jeudi, 23 août 2012
Bon, trêve de nostalgie.
J’aurais quand même appris.
Et énormément, avec cet amour de jeunesse dont j’ignorais quand je l’ai écrit, qu’il tournerait au jeu de piste général...
D’abord que si on veut éviter les sueurs froides quand on est adolescent, il vaut mieux avoir assez de latex en stock et commencer par ça parce qu’en cas de rupture de stock on se fiche de ces trouilles …
Certes, depuis les années soixante-dix, les mômes ont la chance d’avoir « la » pilule.
Mais rien n’étant parfait en ce bas monde, non seulement il y a le HIV mais s’il est toujours facile de flirter, il semble toujours aussi difficile d’attirer une âme sœur entre ses draps…
Pour la pêche à l’âme sœur, les garçons doivent sacrément peaufiner leurs appâts et les filles leurs appas.
Cela dit, j’ai surtout appris à constater l’insondable profondeur de mon ignorance en matière féminine…
Ce qui me conduisit à prolonger mes études.
Etudes dont la durée et la présence permanente d'un sujet d'étude à la maison n'a pas réduit mon ignorance.
Je suis un éternel étudiant, en somme...
J’en retirai néanmoins de temps en temps un enseignement dont je profitai parfois.
Lecteurs chéris, imaginez, une fille dont vous savez qu’elle n’a qu’un lit et pas de canapé.
Vous lui dites de l’air innocent du renard qui regarde l’air de rien l’échelle du poulailler « il est tard, je peux dormir chez toi ? ».
Si elle vous dit « non, vraiment mais on peut dîner demain si tu veux », vous repartez avec votre idée sous le bras, vous ramassez votre veste et vous partez en donnant un coup de pied dans la poubelle au passage, non mais !
Mais si elle vous répond « Oui, mais attention hein ! En tout bien tout honneur ! » avec un regard sévère.
Pro-fi-tez-en !
C’est bien le diable si ce n’est pas elle qui a amené à cette situation, et elle aurait été bien embêtée si vous étiez reparti à pieds dans le noir…
Ne rêvez pas, jeunes gens ! Vous croyez que vous choisissez votre proie ?
Vous rêvez éveillés ! Ce sont elles qui ont décidé de devenir votre proie !
J’ai raté une occasion comme ça il y a bien longtemps.
Le jour où je l’ai recroisée quand je lui ai dit « Salut, ça va ? », je me suis entendu reprocher, le second bisou sur la joue à peine claqué, « Oui, ça va, ça aurait été mieux si un idiot que je connais et qui n’est pas loin ne s’était pas endormi parce qu’il n’a pas su comprendre l’invitation… »
Ça m’a vexé sur le coup, mais j’ai bien retenu la leçon.
C’est celle-là même dont mon père m’a dit un jour « elle est mignonne, celle-là, mais elle est foutue comme une église ! »
Comme je l’interrogeai du regard il ajouta, avec un humour qui était diversement apprécié, « Ben oui, elle a les seins à l’intérieur… ».
Et c’est vrai que de ce point de vue, ce n’était Jayne Mansfield, mais elle avait de si beaux yeux bleus…
Bon, c’est une leçon qui ne sert pas à grand’chose, parce que passé vingt ans, si on est dans un appartement avec une fille, on sait généralement ce qui va se passer.
Et savoir ce qui va se passer, c’est bien.
Mais ce qui serait tellement mieux, c’est de savoir comment…
Parce que des fois…
Le feuilleton de l’été est terminé.
10:27 | Commentaires (12)
mercredi, 22 août 2012
Le parfum…
J'ai décidé de me lancer dans un nouveau genre: la note passionnante.
D'ailleurs, constatez:
Ces temps-ci, Heure-Bleue et moi suivons un régime monomaniaque : le tartare de saumon du Monop’ de Courcelles.
Ça nous promène d’aller le chercher et c’est le seul Monop’ avec celui de Saint-Augustin où on en trouve.
Seulement il y a un problème.
