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vendredi, 27 décembre 2019

Auteur de vue...

Hier soir j’ai vaguement écouté l’émission « L’heure bleue » présentée par Laure Adler.
Et chaque fois elle me fait rire.
Je trouve toujours terriblement amusant le sérieux confondant dont elle teinte ses phrases.
Non qu’elle ne soit une femme cultivée et intelligente mais sa façon d'interroger et commenter un auteur m’a toujours fait rire.
Il y a des années, je l’écoutais le dimanche en début d’après midi et j’étais ravi.
Je me suis même demandé un moment si ce n’était pas une émission humoristique.
Une de ces sortes d’humour décalé, que dis-je « déjanté »  que j’aime et qui me fait souvent passer pour un type un peu dingue.
Cela dit, hier il était question de Marcel Proust et c’était moins drôle car des deux invités, un était un physicien et il ne se laissait pas si facilement désarçonner par notre journaliste qui excelle dans l’art de « s’auto-interviewer » sous prétexte de questions à un invité.
Ce fut donc moins drôle qu’à l’habitude où entendre le mec complètement paumé, dépassé par les questions, se demandant ce qu'il a écrit, était un délice.
Je suis sûr qu’il regrettait son roman.
Passer tant de temps à écrire quelque chose s’apercevoir qu’il ne sait plus quoi ni pourquoi il l’a écrit.
Torturé par cette nana qui, sans le faire exprès, est la publicité la plus efficace qui soit pour une retraite à un âge raisonnable, genre cinquante ans.
À mon sens, elle a déjà fait vingt ans de rab.
L’élément déclencheur doit être le moment, que dis-je le « climax », où François Mitterrand l’a nommée Secrétaire d’Etat à la Culture.

Et depuis, elle toise du haut de son micro tous ceux qu’elle daigne convier à l’entendre parler d’elle.
Bon, je ne suis pas sûr qu’elle pense que la trouver drôle soit un compliment mais je pense que l’expression « elle se la pète » a été créée spécialement pour elle par un auditeur irrévérencieux…

lundi, 23 décembre 2019

Noël, Noël, tu vas venir bientôt. Petit papa Noël, n'oublie pas mes cadeaux.

A la maison, la pleine lune ne m’a jamais empêché de dormir.
Le délicieux rôti de veau –Heure-Bleue dixit - empêche Heure-Bleue de digérer.
Ce qui revient un peu au même.
Alors le matin arrive plus tard.
Et, après avoir préparé le petit déjeuner, je furète plus tard sur vos blogs et sur le Web, lectrices chéries.
Je regarde de temps à autre les nouvelles.
Elles sont souvent agaçantes et sans intérêt.
Franchement, pensez vous qu’il est indispensable de savoir que Mireille Mathieu a été émue aux larmes ?
Quoique d’après moi, rien qu’à voir son regard dur, l’émouvoir doit être le treizième travail d’Hercule…
Alors je passe quelques minutes sur Facebook à regarder les dernières nouvelles « d’amis » avec lesquels je papote et me chamaille.
J’ai l’impression d’avoir un strapontin dans un « tribunal populaire ».
On y rend des jugements à l’emporte-pièce sur des affaires dont on n’a pas lu le dossier et les faits n’ont aucune importance puisque de toute façon l’important est de condamner
Il y est souvent question d’une bête magnifique abattue à la carabine par un type qui pense que le canon de sa Remington lui tient lieu de membre viril.
Ces pérégrinations me navrent.
Elles sont hélas prévisibles.
On y trouve pêle-mêle, dans un inventaire délirant qui ferait presque penser à Prévert.
Je me demande s’il est cruel, imbécile, les deux et lequel a la plus grande place :
 - Ces chiens qu’il faut absolument sauver.
- Ces Arabes et ces Noirs qu’il faut absolument tuer.
- Ces petits chats si adorables.
- Ces migrants qu’il faut noyer.
- Cette hermine qui a craqué pour un chaton que « c’est cro mignon »
- Ces prisonniers qui dorment a six ou huit sur le sol de cellules de neuf mètres carrés.
- Ces mêmes prisonniers « qui ne l’ont pas volé » !
- Ces Fouché au petit pied qui râlent « et pis quoi encore ! Déjà qu’on a des prisons trois étoiles ».
Le plus étrange ? Ce sont très souvent les mêmes qu’on voit passer de la haine la plus stupide à l’attendrissement le plus dégoulinant.
Je ne sais pas si ça vous fait cet effet là, lectrices chéries, mais tous ces gens me font peur.
Heureusement que c’est Noël.
Heureusement aussi que Jésus n’a pas eu la mauvaise idée de passer pour son anniversaire.
Déjà qu’à le voir débouler en djellaba, les pandores le trâineraient en garde à vue, faute de papiers en règle.
En plus il y a gros à parier que Facebook réclamerait illico qu’on le cloue sur deux planches en le traitant de communiste.

dimanche, 22 décembre 2019

Ce n’est pas la peine d’en rajouter…

Comme disait justement en 1969 une publicité de ce café connu.

