Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 20 avril 2017

Nous parlions de contexte alors j’écris…

Hier, la lumière de mes jours et moi sommes allés traîner à Paris, bras dessus-bras dessous.
Ça faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé ensemble.
Nous avons fait les mêmes haltes que souvent mais en passant par d’autres chemins.
Notre promenade est ponctuée comme cela, de haltes irrégulières.
Chacune préparant la prochaine.
Nous avons pu vérifier, devant une vitrine de la rue Richer que si l’exhortation à la bonne santé se répandait, celle de la préservation d’un minimum de liberté dans l’espace public se restreignait.
J’en veux pour preuve cette vitrine.

20170419_150348.jpg

Nous avons évité les passages dont la disparition des boutiques que nous connaissions depuis si longtemps nous tue le moral.
Si c’était pour en voir de nouvelles, intéressantes ou drôles.
Mais non, seuls des bistrots branchés, rapidement débranchés et remplacés par des restaurants qui ferment tout aussi rapidement, prennent la place de boutiques pleines de charme et d’œuvres d’art ou de « curiosités »…
« Sic transit gloria mundi » marche aussi bien pour les restaurants que pour les papes…
L’imagination ne se fait débordante que sur les panneaux électoraux…

20170419_151700.jpg

Nous avons donc remonté la rue Vivienne, passant devant l’immeuble où siégeait la « nano-multinationale » où j’ai croisé Heure-Bleue la première fois.
Elle a été surprise de la petitesse des fenêtres de « sa boîte », scandalisée par le passage dans les mains du Crédit Lyonnais de la moitié de « sa BNP ».
Nous nous sommes remonté le moral avec un café et une boule de glace au « Bistrot Vivienne » puis nous avons repris notre pérégrination le long de la rue des Petits Champs, admirant la Galerie Colbert.
Comme souvent, nous nous sommes arrêtés devant « Dosanko Larmen » au coin de la rue des Petits Champs et de la rue Saint Anne.
Cette gargote japonaise fait de la soupe. Une soupe qui sent si bon qu’elle parfume le trottoir et explique la queue qu’on y voit le soir quand on passe en bus à l’heure du dîner.
A la place du mastroquet, je ferais payer pour sentir…
Alors que nous y passons rarement, nous avons pris la rue Sainte Anne pour rejoindre la sation « Quatre Septembre », la plupart des boîtes gay ont fermé mais le touriste n’est pas toujours au courant, alors il passe, au cas où, on en a vu deux…
Je me suis contenté d’acheter du wasabi et un chou chinois que j'ai préparé pour la lumière de mes jours.
Arrivés là, nous nous sommes arrêtés dans un café où les clients sont mal-élevés.
La propension du sous-cheffaillon à se croire au dessus du lot parce qu’il manipule de l’argent qui ne sera jamais le sien me surprend chaque fois.
La lumière de mes jours a remarqué férocement, en voyant quelques exemplaires d’esclaves inconscientes :
- C’est pas la peine qu’elles se prennent pour des seigneurs, leurs « sacs shopping » ne sont quand même que des sacs Mango, pas des Givenchy…

mercredi, 19 avril 2017

L'effet mère à tendance à durer...

