mardi, 23 juillet 2024
Happy birthday lumière de mes jours.
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de la lumière de mes jours.
On en a profité pour aller chez notre Turc favori près du square Montholon dans le Xème.
Le chemin était dégagé, même le bus semblait surpris d’avancer autrement qu’empêtré dans un gigantesque morceau de pâte à modeler fondante.
On peut même dire que le bus a découvert un adverbe inconnu de la circulation parisienne : « vite » !
Nous fûmes d’autant mieux servis que l’affluence habituelle avait été consignée dans ses lieux de résidence pour cause de « QR code » obligatoire mais inadapté à ses déplacement.
Paris nous semblait si vide qu’on s’est demandé si un nouveau confinement n’avait pas été décrété pour cause de Jeux Olympiques !
Comme souvent quand nous allons chez ce Turc, nous marchons après.
D’abord pour digérer toutes ces calories qui ne demandent qu’à faire éclater une panse d'archevêque.
Ensuite pour aller prendre notre café au « Bistrot Vivienne », à côté de la Bibliothèque Nationale.
Au passage nous nous arrêtons à la librairie Jousseaume que nous connaissons depuis plus longtemps que nous.
Le Libraire m’a appris qu’après négociations avec le propriétaire avait obtenu de ne payer « que » 39.000 € de loyer pour sa boutique.
À croire que le bailleur avait payé de ses deniers la restauration intégrale de la Bibliothèque Nationale, que nous avions connue noire et sale et qui aujourd’hui resplendit.
Une fois bu le café et mangé la boule de glace qui va avec, nous sommes repartis prendre le 29 jusqu’à Saint Lazare.
Cette affaire de « QR code » ne faisait hélas que commencer.
À peine dépassée la Pagode, l’approche d’un « hôtel pour VIP », fut entravée par la maréchaussée qui reprochait au chauffeur du 84 de n’être pas doté du « QR code » adéquat.
Ce chauffeur, comme les passagers, découvrait soudain le concept de « République bananière » tel qu’appliqué à la France, mère des arts, des armes et des lois et « Patrie des Droits de l’Homme »…
Quant à la lumière de mes jours et moi, nous étions simplement abasourdis par le fait que l’État s’était assis sur le fait qu’il était censé garantir la libre circulation des personnes et des biens et pas sur la Constitution…
D’un geste auguste et plein de mansuétude, le représentant des forces de l’ordre nous autorisa tout de même à passer.
Alors nous sommes revenus chez nous…
18:28 | Commentaires (10)
mardi, 16 juillet 2024
Le général des avions a décidé !
Aujourd’hui nous nous sommes promenés dans un Paris de rêve !
Pas de circulation, pas de touristes, peu de piétons.
Nous nous sommes arrêtés à la gare Saint Lazare pour faire le plein de café Clooney puis avons rejoint l’arrêt du 80.
Il nous a semblé plus éloigné que quand je montais dans le bus à plateforme qui me ramenait vers la mairie du XVIIIème mais non, il n’avait pas bougé de plus de deux cents mètres vers la place de l’Europe.
Il nous a lâché au « Square Lamarck » pile poil pour prendre un café.
Un moment alors que nous avancions rue Caulaincourt, à la hauteur du cimetière Saint Vincent, vers la rue Saint Vincent, nous nous sommes crus revenus au temps du confinement.
On aurait entendu penser un agent de police !
Nous avons traîné dans le quartier, disant à chaque coin de rue « Mais qu’on a été bête ! »
Pour quelques mètres carrés de plus et pour une somme voisine, nous sommes allés habiter dans le quartier le plus ch… de Paris.
Mais bon, nous regardons activement les immeubles où la chance nous permettrait de loger…
Nous nous sommes arrêtés au café « Au rêve », assis à la terrasse ,face à la statue d’Eugène Carrière.
Un vent léger et frais nous caressait le visage, un courant d’air sans trace de pétrole.
Bref, le bonheur tel qu’il est en vrai.
C’est-à-dire fugitif mais laissant une trace dans la mémoire.
Après avoir acheté du pain, nous avons attendu le 80 qui nous ramènerait vers Saint Augustin.
Une fois atteinte la Place de Clichy, ce fut le Paris habituel qui réapparut.
Connu sous le nom de « Bord… généralisé ».
Puis, une fois dans le 84 qui va pile chez nous, j’ai pris une grande décision.
J’en fis part à la lumière de mes jours, disant à haute voix dans le bus presque vide « Quand je serai chef du monde, j’interdirai les Jeux Olympiques ! ».
Elle eut un air de doute quant au succès de mon entreprise mais comme la journée avait été agréable, elle eut la gentillesse de sourire…
17:19 | Commentaires (10)
dimanche, 14 juillet 2024
Fête Nat'
Chaque 14 juillet, Heure-Bleue me jette un oeil noir vers dix heures du matin.
De fait c'est l’heure où j’allume la télévisiion pour regarder passer les impôts qu’on nous retient chaque mois.
Cette année, surprise !
J’en vis passer pour une somme rondelette dans le ciel mais prenant un chemin inhabituel.
Puis, écoutant un speech dit par un type qui n’avait pas la connaissance exhaustive des véhicules, des uniformes et des corps d'armée en présence je me suis ennuyé.
Puis, le discours étant quasiment neuroleptique, j’ai pensé qu'un Léon Zitrone manquait qui causait sans effort un français parfait, manipulant avec aisance l’accord des participes passés quel que fut l’auxiliaire utilisé.
Puis, avant de m’endormir en sursaut devant l’ambiance soporifique de l’évènement, j’ai été frappé par un détail.
Pas d’Arc de Triomphe !
Pas d’avenue des Champs Elysées.
