mardi, 14 janvier 2014
La fonction crée l’orgasme.
Je suis évidemment ravi que notre président chéri, plutôt mollasson par ailleurs, ait une forme suffisante pour remuer, non seulement sa nouvelle petite camarade, mais une presse d’un seul coup transformée en « presse people de caniveau ».
J’ose espérer, pour lui et elle, que la dame ne se laisse pas circonvenir, – je suis sûr que vous ne saviez pas, lectrices chéries, que « ça » s’appelait aussi comme ça- en se disant « ferme les yeux et pense au Parti ».
Vous vous demandez sans doute pourquoi je parle d’un truc aussi peu digne d’intérêt.
Eh bien, parce que ça me rappelle quelque chose encore moins digne d’intérêt, du moins hors de la sphère familiale.
Je vous ai déjà parlé, je m’en souviens, de ma sœur cadette.
Elle a quelque chose de commun avec notre grand chef à tous.
A force d’entendre parler de lui, je suis allé vérifier sur Wikipedia quelque chose dont j’étais sûr par avance.
J’ai gagné.
Et je sais ce qui chez lui m’a rappelé ma sœur.
Je dois même avouer avec quelque fierté familiale qu’elle a fait mieux que lui.
A ma gauche, notre chef.
- Vit vingt-huit ans avec la première, un an de plus que lui.
- Vit huit ans avec la seconde, onze ans de moins que lui.
- S’est mis à « Coup-de-canifer » activement avec la troisième, dix-huit ans de moins que lui.
A ma droite, ma sœur cadette.
- Se marie à vingt ans avec un garçon de vingt ans.
- Divorce à trente ans puis se marie avec un garçon de vingt ans.
- S’en sépare à quarante ans pour se marier avec un garçon de vingt ans.
Puis, petite forme, elle laisse tomber et est toujours avec ce dernier depuis.
Elle a fait que votre Goût préféré s’est retrouvé avec neuf nièces et neveux acharnés à me payer ma retraite.
Alors, hein ? Qui c’est la meilleure ?
Bon, pour être honnête, dans cette famille, il n’y en a qu’une qui est sage.
La plus jeune. Ma petite sœur. Elle a rencontré son mari à l’âge quinze ans et s’il n’était pas mort elle serait toujours avec lui.
09:02 | Commentaires (6)
lundi, 13 janvier 2014
La nature vous fait de ces cadeaux parfois…
Voilà, lectrices chéries, j’ai plusieurs projets de promenade en vue.
Dans Paris bien sûr.
Si je les écris, comme d’habitude je n’y mettrai pas une photo.
J’aime mieux tenter de vous faire voir à travers mes yeux, plus exactement mon œil, les quartiers visités, les rues traversées, les places admirées.
Oui, je suis sûr que si j’en mets les images, vous ne saurez jamais ce que j’en ai vu. Ce que j’y ai vu, ce que j’ai cru y voir.
Et puis il y a autre chose. D’autres choses.
Choses pas très bonnes pour le cœur, que j’ai justement si sensible.
Je pense à l’instant à la prochaine promenade.
Me rendre à un endroit proche du Sacré Cœur.
Contrairement à ce que laisse penser le regard aussi suspicieux que vert que me jette régulièrement Heure-Bleue, il ne s’agit pas de soupirer après le souvenir d’une époque irrémédiablement enfuie.
Non, il s’agit de soupirer après ce cadeau fait à l’espèce humaine, ce cadeau qui me donne l’envie d’y goûter, qui me fait envie depuis que je le vis la première fois.
Cette fleur délicieuse dont le goût me fait saliver.
Quasiment défaillir, lectrices chéries.
Cette espèce de rose dont les pétales s’ouvrent comme par magie dès qu’on y pose le bout de la langue.
Une véritable merveille.
J’en tremble déjà d’envie.
Je l’ai rencontrée la première fois rue de Steinkerque, à mi-chemin entre le boulevard de Rochechouart et l’entrée du jardin du Sacré Cœur.
Aaahh… Ces pétales dorés, humides d’un miel si particulier.
Il m’a toujours été impossible d’y résister.
Oui, je sais, lectrices chéries, je sais…
Mais bon, comme disait le cardinal de Retz « on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment »…
Ah ça, il faut bien reconnaître que les « kouignettes orange Cointreau » de la maison Larnicol sont une de ces merveilles trop peu connues.
N’est-ce pas ?
09:19 | Commentaires (6)
dimanche, 12 janvier 2014
Ecoutez bonnes gens…
Oui juju, ou plutôt « Non ! Juju ! »
Ne viens pas me frapper !
Ni me taxer de lâcheté pour cause d’abandon de moitié dans l’adversité !
On dirait que tu la penses bouleversée par un rien.
Que dis-je, bouleversée par rien en l’occurrence…
Je ne me précipite pas sur mon blog pour défendre ma moitié.
C’est exprès, j’attends de voir l’Armageddon qui ne saurait tarder.
Ma moitié est assez grande pour se défendre toute seule.
Et puis j’adore la voir se « friter » avec des emmerdeuses, de celles qui viennent donner des leçons de morale à pas cher.
Surtout celles qui auront marqué leur époque par leur insignifiance…
Encore que certaines ont parfois des éclairs de lucidité qui laissent pantois tant c’est inattendu venant d’elles.
Une d’entre elles vient justement, avec un à-propos remarquable de se baptiser « bécasse ».
Je suis persuadé qu’elle n’a pas la cuisse aussi attirante que la bestiole du même nom.
Elle semble n’en avoir, hélas, que la cervelle.
