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samedi, 04 avril 2020

Confinement… Encore...

Voilà à quoi j’occupe mes journées, lectrices chéries, en ces temps de réclusion.

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Qu’est-ce ?
Eh bien c’est là où je suis arrivé du « circuit imprimé » qui supportera l’électronique de mon « amplificateur de dans dix ans » comme appelle la lumière de mes jours. « L’ampli mythique du Goût ».
Bon, il s’agit d’un amplificateur audio à tubes.
Ouaip ! Ces trucs d’avant le transistor !
Et puis c’est amusant, après de longues études pour connaître la théorie des semiconducteurs, d’apprendre, de réapprendre celle des « éléments thermoïoniques » que sont les « lampes » qui constituaient « les postes à lampes » de mes parents.
Tout ce que je peux en dire, c’est que c'est intéressant et que ça occupe…
Et puis après tout, c’est bien aussi de faire des maths qu’on a laissé tomber il y a plus de dix ans pour faire la cuisine et écrire des notes sur un blog.
Donc voilà à quoi j’occupe mes journées quand ma part de l’essentiel de la maison est faite.
Et puis ça me permet de donner libre cours à mon imagination.
Sans donner un cours d’histoire de l’amplification, depuis le milieu des années 1920, on fait des amplificateurs.
Le nombre de principes utilisés est dramatiquement réduit.
Trois schémas se sont dégagés : Ceux de Mrs Williamson, Mullard et Loyez.
Il en fallait donc un de plus, censé supprimer un des inconvénients de ces schémas.
Je m’y attelai donc.
Il est sorti de mes cogitations quelque chose dont j’espère bien entendre autre chose que « Boum ! » et voir autre chose qu’un éclair quand je mettrai le jus…
« Mais bon… » comme disent Heure-Bleue et Audiard « Si on bricolait plus souvent, on aurait moins la tête aux bêtises… »

vendredi, 03 avril 2020

33ème devoir de Lakevio du Goût

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Peu de monde, très peu de monde dans cette rue qui descend du Sacré-Cœur vers la place Saint-Pierre.
Je peux vous le dire, lectrices chéries, cette rue faite d’escaliers est la rue Paul Albert.
Mais où va cette femme qui les descend sous la pluie ?
Quel devoir ou quelle aventure la mène ?
Qu’est-ce qui la pousse à sortir alors que, dans tout le pays, chacun est appelé à rester chez soi ?
Si vous avez une idée, nous la lirons tous avec plaisir, intérêt ou le cœur serré, c’est selon.
Mais nous la lirons lundi puisque désormais, c’est « l’école à la maison »…





jeudi, 02 avril 2020

Avec le temps, va… Tout s’en va…

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Ce matin j’ai ouvert un œil.
Tôt.
Trop tôt.
Sans doute le bruit dans la rue, incongru en ces temps de silence des rues, d’un casier à bouteilles.
D’où venait-il ? Je ne sais.
De la rue, sans autre précision…
C’est là, dans le moment où la réalité n’a pas encore pris le pas sur le sommeil, que « je me souviens » comme écrivit Perec.
Je me souviens, à deux pas de la maison, de ce caviste où j’allais les jours fastes acheter une bouteille de limonade « Dumesnil ».
Je me souviens de ce jour où le caviste découvrit l’adjectif « courbatu ».
Il saoula la moitié de la rue avec ce « courbatu ».
L’époque, lointaine, était au plein emploi ouvrier et nombre d’hommes rentraient le soir fourbus.
Leurs épouses, ergo nos mères, allaient « faire les courses » et se plaignaient les unes aux autres de voir leurs maris, ergo nos pères, « courbaturés ».
Ce caviste, donc, avait lu un livre, je le sais car le fameux jour de la limonade « Dumesnil » il me l’avait dit.
Il avait lu « Terre des hommes » de Saint-Exupéry.
Il y avait appris qu’on ne dit pas « courbaturé » mais « courbatu », je le sais car j’ai retrouvé la phrase.
« Tu étais encombré de ce corps courbatu, que tu tournais et retournais, sans parvenir à le loger dans le sommeil. »
Fort de cette découverte, il a tenu pendant au moins deux semaines à la faire partager au quartier.
C’est à ce moment qu’en petit garçon désobéissant, je suis allé chez un autre caviste.
Dans la rue, en partant dans l’autre sens, peu après la boutique de bonbons, il y avait un charcutier puis, un autre caviste.
C’est chez lui que désormais nous irions acheter la bouteille de « Rosato » pétillant que ma mère achetait pour Noël et la bouteille de « Champlure » qui, additionnée de liqueur de « quinquina » et de sucre, servirait d’apéritif et de « remontant » toute l’année.
C’est là aussi que je vis pour la première fois les énormes réservoir de « vin à la tireuse ».
Il y en avait deux, un pour « le 10° » et un pour « le 11° », celui de luxe.
Ainsi décrits sur l’ardoise au-dessus du dispositif magique qui, dès qu’on y mettait un « litre étoilé » le remplissait, comme si la bouteille tétait directement la citerne.
Ce casier à bouteilles m’a ce matin retiré plus de soixante ans de la cervelle.
J’eus tellement préféré qu’il les retirât de mon genou droit…

mercredi, 01 avril 2020

Aujourd’hui, quinzième jour de confinement.

