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lundi, 09 janvier 2017

Ride the bus !

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Ces andouilles du « New-York City Transit Authority » auraient pu trouver un autre slogan pour nous inciter à prendre le bus…
Ce type, là, en face me fixe depuis Washington Heights.
Et je sais que comme moi il va à East Village.
Je le sais parce que tous les jours que dieu fait, je parcours toute la ligne M3.
Je prends le métro le matin jusqu’à la 191ème, je ne risque pas grand’ chose.
Mais le soir je prends le bus, je ne veux pas me retrouver seule dans un wagon avec trois types malintentionnés.
Ce n’est pas tant pour mon porte-monnaie que je crains que pour ma santé.
J’ai déjà pris la « A » pour revenir chez moi et j’ai croisé de ces types…
Le genre à vous laisser estropiée même si vous leur tendez votre sac-à-main.
Comme ça, juste pour le plaisir de vous avoir terrorisée.
Alors maintenant je prends le bus, le soir, le M3 pour rentrer chez moi.
Hélas, tout ne va pas comme on veut.
Des fois, quand j’arrive à l’arrêt, il y en trois collés l’un à l’autre.
D’autres fois, aucun pendant vingt minutes…
J’essaie d’éviter celui de dix-neuf heures vingt-sept, mais il y a tant d’embouteillages et le service est si mal fichu que celui-là peut arriver n’importe quand entre dix-neuf heures et vingt heures.
J’essaie de l’éviter parce qu’il y a presque toujours ce type, assis devant moi, qui se tourne toujours vers moi et me fixe.
Je l’entends penser et ce qu’il pense me hérisse.
Rien que quand je monte, il répète d’un chuchotement graveleux le « Mind the step » qui nous avertit du haut de la portière.
Et à peine dans le bus, la publicité du « NYCTA », alternant avec les autres panneaux, qui me jette à la figure « Ride the bus ! »
Lui, il me voit jeter mon regard à la publicité.
Ce n’est qu’un réflexe mais chaque fois il émet ce petit bruit, entre le ricanement et le toussotement.
Et il ose me le chuchoter, ce vieux cochon !
Non mais, qu’est-ce qu’il croit ce vieux machin ?
Je t’en foutrais, moi,  des « Ride me ! »

dimanche, 08 janvier 2017

Voyage autour de ma cuisine.

Eh non, je ne suis pas Xavier de Maistre…
Je fais aujourd’hui un gros effort parce qu’en réalité, comme d’habitude d’ailleurs, je n’ai pas grand’ chose à vous dire mais que la discipline, la vieillerie à laquelle il faut tenter d’échapper, tout ça fait que je m’y colle…
Je vous ai déjà parlé de l’école maternelle de la rue des Amiraux ?
Sans doute.
J’ai même dû vous parler de Malika, cette petite brune pâle et frisée qui m’avait frappé par une particularité merveilleuse.
Elle avait quelque chose dont je n’avais jamais soupçonné l’existence et qui m’a marqué pour la vie.
Je crois bien, lectrices chéries, que je vous en parle encore.
Malika avait des yeux bleus !
Mais ce n’est pas de ça que je voulais vous parler mais de l’école maternelle de la rue des Amiraux.
Ce matin je pensais à ça en préparant le petit déjeuner d’Heure Bleue car ma cervelle erre beaucoup pendant que je fais griller le pain et fais chauffer l’eau de la Rico.
Je ne sais pourquoi j’ai pensé à un « Alain » qui n’avait rien à voir avec les propos sur le bonheur.
Ce qui m’a amené à une « Madame Alain », la dame qui nous menait faire la sieste l’après-midi.
Je me suis rappelé les lits de camp et la couverture râpeuse, ces couvertures de l’armée qu’on voyait souvent, que ce soit à la maison, à l’école maternelle et que j’ai connues plus tard chez les Frères.
Je suis presque sûr que les moins gamines d’entre vous se les rappellent.
Marronnasses, rêches comme l’accueil d’un commissariat, terriblement chaudes et affublées d’écritures en lettres d’un jaune gueulard.
La « couvrante plan Marshall » quoi…
Ah oui, je vous parlais donc de l’école maternelle des Amiraux parce que j’y ai passé deux ans.
Et ça m’est revenu parce que pour m’y amener, ma mère passait par « le passage interdit », le passage Kracher.
Je ne suis jamais retourné là-bas depuis que j’ai quitté le XVIIIème.
Je n’ai vu depuis que l’entrée du passage Championnet quand nous sommes allés chez Imaginer.
Alors ce matin, j’ai utilisé Goo.le Maps pour voir si l’école était toujours là.
Eh bien elle est toujours là.
Et à côté il y a toujours « l’Ecole de Filles ».
Comme au début des années cinquante.
Il y a quelque chose de plus et qui m’a amusé, du moins au début.
Cette plaque de marbre désormais apposée sur les écoles parisiennes en mémoire des enfants juifs déportés pendant la deuxième guerre mondiale.
Je me suis fait alors la réflexion qu’à l’époque, si on avait voulu rafler « des petits pas chrétiens » dans ce coin du XVIIIème, il aurait fallu que la Milice se rabatte sur les Arabes…
Un jour je vous donnerai des détails sur la « blouse » que je porte et je vous dirai pourquoi je la détestais.

