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mardi, 17 décembre 2019

Réveillons nous, c'est réveillon.

Heure-Bleue vient de me faire part d’une super nouvelle :
« Pas la peine de donner un devoir vendredi ni le vendredi suivant… C’est Noël et puis le Jour de l’An. »
Comme elle est gentille et vous fait confiance, elle n’a pas dit «  en plus c’est bête, vont toutes et tous être en train de cuver ou de vomir… »
Alors, lectrices chéries et mon lecteur chéri, vous êtes en vacances.
Du coup, vos vacances vont me reposer…
Alors, évidemment, vous aurez probablement droit à ma note merdique de fin d’année, celle où je vous fiche le moral par terre parce que franchement, vous trouvez que la nouvelle année s’annonce mieux que celle qui tourne le dos ?
Personnellement, je trouve que Janus a une aussi sale tête de quelque côté qu’il la montre.
C’est bien la peine d’avoir deux visages si c’est pour qu’ils soient aussi moches l’un que l’autre.
J’eu aimé avoir un Janus avec le visage de « Jo la belle Irlandaise » peinte par Courbet d’un côté et le visage d’Heure-Bleue fabriquée par sa maman, de l’autre.
Alors que là, j’ai l’impression d’avoir un Janus avec la tête de Fernandel d’un côté et Michel Simon de l’autre.
Je pense néanmoins écrire quelques notes d’ici 2020...

lundi, 16 décembre 2019

Devoir de Lakevio du Goût N°20

claude-guilleminet-ane,-vache-et-poules-dans-une-étable.jpg

Avec leur grève je me retrouve coincé à Petaouchnok.
Enfin, pas tout à fait là mais dans la banlieue de Petaouchnok.
Te foutrais tout ça à la retraite, moi, avec un régime vraiment spécial…
Genre piqûre…
Comme si je n’avais que ça à faire, marcher encore des kilomètres !
De kilomètres en kilomètres, je me suis retrouvé en pleine campagne.
Je commençais à avoir faim quand je suis passé devant une ferme.
Tout était éteint, des couche-tôt dans ce coin, pour dîner c’était fichu alors j’ai continué..

C’est un peu plus loin, peut-être un kilomètre, devant ce qui semblait une des dépendances de la ferme, peut-être bien une étable, que j’ai entrevu une lumière vacillante.
Je me suis approché, craignant qu’un incendie ne se soit déclaré.
J’ai jeté un regard à l’intérieur, entre les planches disjointes de la grange.
Cette lumière n’était pas un incendie.
Je n’ai d’abord vu que deux personnes qui se tenaient là, dans la lumière d’une chandelle, l’air ébloui regardant quelque chose posé sur la paille.
La femme regardait la chose comme si c’était le bon dieu…
Oui, un gosse, vaguement enroulé dans un chiffon, était posé sur la paille.

Il n’y avait pourtant pas de quoi être ébloui parce qu’avec un peu de jugeote on comprenait qu’une longue vie d’emmerdements débutait là.
Ah ça, le gamin n’aurait pas froid, c’est sûr avec la fièvre carabinée qui l’attendait avec ce bœuf qui se penchait sur lui.
Bon départ, ça ! Le môme allait débuter directement par la fièvre aphteuse.
Ou bien finir piétiné par le bœuf.
A moins que ce ne soit par l’âne qui attendait que le bœuf ait fini de lui souffler ses miasmes pour en faire autant…
Pour ne rien arranger, sa mère était voilée et le mec à côté, probablement son père, portait une djellaba.
Il regardait le rejeton et avait l’air emmerdé des pères dans ces affaires.

Pauvre gosse… À tous les coups, encore un petit rebeu…
Je suis sûr que les parents étaient des « étrangers en situation irrégulière ».
Des migrants, quoi.
En plus, ça avait beau être calme, ça faisait quand même un peu nouba, dans l’étable.

Eh oui... Une fois accoutumé à  la pénombre j’ai vu les trois autres…
Déjà il y a un black, ça n’arrangeait rien parce que dans ce bled, si t’es pas blanc, rien que si t’es basané, tu te fais salement regarder de travers.
En plus il était « fringué dorure », genre marabout à Château Rouge qui a réussi.
A tous les coups, demain le village va lancer un avis de ratonnade…

Et puis il y a ce « noich », à tous les coups on va l’accuser d’avoir bouffé le chat qui dormait dans l’étable.
Le troisième, c’est un Gaulois, comme vous et moi.
Enfin comme nous si on était riche…
Si ça se trouve c’est un type du Crédit Agricole qui essaie de leur placer un compte épargne retraite vu l’ambiance ces temps-ci.

Ils sont « sapés voyant » mais bon, aujourd’hui tout le monde s’en fout.
Quand même, je ne peux pas laisser ce môme comme ça.
Mal surveillé par des parents incapables, avec une mère qu’a l’air de croire que c’est le bon dieu qu’on dirait une mère juive, bref complètement paumés.
En plus il est maté par des types bizarres, limite piétiné par un bœuf et un âne.

Alors je me suis éloigné, j’ai sorti mon portable et appelé les pompiers avant qu’il y ait un drame.
Ce gamin va mal finir, c’est sûr et on va encore en parler pendant des siècles...

dimanche, 15 décembre 2019

Si vous êtes comme ci, téléphonez mi...

