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dimanche, 29 mars 2009

Sacré Coucou qui m'a tagué.

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Si l'Europe était un animal: Un chat, totalement imprévisible...

Si l'Europe était une fleur: L'immortelle, fleur vivace qui meurt et renaît régulièrement.

Si l'Europe était une toile: Le cri de Munch, un appel ininterrompu...

Si l'Europe était une ville: Berlin, souvent séparée, toujours réunifiée.

Si l'Europe était un personnage: Erasme, toujours sage et faisant l'éloge de la folie.

Si l'Europe était une chanson: Aujourd'hui peut-être, peut-être demain...

Je passe le relais à Milky, mab et Tarmine.

mardi, 24 mars 2009

Le pain d'hier.

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Il y a des jours où je boufferais Heure-Bleue.
Aujourd'hui par exemple.
Nous avons rendez-vous avec l'autre grand'mère de la Merveille à la caféteria du BHV.
Plein d'arrières pensées, je commence à me demander ce que je vais bien pouvoir prendre à déjeûner, refaisant de mémoire (il faut se muscler le cerveau pour retarder la victoire d'Alzheimer) la visite du buffet du cinquième étage du BHV.
J'hésite déjà entre le saumon et la macédoine, sachant que je ne prendrai pas de hors d'oeuvre. Je suppute -car la mémoire olfactive est la plus fidèle- que le riz sera bien meilleur que les pâtes - toujours trop cuites- tandis que, peu tenté par les viandes, je rêve à un filet de saumon.
Hélas, trois fois hélas, une briseuse de rêve me prévient "Et pas de restaurant ce midi ! Ne rêve pas qu'en attendant J.M. on va déjeûner au BHV..."
Je la tuerais volontiers, puis elle ajoute "C'est super, tu n'as même pas besoin d'aller chercher le pain ! Il en reste d'hier soir, il est encore bon !".
Du coup, je passe de l'envie de "coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner" à la tentation du "meurtre avec préméditation".
Ce " Il en reste d'hier soir, il est encore bon !" me rappelle cruellement les façons de faire de ma mère. Pour éviter disait-elle "les lourdeurs d'estomac quand on mange du pain frais ! Ca fait mal au ventre quand on mange du pain chaud !", elle nous envoyait chercher le pain "Et chez Galy, hein ! pas chez Marion !" et le surveillait comme le lait sur le feu.
A cette époque bénie où les enfants étaient presque sages, on ne se servait pas de pain entre les repas et il fallait le demander à table.
Tout manquement à la règle entraînant immanquablement une taloche, on y regardait à deux fois avant de piquer le croûton du pain. Il n'était pas question de baguette, ni même de "bâtard", non, seulement le "pain parisien de 400 grammes" le pain d'ouvrier, qui se garde trois jours et finit en "pain perdu" et pas pour tout le monde.
Du coup, pour nous assurer une digestion dans les règles de l'art, nous eûmes, mes soeurs et moi, droit à du "pain d'hier" de l'âge où l'on abandonne le biberon à celui d'entrer en troisième...

Vous comprenez mon indignation ?

lundi, 23 mars 2009

La comédie humaine...

La disparition de J.M.Sylvestre de mon horizon matinal et radiophonique avait laissé un grand vide dans ma cuisine.
La nature ayant horreur du vide, sauf celui des discours, elle combla celui laissé par le chantre du libéralisme en le remplaçant par un autre chantre du libéralisme. J'ai nommé Frédéric Lefebvre, porte parole de l'UMP.
Enfin un homme intéressant cause de temps à autre dans mon poste.
C'est le Maître Vergès de la politique, toujours prêt à enfourcher Rossinante pour défendre l'indéfendable.
Aaahhh... Il faut l'entendre, ce chevalier du compte en banque, ce Don Quichotte des stock-options, ce défenseur de la veuve Cliquot.
Il faut l'entendre pourfendre les tenors de la gôche, toujours prêts à dépouiller le possédant pour partager ses maigres ressources.
Défendre, parfois à contretemps car son boss change souvent d'avis, les projets de loi concoctés par un gouverment plus exécutant qu'exécutif.
S'il osait -ce qui ne saurait tarder- il accuserait les pauvres d'être à l'origine de la crise financière à cause de leur manque de sous récurrent...
Défendre la position de son maître à penser et surtout à dépenser n'est pas toujours aisé.
Mais il s'y emploie avec un dévouement digne d'admiration.
J.M.Sylvstre semblait convaincu de ce qu'il racontait et le disait avec sérieux, voire componction.
Lui, même dans mon poste qui ne fait que causer, semble échevelé, livide, au milieu des tempêtes.
Bref, il ne porte pas la parole de l'UMP, il la déclame.
Ce n'est pas un porte parole, c'est un acteur.

