vendredi, 30 avril 2021
79ème Devoir de Lakevio du Goût
J’aurais pu vous soumettre la toile de Courbet « Le sommeil » présentée souvent comme « La paresse et la luxure ».
J’ai choisi « La paresse » de Valloton, pas plus habillée.
C’est évidemment ce goût pour la flemme, profondément ancré en moi qui m’a poussé à vous proposer cette illustration de l’activité la plus prisée de votre serviteur.
Qu’évoque donc pour vous la paresse ?
À lundi donc.
08:48 | Commentaires (5)
mercredi, 28 avril 2021
De l'origine des espèces
Hier, histoire de vérifier que les gens des beaux quartiers étaient retournés vérifier que les habitants des banlieues pauvres continuaient bien à s’échiner à gagner les fortunes de leurs patrons, nous sommes retournés, seuls cette fois, au Parc Monceau.
Nous nous sommes assis au bord du petit lac agrémenté d’une colonnade.
Pas n’importe quoi comme colonnade !
De la colonne à « chapiteau corinthien », le vrai, celui à feuilles d’acanthe.
Pas le chapiteau dorique, simple et convenant aux « endroits de pauvres », ce qui serait déplacé dans ce parc réservés à la gent fortunée.
Les choses, hélas se sont adaptées au monde d’aujourd’hui.
La mauvaise habitude de mégoter sur tout, même les émoluments des gens de maison, a saisi la grande bourgeoisie.
La « nurse » en uniforme, celle qui ne dînait pas à la table des maîtres mais tout de même pas à celle des domestiques, a disparu.
Elles étaient de la bonne ethnie et enseignaient l’anglais à des rejetons qui apprenaient en même temps à mépriser ceux qui feraient croitre leur héritage.
Hélas, trois fois hélas, la mode du bas salaire à tous les étages sauf ceux de la direction a frappé là aussi.
La « nurse », devenue « nounou », est telle qu’après deux ans de biberons et trois ans de promenade, le bambin s’exprime assez aisément en arabe ou en swahili.
Rassurons-nous, il n’est pas devenu communiste pour autant...
Il a néanmoins changé.
Il ne court plus l’air attendri, tendant les bras vers des moineaux qui s’envolent prudemment.
Il se précipite pour donner des coups de pied aux pigeons...
Au cours de notre pérégrination, j’ai surpris sur le manège une décoration qui prouve que tout n’est néanmoins pas perdu et que notre beau pays de France n’est pas encore devenu une copie des USA.
Non, lectrices chéries ! Ne craignez rien ! La « woke culture » pas plus que la « Cancel culture » n’ont envahi nos « beaux quartiers ».
La décoration du manège du Parc Monceau nous montre avec brio que les gens y sont élevés dans le même esprit qu’à l’époque bénie où les aristocrates bien en cours achetaient de « ces petits nègres si jolis » et qui servaient si bien de domestiques aux grands et de jouets aux petits...
La publicité qui plaisait tant aux enfants pour les petits-déjeuners du siècle dernier est toujours à l’honneur...
Elle nous montre que Mr Darwin avait raison à propos d’évolution.
Elle n’est jamais aussi rapide qu’on le pense.
10:13 | Commentaires (7)
lundi, 26 avril 2021
Devoir de Lakevio du Goût N°78
Pivoine me l’a suggéré.
Je vous le soumets.
Comme nombre d’entre nous, elle aime les aquarelles de John Salminen.
J’espère qu’après l’avoir suggéré, elle se donnera la peine de nous soumettre à son le fruit de ses pensées.
Je vous ai quelquefois parlé de cette fontaine.
Elle a retenu l’attention de John Salminen, de Pivoine et de votre serviteur qui a déjà tartiné sur le sujet.
Mais à vous, que dit-elle ?
Quels souvenirs vous rappelle-t-elle ?
Racontez à votre tour vos pérégrinations dans le dédale de votre mémoires.
Je passe encore et toujours sur la place de la Concorde.
Je sais bien qu’il y a trente-sept ponts qui permettent aux Parisiens d’aller d’une rive à l’autre de la Seine.
Ahhh... La Seine, la Seine, la Seine... Dit la chanson qui est chouette mais en parle moins bien qu’Apollinaire.
J’ai souvent, très souvent, traversé la Seine mais je ne l’ai pas traversée en empruntant chacun des trente-sept ponts qui la franchissent.
Je me suis souvent même arrêté avant d’aller sur la rive gauche, arrêté que je fus par le Louvre et les Tuileries.
Il y a tant de choses à voir dans les salles de l’un et les allées de l’autre.
Même si j’en ai vu d’autres dans les allées et sur les bancs du Jardin de Plantes qui est de l’autre côté...
Que voulez-vous...
Je sais bien qu’il n’y a pas que sur la place de la Concorde ou même à Paris qu’on trouve des fontaines.
J’ai même entendu parler d’une fontaine à Rome, assez célèbre pour qu’on y voie Audrey Hepburn frimer devant en scooter...
Une autre fontaine me trotte par la mémoire pendant que je vous parle.
J’ai même souvenir d’un petit garçon qui y plongea la main et l’en retira, surpris de la fraîcheur de l’eau.
