Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 10 mai 2013

Les lutinées du Dr Gustin

Un député suédois est à l'origine d'une proposition de loi visant à supprimer les urinoirs au motif de discrimination.
Les garçons devront désormais s’abstenir de pisser debout.
J’ai peur que cette chasse à la discrimination ne vise qu’à supprimer les différences entre les filles et les garçons qui sont pourtant ce qui rend la vie intéressante.
Plus intéressante en tout cas que les travaux du parlement suédois.
Ou bien il est très vieux et ne sait plus à quoi peuvent bien servir tous ces trucs-là...
Le député suédois à l’origine de cette ânerie prétend parvenir à deux résultats :
- Renforcer l’égalité entre les hommes et les femmes.
- Lutter contre le cancer de la prostate.
Cet aimable couillon ne semble pas avoir remarqué deux éléments qui auraient dû le frapper depuis longtemps.
Il n’a manifestement pas prêté attention au fait que l’inégalité la plus marquante n’est pas que les unes pissent assises et les autres debout mais qu'à faire le même boulot, les unes gagnent sensiblement moins que les autres.
Il semble même ne pas s’être rendu compte que si les femmes n’ont pas de cancer de la prostate c’est plus probablement dû au fait que les femmes n’ont pas de prostate qu’au fait qu’elles pissent assises…
Inutile de vous dire, lectrices chéries –et rares lecteurs chéris, ça c'est pour Ludo qui se plaint...- que je n’ai pas envie d’aller passer mes vacances dans un endroit pareil.
Et pas seulement parce que je suis frileux.
J’ai peur que même chez nous, latins toujours prompts à porter nos c... en bandoulière, nos européens députés ne soient emportés un jour prochain par une vague d’égalitarisme forcené –ne tremblez pas rentiers, on s’attaquera plus rapidement à nos attributs qu’a vos portefeuilles !-.
Je les imagine déjà, s’apercevant avec stupeur que les garçons n’ont pas de seins et décidant de soumettre la population féminine à une mastectomie bilatérale obligatoire.
Et, pour peu qu’une femme soit choisie à la mandature suivante, il y a gros à parier qu’elle va se rendre compte que si parfois les filles ont des c…, elles n’ont pas de gonades et décident de supprimer cette différence en lançant une campagne d’émasculation générale…
Tremblez, filles et garçons !
Une fois encore, on nous veut du mal pour notre plus grand bien…
Mais alors, avec quoi allons nous jouer ?
 

mercredi, 08 mai 2013

Les alluvions de la mère morte… Re-suite.

Ok, lectrices chéries, j’ai émis précédemment une note dont de larges extraits avaient déjà été portés à votre connaissance.
Et alors !? Vous utilisez bien plusieurs fois le même mot, le même article, adjectif, nom, adverbe, préposition et autres verbes dans vos notes !
Pourquoi ne pourrais-je utiliser plusieurs fois la même phrase, voire le même paragraphe ? Hmmm ? Pourquoi ?
Surtout que si j’ai mis ces paragraphes que vous avez déjà lus, avec plaisir j’en suis sûr, c’est parce que c’est à ce moment précis de ma bloganalyse qu’ils avaient leur place.
Paf !!
Cela dit, j’en entends d’autres râler, là-bas dans le fond.
Probablement parce qu’elles font quelques chose de semblable avec leur propre fils et trouvent ça tout à fait bien.
Eh bien non ! Ce n’est pas tout à fait bien ! « Laissez-les vivre ! » comme dit le slogan d’une association qui n’aura jamais à s’occuper des gamins qu’elle aura « sauvés »…
Je les entends d’ici, ces râleuses qui me traitent mezzo voce « d’empêcheur d’étouffer en rond », avec leur sempiternelle objurgation « mais enfin, on n’a qu’une mère ! »
Et c’est heureux !
Je m’imagine déjà avec deux ou trois exemplaires de la mienne !
Pour le coup, lectrices chéries, vous vous trouveriez avec un Goût muet !
Vous rendez-vous compte de ce que vous manqueriez ?
La co-existence pas vraiment pacifique entre Heure-Bleue et ma mère s’étendit de 1971 à 2005. Ces trente-quatre ans furent par certains côtés délicieux. Les côtés où je dus servir de « casque bleu » furent en revanche particulièrement pénibles.
Je vous rappelle que trois mois avant sa mort, elle me dit dans le creux de l’oreille « tu sais, mon fils, il faut que tu divorces, cette fille n’est vraiment pas faite pour toi. »
Si vous ajoutez à cela la propension maternelle à se mêler de ma vie, surtout dans ce qui ne la regardait pas, imaginez un peu la vie de votre Goût adoré avec deux exemplaires de la même génitrice…
Finalement ce « On n’a qu’une mère » est plutôt rassurant…

