Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 18 août 2023

Nouveau thé ? Un thé récent !

Bon, je suis fatigué...

880-38125-o623qd19ek.jpg

La note d’Adrienne à propos de Pierre le Grand et de son Palais d’été m’a rappelé un de ces jeux de mots foutraques dont je suis coutumier, les rapprochements étranges issus de ma cervelle « en cafouillon » et les mauvaises blagues qui « tombent à plat » car la cible est mal choisie.
Un après-midi où la lumière de mes jours et mois nous promenions dans le Marais, en remontant la rue Vieille du temple, Heure-Bleue remarqua une boutique de thé connue et concurrente d’une autre tout aussi connue.
Elle me proposa « Tu veux un autre thé, pour changer ? »
J’ai regardé la boutique.
La vendeuse semblait charmante, je me suis donc laissé entraîner…
J’ai acheté un thé dont je ne connaissais que le nom, appris lors d’une exposition sur les thés au musée Guimet, il s’appelait « le thés des Amants ».
- Et avec ça Monsieur ? me demanda la demoiselle mignonne.
- J’ai entendu dire que votre maison avait un sac super chouette pour les thés… 
- Ah ! Je peux bien vous donner un petit sac mais…
- Je vous assure, il est pourtant célèbre !
- Mais non ! Je n’en ai jamais entendu parler !
- Comment ! Vous n’avez jamais entendu parler du sac du palais des thés ?
- Ben non Monsieur, vous pensez bien que je vous l’aurais donné…
J’ai regardé la mignonne demoiselle attentivement.
Eh bien non, elle ne savait pas du tout que nous autres Français et nos meilleurs ennemis, les Anglais, avions pillé et dévasté le Palais d’Été de Pékin.
L’enseignement de l’Histoire laisse à désirer de nos jours…
Je l’ai dit à Heure-Bleue qui n’a pas été plus surprise que ça.
Bref, le jeu de mots qui tombe à plat…

mercredi, 16 août 2023

C'est pas beau de tirer la langue

Mais il y a des moments où...

soupe_de_pate_alphabet.jpg

Ce matin, avant de venir papoter ici, j’ai nettoyé une gamelle que j’avais mise dans le réfrigérateur, pensant user de la sauce plus tard.
Comme c’est vraiment « plus tard » voire « trop tard », je l’ai jetée.
Dans la poêle, j’ai retrouvé quelques coquillettes en me demandant d’où elles pouvaient bien venir parce que le plat n’était pas accompagné de pâtes.
Alors que je séchais sur un sujet de note, ces quelques pâtes m’ont rappelé une « soupe aux alphabets », celle concoctée par ma mère.
Bon, vous connaissez un peu ma mère, je vous en ai déjà touché deux mots.
Enfin, dix mille mots…
Pour elle, une soupe devait « tenir au corps » et pour qu’une soupe « tienne au corps » une pelle de terrassier devait tenir debout dans l’assiette.
Pas même besoin de mettre une assiette creuse, elle ne risquait pas de sortir de l’assiette même en y mettant deux louches…
Mais il nous est arrivé, à mon père, mes sœurs et moi, d’apprécier une soupe particulière.
Celle de certaines fins de mois.
Genre « fin de mois le dix-huit », vous voyez ?
Là, ma mère, malgré tous les trésors qui encombraient son imagination fertile était à sec.
Et pas seulement de sous…
Et elle trouvait quand même.
Ce n’est que quand nous avons été plus grands qu’on s’est aperçu que par moment, les parents tiraient salement la langue.
Comme dans les périodes de vraie dèche, elle économisait même sur les pâtes dans les soupes, il reste une soupe aux « alphabets » que nous avons tous préférée.
Elle consistait en une soupière pleine d’eau qu’elle faisait chauffer puis, quand l’eau frissonnait, elle y mettait un « bouillon Kub ».
Quand il était parfaitement dilué dans l’eau frémissante, elle y jetait une poignée « d’alphabets » et touillait jusqu’à ce que les pâtes soient cuites.
La dureté des temps conduisant à gratter même sur le gaz, ça nous arrangeait parfois car les pâtes n’étaient pas encore transformées en colle quand la soupière arrivait sur la table.
Même mon père était content car la soupe n’avait pas ce petit côté « vengeance » qu’elle lui bricolait souvent.
Nous aussi car, pour une fois, on n’avait pas droit à une soupe qu’on pouvait manger à la fourchette.
Ma mère était contente aussi car la « soupe aux alphabets » avait un avantage supplémentaire qui ravissait ma mère ces mois-là :
Le « bouillon  Kub » dispensait de saler la soupe, repoussant le moment fatidique, redouté par tous les habitants de l’immeuble, moment consacré par le dicton « plus de sel, plus de sous ! »
Pourtant, dieu sait que ma mère pouvait faire une soupe de légumes délicieuse et surtout sans pâtes.
Mais la conjonction astrale qui la décidait était rare, très rare…
Il fallait que ce ne soit pas un « jour Gaby » mais un « jour Lemmy ».
Il fallait que les « heures sup » aient été rentables et n’aient pas entraîné le duo « Fatigue-mauvaise humeur » chez mon père, que nous quatre ayons été « sages ».
Bref, pas la conjonction fréquente…

