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lundi, 30 décembre 2019

Paysage d'hiver et varié...

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On est allé fatiguer Tornade.
Nous sommes crevés.
Elle, ça va…
Mais c’était bien.
Nous sommes montés tous les trois à Montmartre.
Ce fut une promenade agréable malgré ce que les unes appelaient une température quasi printanière et ce que je ressentais comme proche de Verkoïansk au mois de février…
Mais à part ça, on a été content de prendre un café dans le restaurant de mon « neveu » qui n’est que le mari de ma nièce.
Puis, nous sommes allés jusqu’à l’angle de la rue des Martyrs et de la rue d’Orsel que je regarde toujours avec un petit pincement.
Oui, ça me fait toujours ça quand je me rends compte que j’ai mal au genou alors que n’avais que le cœur battant quand je la parcourais.
Que ce soit pour prendre la rue de Steinkerque en allant au lycée ou tourner rue Ronsard pour revenir à la maison.
Puis en d’autres occasions car il faut bien que jeunesse se passe.
Chaque fois je me dis « P… que c’est court le bonheur… » mais j’en ai toujours une dose par jour et c’est super je trouve…  
En passant j’ai acheté des croissants pour Tornade qui a besoin de petit-déjeuner délicat.
Je les ai achetés chez un type qui a eu « un prix de croissants » en 2018.
Puis nous sommes revenus tranquillement à la maison.
Et j’ai pu assouvir mon besoin quotidien d’embêter le monde pour rire.
Rue Damrémont, près du croisement de la rue Caulaincourt je marchais lentement, le nez au vent, mon écharpe masquant la moitié de mon visage.
Un moment,  j’ai été dépassé par un couple pressé.
L’homme a commencé :
- Le problème avec ces trottoirs étroits…
- C’est qu’il faut doubler les vieux !
Ai-je dit aimablement.
- C’est exactement ça !
A dit l’homme.
Puis il s’est retourné, m’a regardé et lâché :
- Oh ! Pardon ! Excusez-moi Monsieur !
C’est gênant mais je dois l’avouer, je ne suis donc pas seul à m’être aperçu que je ne suis plus un perdreau de l’année…
Mais quand même, j’ai bien ri à voir la tête du type.
Bref, si on avait vraiment voulu fatiguer Tornade, c’est râpé !
Nous sommes crevés.
Elle est en pleine forme.
On envisage le Laudanum dans le Gewurztraminer…

samedi, 28 décembre 2019

Ciné... matique.

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Quand j’étais gamin, j’habitais un quartier super chouette.
Ce n’était pas l’avis de ma mère qui avait toujours peur que je devienne un  « voyou de la Porte de Clignancourt » ou pire, qu’à force de les côtoyer je ne devienne « un de ces  Arabes », ethnie qu’elle détestait et craignait par-dessus tout.
Mais ce n’était pas à cause de la densité de voyous ou d’Arabes que je trouvais ce quartier extraordinaire, non.
C’était à cause de la quantité de cinémas qui me distrayaient pour pas cher à une distance inférieure à un kilomètre.
Tout près, il y avait déjà quatre salles !
Le « Clignancourt  Palace » où quasiment chaque dimanche Madame B. m’emmenait.
Je n’ai jamais su pourquoi, peut-être se sentait-elle seule…
C’était la seule dame de l’immeuble qui avait la télé ce qui transformait son petit appartement en salle de réunion de l’immeuble en cas d’évènements grave dans le monde ou dans la rue.
Il y avait aussi « l’Ornano 43 », qui me voyait les jeudis quand je n’avais pas d’invitation du matin au lycée pour cause de bêtise.
Et puis « l’Ornano 34 » où ma grande sœur m’avait emmené voir « Les dix commandements », cette fresque biblique de plus de trois heures et demie avec entracte.
J’y suis des années plus tard retourné –je me le rappelle car ce fut un moment important- voir « Psychose » avec une petite camarade qui me fit découvrir plein de choses qui n’avaient rien à voir avec Hitchcock.
J’y étais bien sûr allé bien d’autres fois, mais « Psychose » me revient ce matin en pensant à ce cinéma qu’un « Intermarché » squatte maintenent.
Il y avait aussi le « Fantasio » qui n’avait rien à voir avec Spirou ni le comte de Champignac.
Je l’aimais beaucoup car c’est avec mon père que j’y allais.
Il m’y emmenait pendant les « périodes Gaby ».
Sinon, pendant les « périodes Lemmy », comme il n’avait pas besoin d’aller respirer dehors, il ne m’y emmenait pas…
J’adorais le cinéma et j’y suis beaucoup allé, presqu’autant qu’au Marché aux Puces.
Ça m’a changé de la pension quand je n’y étais pas retenu pour cause, comme disait Mab, de « mauvais esprit » et « ergoterie ».
Plus « haut », comprendre au début de la colline de Montmartre, il y avait aussi le « Montcalm » où ma grande sœur, toujours elle, m’emmena voir « Les bateliers de la Volga » et aussi le « Marcadet Palace » remplacé par un « mini-market » où Albert Raisner sévissait.
Je suis rarement allé au « Barbès Palace » mais c’est seulement parce qu’il était moche, mal fréquenté et que je préférais aller carrément jusqu’à Barbès-Rochechouart, souvent avec mon père, au « Louxor Pathé ».
Là, j’ai vu des films superbes, aux couleurs flamboyantes, aux paysages immenses.
C’est là que j’ai vraiment pu apprécier, et plus tard au « Gaumont Palace » de la place Clichy, ces fameux « fondus-enchaînés » qui ont fait des westerns hollywoodiens ces merveilles.
Bref, Heure-Bleue et moi avons parlé hier d’aller voir « Les misérables », les vrais, ceux de la banlieue du côté de Montfermeil.
Je repense alors à toutes ces salles disparues et où j’ai vu tant de films et appris tant de choses…