Le sociétaire de la comédie du pouvoir en somme...

dimanche, 22 mars 2009

Le printemps des bourges…

C’est le printemps ! Un je ne sais quoi de primesautier donne des ailes au monde.
Surtout celui de la finance…
Ca commence par le cri du milieu de la banque aux Etats-Unis qui, paraphrasant Maggie Thatcher hurle après Obama « I want my money back ! »
La manchette du Financial Times en fait foi, hurlant à la chasse aux sorcières, allant jusqu’à parler de Mc Carthy.
Par chez nous, c’est Monsieur Fifi Brindacier qui nous explique doctement qu’après avoir donné plein de sous aux banques il n’allait quand même pas en donner aux pauvres, faut pas déconner non plus, tandis que son chef nous dit, très clairement lui, dans son parler inimitable « J’ai pas été élu pour augmenter les impôts ! » Même le correcteur de Word, pourtant pas très doué, me signale que notre bien aimé calife prend des libertés avec la grammaire, pas qu’avec nos sous…
Madame Parisot, la madone des patrons et la maldonne des employés, quant à elle, ne veut pas entendre parler de limitation des salaires des grands chefs.
C'est quand même pas parce qu'ils ont tout fichu par terre qu'on va les priver du juste salaire de leur échec.
N'oublions pas que Mme Parisot est patronne du MEDEF et qu'elle y est pour représenter, non pas l'industrie comme le CNPF d'avant, mais les services, banque en tête, c'est là qu'a été décidée la prééminence de la finance sur l'industrie avec les brillants résultats qu'on sait...
Abondant dans le sens de Nicoléon quand il prétend qu’au-delà du taux de 50%, l’impôt est confiscatoire. Allant de concert jusqu’à dire « travailler plus de la moitié de son temps pour l’état est anormal. » oubliant tout de go qu’il ne s’agit pas de travail mais quasiment de rentes, lesquelles n’ont rien d’épuisant…
Pensent-ils vraiment, les uns et les autres, qu’on ne sait pas que les 60 heures par semaine de ces grands patrons ne représentent que la partie émergée d’un iceberg constitué essentiellement de jetons de présence, de dividendes et de stock-options ?
Pensent-ils qu’on ne sait pas que les dividendes n’ont nécessité comme effort que la lecture des cours de bourse ?
Que l’exercice des stock-options n’a besoin que d’un peu de flair quant au moment de faire l’opération ?
Que les jetons de présence sont d’un excellent rapport rendement∕∕effort ?
Il suffit en effet de somnoler quelques heures par semaine en écoutant les délibérations du conseil d’administration dans les diverses entreprises où l’on a des intérêts pour se faire un matelas de quelques années de SMIC par mois (je le sais, j’ai déjà assisté, mais moi je n’ai point de matelas …)

Donc, qu’on nous dise « je veux tous les sous pour moi ! », ce sera clair.
Mais qu’on ne vienne pas nous dire « Vous vous rendez pas compte tout ce qu’on bosse pour ces sous ! C’est pas pour les donner à un état racketteur ! », ça c’est un gros mensonge, vos sous, ils poussent tous seuls arrosés à la sueur du front des autres.
Il ne nous reste plus qu’à attendre le nôtre, de printemps…

dimanche, 15 mars 2009

Lettres et le néant...

Au hasard de mes recherches sur Internet où je cherchais un truc sur Italo Calvino, rien à voir avec mon boulot harassant de retraité-nounou, bien plus épuisant que celui d'ingénieur, mais je voulais vérifier quelque chose, sujet d'une chamaillerie avec Douce Moitié à propos du " baron perché ", je tombe sur un site dédié aux lettres et à leur enseignement, celui de l'académie de Versailles.
Youpee !!! Me dis-je, toujours plein de l'enthousiasme et de la naïveté qui font le charme de la jeunesse.
Erreur tragique, je n'y trouve pas ce que je cherche. En revanche, j'y trouve des perles qui feraient le délice des professeurs de lettres si l'auteur n'était pas prof de lettres...
D'abord, l'étude du roman en question est répartie sur sept cours, ce qui ne serait pas dramatique si l'on n'invitait les élèves (de 4°, normalement pas analphabètes et capables de s'exprimer autrement qu'en signant d'une croix) à répondre à des questions via un "QCM" (Questionnaire à Choix Multiple, pour ceux qui ont eu la chance d'apprendre à répondre en vrai français en faisant de vraies phrases.).
Mais il y a mieux, une modification du sens des mots a dû intervenir pendant que je dormais car, on peut lire sur la présentation de ce cours une phrase étrange: "Il s’agit d’une lecture dirigée en 7 séances, chacune de ces 7 séances étant centrée autour d’un aspect particulier du roman."
Aaaahhhh ! La beauté de ce superbe " étant centrée autour ", manipulation professorale autant que professionnelle, que dis-je, quasiment l'archétype, de l'aporie.

Et dire que ces brillants esprits, payés pour dispenser les subtilités de la langue à nos chères têtes blondes, truffent leur discours d'inepties dont l'essentiel provient sûrement de travers attrapés à l'IUFM ou l'on apprend à enseigner mais pas à apprendre et où manifestement on est peu regardant sur la formulation du contenu enseigné...
Un jour quelqu'un leur fera remarquer, sans doute juste après leur départ à la retraite que:
- On dit et écrit "basé à" et "fondé sur" et non "basé sur"(il y a d’ailleurs dispute entre l’appréciation de Voltaire et celle de Balzac à ce propos).
- On dit et écrit "centré sur" et non "centré autour".
- On peut dire "a généré" mais que c'est mieux d'écrire "a engendré"
- Un problème a une solution, pas une résolution.
- On le résout, on ne le solutionne pas.
Et deux mille autres accrocs qui nous montrent à l'envi que l'enseignement du français a pris les journalistes pour modèle.
Si mes souvenirs en matière de transfert des connaissances sont exacts, les journalistes sont censés être des élèves, non des maîtres.