Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 17 mars 2016

Et dire que les oiseaux vous les dites piafs…

De rien, Mab...
Vous avez vu ça, lectrices chéries ?
Il fait un temps splendide !
Il manque à peine une vingtaine de degrés pour que je puisse sortir habillé normalement.
Habillé normalement c’est tout simplement se sentir assez à l’aise pour penser à autre chose que rentrer la tête dans le col relevé d’un blouson doublé de « polaire » pour garder un peu de chaleur.
Ne plus être concentré si sérieusement sur la sensation de froid qui empêche de voir ce qu’il y a enfin d’intéressant quand le printemps arrive.
Vous savez ce qu’il y a d’intéressant quand le printemps arrive ?
Les arbres s’habillent et les filles se  déshabillent.
Bon, pas entièrement évidemment, les feuilles des arbres commencent à peine à apparaître et les habits à disparaître.
Mais c’est chouette.
J’attends avec impatience le moment où dans les jardins de Paris je pourrai de nouveau traîner.
Idiot que je suis j’allais écrire « arpenter » comme si j’allais me presser…
Oui, j’irai traîner dans ces squares dont Paris est si riche.
Je suis sûr que je retrouverai cette sensation délicieuse, assis sur un banc, abrité du soleil par des frondaisons largement trouées.
Quasiment avachi comme un môme de moins de vingt ans, les yeux mi-clos, regardant le bleu du ciel.
Mais si lectrices chéries, rappelez vous comme c’est. Imaginez vous assises sur votre banc, les jambes allongées, les talons dans le sable de l’allée, le trou dans le feuillage vous laisse voir le bleu du ciel, un nuage passe.
Vous fermez les yeux et attendez.
Quand le nuage disparaît, une vaguelette d’air tiède vient vous caresser le visage, un peu comme une main douce.
C’est super.
Enfin j’aime.
Et puis, Lilas m’a ramené ce matin à ces printemps plus anciens.
Ceux où parfois, assis dans un de ces jardins, j’ai eu le nez dérangé par l’odeur forte du haschich.
Mon instant de bonheur gâché par un fumeur idiot, le pire, celui qui croit masquer l’odeur du « chichon » à grand renfort de patchouli.
Cette odeur de patchouli qui attire le pandore comme le CRS attire le pavé…
Je ne sais pourquoi, aujourd’hui comme hier, mes pérégrinations me ramènent toujours dans ce coin de Paris, quadrilatère bizarre délimité par les stations Strasbourg-Saint-Denis, Barbès Rochechouart, Opéra et Lamarck-Caulaincourt.
Heure-Bleue prétend qu’il n’y a de verdure que dans le XVIIème.
Je sais bien que non, j’ai erré dans tous les squares de mon coin.
Et celui-ci est mon préféré :

eglis_stvinc_paul6.jpg

mercredi, 16 mars 2016

Certains l’aiment show…

I love Nanard.jpg

Lundi, j’ai suivi la lumière de mes jours au cinéma.
On a vu « Merci patron ».
C’était assez drôle.
Il y a évidemment ces séquences qui vont à l’encontre du but visé et tuent dans l’œuf ce qu’on pouvait admettre au départ.
Je suis navré, lectrices chéries, mais c’est le genre de choses que je remarque.
C’est comme ça.
Notamment, une séquence ou le pauvre homme réduit à la misère par les décisions de Nanard est dans une telle dèche qu’il se laisse aller à dire, poussé par les crampes d’estomac,
 « le mec qu’arrive pas à s’en tirer avec quinze cents €uros par mois, j’y fous un pain, quand j’pense qu’y en a qui s’plaignent avec des trois mille €uros par mois… »
Ça, si ce n’est pas encourager les chefs d’entreprises à limiter les salaires à un RMI et demi pour quarante heures hebdomadaires, histoire d’apprendre au salarié les qualités de la frugalité…
Comme dit Heure-Bleue, c’est « un film militant ».
Il atteint quand même son but.
Il l’atteint même plus que prévu car, en admettant que le film soit réalisé quelle que soit l’issue du combat, Nanard sort perdant.
J’en ai retiré néanmoins l’impression que l’on ne se pose pas les bonnes questions quand on est « sévèrement thuné ».
Quand on y réfléchit un peu, c’est vrai que dans l’esprit du riche, le pauvre est c…
La preuve, tu lui donnes du pognon, au pauvre, il le dépense.
Et c’est la qu’on voit que le riche n’a pas plus de jugeote que le pauvre.
Soit il est malade et fait partie de ceux qui ont un rapport toxicomaniaque au pognon et là, c’est comme un cheval qui s’est cassé une patte, faut l’abattre.
Parce que là, le riche, il en est resté à ce fameux « stade anal », assez mal nommé en somme puisqu’au bout du compte, c’est le pauvre qui l’a dans le cul.
Ou bien le riche est simplement c… parce qu’il aurait pu se rendre compte que si les pauvres dépensent l’argent dès qu’ils en ont, ce blé retourne donc illico dans la poche du riche.
À moins bien sûr que le riche ne soit le cul entre deux chaises, partagé qu’il est entre l’appât du gain et la peur de perdre des sous.
Car n’oublions pas qu’il y a un risque.
Celui que l’argent difficilement lâché par un riche n’arrive dans la poche d’un autre riche.
Celui avec lequel il se bat pour gagner une place dans le classement Forbes.
Nous sommes menés par des gamins nerveux, paniquards et irresponsables qui mènent des guerres de cour de maternelle avec de gros moyens intellectuels et financiers.
Le pire, je vais vous dire, lectrices chéries, c’est qu’il est vrai que pour embaucher, les entreprises doivent avoir des commandes.
Manque de pot, pour avoir des commandes, il faut des clients.
Et pour que les gens soient des clients, il faut qu’ils aient de la thune.
Et les gens ont de la thune quand ils ont un boulot et que les entreprises les paient.
Il est désolant de constater que la « tantine » dont parlait Berthoise ici avait raison de dire « on en arrive à importer des produits fabriqués par des esclaves pour les vendre à des chômeurs ».
Bref, comme disait Ionesco :
«  Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux »…