Un problème qui n’est pas dû au temps de transport mais à son environnement.
Et c’est un problème récurrent en été –c’est notre second été ici-.
Le problème ? Le bus !
Et ce parfum tenace qui envahit tout le véhicule.
Dû à la chaleur, la fatigue, l’aisselle un peu trop active et la douche un peu trop hâtive.
Heure-Bleue et moi sommes des aficionados des parfums de la maison Hermès.
Et ce qui attaque –je ne vois pas d’autre mot- nos narines est une senteur qui ne ressemble pas du tout à « Voyages » de chez Hermès, qui serait de circonstance.
Non, non, et je vais de ce pas déposer le nom à l’INPI, ça ferait plutôt penser à « Ecuries » de chez Augias…
J’en viens à me demander si les campagnes anti-tabac ne seraient pas plus efficaces si la récupération de l’odorat n’était parfois plus désagréable que la perte de souffle…
07:55 | Commentaires (9)
lundi, 20 août 2012
Lectrices chéries.
J’aime que vous m’aimiez.
Que dis-je, j'adore que vous m'aimiez comme je vous aime.
J’aime voir vos efforts désespérés pour ressusciter un amour éteint depuis des lustres.
Quasiment dix lustres.
A dire vrai, je vous soupçonne parfois de vouloir mettre un peu de sel, voire de piment, dans un ménage qui déjà n’en manque pas…
En outre c’est un coup à me faire défigurer par la dernière héroïne de ma vie amoureuse car elle n'a pas un caractère facile.
N'oubliez par qu'elle fut vainqueur de votre de serviteur par KO en deux regards et trois sourires !
En fait, je vous trouve bien compliquées.
Vous pensiez quoi ?
Que je allais partir fouiner sur le Web pendant des jours pour trouver quelqu’un dont le nom de famille a probablement changé ?
Qui a peut-être même changé de pays ?
Qui a certainement des enfants et des petits-enfants –pff… On ne peut faire confiance à personne…- .
Pire, un mari qui, si ça se trouve, est mieux conservé que moi, quelle horreur !
Et pour y trouver qui ?
Une jeune fille de seize ans ? Que nenni ! Une femme de mon âge -ça j'en suis sûr-.
Si, en plus elle a envie de rire un bon coup, elle n’a plus qu’à demander une photo de moi et comparer votre scribe préféré avec l’adolescent de seize ans qu’elle connut.
Un des commentaires, que je subodore venir d’un farceur ou d’une farceuse, dit assez justement que le réchauffé en la matière, c’est pas top.
Alors, pourquoi partirais-je à la recherche d’une disparue qui ne s’appelle même pas Albertine ?
14:38 | Commentaires (13)
samedi, 18 août 2012
The end.
Les semaines passaient, nous allions au lycée et, toutes les deux ou trois semaines, nous passions l’après-midi chez elle.
Il lui était arrivé de passer pas loin de chez moi, mais comme j’habitais à l’époque un passage dont l’état n’était pas sans rappeler la banlieue d’Alep ces jours-ci, je n’avais jamais osé l’amener à la maison.
Un des ces week-ends bénis, qui commençaient le vendredi vers le milieu de l’après-midi, je montai une histoire à mes parents, à dormir debout bien sûr, une sombre histoire de copains et de sortie en forêt.
Mon père, quand il entendit parler de ne pas rentrer dormir à la maison, eut dans l’œil cette lueur que j’avais déjà vue à propos de rendez-vous et qui me fait dire aujourd’hui que je n’avais trompé personne avec cette excuse plutôt fumeuse.
Ce fut la première des seules quatre nuits que nous avons passées ensemble sur les sept mois que dura le lien qui nous attachait.
Ensemble, que dis-je, ensemble, s’il avait existé quelque chose de plus fin que le papier à cigarette, je crois qu’on n’aurait pas pu en glisser une feuille entre nous…
C’est la première que j’ai pu passer –j’allais écrire dormir, malhonnête que je suis- une nuit avec une jeune fille qui « colle ».