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vendredi, 06 janvier 2017

Qui n’est pas encore né mais sèche ?

De rien, Mab
Eh bien, c’est moi qui ne suis pas encore né.
Pour être précis, je suis censé naître aujourd’hui vers 22H45.
Il s’en fallut de peu que je naquisse le sept janvier, ratant de peu la célébrité.
Imaginez un peu, lectrices chéries ! Rater le « Jour des Rois » d’à peine plus d’une heure !
Ce matin, je vais aller chercher de quoi faire la « galette des Rois » que je dois préparer pour le dîner.
Ce soir, les enfants, Merveille et P’tite Sœur viennent fêter l’anniversaire de « papyyy !! ».
Rien qu’à penser à l’âge que j’atteindrai ce soir à 22H45, je suis scandalisé.
Non mais vous avez vu à quelle vitesse ça passe ?
Vous avez pensé à toutes les bêtises qu’il me reste à faire ?
Bon… En attendant, cet après midi, une fois la galette prête, Heure-Bleue et moi devrons aller claquer quelques subsides au Monop’ de notre coin pour le dîner.
Je suis sûr que les merdouniers du Japon – je ne me rappelle jamais le nom de ces foutues fleurs jaunes- seront encore éclatants comme de petites explosions de soleil dans le jardin à côté.
Je me demande même si, malgré le froid, dans les petites rues qui nous amèneront vers notre but, il n’y aura pas quelques jonquilles qui poussent de tous leur petits pétales d’or pour voir le jour, bêtement victimes du soleil.
Pour l’instant le ciel est bleu comme dans les publicités pour les îles d’ailleurs.
Du coup je me demande s’il est vraiment utile de traverser la planète pour le même ciel qu’à sept minutes de la gare Saint-Lazare.
D’accord, les piafs ne cuicuitent pas, les gens seront emmitouflés,  tout ça mais tout est parti pour être parfait.
Enfin presque.
Parce que notre coin de petits bourgeois, eh bien il est calme, d’accord.
Il est exempt de malfaisants, d’accord.
Mais il est ch…
Surtout ch…
En plus, aujourd’hui je me demande si je vieillis ou si je deviens vieux.
Et ça me tracasse parce que ce n’est pas du tout la même chose.
La lumière de mes jours me rassérène :
- Je te rassure Minou, tu vieillis, tu ne deviens pas vieux…
J’ai à peine le temps de soupirer de soulagement qu’elle ajoute :
- Tu passeras directement de gamin à gâteux…
On n’est jamais trahi que par les siens.

