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lundi, 17 juillet 2017

Les copains m'appellent six roses...

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Je n’ai pas de goût pour le rose.
Je n’ai jamais eu de goût pour le rose.
Si je devais être séduit par le ton qui habille une femme, je ne verrais que peu de nuances.
Mais sûrement pas le rose.
Peut-être l’aigue Marine, le « rouge Hermès », le noir et le « vert Empire ».
Toute ces teintes qui font ressortir les chevelures.
Que ce soit la rousseur flamboyante du soleil ou ce châtain aux reflets de cuivre.
Ces chevelures qui accentuent si bien l’éclat des yeux clairs.
Il y en a bien d’autres évidemment, il suffit qu’elles habillent selon l’humeur du moment celle qui occupe mon âme.
Mais le rose…
Jamais !
Je ne sais pas ce qui a pu passer par l’esprit de Lakevio pour me coller un devoir sur le rose.
Une aquarelle, soit.
Une femme souriante, soit.
Mais cette aquarelle rose, non.
Mais où diable Lakevio est-elle allée chercher ce tableau ?
Et imaginer qu’il pourrait titiller mon imagination !
Elle qui d’habitude trouvait toujours ce grain de peau qui m’appelait.
Elle qui chaque samedi trouvait cette nuance de roux dont elle savait qu’elle me hélerait du fond de ma flemme dominicale.
Elle qui allait jusqu’à trouver les yeux de cette teinte azuréenne dont elle savait qu’elle me ferait fondre.
Elle qui trouvait toujours au détour d’une toile ce grain de peau propre à me faire frissonner, ce grain si pâle, si transparent, si beau…
Elle qui connaît la lumière de mes jours depuis si longtemps.
Elle qui me connaît depuis longtemps.

Eh bien, elle qui me connaît si bien a commis une erreur !
Elle qui jusqu’aujourd’hui avait sans erreur trouvé des sujets de devoir dont j’avais pu m’acquitter sans férir.
Elle qui avait toujours su trouver le sujet qui me toucherait.
Elle qui avait toujours découvert la toile qui me remuerait.
Eh bien, Lakevio, aujourd’hui tu t’es plantée lamentablement.
Aujourd’hui, hélas,  je n’ai rien à dire sur ce rose qui m’ennuie.
Crois bien que j’en suis navré mais je suis ainsi fait.
J’ai toujours trouvé à la roseur qui se dégage de ce tableau quelque chose qui me laisse coi et surtout ne m’émeut pas le moins du monde.
Que veux tu que je raconte à propos d’une œuvre qui ne soulève chez moi qu’un peu d’ennui ?
J’espère toutefois, Lakevio, m’être calmement expliqué de cette absence d’intérêt pour le sujet du devoir que tu m’as infligé, oui je dis bien «  infligé » pour ce lundi.
Mais, bien que tu sois brune je t’embrasse tout de même…
Et ne va pas croire que je n’ai pas remarqué depuis longtemps que tu as des yeux bleus très bleus.