mardi, 07 mai 2013

Les alluvions de la mère morte… (suite)

Hormis le plan culinaire, il y avait d’autres aspects qu’elle réussissait à pourrir avec un talent remarquable.
Je vous ai déjà parlé, lectrices chéries, de la vêture imposée à son fils chéri par l’auteur de mes jours.
Ma mère ne s’arrêtant pas là dans son entreprise de démolition, si ce n’est de ma personnalité, du moins de mon indépendance d’esprit, elle persista dans d’autres détails de ma mise.
Si, si, rappelez-vous cette histoire de veste, veste choisie avec un soin jaloux pour m’en faire ramasser un maximum dans mes tentatives de nouer des relations que je souhaitais aussi affectueuses que possible.
Tentative avortée grâce à un match de foot. Ceux qui me connaissent  sont perplexes à cette révélation.
Qu’ils se rassurent, il n’avait pour but que de ruiner la fameuse veste et il y parvint aisément.
Il y avait en outre dans sa panoplie un élément « incontournable » comme disent les experts « ès fashion » de Elle.

Et de quel élément s’agit-il ? D’une couleur. Plus exactement d’une teinte.
Ma mère avait déjà un goût marqué pour ce qu’elle appelait le « vert bronze ».
Je vous en ai déjà parlé, lectrices chéries, mais pour économiser plus de cent €uros de psy, je vous en reparle.
Ce goût malheureusement tenace était entaché chez elle d’un probable défaut qu’un ophtalmologiste aurait appelé « distorsion chromatique ».
Ce qu’elle pensait être  « vert bronze » était en fait une sorte de « caca d’oie métallisé »…
Ça n’aurait pas été bien grave si elle n’avait été persuadée d’être en outre une fée du tricot.
Et c’est là que la conjonction de ces deux erreurs d’appréciation amena ma mère à des extrémités effrayantes. Moi qui, depuis presque toujours, avait un goût affirmé pour ce que j’appris plus tard être le « vert Empire » et le « rouge Hermès », je me vis dès l’école maternelle forcé de porter d’horribles pull-overs « vert bronze modifié maman 1952 ».
J’avais beau les « perdre », ma mère était persuadée qu’on les avait volés à son fils chéri, qu’ils étaient devenus l’objet des convoitises les plus viles, courantes en milieu scolaire.
« Ce n’est rien mon chéri » me câlinait-elle.
C'était une vraie mère, elle était indigne mais câlinait et talochait beaucoup.
Et elle m’en tricotait un autre…
Le modèle en était, malgré quelques variations toujours discutables, immuable, descendant au nombril devant, malheureusement à mi hauteur de poitrine derrière. Ou l’inverse, c’est selon l’humeur au moment de la réalisation et de l’attention prêtée au nombre de mailles ou de rangs. Superbe pull-over, toujours surmonté d’un col « dégueulant » plutôt que du « col roulé » prévu par la tricoteuse.
Les plus anciens d’entre vous -les femmes, par je ne sais quel miracle de la nature ne sont jamais anciennes, les hommes deviennent vieux, elles, c’est à peine si elle mûrissent- se rappelleront avec émotion ces « paletots » tricotés avec plus d’amour que de talent et surtout retricotés dix fois avec des laines détricotées cent fois qui font que le tricot ne peut avoir aucune tenue ni, quand par hasard il en a, la conserver plus de quelques minutes.
Eh bien, imaginez-vous un pull de ce genre, tel que décrit plus haut, à bonne longueur devant, trop court derrière, parfois l’inverse.
Toujours avec des manches arrivant soit à mi-avant-bras, soit à mi-mains, parfois les deux sur le même pull-over.
Et, toujours et encore ce « vert bronze » douteux !
Ces pull-overs avaient tous un avantage économique évident qui eût dû en limiter la production à un seul exemplaire dès l’entrée à l’école maternelle et m’emmener jusqu’au service militaire.
Au bout de quelque temps, assez peu en fait, ils grandissaient. Oui, j’ai bien dit, ils grandissaient, pas « ils s’allongeaient » ni « ils s’élargissaient », non.
Par un miracle dont j’ignore l’instigateur, leurs dimensions croissaient dans toutes les directions, exceptée l’épaisseur.
Et ces pull-overs grandissaient bien plus vite que le porteur qui, du coup voyait se transformer un pull-over épais et mal fichu en une robe mince mais toujours mal fichue.
Le truc « dégueulant » qui vous arrive à mi-cuisse au bout d’une semaine.
Vous commencez à entrevoir la géhenne dans laquelle l’amour maternel m’aurait plongé jusqu’à mes quinze printemps  si je n'avais « perdu » régulièrement ces pulls bizarres.
Un véritable aimant à quolibets, mais attention, aimant entièrement fait maison.
Après, comme je me fichais et me fiche encore de ma mise mais dans certaines limites tout de même, je jetais sans trop d’états d’âme, oubliais dans le métro, le bus ou à la fac, les pull-overs toujours « volés, j’en suis sûre, par des jaloux mon chéri, je vais t’en refaire un »…
Malgré tout, à y regarder de plus près, je m’en suis plutôt moins mal tiré que mes sœurs qui se sont vues, presque jusqu’à la fin de leur scolarité, affublées de blouses taillées dans les chemises de l’aînée pour la cadette, la benjamine devant porter celles de la cadette, retournées et rebâties.
Il faut dire que quelques années de détention chez des cinqlés où on jouait « struggle for life » à chaque récré vous rend résistant et résilient...
Heure-Bleue prétend que les maillots de corps tricotés par sa grand-mère étaient bien pires.
J’en doute mais elle vous en parlera bien mieux que moi.
Mais pas tout de suite, on a des cartons à remplir...

 