mardi, 15 août 2023

Le service d’ascète creuse…

Ne dites rien… J’ai honte…

20190807_111623_0.jpg

20190807_110657.jpg

Hier, nous avons sacrifié au dieu « Flemme ».
Nous sommes partis à pied vers la ville la plus proche, soit à neuf cents mètres pour y faire quelques provisions.
Pourquoi cette image du bouquin de Pouchkine « La fille du capitaine » et « l’Iliade » d’Homère ?
Tout bêtement parce que nous nous sommes lancés dans une aventure gustative !
Et une sacrée aventure, mine de rien.
Poussés par une furieuse envie de ne rien faire, pas même préparer des pâtes, nous avons décidé de nous arrêter avant le monstrueux supermarché où nous allions.
Nous nous sommes donc arrêtés pour acheter un semblant de repas chez Mr Mac, di « Do ».
Nous avions pensé à un détail d’importance, amener avec nous une bouteille d’eau minérale pour éviter l’eau du robinet de ce « restaurant » vendue si cher que le demi-litre est facturé plus cher que le mètre cube que nous vend la Ville de Paris.
J’ai eu aussi la confirmation d’une chose que je pressentais après quelques expériences avec Merveille et P’tite Sœur..
« C’est prouvé » comme disent les revues qui se piquent de science pour vous raconter des carabistouilles, le « nugget » de poulet est au poulet ce que le surimi est au poisson.
Autant dire que c’est pour ces choses étranges qu’on a intégré au français le mot « ersatz ».
Ça se mange avec un seul effort : La volonté.
Non, n’allez pas vous imaginez qu’un être humain de plus de huit ans doté d’un peu d’entendement peut trouver un intérêt quelconque à ce… ce… j’allais écrire « ce plat », non mais quelle inconscience.
De fait, après avoir franchi la barrière de ce qui était censé être une panure « crispy » et n’était que molle, façon « pain de bord de mer », j’ai eu la surprise d’avoir sur la langue une chose étrange, aisée à mastiquer plus qu’à avaler dont il était impossible décider si on avait affaire à une purée vaguement carnée ou à de la viande qui avait échappé de peu à la poubelle.
Les frites étaient reconnaissables, c’est déjà ça.
Heureusement, le « repas » se termina par un dessert qui conduit directement dans l’enfer du diabète et des artères rigidifiées par les plaques d’athérome en acier trempé.
Ce truc infernal, sucré et frais, trop sucré, très frais et gras comme un archevêque est un péché auquel nous succombons de temps en temps.
Malgré le « repas », ce fut agréable car il fut pris à la manière des clochards, sur un banc, à l’ombre et entouré de fleurs.
Nous avons pu ensuite acheter des choses comme un « chou chinois » et des « tomates de Crimée » que nous mangerions le soir même « à la croque et au sel » sans autre préparation qu’un rinçage soigneux.
Une journée où nous avons parcouru près de deux kilomètres à pied dont au bas mot six cents mètres de couloirs, si on en croit « G. Maps ».
Voilà voilà…
Si vous vous demandiez comment remplir une page avec autant de vide qu’un discours électoral, relisez bien cette note, vrai devoir d’écriture.
Enfin… Écriture, si l’on peut dire, des mots mis bout à bout, quoâââ…

dimanche, 13 août 2023

Freddy

image000000(3).jpg

samedi, 12 août 2023

La muse erra tôt…

Eh ! C’est le weekend du 15 août, alors, hein…

s-l1600.jpg

Ce matin je sifflotais en mon for intérieur quelques mesure du concerto pour violon en ré majeur de Beethoven.
Je dispose encore de la vieille version sur un « vinyle » RCA Victor, interprétée par Jascha Heifetz en 1959.
Ce disque m’avait été offert par mon père alors que j’étais encore gamin…
En « sifflottant in petto », ça m’est revenu comme un coup de pied en pleine figure.
J’étais en cinquième et nous avions encore une heure de cours de musique par semaine.
Le prof de musique cette année là était un vieux – tout le monde me paraissait vieux en ce temps-là – un vieux particulièrement grincheux qui nous répétait chaque semaine « J’ai raté mon prix du Conservatoire de Musique de Paris », il disait tous les mots, et finissait immanquablement par « Tout ça à cause de la crampe du pianiste qui m’a paralysé la main droite… ».
Ce jour là, il demanda à nombre d’entre nous ce que nous écoutions et ce que nous aimions particulièrement.
Il reniflait de dédain quand l’un ou l’autre parlait des Beatles ou pire, de Johnny Halliday.
Il y avait évidemment quelques copains qui, forts de leurs cours de piano ou de violon citaient des compositeurs ou des œuvres dont nul n’avait entendu parler à l’exception du prof et d’eux.
Bref, des « fayots »…
Quand vint mon tour, je lui parlai du disque offert il y a peu par mon père, « J’aime le concerto en ré majeur de Ludwig van Beethoven avec Jascha Heifetz sous la direction de Charles Munch » !
Fier d’avoir tout retenu je ne me sentais plus pisser comme disaient tous ces traîtres que je prenais pour des copains…
Las, ce fut la douche froide, que dis-je froide… Glacée !!!
Pourquoi ?
Parce que ce c… de prof lâcha plein de mépris « C’est le type même du concerto mauvais ! »
J’ai osé lui demander « Mais pourquoi ? » parce que quand même, mon père que je ne prenais pas encore pour un imbécile, n’était pas un ignare en matière artistique.
Il se contenta de hausser les épaules, renifla de mépris et passa au suivant qu’à ma grande satisfaction il noya sous les sarcasmes à propos de « la France submergée par un « tuiiiste imbécile et des « yé-yé » tout aussi imbéciles ».
Voilà où mènent quelques mesures de ce concerto qui me revient en mémoire régulièrement quand je cherche quelque chose à vous dire.