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vendredi, 28 juillet 2017

Ecrit vain...

De rien, Mab...
Je suis en train de lire une bluette.
Une bluette que m’a offerte Tornade il y a quelques semaines.
Je dois avouer à ma grande honte que je l’avais choisie parce que « L’écrivain de la famille » m’avait plu.
Ouais lectrices chéries, je suis comme ça, je peux faire mes délices d’un bouquin sur les particules élémentaires, non pas celle de Houellebecq, aimer « les trucs chiants » comme les films d’Éric Rohmer, selon les mots de la famille et être ravi par la lecture d’une mièvrerie.
Hélas, ce bouquin a quand même tendance à me tomber des mains.
D’abord parce qu’il est lourd.
Pas seulement de ses près de quatre cents pages…
Je n’arrive pas à y entrer.
Ce n’est d’ailleurs pas la peine, on voit si bien où il veut en venir.
Rien que le titre, après un peu de réflexion aurait dû me pousser à le reposer sur le présentoir.
Bon, je l’ai, on me l’a offert, je dois le lire.
J’y avais déjà repéré une courte phrase, « jusqu’à tout perdre pour un instant d’éternité éphémère » et je m’étais fait une réflexion bizarre.
Je m’étais d’abord dit qu’il fallait une bonne dose d’optimisme chez l’éditeur pour publier un bouquin dans lequel l’auteur fait tenir dans la même courte proposition un pléonasme et un oxymore.
Puis que la littérature avait quand même ceci d’extraordinaire qu’une bévue de logique criante pouvait être parfaitement compréhensible.
Bref, ce billet promet d’être aussi chiant que la bluette que je lis.
Néanmoins lectrices chéries, il m’est arrivé autre chose en le lisant.
Il est courant de lire des histoires où le mari quitte la femme et des histoires où la femme quitte le mari.
Dans la majorité des cas pour aller se jeter dans d’autres bras.
Et c’est là que je voulais en venir.
Mené par un optimisme indéfectible, je me voyais plutôt être celui pour qui on abandonnait l’autre.
Là, je ne sais si c’est la perte des illusions ou de la jeunesse, l’arrivée de la sagesse ou simplement d’un peu de bons sens, je ne me suis pas senti senti dans la peau du type qui part avec la fille du shérif.
Non, je me suis senti dans la triste peau du mec qui la regarde partir…
Ça m’a attristé pour le premier quart d’heure de la matinée d’aujourd’hui.
Je m’en fous, je vais à Paris tout à l’heure.
La lumière de mes jours veut changer les chaussures qu’elle a achetées il y a peu.
Elle prétend qu’elle devrait plutôt changer de pieds.
Ce n’est pas gagné…