lundi, 06 mai 2013

Les alluvions de la mère morte…

Qui ne sont pas à confondre avec le limon fertile d’Abyssinie qui nous a pourri la vie en sixième. Mais si ! Rappelez-vous ces cours d’Histoire qui portaient sur l’Antiquité.
On attendait des récits épiques rappelant le film « Les dix Commandements » mais je t’en fous ! On avait droit à « La Mésopotamie, dont le nom signifie ˮentre deux fleuvesˮ  est le pays de Babylone, dont les jardins suspendus sont une des sept merveilles du monde ».
Non, lectrices chéries, je ne vous demanderai pas quelles sont les six autres.
Bref on s’ennuyait ferme pendant ces cours.
Ce n’est pas de ça que je voulais vous parler mais ma propension à la digression me fait dévier de mon chemin. C’est l’effet de la retraite sans doute. Avant, quand je devais justifier les sommes monstrueuses que je faisais claquer à mon patron, je n’avais pas le temps et lui encore moins de digresser, je devais juste être convaincant et concis.
Le plus concis et précis possible, de façon à avoir le temps de m’enfuir de son bureau avant d’entendre la longue litanie au sujet de ce que je lui coûtais.
Maintenant, à passer tout mon temps avec Heure-Bleue, je finis par faire comme elle.
Et ce n’est pas ce qui était prévu dans mon esprit fatigué. J’espérais que ma moitié préférée se mettrait à parler de façon concise, précise et tout.
Mais non, c’est l’inverse qui arrive, je me mets à parler comme elle.
Et je ne la comprends toujours pas…
Elle a beau me dire « mais toutes les nanas me comprennent ! » je n’y arrive pas. Je me garde bien de faire une remarque du genre « elles ont du mérite… » qui déclencherait une guerre terrible.
Revenons-en à mon propos qui est quand même d'économiser des sous plutôt que les donner à un psy. Je voulais vous parler de ma mère. Celle qui fut persuadée de ma naissance à moi jusqu’à sa mort à elle que la seule personne que je pouvais, que dis-je devais aimer, c’était elle.
Une des problèmes justement, était qu’elle n’envisageait absolument pas que quelqu’un d’autre pût susciter chez moi l’amour dont elle seule estimait être digne.
Ça alla même assez loin. Outre les tentatives, parfois réussies, de tuer dans l’œuf des passions dignes d’être versifiées par Racine, elle m’a pourri la vie sur des tas d’autres plans.
A commencer par le plan culinaire. Non seulement c’était une vraie catastrophe dès qu’elle s’aventurait à cuisiner autre chose que de la soupe – ses pâtes étaient des monuments érigés à la gloire de la colle à papier-peint-  mais de plus, elle nous a, mes sœurs et moi, contraints à ignorer le goût du pain frais jusqu’à mon entrée dans l'adolescence.
Vous ne connaissez pas « le pain d’hier » ?