Ce matin j’ai écouté la radio, comme tous les matins.
L’invité était un type que je trouve extra !
Et pour cause, il est d’accord avec ce que je pense…
Ce matin, j’étais encore plus d’accord avec lui.
Il mettait le doigt sur deux choses qui m’agacent depuis bien avant la pandémie qui frappe le monde.
Avant même les attentats de Charlie Hebdo.
Je pense que ces choses ont commencé avec l’existence des Ministres de l’Intérieur qui trouvent toujours que les citoyens ont trop de liberté et trop de droits de dire des choses qui déplaisent aux gouvernants.
Heureusement pour eux, surviennent des évènements qui leur permettant de faire  doucereusement preuve de leur autoritarisme coutumier.
Leurs meilleurs alliés étant comme souvent les prophètes de mauvais augures.
Ces derniers plongent, trop souvent avec succès, sous prétexte de prêcher la prudence, nombre de citoyens dans la crainte plutôt que dans la précaution.
Le pouvoir profite alors de l’occasion pour promulguer des lois qui entravent les libertés sans préciser jusqu’à quand elles seront entravées.
Tout cela évidemment sous prétexte de « nous rassurer », de « nous protéger ».
Alors comme ça, un peuple adulte après avoir viré nombre de gens qui voulaient et pensaient à notre place, se voit dans un besoin irrépressible d’être « rassuré » ?
Ce peuple qui a connu la Guerre de Cent Ans, deux guerres mondiales, la grippe espagnole et la grippe asiatique qui a causé en France environ 14.000 morts entre 1957 et 1958 aurait besoin d’être « rassuré » et « protégé » ?
Si je suis bien la démarche et le discours, ces derniers me semblent plus ceux de l’élevage et de la protection d’un cheptel et la mise à l’abri d’un troupeau de bétail qu’à la conduite éclairée d’un peuple adulte…
Nous voici donc officiellement ramenés à la condition décrite par Voltaire qui n’était pas un grand démocrate :
« L’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne. »

mardi, 31 mars 2020

L'aloi du marché...

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On aurait dû s’en douter.
Dès janvier, avant même que l’épidémie ne fût déclarée officiellement en Chine, les media diffusaient une campagne financée par nous.
C’était sûr.
Les annonceurs, qu’ils fussent vignerons, viticulteurs ou verriers, n’allaient pas financer une campagne qui allait détourner leurs clients de leurs produits.
Ces produits si amoureusement cultivés.
Ces produits si amoureusement élevés.
Ces produits si amoureusement embouteillés.
Ces produits si amoureusement goûtés.
Ces produits n’allaient pas tout de même pas être de gaîté de cœur voués « gratis pro deo » à l’égout alors qu’ils fussent élevés de façon que  « Cave nil vino » fût plutôt bien vu, voués qu’ils étaient aux pauvres confinés que nous sommes !
Oui lectrices chéries, nous eussions pu nous douter qu’après nombres de petits acquis ôtés les uns après les autres aux pauvres hères que nous sommes, on tenterait de nous retirer les quelques plaisirs qui nous restaient.
Cette campagne commença insidieusement par nous enjoindre de lever le pied plutôt que le coude...
Puis des épidémiologistes vinrent nous dire doucereusement « Vous savez, que vous buviez une piquette ou un Romanée Conti, votre foie ne voit que de l’éthanol… »
Outre que c’est quand même oublier que ça passe d’abord par le gosier, le goût et l’odorat, ces adeptes du cilice nous emmerdent profondément.
D’accord, le Romanée Conti passe aussi beaucoup par le porte-monnaie…
Puis, après les épidémiologistes, vinrent les censeurs de l’Etat poussés par les censeurs de la Faculté.
Depuis peu, au lieu de conseils doucereux, on nous dicte «  Le vin, ce n’est pas plus de deux verres par jour ! »
Ce ne serait pas si grave si le méchant n’avait ajouté vicieusement « Et pas tous les jours… »
Une sorte de prescience sans doute avait amené le gouvernement à diffuser ce genre de conseil.
Je ne vois que ça !
Pour une fois qu’un gouvernement voit juste et tente de prévoir !
Il eut certes mieux valu qu’il prévît l’achat de masques, c’eut été plus judicieux.
Las, il ne prévit pas l’après confinement.
Sinon, au lieu de donner ce conseil idiot « Le vin, ce n’est que deux verres par jour ! Et pas tous les jours… » il aurait réfléchi deux secondes.
Il serait arrivé rapidement à la conclusion rassurante et régulièrement vérifiée qu’un peuple qui lève le coude est bien plus facile à mener qu’un peuple qui lève le poing.
L’Histoire récente regorge de peuples de gens raisonnables, donc raisonneurs voire ergoteurs qui mettent en difficulté les gouvernements.
Bref, des peuples chiants, prompts à l’analyse, surtout à la critique, qui virent des incapables au détour d’une élections.
Bon, c’est trop souvent pour les remplacer par d’autres incapables.
Deux verres par jour… Je vous demande un peu…
Soyons sûrs qu’à peine le confinement terminé, l’économie reprendra rapidement sa prééminence sur l’Homme.
Soit.
Une seule loi est scrupuleusement respectée.
C’est la « La loi du Marché ».
Si en plus il faut qu’on soit à jeun pour apprécier le désespoir qui en découlera, rien ne va plus…