vendredi, 27 décembre 2019

Auteur de vue...

Hier soir j’ai vaguement écouté l’émission « L’heure bleue » présentée par Laure Adler.
Et chaque fois elle me fait rire.
Je trouve toujours terriblement amusant le sérieux confondant dont elle teinte ses phrases.
Non qu’elle ne soit une femme cultivée et intelligente mais sa façon d'interroger et commenter un auteur m’a toujours fait rire.
Il y a des années, je l’écoutais le dimanche en début d’après midi et j’étais ravi.
Je me suis même demandé un moment si ce n’était pas une émission humoristique.
Une de ces sortes d’humour décalé, que dis-je « déjanté »  que j’aime et qui me fait souvent passer pour un type un peu dingue.
Cela dit, hier il était question de Marcel Proust et c’était moins drôle car des deux invités, un était un physicien et il ne se laissait pas si facilement désarçonner par notre journaliste qui excelle dans l’art de « s’auto-interviewer » sous prétexte de questions à un invité.
Ce fut donc moins drôle qu’à l’habitude où entendre le mec complètement paumé, dépassé par les questions, se demandant ce qu'il a écrit, était un délice.
Je suis sûr qu’il regrettait son roman.
Passer tant de temps à écrire quelque chose s’apercevoir qu’il ne sait plus quoi ni pourquoi il l’a écrit.
Torturé par cette nana qui, sans le faire exprès, est la publicité la plus efficace qui soit pour une retraite à un âge raisonnable, genre cinquante ans.
À mon sens, elle a déjà fait vingt ans de rab.
L’élément déclencheur doit être le moment, que dis-je le « climax », où François Mitterrand l’a nommée Secrétaire d’Etat à la Culture.

Et depuis, elle toise du haut de son micro tous ceux qu’elle daigne convier à l’entendre parler d’elle.
Bon, je ne suis pas sûr qu’elle pense que la trouver drôle soit un compliment mais je pense que l’expression « elle se la pète » a été créée spécialement pour elle par un auditeur irrévérencieux…

lundi, 23 décembre 2019

Noël, Noël, tu vas venir bientôt. Petit papa Noël, n'oublie pas mes cadeaux.

A la maison, la pleine lune ne m’a jamais empêché de dormir.
Le délicieux rôti de veau –Heure-Bleue dixit - empêche Heure-Bleue de digérer.
Ce qui revient un peu au même.
Alors le matin arrive plus tard.
Et, après avoir préparé le petit déjeuner, je furète plus tard sur vos blogs et sur le Web, lectrices chéries.
Je regarde de temps à autre les nouvelles.
Elles sont souvent agaçantes et sans intérêt.
Franchement, pensez vous qu’il est indispensable de savoir que Mireille Mathieu a été émue aux larmes ?
Quoique d’après moi, rien qu’à voir son regard dur, l’émouvoir doit être le treizième travail d’Hercule…
Alors je passe quelques minutes sur Facebook à regarder les dernières nouvelles « d’amis » avec lesquels je papote et me chamaille.
J’ai l’impression d’avoir un strapontin dans un « tribunal populaire ».
On y rend des jugements à l’emporte-pièce sur des affaires dont on n’a pas lu le dossier et les faits n’ont aucune importance puisque de toute façon l’important est de condamner
Il y est souvent question d’une bête magnifique abattue à la carabine par un type qui pense que le canon de sa Remington lui tient lieu de membre viril.
Ces pérégrinations me navrent.
Elles sont hélas prévisibles.
On y trouve pêle-mêle, dans un inventaire délirant qui ferait presque penser à Prévert.
Je me demande s’il est cruel, imbécile, les deux et lequel a la plus grande place :
 - Ces chiens qu’il faut absolument sauver.
- Ces Arabes et ces Noirs qu’il faut absolument tuer.
- Ces petits chats si adorables.
- Ces migrants qu’il faut noyer.
- Cette hermine qui a craqué pour un chaton que « c’est cro mignon »
- Ces prisonniers qui dorment a six ou huit sur le sol de cellules de neuf mètres carrés.
- Ces mêmes prisonniers « qui ne l’ont pas volé » !
- Ces Fouché au petit pied qui râlent « et pis quoi encore ! Déjà qu’on a des prisons trois étoiles ».
Le plus étrange ? Ce sont très souvent les mêmes qu’on voit passer de la haine la plus stupide à l’attendrissement le plus dégoulinant.
Je ne sais pas si ça vous fait cet effet là, lectrices chéries, mais tous ces gens me font peur.
Heureusement que c’est Noël.
Heureusement aussi que Jésus n’a pas eu la mauvaise idée de passer pour son anniversaire.
Déjà qu’à le voir débouler en djellaba, les pandores le trâineraient en garde à vue, faute de papiers en règle.
En plus il y a gros à parier que Facebook réclamerait illico qu’on le cloue sur deux planches en le traitant de communiste.