Aaahhh… Ce « Il en reste d’hier, il est encore bon », ce psaume maternel qui nous a condamnés au pain rassis pendent toute notre enfance et une bonne part de notre adolescence était souvent accompagné de son explication : Pour éviter disait-elle « les lourdeurs d'estomac quand on mange du pain frais ! Ca fait mal au ventre quand on mange du pain chaud ! ».
Elle nous envoyait chercher le pain « Et chez Galy, hein ! Pas chez Marion ! » et le surveillait comme le lait sur le feu.
A cette époque bénie où les enfants étaient presque sages, on ne se servait pas de pain entre les repas et il fallait le demander à table.
Tout manquement à la règle entraînant immanquablement une taloche, on y regardait à deux fois avant de piquer le croûton du pain. Il n'était pas question de baguette, ni même de « bâtard », non, seul le « pain parisien de 400 grammes » avait droit de cité, le pain d'ouvrier, celui qui se garde trois jours et finit en « pain perdu » et pas perdu pour tout le monde.
Du coup, pour nous assurer une digestion dans les règles de l'art, nous eûmes, mes sœurs et moi, droit à du « pain d'hier » de l'âge où l'on abandonne le sein jusqu'à l'âge où justement, à propos de seins...
A suivre…

dimanche, 05 mai 2013

Doux bail…Bye bye...

C’est décidé, nous sommes des grands-parents indignes !
Et c’est vachement bien.
Imaginez un peu comme Merveille se serait ennuyée avec un papy et une mamy « hyper square ».
La pauvre.
Si ça se trouve on l’aurait emmenée à la messe au lieu de la traîner dans les musées et les expositions...
En plus, n’oublions pas que comme tous les enfants, Merveille grandit, elle, ce qui n’est plus notre cas depuis un moment.
Et que se passe-t-il quand les enfants grandissent ?
Eh bien ils préfèrent raconter des carabistouilles à leurs parents, des histoires comme « je ne peux pas partir en vacances avec vous car je prépare le bac avec une copine… »
En plus ils espèrent qu’on va les croire.
Genre « vous ne pouvez pas savoir, vous n’avez jamais eu dix-sept ans ! Vous ! »
Alors vous pensez bien que les grands parents, à part pour servir d’alibi, ne leur servent pas à grand-chose…
Evidemment, passé le premier moment de panique –« Ouiiiii… Vous nous abandonnez… On a l’habitude, on ne peut pas compter sur vous… » - on sait qu’elle viendra chez nous.
On n’est jamais trop loin de l’école à cet âge.
Et jamais trop près de ceux qui peuvent écouter des secrets qu’on ne peut jamais dire aux parents.
Et puis il ne faut pas rêver, on a oublié nos parents, occupés que nous étions avec nos petites affaires d’adolescents, alors les grands parents, vous pensez…
Quoique…
Pour passer la nuit à Paris…
Des fois…