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Ce matin, j’ai bien ri.
C’est paraît-il très bon pour la santé.
Adrienne m’a fait rire avec l’idée qu’un gamin croisé avait eu de la psyché de « Madame » et sa méprise sur le statut peu envié « d’autiste ».
Ça, c’est quand je me suis assis à mon ordinateur –vieille bécane parfaitement à jour et maintenue en pleine forme depuis 2004, puissante et fiable – pour vous lire, lectrices chéries.
La première fois, c’est plus tôt, quand j’ai préparé les petits-déjeuners.
Ne me regardez pas avec l’air de vous demander si j’ai besoin des grands messieurs en blouse blanche pour m’emmener à « Ville Évrard » ou « Sainte Anne ».
Non, ne faites pas ça.
En plus ça me donne l’occasion d’espérer éclairer Val qui semble n’avoir pas saisi le rapport entre le contenu d’un lien et le commentaire associé.
Si j’ai ri de bon cœur, c’est parce que je me suis aperçu qu’on pouvait aller très loin pour prendre le client, donc souvent l’électeur, pour une andouille.
Que je vous dise, lectrices chéries, dont Val.
Le matin je bois du café avec du lait.
Ne levez pas les yeux au ciel, attendez la suite.
Le café dans du lait, c’est comme un blazer gris avec un jean, une hérésie et c’est pourquoi j’achète du café soluble.
Je l’achète sous forme de recharge car il est d’une part moins cher et d’autre part moins lourd que le bocal.
Fidèle à « Carte Noire » une marque dont les recharges de 200g collaient avec le bocal, j’eus la surprise de voir ces recharges passer de 4,65 € les 200g à 4,49 €.
Youpee ! Me suis-je dit juste avant de constater que ces recharges de 200g étaient devenues des recharges de 144g…
J’ai donc jeté mon dévolu sur une recharge de la marque « Maxwell » qui pour le même prix me vendait 180g de café soluble.
Pas de quoi avoir un fou-rire évidemment.
Mais ce matin, l’esprit un peu plus éveillé, j’ai lu l’emballage et qu’y lis-je ?
« Eco recharge Sachet refermable 97% d’emballage en moins ! »
Magnifique ! Me suis-je dit en éclatant de rire.
Il fallait le faire, ils l’ont fait !
Vendre le café soluble en sachet « refermable » en m’expliquant que ça supprimait 97% d’emballage.
Ce serait vrai si on trouvait du café soluble en vrac, ce qui n’est pas le cas.
Un petit astérisque sur l’emballage suivait cette fallacieuse promesse, c’est ce vers quoi il renvoyait qui m’a fait penser à Val.
«  * 97% d’emballage en moins : L’éco emballage représente 3% du poids du bocal Maxwell »
C’est comme ça qu’un fabricant annule le prix d’un bocal de verre lourd, encombrant et cher, réduit son coût de production, matière première, transport, etc. et en profite pour vous fourguer 10% de moins de marchandise pour le même prix.
C’est comme pour les retraites, il faut vraiment faire attention à ce qu’on est prêt à vous raconter pour vous faire avaler une potion qui coûte à celui qui doit l’avaler, n’apporte rien à ceux qui la préparent et ne fait de bien qu’aux finances du fabricant de la potion.