Après cette histoire, je ne fus abonné qu’aux coups de pied donnés par des filles qui avaient toujours trop chaud, même l’hiver.
Pourtant, c’est bien connu, au dessous de vingt-cinq degrés, il fait froid…
Qui peut bien avoir décrété que « Quand on aime, on ne colle pas » ? A part un marchand de pâtes ?
Un jour du début février 1965, alors que ses parents étaient encore absents, elle reçu un mandat et un télégramme. Elle devait acheter un billet pour Lyon, prendre le train du lendemain après-midi et « ils » viendraient la chercher.
Ce fut la dernière de ces quatre nuits.
Ce fut même notre dernière nuit…
Elle ne fut pas plus désespérée que les précédentes, mais extrêmement agitée comme chacune des nuits que nous partagions, inconscients que nous étions de la séparation prochaine.
D’ailleurs nos rares nuits étaient toujours désespérées, alors…
Le lendemain, je l’accompagnai à la gare et nous attendîmes le départ.
Nous échangeâmes un baiser, long, d’accord et nous dûmes nous y reprendre à plusieurs fois.
N’oublions pas qu’elle partait tout de même au bout du monde.
Et, idiots que nous étions, nous nous dîmes « au revoir »...
Dès le lundi suivant, je passai et repassai pendant les jours, puis les semaines suivantes, devant « the » café et devant la boutique.
Rien. Toujours rien. Jamais rien…
Un jour, vers avril, en passant devant la boutique, je vis le rideau levé.
Mon cœur tripla de volume illico.
J’approchai de la vitrine.
De parfaits inconnus rangeaient des habits sur des tringles.
Pendant des mois, près d’un an et demi en fait, j’ai pleuré dès que j’étais seul à la maison et ce, malgré des flirts assez fréquents –que voulez-vous, je suis comme ça, le badinage est chez moi une seconde nature- , .
Mais bon, comme dit Anna Gavalda, « Je l’aimais » voilà tout.
Je ne la revis jamais…
Mais ne l’ai jamais oubliée.
Je ne pense que très rarement à elle, il peut même s’écouler une décennie sans que son souvenir n’affleure et je serais bien incapable de vous dire quel est l'évènement qui l’a amené à la surface...
07:49 | Commentaires (25)
vendredi, 17 août 2012
Les zèles du désir
Je sais, lectrices chéries, cette note est encore longue, mais c'est l'avant dernière –je le sais, je les ai toutes écrites- et puis ça vous redonne l'habitude, malheureusement en perte de vitesse, de lire des textes longs de plus d'une page d'écran.
Notre amour, puisqu’il s’agit de cela, eut toujours ce côté sérieux, inquiet et, assez curieusement, plutôt triste.
Pas du tout le côté joyeux qu’ont parfois les amours, grandes ou petites.
En peu de mots nous étions des amoureux « collants » et romantiques (romanesques?) –aujourd’hui, grâce au langage psychanalytique qui court toutes les revues féminines, on dit « fusionnels »- mais heureux de se coller et de « romantiquer » (« romanesquer »?) .
C’est vrai quoi, pas de raison de laisser à Lacan et la presse le monopole du néologisme bidon…
Le mois de septembre approchait, le jour tombait plus tôt ce qui donnait à nos promenades ce côté romantique qui plaît tant aux hebdomadaires que lisait ma mère –elle se précipitait tous les vendredis pour acheter « Confidences », qu’elle-même interdisait à mes sœurs de lire de peur qu’elles ne tombassent enceintes dès l’ouverture de la revue- .
Nous en étions arrivés à ne pouvoir marcher côte à côte que les doigts entremêlés de peur que l’autre ne s’évanouisse dans la nature sans qu’on n’y prît garde.
Ne ricanez pas bêtement, je sais que ça vous est arrivé et ne mentez pas, j’ai des preuves…
Pour ce qui est de trouver un abri, en revanche, c’était fichu.
Parents d’un côté, parents de l’autre, sœurs revenues avec mon père.