mardi, 15 mars 2016

Le chameau était triste mais a ri…

Le sort du monde est enfin en voie d’amélioration.
Je ne répondrai même pas aux questions de celles qui voudraient savoir ce qui peut bien me venir à l’esprit quand je croise quelqu’un.
Si elles avaient lu ça: Ou ça :
Elles sauraient.
Revenons donc à mon mouton.
Oui, lectrices chéries, Heure-Bleue a quasiment réussi à éliminer la misère.
Enfin… La misère qui tentait de pousser chez nous.
Ne se résolvant pas à l’idée d’un monde sans misère mais surtout répugnant à l’idée de mettre ses blanches mains dans la terre, elle fit appel à votre serviteur.
Grâce  à un long entraînement à l’imprévoyance, votre Goût préféré est parvenu à la ressusciter.
Le soir venu, pleine de joie à voir le renouveau du plus vieux fléau du monde, Heure-Bleue s’est allongée à mon côté.
Avec son livre…
J’ai pris le mien et le temps a passé.
Quand l’heure fut venue j’ai posé mon bouquin,  éteint ma lampe et me suis laissé entraîner par Morphée.
Je me suis endormi calmement dans un silence à peine troublé par quelques voix au loin.
J’ai failli commencer un rêve.
Un hurlement perçant m’a tiré du sommeil.

  Silence !!!

La lumière de mes jours, peu habillée sur notre mini-balcon glacial, venait de hurler.
J’ai fait un bond qui pouvais renvoyer, et facile encore, Sergueï Bubka à l’entraînement.
- Mais qu’est-ce qui t’arrive ?
- C’est rien Minou, ils faisaient du bruit alors je leur ai demandé de se taire, il n’y avait pas moyen de dormir.
- Tu sais que tu viens de réveiller l’immeuble, rien que pour les préserver du bruit.
- N’empêche, même toi, ils t’ont empêché de dormir.
Je n’ai même pas soupiré…
Elle s’est recouchée, a bien voulu que je colle.
Et pour cause, c’est elle qui était comme un sorbet.
Quand sa peau a recouvré une température civilisée, je me suis rendormi.
Je ne sais combien de temps s’est écoulé.
Assez peu.
On m’a touché l’épaule.
- Minou, je peux allumer la lampe ?
- Mmmmhhh…
Elle a allumé.
J’ai demandé :
- Qu’est-ce que tu as ?
- Mal à l’estomac, Minou.
- Et tu as besoin de me réveiller, d’allumer la lampe pour prendre un peu d’eau ?
- Non, mais je réfléchissais…
- À quoi ?
- Tu es paresseux, sinon tu lirais quand tu es réveillé !
- Ôte moi d’un doute, ma Mine…
- Minou ?
- Tu ne m’as quand même pas réveillé en pleine nuit juste pour me dire que je suis paresseux ?
- Pourquoi ? C’est pas vrai peut-être !
Que voulez vous répondre à ça, lectrices chéries ?

