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lundi, 03 octobre 2016

Pour qui sonne le glas...

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Nous avions bien fait de partir.
Je ne savais pas encore où j’allais les conduire.
Je savais seulement qu’il fallait aller loin mais je n’avais aucune idée de la distance qui serait suffisante.
Tout ce que je savais c’est que nous disposions d’une petite demi-heure avant l’impact.
C’est ce que j’avais moi-même calculé.
C’était mon job, le calcul des trajectoires.
Persuadé de la supériorité de mon pays, de celle de ses savants, de celle de ses industriels, j’avais toujours calculé les trajectoires dans le même sens.
De « chez nous » vers « chez eux ».
Il ne m’était jamais venu à l’esprit que leurs savants n’étaient pas des imbéciles.
Nous étions tellement forts...
L’idée ne m’avait jamais effleuré que s’ils avaient des voitures et des avions, ils avaient aussi des industriels.
Mais il y avait pire, il n’était venu à l’idée de personne qu’un jour, « chez nous » et « chez eux » on aurait donné les clefs du pouvoir à des fous au même moment.
Alors j’ai accéléré, ne prêtant pas attention aux coups de klaxon, aux froissements de métal.
Il fallait être le plus loin possible.
Plus de cinquante kilomètres de la cible.
La cible, ma ville...
La demi-heure presqu’écoulée, nous sommes descendus de la voiture, j’ai pris la petite dans mes bras.
Sa mère, inquiète me serrait le bras.
Nous avons regardé.
Il y eut cet éclair blanc...

Bon, Lakevio, la prochaine fois, mets nous une toile qui pousse à la gaîté !
Tu nous mets des trucs qui collent le bourdon…