En deux mots c’était un véritable enfer. Notre première fois, pour n’avoir pas été un succès, avait tout de même été assez douce, peu traumatisante et lui avait semblée suffisamment agréable pour qu’elle aussi ait envie –et moi donc !- de recommencer le plus tôt possible.
J’avais une idée plus précise –l’expérience de l’année précédente, expérience qu'on n'oublie jamais, était encore présente- de ce que « l’acte de Vénus » comme dit Montaigne, pouvait réserver aux filles comme délicieuse surprise.
Seulement voilà, les porches étaient peu confortables et les fins d’après-midi rafraîchissaient, sans compter que c’était s’exposer à être surpris.
Mais nous étions « bien élevés » et le risque était inexistant qu’une telle mésaventure nous arrivât.
Néanmoins, le problème de l’hébergement de nos amours se posait cruellement.
Je suis depuis longtemps persuadé que, contrairement à une idée répandue, le mariage n’a pas été inventé pour que nous croissions et nous multipliions mais simplement pour pouvoir passer des journées entières au lit avec sa petite camarade de cœur sans être obligé de chercher un endroit à l’abri des regards de la famille.
J'en eus d'ailleurs la preuve plus tard, dès qu’on a des enfants, ce cruel problème se pose à nouveau, si vous avez un gosse en âge scolaire, c’est tout juste si vous ne devez pas aller à l’hôtel…
De son côté, des choses se passaient chez elle –mais non, pas que ça, bande de…- . Presque chaque semaine son père était obligé de partir vers Lyon, laissant à sa mère le soin de surveiller la boutique et, malheureusement sa fille.
Elle me dit que les parents de son père étaient très vieux et n’allaient pas bien, qu’elle ne les connaissait que peu et en gardait le souvenir de petits bourgeois de province revêches mais assez aisés.
Au début du mois de septembre, dès le premier week-end ses parents durent retourner s’occuper des grands-parents.
J’appris de sa bouche, cette « cerise pâle » que je regardai toujours avec envie –et toutes les occasions étaient bonnes pour en vérifier le goût-, que ses parents devaient payer quelqu’un pour s’en occuper la semaine tandis qu’eux devraient y aller un week-end sur deux, un oncle ou cousin, j’ai oublié, y allant l’autre week-end, il fallait bien faire marcher la boutique.
Egoïsme des amants privés de câlin, nous dûmes nous avouer –à mots couverts tout de même- que non seulement les ennuis de santé de ses aïeux ne nous dérangeaient pas mais qu’en outre nous n’en avions même pas honte.
Imaginez l’attente de ce week-end. Finalement, Annie Cordy n’avait peut-être pas entièrement tort avec cette sombre histoire de marron chauffé...
La rentrée approchait et nous savions que nous ne pourrions plus nous voir aussi souvent.
Eh oui, l’exploitation des enfants n’est pas qu’une fable montée en épingle par la LDH pour faire chuter la productivité des entreprises et avancer le communisme.
Le lycée français de l’époque en est un bon exemple qui nous mobilisait comme n'importe quel supermarché mobilise ses caissières.
Toutes mes journées commençaient à huit heures et finissaient à dix-sept heures, avec des interclasses interminables passées « à l'étude » dans la matinée et l'après-midi.
Au moins on était sûr que les devoirs étaient faits, c'est déjà ça.
Avantage collatéral, comme les devoirs étaient faits et les leçons sues, après la sortie on pouvait tranquillement vérifier jusqu'à six heures que le goût des lèvres de l'autre n'avait pas changé pendant les cours...
On était quand même vachement occupé. La mine vous dis-je...
Mais revenons à ce week-end dont chaque heure qui passait nous semblait bizarrement l’éloigner un peu plus.
La distorsion temporelle causée par l’impatience a de ces résultats parfois…
Ce samedi matin là, elle accompagna ses parents à la gare de Lyon tandis que je l’attendais à « the » café.