Pas de foule de curieux les uns appaludissant, les autre faisant la gu...
Et là, pris d’un doute, j’ai demandé à Heure-Bleue pour savoir.
Elle savait, du coup je sais !
J’avais déjà remarqué que le populo n’était pas la tasse de thé de notre Président, que ses préférences le portaient vers les finances, la banque et les marques d’opulence.
C’est dans doute ce goût marqué pour les marques de richesse qui l’a poussé à déplacer le défilé du 14 Juillet, Fête Nationale, des Champs Elysées vers l’avenue Foch.
Las, point de princes arabes aux fenêtres, point de millionnaires ovationnant leur représentant à la tête de l’état...
Même les trottoirs n’ondulaient pas sous applaudissements d’une foule si maigre qu'on eut dit un salaire ethiopien.
Le pire ?
Tout renseignement pris, ne pouvaient assister à ce morne étalage d’uniformes pourtant rutilants, que les « happy few » dûment équipés du « QR Code » exigé.
Un défilé de Fête Nationale sur invitation !
La valetaille doit fabriquer les armes, envoyer ses fils se faire étriper en des combats douteux mais la gloire des fanfares et des beaux uniformes ne peut flatter que des regards de puissants.
Chaque année je pense à Paul Valéry mais plus encore cette année où prend tout son sens sa remarque « La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. »
Bon, je suis de mauvaise foi car le défilé fut déplacé parce que les Champs Elysées ont été transformés en « fan zone » jusqu’à la Concorde, mais ma grogne ne me semble pas si mal placée...
16:43 | Commentaires (3)
lundi, 08 juillet 2024
Le vain me saoule…
Il y a quelques jours, j’ai commandé les huit circuits intégrés que voici à une entreprise américaine de semi-conducteurs.
Le livre de poche est là pour vous donner une idée de l’échelle.
Texas Instruments est une boîte que je connais depuis 1970, c’est celle qui inventa le circuit intégré en 1961.
Il m’arrive donc de lui acheter des circuits intégrés selon les bidouilles que j’entreprends.
Cette fois, j’ai commandé huit circuits intégrés que je compte utiliser pour faire un amplificateur.
J’ai reçu un courriel qui fait foi de ma commande et de son règlement.
J’y lis que l’usine qui me l’enverra est à Singapour.
Soit…
Chaque circuit mesure 20mm x 22mm x 4.5mm, soit moins de deux cm3
Me voici donc attendant moins de 16 cm3 de matériel et j’attends tout bêtement une pochette.
Aujourd’hui, à peine remis du sursis accordé in extremis à tous ceux qui Arabes, Juifs, Africains ou autres étrangers qui ont échappé de peu à l’éviction, je reçois un appel d’un jeune homme dont l’accent m'incite à penser qu’il vient d’Afrique.
J’apprends qu’il vient m’apporter un paquet envoyé par une boîte américaine.
Je suis alors moi aussi soulagé que ce jeune homme n’ait pas eu à rembarquer illico pour son pays d’origine.
Et c’est là, en lui ouvrant la porte que j’ai la surprise de ma vie !
Bon, le livreur est Noir mais je le savais.
Non, la surprise vient de la taille du colis qu’il me remet.
Un énorme carton qui peut contenir au bas mot une soixantaine de bouquins.
Et je ne vous parlerai pas d’un voyage Singapour-Paris pour des circuits sans aucun doute disponibles chez un distributeur européen voisin…
Deux photos valant mieux qu’un long discours, voici donc la preuve que les économies ne sont au goût du jour que pour les salaires et que la réduction du gaspillage lié aux emballage est en route pour les calendes grecques…
Non mais admirez un peu ce que j’ai reçu !
Et dire qu’on les paie pour ça…
16:57 | Commentaires (4)
samedi, 06 juillet 2024
Ce matin les maths adorent…
Ce matin, j’ai été réveillé en sursaut.
C’est rare et habituellement, c’est plutôt la lumière de mes jours qui s’en charge au milieu de la nuit…
Mais ce matin, c’est après avoir commencé notre petit déjeuner que la meilleure moitié de moi-même et votre serviteur avons sursauté.
La radio nous parlait de cinéma et de ce qui se passait dans certains films où l’image n’était pas nécessaire pour nous faire ressentir divers sentiments sans qu’il soit nécessaire de les montrer.
Nous écoutions donc calmement quand soudain, des décennies d’éducation ont volé en éclats.
Ce qu’on nous avait enseigné avec patience et parfois agacement, ce dont j’avais pu mille fois vérifier la pertinence venait d’être déchiré d’une voix douce.
Du ton docte qui sied à l’ignorant, l’intervenant assène sèchement à propos de l’entrelacs de sentiments exprimés cette merveille, cet oxymore qui donne à n’importe quel maître d’école l’envie de gifler celui qui le profère.
« Là… Des parallèles qui s’entrecroisent ! »
Oui, il nous dit ça !
Après avoir récupéré mon souffle, m’être assuré que la lumière de mes jours avait récupéré de sa surprise car c’est quand même un coup à s’étouffer avec une miette de brioche, j’ai vérifié à mon tour que mon café n’avait pas fini sur mon pantalon, j’ai dit « Quand même ! Ils pourraient prêter attention à ce qu’ils disent ! »
Puis je me suis souvenu qu’il n’y avait pas de raison pour qu’un chroniqueur probablement titulaire d’un « Bac L » ait en mémoire ce qu’on lui a enseigné au CM2 ou en 6ème vu ce qu’on voit quand on lit les accroches des journaux.
Bref, nous fumes sortis des brumes du sommeil par deux critiques de film.
Ça nous a réveillés et nous en avions besoin…
10:14 | Commentaires (4)