De rien Mab, de rien...
Il ne me serait jamais venu à l’esprit de voter pour Jean Lassalle.
Madame Lassalle mère avait pourtant trouvé un argument imparable :
« Vous devez voter pour mon fils ! »
Pourquoi ?
Pour son programme ?
Serait-il plus intéressant pour le pays que celui des autres ?
Serait-il plus réaliste que celui des autres ?
Réduirait plus le chômage que celui des autres ?
La dette publique diminuerait-elle plus vite ?
La compétitivité du pays –quoique cela veuille dire- en serait-elle considérablement améliorée ?
Eh bien non, lectrices chéries !
Aucun de ces arguments ne fut avancé par Madame Lassalle mère.
Vous savez pourquoi il vous faudrait, selon maman Lassalle, voter pour fifils Lassalle ?
La raison m’a semblée surprenante et m’a laissé pantois.
Madame Lassalle m’a fait penser à ma mère.
Elle avança la même raison qui, censée être un aimant irrésistible se révélait chaque fois un repoussoir d’une redoutable efficacité.
Oui lectrices chéries, Madame Lassalle fit pareil que ma maman à moi.
Et ça aura probablement le même effet car ma mère n’était pas un exemplaire unique.
Je le sais car je ne suis pas le seul fils de l’espèce humaine.
Maman Lassalle dit donc pourquoi il fallait absolument que nous votassions pour son fils aimé.
Adoré, même…
Pourquoi ?
Parce que, maman Lassalle nous l’annonça de son superbe accent pyrénéen, rocailleux à souhait.
Elle jeta à la face du monde téléregardeur « Mon fils, c’est le plus beau ! »
Oui, si  « Mon fils, c’est le plus beau ! » paraît peut-être un peu léger comme conviction, la foi de sa mère dans les capacités de son fils força mon admiration.
Et un certain effroi chez moi qui sais exactement ce que cache cette admiration maternelle.
Je plaignis Jean Lassalle qui, j’en suis sûr, dût porter des blouses étranges et des pull-over d’épouvante.
Assez renseigné sur les dégâts causés par une telle génitrice, je fus guéri sur l’instant d’apporter mon suffrage à ce martyr.
Vous savez pourquoi ?
Parce que la maman à moi, qui avait une foi genre charbonnier en votre Goût préféré, avait une fâcheuse tendance à me trouver, moi aussi « le plus beau ».
Ce n’est pas que l’assertion fût fausse, non.
C’est juste qu’elle me pourrit la vie avec tant de constance, de ma petite section de maternelle à sa dernière section d’EPADH, que j’aurais trop peur qu’un président ayant subi les mêmes sévices ne se vengeât sur le bon peuple de ce qu’il subît en son jeune temps…

lundi, 17 avril 2017

Que dire de neuf de Pâques ?

Eh bien déjà l’inquiétude…
Oui lectrices chéries, j’ai un peu peur.
Non que je sois menacé de quelque chose de grave.
Encore que…
Le sentiment des enfants devant l’injustice peut causer des réactions dévastatrices.
La résurrection des uns pourrait bien causer le trépas d’un autre…
Mais pourquoi cette crainte diffuse en ce lundi de Pâques ?
Alors voilà, lectrices chéries.
Pour faire comme tout le monde sauf les musulmans, les juifs, les bouddhistes, les animistes et tous les autres mécréants qui peuplent le monde, la lumière de mes jours m’a téléphoné, avant de rentrer à la maison.
 « achète des gros œufs Kinder » m’a-t-elle dit.
Avec un à-propos qui m’a moi-même surpris, j’ai demandé « c’est tout ? »
Elle m’a raconté, retranscrit sans doute de Merveille, quelque chose qui ressemblait à « et-des-sacs-d’œufs-des-petits-mais-pas-si-petits-en-fait-je-ne-sais-pas-trop-quelle-taille-ils-ont-mais-tu-trouveras-bien. »
J’ai raccroché.
J’ai mis tous les mots en ordre.
Je n’ai rien compris.
Alors j’ai appelé l’Ours et j’ai répété.
Il a traduit immédiatement.
« Des Schoko-Bons ! C’est des Schoko-Bons… On en trouve au Monop… »
Alors je suis allé au Monop’ et j’ai acheté deux gros œufs et deux sacs de « Schoko-Bons ».
Et c’est aujourd’hui qu’on va me faire la gueule parce que j’ai commis un péché inexpiable.
Il faut que je vous dise, lectrices chéries, le matin du jour où je suis allé chercher Heure-Bleue et Merveille, avant son coup de téléphone, j’ai eu envie d’une petite « douceur ».
J’ai résisté vaillamment.
J’ai été vaincu.
La tentation fut la plus forte.
J’ai ouvert un paquet de « Schoko-Bons ».
Je pensais naïvement qu’un paquet de 350 grammes de bonbons s’ouvrait et surtout pouvait se refermer avec les glissières qu’on trouve habituellement sur les sachets de choses qu’on ne peut bouffer d’un seul coup.
Hélas, le paquet s’est déchiré, pas de fermeture possible…
C’est là que le drame s’est noué.
J’ai pris un peu de « Schoko-Bons ».
Puis encore un peu.
Puis un peu encore…
Et encore un peu…
Bref, il y a un super trou dans le paquet et un super plus sur la balance.
Maintenant, Heure-Bleue a décidé qu’on n’emmènerait qu’un seul paquet de « Schoko-Bons » chez les enfants.
Le paquet rescapé.
Je pressens que ça va se gâter parce que Merveille et P’tite Sœur s’aiment bien sûr.
Au point de partager un sac de « Schoko-Bons » ?
Rien n’est moins sûr.
J’ai déjà une tête de coupable…

