dimanche, 05 janvier 2020
Question de mode...
Nous revenions tranquillement des achats de quelques vivres.
Il s’est mis à pleuvoir alors que nous remontions la rue Eugène Carrière.
Ça n’a étonné personne car si « 10% de risques de précipitations » sont prévus par la météo, nous pouvons être sûrs que la pluie tombera quand nous serons soit à mi-chemin de la maison, soit trop loin pendant l’aller pour en revenir sans être trempés…
Néanmoins, c’était une pluie étrange, une sorte de crachin dense, très supportable jusqu’au moment où on se rend compte qu’on est rapidement « rincé à cœur ».
Puis, arrivés rue Carpeaux, la pluie a cessé, ce n’était qu’une « ondée de crachin ».
Nous avons donc ralenti et nous sommes dirigés vers la boulangerie d’un pas de flâneur, la température étant douce, c’était agréable.
C’eût été plus agréable encore si une « folle du smartphone » n’avait cru bon de conseiller quelqu’un d’une voix de stentor.
Elle tenait sans doute à faire profiter le quartier de conseils qui vaudraient un contrôle de la Sécu à n’importe quel assuré voire n’importe quel médecin.
Le bras de la lumière de mes jours se mit alors à exercer sur le mien une de ces pressions croissantes qui sont chez Heure-Bleue le signe d’une tension croissante.
Et la dame de pérorer avec la voix de Mélenchon à la Bastille.
- Mais reste chez toi !
- … (on ne sait ce que dit l’interlocutrice.)
- Mais mets toi en arrêt maladie !
- … (on ne sait ce que dit l’interlocutrice.)
- Mais mets toi…
- EN MODE SILENCIEUX !!!
A conseillé Heure-Bleue ce qui m’a fait sursauter…
Nous avons parcouru le reste de la rue dans un silence de tombeau.
J’ai bien ri…
Finalement, malgré la pluie, c’était bien ces courses au Monop’…
13:53 | Commentaires (5)
vendredi, 03 janvier 2020
C'est la rentrée alors... Devoir No 21.
10:27 | Commentaires (8)
jeudi, 02 janvier 2020
On a changé en 20.
Ouais je sais...
Si ce n’était une réalité si triste, il y aurait de quoi rire.
Il y a quelque jours, j’ai entendu un ministre se rendre compte à mots à peine couverts que peut-être, à propos de pénibilité « il est vrai que la situation de « l’ingénieur bac +5 » qui a commencé à travailler tardivement n’est peut-être pas tout à fait la même que celle du jeune qui a commencé à travailler à quinze ans et est déménageur à vingt ans »
Ça m’a « interpellé quelque part au niveau du vécu » comme écrit la revue « Psychologies », et surtout fait sourire.
J’ai pensé que le ministre avait dû saluer sa femme de ménage en partant au boulot et qu’elle lui avait touché deux mots de son fils puis la chose m’est sortie de l’esprit.
Ce matin, réveillé à huit heures pour appeler le taxi qui emmènera Tornade prendre son « Eurostar », j’ai écouté notre « Ministre de l’Enseignement supérieur etc. »…
Elle a dit son souci du bien-être estudiantin et du niveau de vie des chercheurs.
Elle a bien voulu admettre un certain mal-être du côté des chercheurs du CNRS mais avec un brio qui montre une connaissance approfondie de la « novlangue administrative ».
Que je vous traduise en deux mots, lectrices chéries :
Nos chercheurs vont être augmentés, mais pas pour rien.
Ils perdent du temps à effectuer des tâches administratives qui ne sont pas de leur ressort.
Comme Mme la Ministre, je passerai sous silence le fait qu’ils le font parce qu’on a, sous prétexte d’économies, supprimé tous les postes de gens qui se chargeaient de ces tâches…
Elle s’est offusquée mais a tout de même compris, que ces chercheurs puissent préférer aller travailler dans des universités étrangères car ils étaient mieux rémunérés.
Elle est allée jusqu’à admettre que rémunérer 1,3 SMIC un chercheur « bac + 8 » était trop peu.
Leur salaire serait donc réévalué –une misère- mais qu’ils devraient « en compensation » travailler plus puisqu’ils seraient « concentrés sur leurs métiers ».
Messieurs les chercheurs, non seulement vous êtes priés de chercher mais surtout pressés de trouver…
On verra refleurir sur les portes des labos ces petites pancartes que je lisais déjà quand j’étais à la fac « Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche ».
Pas de changement réel donc.
« On » ne comprend toujours pas en haut lieu que si on veut que les scientifiques qui ont été enseignés longuement et avec un haut niveau de qualité grâce aux sous du contribuable, travaillent à rendre au pays les services qu’il attend, il faudrait les payer comme le font les universités étrangères qui dégagent ces grands cerveaux des contingences matérielles qui empêchent de réfléchir sereinement.
2020 sera donc une année qui sera comme les années d’avant et préfigurera les années d’après.
Quelques constantes se dégageront néanmoins.
Environ 1% de la population française mourra.
La population française croîtra de environ 1% grâce à la seule activité qui semble brancher tout le monde : Le câlin.
Que je vous souhaite à toutes et tous réussi et fréquent pendant toute cette nouvelle année.
10:23 | Commentaires (8)
mercredi, 01 janvier 2020
Athéna
À vous lire, je pressens que certaines de mes lectrices chéries ne savent pas encore qui est « Tornade ».
Tornade est une de nos amies.
Heure-Bleue et elle se sont croisées, il y a plus de vingt ans maintenant, sur un forum de littérature.
