mercredi, 20 novembre 2019
Balagan empaillée ?
Heure-Bleue et moi étions partagés depuis la mort de Balagan, notre greffière de luxe.
Allions-nous prendre un chat, non comme remplaçante car on ne remplace pas Balagan mais un successeur ?
Puis nous nous étions dit « Bof… Ce sont des « bêtes à chagrin » et si on prend une autre chatte, on risque de mourir avant elle… »
Sans compter qu’avec une nouvelle bestiole, finis les week-ends impromptus, finies les promenades qui traînent, finies les soirées interminables chez les enfants.
Sans parler des week-ends où nous avons les filles à la maison.
Nous avions donc conclu que prendre une autre bestiole à la maison était déraisonnable et surtout terriblement égoïste.
Plus égoïste que ne pas en prendre une autre.
Rassérénés par l’idée géniale qui prouvait que malgré une certaine méchanceté foncière, nous n’étions pas pires que le premier Ministre du Travail venu nous avons repris notre vie sans greffier.
Toutefois, l’idée ne nous en avait pas abandonné.
Puis, le destin, toujours farceur, m’a donné le coup de pouce que je n’espérais plus.
Nous devions hier aller chez le dentiste et nous y sommes allés mais, vers midi, je suis allé chercher le pain.
En revenant, j’ai regardé le rebord de la fenêtre du rez-de-chaussée plein de choses qui n’y étaient pas quand je suis monté vers la place par la rue Lamarck.
Bien m’en a pris !
Ce rebord était rempli de tas de choses dont beaucoup de livres.
J’ai regardé ce qu’il y avait comme livres sur ce rebord.
Puis mon attention fut attirée soudain.
Il y avait un chat !
Un petit chat dans un panier !
Le même modèle que Balagan !
Une, car je suis sûr que c’était une, une chatte donc trônait dans un panier !
Une chatte tricolore, comme Balagan, exactement comme Balagan.
J’ai pris précautionneusement la bestiole et son panier et je suis remonté à la maison.
En entrant j’ai dit à la lumière de mes jours « Ma mine ! J’ai pensé à toi !J’ai ramené une petite chatte comme Balagan ! »
Elle était encore dans la salle de bains alors elle a seulement dit « Ah ? »
Puis elle l’avue et a dit « Beurk ! Ça c’est kitsch ! »
Elle est pas belle et d’un goût exquis cette Balagan réduite ?
15:52 | Commentaires (16)
mardi, 19 novembre 2019
Dernier coup de pédale.
Lectrices chéries…
Bon, lecteur chéris aussi qui êtes peu nombreux mais dont j’apprécie les notes.
Lectrices chéries, disais-je.
Après avoir lu vos notes et les commentaires qui les soulignent, que ce soit chez vous ou chez moi, je dois vous dire que non.
« Non quoi ? » Vous ébaubissez vous, peu habituées à lire chez moi des phrases sans chute, à la manière d’André Manoukian qui s’obstine à « parler fille ».
Eh bien non, je n’étais ni à court d’idées, ni pris d’une soudaine passion sportive et encore moins d’une bouffée d’admiration pour le Tour de France.
Seulement, en entendant mercredi dernier l’annonce de la mort de « Poupou », m’est revenu un souvenir que je vous avais déjà conté ici.
Comme j’essaie autant que possible d’éviter le recyclage de notes quand je n’ai rien à vous raconter, je n’ai pas réédité la note en question.
Voilà le réel pourquoi de ce devoir de circonstance.
Aujourd’hui, tandis que la lumière de mes jours honore de sa présence les palais de MM Morphée et Hypnos, je sais que demain je vous parlerai peut-être d’un voyage en exil.
Oui, en exil !
Nous avons en effet rendez-vous au « cinq cents diables » comme disait ma mère.
Nous allons chez un dentiste qui a l’heur de plaire à Heure-Bleue.
Je vous raconterai peut-être cette odyssée demain.
09:36 | Commentaires (6)
lundi, 18 novembre 2019
Devoir de Lakevio N° 16
Dites moi, lectrices chéries, vous ai-je déjà parlé de ma grande sœur ?
Elle s’appelle Anne, Colette, Marie, Florence et non Anne, Françoise, Marie, Florence comme je l’avais écrit il y a peu.
Pris d’un doute, je l’ai appelée hier et elle a corrigé ce que je pensais.
Je peux toujours avancer une excuse du genre « ouais mais les autres prénoms on s’en sert pas, c’est normal qu’on oublie… »
Mais nom, bien que je l’ai appris il y a plus de soixante-cinq ans et ne me sois servi que de « Anne », je n’aurai pas dû oublier.
Mais pourquoi diable vous parlé-je de ça ?