Saint-Chef ! C’est ça !
Vous connaissez Saint-Chef ?
Ce bled minuscule où la fontaine « glougloute » devant le monument aux morts, est honorablement connu d’au moins une célébrité.
C’est à la ville voisine, Bourgoin-Jallieu qu’est né le commissaire San-Antonio.
Qui est quand même autrement célèbre qu’Henri War et n’écrivait pas plus mal...
Voilà où m’a ramené pour un instant la « Fontaine des mers » de la place de la Concorde peinte par John Salminen.
Vous ai-je dit que j’aime ce que peint cet homme ?
Il me donne avec de l’aquarelle, des envies de Paris aussi vives que le fit Caillebotte avec de la peinture et la vue des rue de mon quartier depuis que je sais marcher.
Bon, ça c’est quand on aime la ville...
Si on n’aime pas la ville ou si on n’aime pas les Parisiens, c’est autre chose...
09:47 | Commentaires (22)
samedi, 24 avril 2021
Comme disait Mercutio...
Ce que je lis à droite ou à gauche me surprend régulièrement.
Pourtant, « il paraît » que j’ai passé depuis de longues années l’âge d’être surpris...
Parmi les choses qui me surprennent, à part l’étonnement des journalistes qui, outre les règles de la grammaire, semblent avoir oublié tout ce qu’ils ont appris au lycée, il y a un manque de réflexion de plus en plus répandu.
Ça va être un peu long et en « balagan » mais je voulais vous le dire, lectrices chéries.
(Lecteurs aussi chéris quoique plus rares...)
Pourquoi parler des journalistes alors que ce n’était pas le propos ?
Parce que quand j’ai commencé à écrire la tartine que je vous soumets ce matin, le type qui causait de Thomas Pesquet s’est soudain ébaubi que le rendez-vous entre la capsule et la station spatiale se ferait à la vitesse de 28.000 km/h.
Cet aimable farceur a manifestement oublié tout ce qu’il a appris en cours de SVT et de physique pendant un passage au lycée que je soupçonne peu profitable.
Sinon il se serait rappelé que Mr Coriolis est là pour nous sauver la mise.
Le Soleil et son cortège de planètes, dont la nôtre qui est plate selon certains, s’en vont vers l’extérieur de la Voie Lactée à la bagatelle de 20.000 km/s.
Ouais ! Par seconde les 20.000 km !
Bon, revenons à mon mouton qui était cette histoire de vaccins et des contempteurs de la médecine.
Mais n’oubliez pas que les sujets de surprise ne manquent pas.
Je voulais en réalité vous parler d’autre chose, que je lis et que j’entends depuis plusieurs mois et c’est à propos de maladie et de soin.
Rien qu’en France, avec cette maladie, « imaginaire » selon certains, qu’est la Covid-19, si vous avez plus de cinquante ans, tuera 7% de ceux qui en sont atteints et 78% si vous avez plus de de soixante-quinze ans.
Et c’est là que la surprise me frappe.
7%, signifie qu’une personne sur quatorze de plus de quarante-cinq ans mourra et qu’il faudra cinq malades de plus de soixante-quinze ans pour en récupérer un de vivant...
Ramené à ce que je lis à propos de la méfiance sur les vaccins, ça signifie clairement que le Français moyen craint bien plus d’être le vacciné sur dix millions qui mourra du vaccin qu’être le patient sur quatorze qui mourra de la maladie...
Ça rappelle furieusement « Gribouille », non ?
Cette affaire n’est pas neuve.
Une maladie frappait mille personnes qui en mouraient et ça ne traumatisait que les proches.
Un siècle plus tard, la même maladie frappait cent-mille personnes et grâce à la médecine on en sauvait quatre-vingt-dix mille et on trouvait ça très bien.
Encore plus tard, cette pathologie frappait dix millions de personnes.
Les médecins se trompent alors quatre fois et les médicaments ont des effets nocifs sur vingt personnes.
Résultat ?
On crie haro sur la médecine et la pharmacie.
La médecine serait donc principalement constituée d’incapables et la pharmacie serait prête à nous empoisonner pour gagner des sous.
Je me demande comment se seraient comportés ces gens entre 1347 et 1356, ces neuf années qui virent mourir entre le tiers et la moitié de la population européenne d’une maladie qui se soigne très bien aujourd’hui avec des antibiotiques.
09:19 | Commentaires (21)
vendredi, 23 avril 2021
78ème Devoir de Lakevio du Goût
Pivoine m’a suggéré cette image.
Elle l’a aimée.
Je vous la soumets.
Comme nombre d’entre nous, elle aime les aquarelles de John Salminen.
J’espère qu’après avoir suggéré celle-ci, elle se donnera la peine de nous soumettre à son tour le fruit de ses pensées.
Je vous ai quelquefois parlé de cette fontaine.
Elle a retenu l’attention de John Salminen, de Pivoine et de votre serviteur qui a déjà tartiné sur le sujet.
Mais à vous, que dit-elle ?
Quels souvenirs vous rappelle-t-elle ?
Racontez à votre tour vos pérégrinations dans le dédale de votre mémoires.
08:32 | Commentaires (13)