dimanche, 22 décembre 2019

Ce n’est pas la peine d’en rajouter…

Comme disait justement en 1969 une publicité de ce café connu.

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Ce matin, j’ai bien ri.
C’est paraît-il très bon pour la santé.
Adrienne m’a fait rire avec l’idée qu’un gamin croisé avait eu de la psyché de « Madame » et sa méprise sur le statut peu envié « d’autiste ».
Ça, c’est quand je me suis assis à mon ordinateur –vieille bécane parfaitement à jour et maintenue en pleine forme depuis 2004, puissante et fiable – pour vous lire, lectrices chéries.
La première fois, c’est plus tôt, quand j’ai préparé les petits-déjeuners.
Ne me regardez pas avec l’air de vous demander si j’ai besoin des grands messieurs en blouse blanche pour m’emmener à « Ville Évrard » ou « Sainte Anne ».
Non, ne faites pas ça.
En plus ça me donne l’occasion d’espérer éclairer Val qui semble n’avoir pas saisi le rapport entre le contenu d’un lien et le commentaire associé.
Si j’ai ri de bon cœur, c’est parce que je me suis aperçu qu’on pouvait aller très loin pour prendre le client, donc souvent l’électeur, pour une andouille.
Que je vous dise, lectrices chéries, dont Val.
Le matin je bois du café avec du lait.
Ne levez pas les yeux au ciel, attendez la suite.
Le café dans du lait, c’est comme un blazer gris avec un jean, une hérésie et c’est pourquoi j’achète du café soluble.
Je l’achète sous forme de recharge car il est d’une part moins cher et d’autre part moins lourd que le bocal.
Fidèle à « Carte Noire » une marque dont les recharges de 200g collaient avec le bocal, j’eus la surprise de voir ces recharges passer de 4,65 € les 200g à 4,49 €.
Youpee ! Me suis-je dit juste avant de constater que ces recharges de 200g étaient devenues des recharges de 144g…
J’ai donc jeté mon dévolu sur une recharge de la marque « Maxwell » qui pour le même prix me vendait 180g de café soluble.
Pas de quoi avoir un fou-rire évidemment.
Mais ce matin, l’esprit un peu plus éveillé, j’ai lu l’emballage et qu’y lis-je ?
« Eco recharge Sachet refermable 97% d’emballage en moins ! »
Magnifique ! Me suis-je dit en éclatant de rire.
Il fallait le faire, ils l’ont fait !
Vendre le café soluble en sachet « refermable » en m’expliquant que ça supprimait 97% d’emballage.
Ce serait vrai si on trouvait du café soluble en vrac, ce qui n’est pas le cas.
Un petit astérisque sur l’emballage suivait cette fallacieuse promesse, c’est ce vers quoi il renvoyait qui m’a fait penser à Val.
«  * 97% d’emballage en moins : L’éco emballage représente 3% du poids du bocal Maxwell »
C’est comme ça qu’un fabricant annule le prix d’un bocal de verre lourd, encombrant et cher, réduit son coût de production, matière première, transport, etc. et en profite pour vous fourguer 10% de moins de marchandise pour le même prix.
C’est comme pour les retraites, il faut vraiment faire attention à ce qu’on est prêt à vous raconter pour vous faire avaler une potion qui coûte à celui qui doit l’avaler, n’apporte rien à ceux qui la préparent et ne fait de bien qu’aux finances du fabricant de la potion.