dimanche, 16 avril 2017

Famille je vous ai…

Mon dieu ces retrouvailles !
Nom de dieu quelle nuit !
Aaahhh lectrices chéries, j’ose à peine vous en parler.
Ce fut extraordinaire.
Puis le matin est arrivé sans qu’on s’en aperçoive.
Ça avait duré des heures et des heures.
Près de huit en fait.
Bref, ce fut un sommeil vraiment réparateur…

samedi, 15 avril 2017

Loto dérision.

Quatre-vingt-trois briques ! P… quatre-vingt-trois briques !
Et dire que j’hésitais entre Méluche et Marine !
Non mais quel con !
Bon, Marine c’était rien que pour emmerder ma conne de « conseillère » de Pôle Emploi, cette s… qui n’attend qu’une occasion pour me virer des listes, histoire de ne pas me payer pendant deux mois.
Non mais quelle ordure !
Mais là, qu’est-ce que je vais faire de tout ce pognon ?
Quatre-vingt-trois briques…
D’abord je vais me tirer de ce coin pourri.
Toutes ces années passées à pousser mon « fenwick » dans le Monop’ du boulevard Malesherbes en me disant « P… ! Qu’est-ce que j’aimerais habiter là… »
Maintenant je peux.
Bon, tout seul parce que ma femme m’a plaqué.
Elle est partie avec les deux gosses.
Au moins ces deux là, je pourrai les emmener ailleurs qu’au McDo un week-end sur deux…
Et encore, des fois j’essayais d’échapper au McDo parce que les quinze ou seize €uros ça faisait un trop gros trou dans ma semaine…
Là… Avec quatre-vingt-trois briques c’est pas pareil…
Je peux même les emmener dans un vrai restau, un avec des nappes en tissu.
Même acheter le restau si ça se trouve.
Peut-être même que je vais voter Fillon parce qu’avec les deux autres, je vais me retrouver sans un en deux coups les gros…
Je m’y vois déjà.
Appartement boulevard Malesherbes, un escalier avec un tapis sur les marches, le truc avec les barres de laiton à chaque marche pour qu’on se casse pas la gueule quand on monte avec son cabas…
Que je suis bête, il y aura un ascenseur, pas un truc en tôle avec les boutons cassés comme chez moi et des graffiti sur les parois.
Non, un vrai, une espèce de petite boîte en bois verni, propre comme un sou neuf, avec des petits carreaux impeccables, un ascenseur où on voit défiler les paliers, pas un où on est dans un cercueil jusqu’au dixième étage et qui est en panne neuf mois sur douze.
Je pourrai prendre les gosses plus souvent.
Faudra aussi que j’aille voir un juge parce que place Saint Augustin, si tu veux pas qu’on te regarde comme un moins que rien, Louise et Julien, c’est quand même mieux que Kevin et Brenda.
Mais qu’est-ce qu’on a été con, ma femme et moi de les appeler comme ça !
On n’aurait pas dû s’écouter, croire qu’ils allaient vivre comme dans une série télé si on les appelait pareil…
- Bibiche ?
- Je vous la passe…
Encore sa mère…
- Quoi encore ?
- Tu voudrais pas habiter boulevard Malesherbes ? Quitter cette banlieue de m… ?
- Lâche moi, tu veux ? T’as encore picolé, c’est ça ?
- Mais non…
- T’as retrouvé du boulot ?
- Mieux que ça !
- Toi t’as fait une connerie, manquerait plus qu’au lieu d’aller au McDo, les gosses aillent te voir à Fleury…
C’était mal embringué mais ça allait s’arranger j’en suis sûr…
Tout ça pour vous dire, lectrices chéries, que je suis content de n’avoir pas joué au Loto.
Manifestement, je n’aurais pas été le gagnant, quelqu’un a coché les bons numéros et ce n’est pas moi…