Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 31 décembre 2016

Encore un an paqueté…

Malgré la température, les merdouniers du Japon sont encore en fleurs.
Ça ne va pas durer, ces pauvres fleurs jaunes ne vont pas rester ces petits soleils qui éclairent la haie de l’immeuble pas loin de l’avenue.
Enfin, je m’en fiche, d’ici peu je vais être tranquille.
La lumière de mes jours et la tempête qui réveillonne à la maison vont partir à Paris.
Heure-Bleue prétend que c’est pour que je prépare dans le calme le repas de ce soir.
Je sais très bien qu’en réalité c’est pour aller traîner dans Paris.
Bon, « en même temps » comme disent les djeun’s, je vais pouvoir préparer cette poularde farcie à mon rythme.
La Tornade a choisi un Gewurztraminer « vendanges tardives » pour l’accompagner.
Je vais préparer la farce comme tout le monde l’aime à la maison.
Moitié bœuf-moitié porc, de l’ail, de l’oignon, du persil, du sel, du poivre.
Un peu de graines de cumin pour ajouter cette légère fragrance anisée, à peine une trace, juste ce qu’il faut pour qu’on y pense sans que le goût ne marque la farce.
Histoire que ça n’ait pas le goût quelconque et vaguement « graillonneux » de la farce toute préparée que je trouve généralement trop grasse.
Après ça, je mettrais dans le plat ce mélange de petites pommes de terre, de haricots dits « beurre », de haricots verts et un oignon émincé.
Puis je piquerai la poularde sur la broche et je mettrai tout ça au frais en attendant dix-neuf heures, le moment de mettre tout au four.
Après quoi je pourrai me mettre à mon activité favorite, à savoir glander.
Ça ne paraît pas mais je suis devenu un expert.
Des décennies à éviter soigneusement l’effort portent leurs fruits.
Un long entraînement à la rêvasserie aux moments les moins appropriés m’a permis de rater les moments les plus ennuyeux des réunions et de m’en sortir la tête haute.
Oui, lectrices chéries, vous avez remarqué que les mêmes âneries sont dites et répétées pendant des années au cours de réunions sans intérêt autre qu’occuper des gens à bavarder ?
Donc, je pressens un après-midi de paresse délicieux.
Et de calme.
Surtout de calme.
Même si j’écouterai « the walk of life » de Dire Straits.
Quand le moment sera venu, je passerai une heure et demie à arroser, encore arroser, toujours arroser la poularde afin qu’elle soit tendre.
Il faut bien qu’il y ait quelque chose de tendre à la maison.
A part moi bien sûr…