Ah oui… Cette histoire de vélo…
Ma grande sœur –si ça continue je vais devenir Fernand Raynaud…- ma grande sœur, donc, quand elle eut environ quinze ou seize ans, « tapa » nos parents, « Le cousin François », « La cousine Beline », son parrain fils du cousin François, sa marraine lointaine que je n’ai jamais vue, le grand-père qui n’avait jamais une thune mais planquait des sous partout dans des boîtes, la grand’mère, mon père qui a dû claquer la moitié de ses « heures sup’ » dans l’affaire, bref tout le monde.
Elle finit, grâce à je ne sais quelle fête ou occasion, par pouvoir acheter « Le vélo ».
Un vrai ! Un « vélo de fille » avec le cadre qui permettait de se mettre en selle sans trop dévoiler d’anatomie.
Il fut acheté au maréchal-ferrant de la place, en face de l’épicerie-graines-maison de la presse de notre cousine, celle qui habitait près de notre grand’mère.
Mon dieu que ce vélo était beau et suscitait de convoitise !
Il était blanc et neuf et fut équipé plus tard de deux sacoches qui ne servirent jamais à autre chose que le décorer.
Il était si beau qu’il en fallait absolument un à ma sœur cadette et moi.
C’était un magnifique vélo Peugeot avec même de quoi protéger les chevilles et les mollets de la graisse grâce à un carter de tôle laquée blanc ouvragée.
Ma sœur cadette et moi avions beau être promenés sur le porte-bagage, c’était insuffisant.
Mus par la jalousie, nous convînmes qu’il nous fallait à nous aussi un vélo.
La chance nous servit.
En allant près du canal en direction de l’étang, tout près du déversoir nous aperçûmes un vélo appuyé contre un arbre.
Vélo vieux mais seul et, nous parut-il, surtout abandonné.
Nous savions que le vol c’était mal et la propriété privée sacrée.
Mais nous savions aussi que ce qui était abandonné appartenait au premier qui le trouve.
Passant et repassant sur le chemin de halage, moi tenant ma sœur cadette par la main car ma mère m’aurait tué après une semaine de torture si « Souricette » était tombée dans le canal, nous attendîmes.
Pour nous un temps long n’était que celui qui usait notre patience.
Ce temps long, d’après le clocher de l’église que nous regardions chaque minute, n’excédait pas une heure.
Cette heure écoulée, nous nous appropriâmes donc le vélo noir et vieux avec la bonne conscience qui sied aux âmes pures et je pédalai jusque chez la grand’mère, « Souricette » sur le porte-bagage et m’enserrant la taille de ses bras.
Taraudé par un scrupule tardif sans doute, nous laissâmes le vélo contre le muret de la maison qui donnait sur la rue…
« MON GARÇOOOON !!! » hurla la grand’mère.
Je me précipitai à pas aussi petits que possible et eus droit à une claque sur la cuisse.
« Le père V. n’est pas content ! Il est revenu de la pêche à pied et a vu son vélo contre la maison ! Petit voleur ! »
Je n’ai plus jamais eu de vélo.
Cette affaire m’avait guéri du cyclisme…
06:50 | Commentaires (42)
samedi, 16 novembre 2019
Xylolalie…
Ne craignez rien lectrices chéries, « Xylolalie » est le nom moqueur et savant du discours haituel du monde politique.
Cette logorrhée sort d’un automate appelé « Pipotron » dans les milieux autorisés.
J’entends la production de cet automate tous les jours.
Le matin, j’écoute la radio.
Il y a le défilé du matin.
Celui des hommes politiques qui passent nous expliquer qu’on ne voit pas encore les résultats mais qu’ils font quand même quelque chose et qu’on sera tous éblouis quand on les verra..
Ils ont quelque chose de particulier sans doute.
Ils sont « en capacité ».
Ils sont « en confiance ».
Ils sont « en situation ».
Ils sont « en position ».
Je ne sais pas comment ils font à cette heure là pour être tout ça.
Le matin, je me contente d’être « en caleçon »…
Une amie, qui se reconnaîtra sûrement, heureuse comme tout de voir reconnaître ses capacités, m’avait dit il y a peu « Mais tu sais, Le Goût, je suis en capacité d’assumer ma mission professionnelle en autonomie ! »
Après avoir retiré toutes les échardes qui parsèment habituellement la langue de bois administrative, j’ai compris ce qu’elle avait dit.
Je n’ai trouvé à lui répondre que « Bref, tu peux travailler seule… »
14:16 | Commentaires (13)
vendredi, 15 novembre 2019
Dernière étape
Mince ! J’ai failli oublier d’occuper votre week-end !
Je n’avais pas pensé à ce fichu devoir !
Avant-Hier, j’ai entendu un peu parler de Bourganeuf et beaucoup de « Poupou » Alors je vais vous dire deux mots de Bourganeuf dont je ne sais pas grand’chose.
D’ailleurs lectrices chéries, je n’ai jamais mis les pieds à Bourganeuf.
J’aimerais néanmoins que vous me racontiez quelque chose qui parle de vélo.
J’espère que ce tableau de Miki de Goodaboom vous inspirera.
09:28 | Commentaires (9)