dimanche, 13 mars 2016

Le conteur Degas…

Ne dites rien, Berthoise et Mab, j’ai honte…

Degas.jpg

C’était bien Degas au Musée d’Orsay.
J’aime Degas, pour ses danseuses bien sûr mais aussi pour son goût insatiable pour les femmes.
Il savait saisir les mouvements qui rendent si belles.
Je me suis longtemps demandé moi-même si c’était exprès qu’elle avaient ces gestes qui me laissaient admiratif.
Comment faisaient elles pour être aussi belles, les bras levés et les  coudes écartés, se nouant les cheveux derrière la tête légèrement penchée.
Degas savait très bien voir ce que ces poses avaient de tentant et savait tout autant le restituer.
 Je me suis arrêté un peu avant « Les danseuses à la barre », admirées par deux femmes.
D’assez jolies femmes, ma foi.
Surtout l’autre, la rousse…
J’ai dû faire un mouvement qui a attiré son attention car elle s’est tournée vers moi.
C’est quand elle m’a regardé que je me suis dit « C’est pas gagné d’avance mais ça vaut le coup d’essayer… »
Alors je me suis avancé, j’aurais bien une idée…

samedi, 12 mars 2016

Super manne, hier…

J’ai regardé le Télérama de la lumière de mes jours.
Vous vous en foutez ?
Bon, je vous dis quand même…
Qu’ai-je lu ?
Eh bien j’ai vu qu’une série de films bizarres allaient voir le jour incessamment, sous peu et peut-être même avant, qui montreraient, comme c’est le cas depuis un certain temps, que le cinéma américain traverse une sorte de passage à vide qui me rappelle quelque chose.
Et quoi-t-est-ce que ça m’a-t’y-rappelé, lectrices chéries ?
Ça m’a rappelé des tas de dimanches entre le milieu des années cinquante et le milieu des années soixante.
Ces dimanches où mon père m’emmenait au cinéma, que dis-je, « aux cinémas », voir des tas de films qui restent encore aujourd’hui la honte de Cinecitta.
Oui lectrices chéries, Hollywood manque ces temps-ci d’imagination, ou de cash, allez savoir, au point de prévoir des mélanges de superhéros.
Témoin la prochaine sortie de « Batman vs Superman : L’aube de la justice »
« Et pourquoi diable, mon Goût chéri, ces billevesées cinématesques te rappellent elles les années cinquante et soixante ? » vous exclamez vous.
Parce qu’il y eut dans la seconde moitié des années cinquante le succès des « Travaux d’Hercule » ou l’on vit un Steve Reeves persuader Sylva Koscina de sauter dans ses bras de façon très convaincante.
Puis, peu après, « Les Dix Commandements » où l’on vit Charlton Heston se retrouver fort marri de ne pouvoir atteindre la terre d’Israël, ça lui apprendra à douter…
Eh bien, après tout ces films magnifiques, s’abattit sur les cinémas parisiens une pluie de « peplum » tous plus kitsch les uns que les autres.
Des « Maciste contre Cyclope », des « Maciste contre Zorro » et autres monstruosités du cinéma rital avant que des Fellini et autres Ettore Scola n’y missent bon ordre.
Je suis presque sûr que c’est à cause de ces « Maciste » que Paris a débaptisé la rue Gabriele d’Annunzio…
La mode n’étant qu’un éternel recommencement.
J’en suis l’exemple vivant. Je suis à la mode tous les dix ou quinze ans avec le même genre de fringues. Heure-Bleue a exigé que j’ajoute « genre » car je n’ai jamais pu garder des habits quinze ans, ni même cinq…
Et donc, le cinéma hollywoodien nous promet l’équivalent en « superhéros » des « peplum » de ma jeunesse.
Bon, je dois vous dire aussi, lectrices chéries, maintenant que j’ai posé le Télérama d’Heure-Bleue, que j’ai passé une super journée hier.
Avec une rencontre très chouette avec notre copine de fraîche date que j’ai raccompagnée à la bonne station de métro.
Puis une promenade commencée à la Bastille qui ne m’a fait regretter qu’une chose : Que la lumière de mes jours soit endolorie au point de nous forcer à prendre le bus passée la Place de la République. Descendus à l’Opéra tout de même nous avons pu flâner tranquillement jusqu’à Saint-Lazare.
Une fois arrivés, c’est moi qui ai failli mourir sur cette p… de passerelle provisoire.
Chaque fois que je l’emprunte, j’ai l’impression d’être Sysiphe.
Et même que je traîne son caillou…