini de digérer que ce matin…

vendredi, 10 avril 2015

Quand les familles, ces teignes…

De rien, Mab.
Hier en allant au Simply pour la séquence « sport-courses » j’ai eu l’attention attirée par un type en arrivant de l’autre côté de la passerelle.
En garçon bien élevé, j’ai tourné la tête assez vite pour donner l’impression que je ne pouvais vraiment pas l’avoir vu.
Je sais, lectrices chéries, c’est pas bien et je n’aimerais pas du tout qu’on me fasse ça quand je serai vieux mais je l’ai fait quand même.
D’ailleurs, si quelques chose m'embête, c'est bien de devenir vieux. Déjà que les années passent, si en plus il faut vieillir...
Heure-Bleue, elle, qui ne l’avait pas vu car elle ne voit jamais rien sauf les saletés et les bêtises que je fais, n’a pas prêté attention au type.
Qui s’est précipité, main tendue pour nous saluer.
Cet homme est un voisin, sollicité par une autre voisine à propos d’une autre voisine encore possiblement cambriolée, bref, une histoire de voisins…
Avant-hier déjà, il m’avait frappé par une connaissance quasiment exhaustive des comportements du voisinage, collé à sa vitre qu’il était, prêt à ouvrir sa fenêtre pour renseigner et engager la conversation avec tous ceux qui voudraient bien échanger quelques mots avec lui.
Je dis « quelques », emporté hélas par l’enthousiasme.
Heure-Bleue, d’une âme plutôt gentille malgré un caractère trempé, s’est laissé prendre.
Nous avions déjà papoté avec une jeune femme jusqu’à la passerelle.
Ça nous avait occupé une bonne demi-heure.
Ouais, les vieux ça cause à tout le monde…
Passés de l’autre côté de la passerelle, nous tombons sur ce voisin.
Je le savais, je le sentais. Ça n’a pas raté.
Nous avons appris qu’une voisine échangeait des bisous qui n’avaient rien d’enfantin avec un type qui n'était pas son mari, affligé d’une Mercédès, d’un enfant et donc probablement d’une épouse.
Et ça a duré, avec explications quant à la constitution de la famille de ladite voisine dont nous savons aujourd’hui que les plus anciens vivent à Pau, la génération suivante à Rouen et la dernière génération qui vient donc s’envoyer au septième ciel dans la maison des parents à côté de chez nous.
Ça m’a donné envie de déménager dans la semaine…
J’ai été obligé d’attraper la lumière de mes jours par un bras car la moindre expression interrogative de sa part relançait le type.
J’ai donc entraîné Heure-Bleue avant qu’il entame la suite genre « Et encore, si vous saviez, à Bouvines, c’était en 1214, quand Philippe Auguste m’a appelé parce qu’il avait des histoires avec le duc d’Aquitaine.»
Dramatique de croiser quelqu’un comme ça si vous avez un train à prendre.
Le coin est sympa, mais plein de bignoles.
On croirait qu’ils sont tous sages par ici mais c’est surtout qu’il est impossible de donner « un coup de canif dans le contrat » sans qu’il y ait une bonne âme pour le raconter à tout le monde.

mercredi, 08 avril 2015

Le petit ailleurs…

Comme je vous l’avais dit, lectrices chéries, nous sommes allés hier à Paris.
Avant de hurler en chœur « On-s’en-fouuuut !!! » écoutez.
Et regardez en haut de la photo, l'arbre que vous y voyez montre l'entrée de l'avenue Trudaine.
Rue_de_Martyrs_Paris_1.jpg