jeudi, 05 janvier 2017

Meilleurs vieux…

Un de mes rares lecteurs chéris me fait remarquer qu’il reste au fond de ses sous-vêtements des attributs qui le classent dans la catégorie « mâle » de l’espèce.
Bien que de plus très neufs selon lui à cause d’un âge qui ne demande qu’à devenir canonique, il reste malgré tout un homme.
Un homme charmant que j’ai rencontré chez Mab & Maky un jour d’été.
Les brochettes mais surtout le rosé nous rendaient tous d’ailleurs particulièrement charmants ce jour là.
Au point qu’un reste d’attachement à la vie nous poussa, Heure-Bleue et moi, à revenir vers Paris en train plutôt qu’en voiture…
Jeanmi, puisqu’il s’agit de Jeanmi, je te présente mes plus plates excuses pour avoir omis, en apparence seulement, de te souhaiter une bonne année.
Je sais, grâce à toi et quelques autres comme Thygo, JeanJacques666 ou Jerry Ox, que quelques lecteurs chéris parcourent mes notes.
Avec plaisir j’espère…
Je me dois néanmoins de vous dire à tous, lecteurs que j’aime, qu’un vieux fond lesbien me pousse hélas à être attiré, même irrésistiblement attiré, plus par mes lectrices chéries que par mes lecteurs chéris mais moins chéris.
Alors Jeanmi, je t’en prie, ne m’en veux pas si je semble t’avoir oublié dans mes vœux, il n’en est rien.
Quoique si, un peu quand même car figure toi que c’est bizarre mais, comme toi, j’ai toujours le regard affecté de cette étrange pathologie qui fait que ce que je regarde d’abord chez un homme, c’est surtout sa femme.
En plus, assez souvent, je dirais comme Paul Morand « elle est belle comme la femme d’un autre ».
Comment, dans ces conditions, résister ?
Enfin, je résiste quand même.
Bien obligé que je suis car la lumière de mes jours a gardé ce côté panthère qui, je ne sais pourquoi, m’avait tant plu chez elle…
Elle pense tout de suite « se donner » alors que je ne pense qu’à un emprunt.
Elle pense surtout à des trucs du genre « émasculation ».
C’est pour ça que je tiens à Heure-Bleue comme à la prunelle de mon œil gauche, le seul qui fonctionne.
Elle est généreuse et parle de « don », comme chez Emmaüs.
Alors que je suis intéressé et parle « d’emprunt », comme chez BNP…

mercredi, 04 janvier 2017

Ma belle fait « gore »…

De rien, Mab, de rien..
Vous savez quoi, lectrices chéries ?
Eh bien la nouvelle du jour c’est qu’hier nous sommes allés chez le coiffeur.
Et il était temps.
Alors que je prenais un look « baba cool attardé », la lumière de mes jours, aux cheveux toujours frisés, avait pris un air « Folle de Chaillot » qui ne lui plaisait pas.
Maintenant que nous avons repris figure humaine, je peux enfin faire mon devoir de garçon bien élevé.
Je vous souhaite à toutes, lectrices chéries, une année 2017 qui corresponde le plus possible à vos souhaits.
Cela dit, en bon camarade de blog, je me dois de vous avertir de l’inefficacité quand ce n’est pas l’inanité des vœux qui sont émis au début de lAn Neuf.
D’année en année, on m’envoie les mêmes.
Tous me souhaitent le bonheur, la fortune, la prospérité et, évidemment, l’argent.
Beaucoup d’argent.
Alors, comme disait J.C. , non pas Cambadélis, l’autre, le célèbre « En vérité je vous le dis ».
Donc « en vérité je vous le dis », ça n’a pas marché du tout.
Du coup, il me semble que le mieux, pour 2017, c’est que vous menvoyiez directement l’argent.
Mais il n’empêche pas que je vous souhaite à toutes une bonne année 2017.
Et j’apprends de ma radio à l’instant que « les chaussures André devraient changer de mains ».
Ça augure de bons fous-rires pour l’année qui commence.
C’est déjà ça parce que ce que j’ai entendu ce matin de ceux qui souhaitent habiter le Palais de l’Elysée m’enchante moyen…