vendredi, 20 décembre 2019

Te regarder t’échiner, c’est ma saison préférée…

Ouais, je sais, Mab…
Comme en décembre 2018, principalement aujourd’hui, je pense à Mab.
Ce sera la deuxième fois que je n’aurai pas la remarque attendue sur notre joie commune de voir enfin le solstice d’hiver.
Chaque année, Mab et moi –et d’autres sans aucun doute- attendions quatre points de l’année.
Deux solstices et deux équinoxes.
Dès le solstice d’été Mab regrettait que les nuits tombassent plus tôt.
Dès l’équinoxe d’automne, elle préparait Noël ce qui chez elle était un travail de Romain plus que de chrétien.
Nous n’attendions pas tous ces évènements avec joie évidemment mais le solstice d’hiver était notre préféré.
Je m’engage peut-être un peu pour la préférence de Mab mais de nombreuses années d’échanges de vue me permettent d’affirmer que comme moi elle le préférait à l’autre, celui d’été.
Cette date magique qui flotte entre le 20 et le 22 décembre est celle où elle commençait, de bon matin car c’était une lève-tôt, à regarder le ciel pour y deviner les traces d’un lever plus précoce que la veille.
Oh ! Pas de beaucoup ! Simplement cette impression que les étoiles sont un peu plus pâles, que le ciel est un peu moins sombre qu’hier.
Je n’ai pas passé beaucoup de nuits chez Mab et Maky et essentiellement l’été.
Dès son café avalé elle se mettait, je le sais, à la porte qui donne sur le jardin, guettant le premier signe de raccourcissement des nuits.
Je la savais supputant, les premières fourmis lui courant déjà dans les doigts, le moment où elle pourrait enfin se saisir de son sécateur.
Je savais aussi, « au feeling », que certaines branches se recroquevillaient pour se mettre à l’abri du bras court mais dévastateur de Mab en pleine furie jardinière…
C’est probablement pour ça que l’herbe et les bourgeons se retenaient de sortir dans son jardin, sachant que ce serait signer l’arrêt de découpe de branchettes jugées inutiles.
Mab était petite, certes, mais voyait clair.
Depuis la porte qui donnait sur le jardin, elle voyait l’albizia planté par sa mère.
Oui lectrices chéries, « albizia » est un mot que m’a appris Mab.
Je sais que c’est une fleur assez flamboyante qui se planque dès qu’elle entend le bruit du sécateur.
Aujourd’hui, 20 décembre, Mab ne m’enverra pas de petit mot pour me dire :
« Ah ! Ton titre, j’adore ! »
Puis « Tu as vu ? Les jours allongent ! »
Je ne lui dirai donc pas « Fais plutôt gaffe à tes doigts, avec ton engin de malheur pour fleurs ! »
Ce n’est pas le sécateur qui l’a embarquée, c’est la faux…

jeudi, 19 décembre 2019

"Après moi viendra le temps des financiers et des comptables..."

Ainsi parlait, non pas Zarazoustra mais « Tonton »
Tiens, au fait ! La télé n’a pas montré ça mardi dernier :


Il est probable que c’est pour éviter d’accuser ceux qui chantent « d’œuvrer pour les ennemis du pays ».
Sous quelles pressions ceux qui trouvent que les « baby-boomers » aujourd’hui à la retraite, en sont quasiment réduits à entendre, comme Heure-Bleue et moi l’avons entendu dire par quelqu’un de notre connaissance « Vous touchez tout ça à ne rien faire ! »
L’air surpris et vaguement scandalisé de la connaissance en question nous a un peu soufflé.
Je n’ai pas trop su si elle m’accusait de trouer les finances du pays au lieu d’être occupé à être mort comme tout bon retraité ou bien si elle m’accusait de bénéficier indûment des cotisations que j’ai versées sans discuter pour nourrir mes parents et les siens.
Sans parler de celles versées à la CAF et la Sécu pour la soigner et la nourrir elle…
Qu’a-t-on réussi à faire croire à ces gens de la génération de nos enfants pour qu’ils soient persuadés que nous sommes coupables de la désindustrialisation du pays ?
Comment peut on croire que le numérique –et je sais de quoi je parle- va créer assez d’emplois ?
Qui peut croire qu’un pays peut vivre quand seuls sont au travail ceux qui sont devant  un écran les doigts sur un clavier ?
Qui peut prétendre, sauf un PDG des GAFA, qu’un pays peut vivre de « gestion automatisée de la clientèle », de « big data », de « Iot », de « Saas » de « développement d’applications mobile », de « CRM » (customer relationship management ) et autres néologismes faussement américains et entièrement « barbarismes maketing » ?
Bien sûr, il faut des ingénieurs et des banquiers.
Mais il faut surtout des politiques et pas que la politique ne devienne comme c’est le cas une affaire de comptables inconscients.
Pour avoir passé des décennies dans l’industrie –ce qui fait que « je touche tout ça à ne rien faire »…- je suis bien placé pour savoir que les bureaux d’ingénieurs et « cad’ sups » seraient de sacrés bordels s’il n’y avait les équipes de « femmes de ménage », 
– désolé, c’est comme ça que ça se disait- qui passaient avant l’ouverture de la boîte.
Bref, je ne sais pas comment a été élevée la génération de nos enfants pour qu’ils nous reprochent à mots de moins en moins couverts de n’être pas morts ou à tout le moins de ne pas être sans abri.
Je me demande surtout comment ils ont été instruits pour savoir si bien résoudre un problème de comptabilité et si mal un problème de société…
Comme disait Brel « Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas Monsieur, on triche ».
Ou, pour le paraphraser « Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas Monsieur, on compte »…