Hier on est allé traîner.
C’était bien.
Ça faisait longtemps.
On est allé à pied de chez nous à la place Villiers qui ne s’appelle plus comme ça depuis 1906 mais bon…
Je ne sais plus pourquoi, sans doute l’enseigne d’une boutique qui nous a fait penser à une chanson d’Hugues Aufray.
« Dis moi Céline ».
Et nous avons alors eu notre fou-rire quotidien.
Il nous faut peu de chose, quand même…
On s’est demandé combien il avait pris de vestes avec sa conception du compliment.
Parce que tout de même, pas un mec, sauf Hugues Aufray, ne s’aviserait de dire à une femme « tu as encore de beaux yeux » ou « Tu aurais pu rendre un homme heureux »
Même moi, qui ne suis pas un cador en matière de drague, il ne me viendrait pas à l’idée de dire de –et encore moins à- une femme « Vous avez encore de beaux restes » ou « Vous avez dû être belle ».
Il faut avouer que c’est quand même le meilleur moyen de passer le restant de ses jours tout seul devant une pizza fournie par Deliveroo et le reste de ses nuits dans un lit de 90…
À part ça on a trouvé quelques petites choses à faire.
« Elle » a bien voulu m’offrir un café rue de Lévis.
À l’intérieur en plus ! Pas en terrasse.
Oui lectrices chéries, pas en terrasse !
Puis j’ai offert un bouquin à Heure-Bleue et nous sommes revenus à la maison.
Nous avons pris « Le » 31 du mois de décembre.
Il était plein à craquer.
J’étais bien parce que quand c’est comme ça j’ai chaud, plus exactement on se tient chaud.
Hélas, une dame (?) téléphonait pour tout le bus et parlait sans un seul temps mort.
J’ai eu l’impression qu’elle n’avait dit qu’un seul mot de deux milliards de syllabes durant trois stations.
Re-hélas, quand j’ai chaud, Heure-Bleue a trop chaud et quand il y a foule, elle a beaucoup trop chaud.
Elle a donc demandé à la dame de baisser d’un ton.
Après un échange un peu vif, nous avons eu juste chaud, mais dans le silence, jusqu’à destination…
Bref, je n’ai rien à vous dire ce dimanche, alors j’ai meublé parce qu’il faut bien que j’écrive une fois par jour.
Affaire de discipline.
Et ne me dites pas que j’aurais pu m’abstenir car je n’avais rien à dire, je le sais.
Ce fut un chouette samedi...

samedi, 14 décembre 2019

Ils ont vu Donald...

J’ai bondi !
Oui, j’ai fait ça ce matin.
J’ai oublié un instant que j’étais un ces vieux qui escroque la génération suivante.
Oublieux de ma vilénie et surtout de mon âge, j’ai donc bondi.
Et pourquoi ça, lectrices chéries ?
Mon fils, l’Ours soi-même m’a fait gravement sursauter ce matin quand il m’a téléphoné.
Non, ce n’est pas de surprise en entendant le « biloubiloubilou » de la sonnerie.
C’est simplement qu’au cours de la conversation, mon fils, le fruit des entrailles de la lumière de mes jours, « sa chair », « son sang » comme disait ma mère, mon fils donc a succombé à la facilité « verbiagière » du moment.
Avec un couple d’amis et leurs enfants, sa petite famille et lui sont allés « chez Mickey ».
Il a commencé par me dire qu’enfin il savait ce qu’était « Space Mountain » en n’oubliant pas au passage de me reprocher d’y être allé sans lui en 1984.
« À Disneyland, Anaheim en plus ! » a-t-il ajouté, rancunier…
Puis il a raconté cette visite à « Disneyland Paris ».
Je lui ai demandé si Merveille, qui a des nausées en trois stations de bus, avait apprécié « Space Mountain ».
Et là où j’ai bondi, écoutez bien lectrices chéries, c’est quand il m’a annoncé,  « Non, elle n’aime pas, alors on les a laissées, Camilla et elle « en autonomie » … 
Oui, il a dit ça, mon fils, lui qui hait la langue de bois administrative et reprend si facilement ceux qu’il entend dire « je suis en capacité de » en leur jetant « bref, tu peux… »
J’ai failli me cogner la tête dans la lampe de l’entrée en sursautant.
J’ai crié « 
QUOI !!!! »
Alors il a rectifié « Oui, bon, elles sont allées seules vers une autre attraction ».
J’ai été rassuré qu’il ait compris si vite.
Mais quand même… S’il continue comme ça à fréquenter la mairie et les gens de la mairie, il va finir par parler comme eux et quand j’irai chez les enfants je vais avoir l’impression d’une réunion au ministère des Finances quand il s’agit de noyer le poisson…
 

vendredi, 13 décembre 2019

20ème devoir de Lakevio du Goût

claude-guilleminet-ane,-vache-et-poules-dans-une-étable.jpg

Cette toile de Claude Guilleminet, avec son bœuf et son âne gris, me rappelle quelque chose, mais quoi ?
Je trouverai bien quelque chose à vous en dire.
Je suis sûr qu’à vous aussi elle va inspirer une belle histoire.
Alors lectrices et rares lecteurs mais chéris aussi, je compte bien vous lire lundi…