L’une était à Tel-Aviv, attendant sagement que son époux rentre du travail.
L’autre était à Londres, s’échinant à gagner la fortune d’un géant du logiciel.
Nous l’avons rencontrée plus tard en chair et en os.
Et surtout en MWh…
Je me demande encore depuis vingt ans d’où elle tire son énergie.
La voir à table est un plaisir et nous donne une vague idée de la source de son énergie.
Mais en réalité une très vague idée.
Je me demande souvent si « Tornade » n’est pas un des avatars d’Athéna.
Pas tant dans le domaine de la sagesse que dans son rôle de déesse de la guerre et de la défense des cités.
Vous commencez donc à pressentir qu’il vaut mieux l’avoir à ses côtés qu’être face à elle.
C’est bien, très bien même quoiqu’un peu épuisant parfois…
Donc, voilà, lectrices chéries, un pâle reflet de qui est « Tornade », Athéna dans une version énergétique qui n’est pas sans rappeler Super Woman.
Ça ne paraît pas mais c’est très chouette.
Par exemple ?
J’ai préparé le réveillon du Jour de l’An et nous étions cinq à table.
« Tornade » c’est ça : Vous venez d’avaler la dernière gorgée des « expressos dont un serré » .
Eh bien, la tasse à peine reposée, sans un bruit, sans un murmure, la vaisselle copieuse d’un réveillon pour cinq est lavée, essuyée et rangée.
Et ça, c’est super bien !
Donc, hier c’était bien.
Et même ce matin c’était bien.
14:50 | Commentaires (7)
mardi, 31 décembre 2019
Idées de fin d'année...
Hier, je suis parti avec Tornade faire des courses pendant qu’Heure-Bleue restait à la maison avec ses choses à faire.
Ce qu’il y a de bien avec Tornade, c’est que dès qu’il s’agit d’aller traîner du côté de l’Opéra, du Printemps et des Galeries Lafayette, elle est partante.
J’ai échappé de peu à la mort…
J’ai été sauvé in extremis par l’arrivée du 95, le bus qui nous emmène par là-bas.
Que je vous dise, Tornade est d’un naturel impatient, ce n’est pas qu’elle n’aime pas flâner, c’est qu’elle ne sait pas.
Ou alors au pas de gymnastique.
Alors je lui donne le bras et comme elle est increvable, elle me traîne plus qu’elle ne m’entraîne.
Si le bus n’était pas arrivé sur la place au même moment que nous, elle m’aurait fait monter la pente jusqu’au cimetière au pas de course parce que « après tu comprends, c’est plat mon Minou donc tu pourras marcher et reprendre ton souffle. »
Ou bien, si un taxi était passé, elle l’aurait arrêté net et m’aurait poussé dedans en disant au chauffeur « Attention, mon ami est fragile ! Alors pas de secousses, hein ! »
Le bus est heureusement arrivé et je me suis assis devant un jeune Japonais qui n’osait pas bouger, à peine respirer car, la jeune fille qui l’accompagnait se sentait assez bien avec lui pour dormir assez profondément, la tête sur son épaule.
C’était un spectacle charmant qui nous a tenu compagnie jusqu’à la station Auber, celle qui est à quelques pas de l’épicerie des Galeries Lafayette.
Après avoir hésité devant le caviar Petrossian, on s’est rabattu sur des choses plus raisonnables.
Après tout, on n’allait pas faire subir à la vendeuse le sort des Romanov…
Nous avons fait nos petites courses et somme sortis, histoire de constater que le papier sulfurisé est nettement plus abordable au Monop’ de la rue de Caumartin.
Marcher avec Tornade, même si elle prend soin de moi, est une épreuve qui me rappelle celle que doivent subir les jeunes Népalais pour être intégrés dans l’armée britannique.
D’ailleurs, je perds quelques kilos chaque fois.
Kilos que je reprends agrémentés d’une taxe inconnue des nutritionnistes car elle sait amener du carburant à ma machinerie exténuée par des décennies de clopes…
D’ailleurs, j’ai fait le plein chez « Flo » sous la coupole du Printemps avant d’aller chercher du café chez Clooney.
Ce repas fut très chouette et nous avons papoté avec des voisins de tables, de jeunes Américains civilisés –si si, ça existe- et ceux là étaient si bien élevés et articulaient si correctement qu’on pensait qu’ils venaient de Boston alors qu’ils venaient du Texas.
Je me suis aussi aperçu que se contenter de lire une langue n’aide pas à la parler quand on ne vit plus dans cette langue depuis vingt ans et la parler avec un touriste perdu cinq minutes tous les trois ans n’est pas un bon entraînement.
Nous aurions pu revenir tranquillement à la maison si une queue monstrueuse à l’arrêt du 95 n’avait poussé Tornade à prendre un taxi.
Ce n’est pas loin mais il eut été plus long mais plus drôle de prendre le bus.
D’abord parce qu’il est gratuit –en période de grève, pas un contrôleur n’est siphonné au point de tenter de monter dans un bus qui déborde de gens prêts à le manger- ensuite parce que pour aller de Saint Lazare à la maison, quand la RATP fait grève, ça prend entre deux et trois mille heures.
Mais Tornade est d’un tempérament impatient.
Mais je suis tranquille, ça s’atténuera c’est sûr.
Plus on approche de la fin, moins on est pressé de l’atteindre…
En réfléchissant à tout ces trucs inutiles, je me suis mis à préparer le dessert pour réveillon de ce soir…
06:59 | Commentaires (11)