Heure-Bleue avait décidé cette fois qu’elle n’était plus claustrophobe.
Bon, en réalité elle avait réalisé que quatre stations de métro au lieu de dix mille stations de bus dans les embouteillages parisiens lui permettraient de lire au lit une heure de plus.
Nous sommes donc sortis au métro Pigalle et avons remonté le boulevard de Clichy jusqu’à ce qu’il devienne le boulevard de Rochechouart. Au croisement de la rue des Martyrs. Étonnamment, Heure-Bleue n’a pas insisté pour marcher à l’ombre et pour la première fois, un vrai soleil de printemps éclairait et le boulevard et mon humeur.
Quand nous somme arrivés deux rues plus loin, le trottoir en face montrait le coin de « mon » lycée et le nôtre la rue Dancourt que nous avons remontée jusqu’à la place Dancourt rebaptisée Charles Dullin par une vague d’un modernisme très relatif .
Évidemment, je me suis aperçu que, sans doute dans le but louable d’augmenter les revenus des bistrots alentour, la mairie d’arrondissement avait supprimé les deux bancs qui permettaient une halte quand on gravissait la colline de Montmartre.
Je le sais, j’ai passé du temps sur cette place il y a… Bref il y a un bon moment.
Nous nous sommes donc assis à une terrasse pour attendre notre camarade de pérégrinations qui est arrivée pile pour boire un café.
Pâlotte, la camarade. Une ligne que lui envierait Charlize Theron ce qui prouve que certaines bactéries ont un côté rajeunissant indéniable…
Elle avait déjà fait ses emplettes au Marché Saint Pierre. Cette histoire de Marché Saint Pierre m’a rappelé ma mère un instant.
Nous avons commencé à parler du déjeuner. Notre blogueuse ne connaissait pas beaucoup de restaurants dans le coin sauf celui près du théâtre de l’Atelier.
J’ai vu un peu plus loin dans la rue d’Orsel un restaurant que je connaissais, un restaurant dont j’ai encore, après toutes ces années, le goût des profiteroles sur la langue.
Mon dieu, ces profiteroles…
Le rêve a été cassé net, le restaurant a été remplacé par une gargote à touristes. Le truc qui vous vide le portefeuille avec l’addition, puis les intestins avec la turista…
Nous avons déjeuné d’une crêpe dans le restaurant près du théâtre et somme sortis pérégriner.
J’ai emmené mes comparses jusqu’à la place des Abbesses. Ai contemplé deux mille vitrines de fringues, sept mille vitrines de petits bazars où on trouve des tas de ces trucs laids et inutiles dont les touristes adorent s’encombrer.
Je me demande quelle tête ils font quand, de retour à Shangaï ou Shenzen ils voient « made in China » sur leurs « souvenirs de Paris ».
Mais toujours cette lumière et cette atmosphère de printemps malgré les vapeurs d’essence. Quoiqu'il y ait moins de voitures maintenant à Paris qu’en banlieue. 
Nous sommes ensuite redescendus vers un café qu’Heure-Bleue apprécie et dont elle ne sait jamais comment y retourner.
La descente de la rue des Martyrs est toujours pour moi quelque chose entre la promenade et le pèlerinage. Il y a toujours ces hôtels qui coûtent aujourd’hui un bras et qui n’étaient guère que des hôtels de passe quand j’étais plus jeune.
Si « Michou » subsiste, le cabaret « Madame Arthur » est bientôt démoli. Tout fout le camp…
Il y avait ce café juste avant d’arriver au boulevard, avant « Madame Arthur », eh bien maintenant il y a un grand vide. La ville de Paris construit un immeuble là où ce bistrot nous accueillait il y a… Bref, il y a...
Le boulevard traversé, nous sommes repassé devant un autre café, toujours là celui là.
Les mêmes jours de printemps sont repassés dans ma cervelle, la même lumière.
Puis nous avons tourné dans l’avenue Trudaine. Le marchand de jouets est toujours là. Je m’émerveillais devant sa vitrine où des gyroscopes tournaient sans fin. A côté des boîtes « The Visible Man », jeu éducatif qui nous montrait l’anatomie humaine.
L’ambiance était un peu moins détendue car devant le lycée un petit groupe discutait de façon si vive que nous avons dû intervenir quand un garçon crut bon de faire valoir ses arguments d’un coup de pied sur la hanche d’une fille. Oui, lectrices chéries, nous sommes restés stupides, un coup à choper un coup de cutter…
Nous nous sommes enfin assis à la terrasse du café souhaité par Heure-Bleue.
Nous avons passé là de longues heures, enfin plus de deux, à dire du mal de nos sœurs et de nos mères et belle-mères.
Ça nous a fait un bien fou cette séance de « mauvaise-languerie »…

mardi, 07 avril 2015

Je suis un Sisyphe, aujourd’hui.

Aujourd'hui, sauf empêchement de dernière minute, aussi impromptu qu'inattendu voire surprenant, Heure-Bleue et moi allons, lectrices chéries, à Paris.
Nous avons rendez-vous avec une blogueuse qu'on aime.
Oui, je dis « une blogueuse qu’on aime » parce que Milky hurle de douleur si j’écris, ce qui m’arrive parfois, « la blogueuse qu’on aime ».
Elle commente avec plein de « Et moi alors ? Hein ? J’ai couché avec les Boches ? » et plein de « personne ne m’aime ».
Non, c'est pas vrai, « personne ne m’aime », elle ne dit pas, elle me connaît et elle a peur que je lui dise « ne dis pas ça, il y a plein de gens qui ne te connaissent pas encore… »
Il est vrai que « la blogueuse qu’on aime » c’est nettement plus  restrictif et peut susciter ce sentiment désagréable qui ressemble à un « pincement de cœur » et est tout bonnement quelque chose entre l’envie et la jalousie.
Eh oui, lectrices chéries, je vous sais avides de notre affection et en même temps si tentées par l’exclusivité d’icelle à votre endroit.
Rassurez vous, Heure-Bleue et moi vous aimons toutes.
Avec d’autant plus d’ardeur que c’est comme un sourire :  ça fait plaisir et ça ne coûte rien.
Enfin, je dis Heure-Bleue et moi… C’est surtout moi, équipé de naissance d’un cœur d’artichaut de trois tonnes car Heure-Bleue est bien plus regardante sur ses sentiments, elle n’aime pas si facilement.
Surtout, comme Mab, elle ne le dit pas comme ça, à tous vents.
Mais que voulez vous, j’aime, je suis comme ça.

Ah… Où en étais-je et où voulais-je en venir ?
Ah oui ! Nous allons à Paris déjeuner avec cette blogueuse qu’on aime, dans un coin que j’ai longtemps arpenté d’un pas plus alerte qu’aujourd’hui.
Et je devrais avoir des choses à vous dire demain.
Peut-être même à vous chuchoter. C’est pas chouette, ça ?
Vous avez vu comme je peux être saoulant de bon matin, lectrices chéries ?
Bref, tout ce délayage, c’était pour vous dire :
« On va à Paris, je vous raconterai tout ça demain. »
Tant de mots pour dire si peu.
Je vais pouvoir faire « speaker » à la radio…