Cette bestiole intéressante au point que la vente en est interdite aux restaurants, bien qu’affublée de membres inférieurs plutôt généreux est dotée d’une petite tête et d’un long bec.
Dommage que ce long bec soit chez certaines remplacé par une langue de vipère.
Hélas une fois encore, ce travers n’est profitable qu’à des esprits acérés.
N’est pas Voltaire qui veut…
En fait ce n’est pas du tout de ça que je voulais vous entretenir.
Ni d’un possible déménagement. Probable mais encore lointain…
Non, écoutez bonnes gens La triste ritournelle…
Non, je voulais vous parler d’une envie de promenade dans un de mes coins préférés.
Aller place de la République, toute neuve maintenant puis, de proche en proche dans ce coin plein de réminiscences, aller jusqu’à la mairie du Xème arrondissement.
Puis traverser la rue du Faubourg Saint-Martin prendre la rue du Château d’Eau, riche en escrocs et autres mages mais pas que. On y trouve les meilleurs baklavas de Paris les jours de marché. Arrivé au bout, traverser la rue du Faubourg Saint-Denis et errer le long de la rue des Petites Ecuries.
J’aime beaucoup cette rue, elle est pleine de souvenirs. De petits cafés pleins de Turcs.
Et puis elle n’est vraiment pas loin de là où j’ai habité une vingtaine d’années.
Ça compte aussi, non ?
13:16 | Commentaires (7)
jeudi, 09 janvier 2014
Tu te fondais à lui comme une neige au feu.
Il y a des choses, comme ça, qu’on n’arrive pas à oublier.
Des souvenirs de la douceur qui manque cruellement dans ce monde de brutes.
Cette douceur qui ravive des souvenirs d’une époque où on ne craignait pas grand’ chose si ce n’est une rebuffade ou une mauvaise note.
Cette envie soudaine qui vous prend sans que vous ne sachiez exactement d’où elle vient.
Celle qui vous serre le cœur et parfois la gorge.
Celle qui vous fait avaler difficilement votre salive quand par hasard vous la croisez.
Elle ne vous donne pas encore les mains moites ou le cœur battant, non, mais elle vous envahit petit à petit.
Elle vous fait oublier ce que vous êtes venu faire ou ce que vous cherchiez.
Vous errez alors dans les allées, le nez au vent à la recherche de ce qui vous a poursuivi votre jeunesse durant toutes ces fins d’après-midi où vous vous précipitiez pour allez la chercher.
Espérant qu’elle serait encore là, la dernière à vous attendre.
Même Heure-Bleue m’est sortie de l’esprit quand je l’ai vue.
Merveille m’a fait revivre de façon inattendue ces moments magiques avant-hier soir.
Nous étions dans les allées du Monop’ quand elle s’est précipitée en disant « Papy ! C’est là ! »
Elle avait retrouvé le rêve qui d’un seul coup, sans doute suscité par une fragrance évanescente, m’avait envie donné une envie furieuse de la dévorer du regard et des dents.
La fraise Tagada.
Elle en a pris un paquet et m’a dit « Tu ne mangeras pas tout, hein papy ! »
Comme si je pouvais résister à un truc qui, dès la première bouchée, vous retire cinquante ans au bas mot...
07:55 | Commentaires (16)
mercredi, 08 janvier 2014
La délicatesse du hérisson.
Hier je vous ai relaté les tribulations de Merveille et son papy.
Obnubilé par l’esprit de Merveille, esprit particulièrement clairvoyant puisqu’elle tout de suite trouvé qui était le plus apte à être le roi, j’ai oublié de vous parler d’un échange qui nous a laissés rêveurs, Heure-Bleue et moi.
Nous étions sur le chemin qui mène chez les enfants à l’heure de sortie des collèges.
Vous savez que les adolescents ont, ces temps-ci, du moins certains, une tendance à hurler plutôt que parler.
Nous avancions quand sont apparus, à quelques dizaines de mètres de nous, deux adolescents. Ils avaient au mieux treize ans. Un garçon et une fille. Un Africain et une Gauloise blonde.
Apparemment, la fille niait au garçon qu’il pût avoir une relation autre qu’amicale avec son amie.
Lui, « percé jusques au fond du cœur d’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle », vous savez combien les garçons ont l’amour-propre prompt à la rayure à ces âges-là, a cette répartie sublime de délicatesse :
« Nan mais t’es dingue ! En classe t’étais à côté d’elle ! T’as carrément maté un film de cul tellement c'est qu’on est en couple ! »
La fille a sorti une réplique du même tonneau que je n’ai pu apprécier car Heure-Bleue, frappée par l'élégance langagière de la déclaration me disait « Ah non ! Il ne faut surtout pas que Merveille aille au collège dans ce coin ! »
C’est déjà le second collège qu’il faut éviter à Merveille si on ne veut pas qu’elle soit transformée en voyoute ou en victime…
Mais allez savoir, dans ces établissements, comme les filles semblent aussi délicates que des scorpions et aussi grossières que leurs commensaux, peut-être que ça endurcirait Merveille…
Encore que je n’aime pas l’idée de transformer en bête féroce inculte et dotée d’un accent faubourieno-zyva une petite fille civilisée, délicate et parlant correctement.
Mais bon, la lutte pour la survie, hein…
Surtout que, curieux comme je suis, je me demande ce que donnerait une dispute où Merveille dirait à l’Ours « Je m’en bats les couilles ! » avec l'accent du 9-3
Ça promet du spectacle.
J’aime le théâtre, justement…
10:01 | Commentaires (9)