A cette époque, j’avais la vue perçante, d’ailleurs elle était au moins à deux cents mètres lorsque je la vis, et je commandai sur l’instant les deux cafés que nous laisserions soigneusement refroidir…
Elle s’assit face à moi, me regarda, se leva, s’assit à côté de moi, se colla, m’embrassa, repassa de l’autre côté de la table et me regarda encore.
Pour autant qu’il m’en souvienne, nous passions beaucoup de temps à nous regarder. Histoire d’être sûr que l’autre existait. Un véritable pathos, quoi…
Sans même attendre que nos cafés soient froids, ni même nous laisser le temps de les boire, elle jeta un peu de sous sur la table, nous nous levâmes, nous prîmes la main et nous entraînâmes mutuellement.
Son pas était de plus en plus vif et si nous ne courions pas, notre allure faisait plus sûrement penser à celle des marcheurs du Paris-Strasbourg qu’à un couple d’amoureux déambulant.
Arrivés devant chez elle, elle s’arrêta, vérifia qu’aucune mauvaise langue n’était en faction et me fit entrer dans le couloir de l’immeuble.
Nous y échangeâmes notre premier « vrai » baiser de la journée puis je pus admirer une fois de plus le balancement de ses hanches le temps d’arriver au premier étage.
Nous entrâmes chez elle pour la seconde fois. Le manque d’habitude nous cloua une fois encore face à face. Puis elle ôta vivement ses vêtements en me regardant tandis que je me dépouillai fébrilement des miens en l’admirant, un coup à se foutre par terre...
Il me faut vous dire que nous ne prenions pas toujours, inconscients que nous étions, ces fameuses « précautions » en latex, faute parfois de stock suffisant mais, plus souvent encore, faute de patience et de jugeotte…
Ça nous valut des châtiments terribles, non, pas le pire, mais quand certains délais prévus par la nature n'étaient pas tenus, ça nous donnait de ces sueurs froides et causait une attente insoutenable qui noyait les trop rares jours que nous pouvions passer seuls dans une ambiance de catastrophe.
En revanche, les jours fastes, notre manque d’expérience était compensé par une bonne volonté sans faille, une curiosité et une faim insatiables.
Et un jour, ces conditions d’expérience idéales que souhaite le chercheur guidé par un esprit purement scientifique, entraînèrent au bout d’un moment une chose que… une chose qui…
Bref, Jean Ferrat explique ça très bien dans les dernières lignes de la chanson « Je vous aime » qui ne sortira que des années plus tard –sept ans, en fait, je viens de vérifier-.
Il nous connaissait ou quoi ?? Parce que, pour autant qu’il m’en souvienne, nous étions absolument sûrs que personne n’avait pu vivre ça avant nous !
En tout cas, Ferrat expliquera ça bien mieux que Johnny dans « Que je t’aime ».
Finalement Johnny fait très « voyou de la Porte de Clignancourt »…
La seule chose un peu gaie et rassurante que nous avions constatée était que, contrairement à ce que prétendaient les racontars des parents sur ce qui attendait les faiseurs de « câlin avec tout » avant le mariage, nous ne ressentions absolument aucune culpabilité vis a vis de la chose.
Ce n'est que plus tard qu’on se dit que si les outils sont fournis avec l’équipement de base, ce n'est pas pour les laisser dormir au fond de sous-vêtements.
Assez curieusement, ces week-ends ne nous rendaient pas plus joyeux, nous n’avions pas l’amour joyeux, voilà tout.
Même Daphnis et Chloé auraient passé pour des rigolos en train de flirter légèrement à côté de nous.
Je ne crois pas un instant qu’on peut voir l’avenir mais il est possible que nous ayons déjà peur de ce qu’il nous réservait.
Alors que si on y avait réfléchi deux secondes, ce qui risquait le plus d’arriver c’était quand même, soit de se faire serrer par ses parents, soit, plus grave, qu’elle tombât enceinte...
Inconscients vous dis-je.
Mais non voyons, juste on était amoureux.
Bon, d’accord, c’est pareil…
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