mardi, 12 décembre 2023
L’imper E.T. n’a jamais abrité…
Oui, je sais… Mais réfléchissez-y un peu.
Hier, comme souvent nous sommes allés traîner.
Plus exactement j’ai été entraîné par la lumière de mes jours sur « les grands boulevards ».
Elle cherchait une patère pour y accrocher quelques oripeaux dans la salle de bains.
Elle avait une idée précise de ce qu’elle souhaitait, je voyais bien aussi de quel type de patère il s’agissait car nous en avions déjà une dans la cuisine.
Las ! Pas de patère adéquate, que des choses servant vaguement à accrocher les pyjamas d’enfant.
Elle en a donc pris un malgré tout, la fonction étant remplie par la patère.
On ne peut donc pas dire « patère noster » pour la chose.
Que les latinistes me pardonnent la faute mais « patère noster » tombe juste alors que « patère nostra » prend un côté raté.
Mieux vaut un mauvais jeu de mots qu’un jeu de mots incompréhensible, non ?
Je me suis quant à moi contenté d’acheter un verre à whisky dans cette « boutique à shtuyot » qui occupe l’ancien magasin Virgin des « grands boulevards »
Puis, nous sommes ressortis sur le boulevard, plus exactement sur un boulevard car c’est pile là que le boulevard change de nom, là où le boulevard Montmartre devient boulevard Poissonnière.
Après avoir bu un café, ; nous avons pris le 20 jusqu’à Saint Augustin puis nous sommes revenus à la maison.
Pour en revenir au titre de cette petite note, mon devoir à moi que je fais le matin, ce n’est pas pour rien que je l’ai créé.
Alors que je préparais le dîner, La radio m’a appris le résultat du dernier vote à l’Assemblée, c’est lui qui me l’a inspiré.
Comment un ministre entouré de tant de conseillers a-t-il pu penser plus d’une minute gruger cinq-cent-soixante-dix-sept députés en espérant qu’ils ne feraient pas la différence entre « compromis » et « compromissions ».
Comme s’il était indispensable de pousser l’extrême droite sur le devant de la scène.
Ce monde devient de plus en plus désolant…
10:07 | Commentaires (4)
lundi, 11 décembre 2023
Devoir de Lakevio du Goût No 180
Cette énième vue de Paris me fait me poser une question.
Ce n’est pas la première fois que je vous soumets une vue de Paris.
Parfois au soleil mais souvent il est vrai sous un éclairage moins vif, voire sous la pluie.
Mais ce qui m’amène à me poser des questions, ce ne sont pas les endroits décrits, non.
C’est la fréquente présence de cette femme qui semble ne sortir que par temps de pluie.
Histoire de sortir ce parapluie rouge qu’on lui voit chaque fois.
Sa mise change mais elle semble n’avoir que ce parapluie rouge.
Auriez vous une idée de ce qui la meut en ces jours tristes ?
J’attends de savoir ce que vous en pensez.
À lundi, donc…
Ce n’est pas la première fois que je vois cette femme.
Toujours quand il pleut.
Toujours debout, l’air d’attendre quelqu’un.
Et ça fait des années que je la croise.
Dans un parc, devant un monument, dans une rue.
Toujours quand il pleut.
C’est peut-être parce que je remarque surtout le parapluie.
C’est chaque fois le seul parapluie rouge qu’il y a.
Et toujours il semble abriter ce corps mince qui avance lentement à pas gracieux.
Oui, c’est ça…
Le pas en est toujours gracieux, et elle semble à peine toucher le sol.
Je me demande chaque fois pourquoi, bien qu’elle ne fasse que de petits déplacements dans le lieu où je la vois, elle n’est jamais immobile.
Je pressens qu’elle attend quelqu’un et chaque fois aussi je reste derrière elle, à une vingtaine de pas.
Je ne l’espionne pas, non, je voudrais seulement savoir ce qu’elle attend.
Bon, honnêtement, j’aimerais surtout savoir qui elle attend.
Parce que chaque fois que je la vois je me demande pourquoi c’est toujours quand il pleut.
Elle attend peut-être un homme, ou une femme, quelqu’un qui est allergique au soleil.
Quelqu’un de « photophobique »
Cependant un détail me frappe, que j’oublie dès qu’elle disparaît.
Quand il cesse de pleuvoir, elle reste prudemment sous l’abri de son parapluie rouge.
Même si ça prend des dizaines de minutes, elle y reste.
Puis, dès que le soleil revient ou que les réverbères s’allument, elle replie son parapluie et disparaît si vivement que je me demande si je n’ai pas rêvé.
Un jour toutefois, j’ai eu une sorte d’hallucination
Une fois, il y a quelques mois, il pleuvait évidemment, un rai de soleil est apparu, pourtant loin de l’endroit où nous attendions tous deux, cachés l’un de l’autre.
J’ai regardé attentivement et là, je ne sais comment ça s’est produit mais je le jure, petit à petit, elle a pris un aspect vaporeux, devenue quasiment transparente et a totalement disparu de ma vue.
Je ne crois pas aux fantômes mais je continuerai à me balader les jours de pluie.
Si une pneumonie ne m’emporte pas avant, j’en aurai le cœur net…
Mais bon sang, qu’attend elle ?
08:24 | Commentaires (21)
samedi, 09 décembre 2023
180ème devoir de Lakevio du Goût
Cette énième vue de Paris m’amène à me poser une question.
Ce n’est pas la première fois que je vous soumets une vue de Paris.
Parfois au soleil mais souvent il est vrai sous un éclairage moins vif, voire sous la pluie.
Mais ce qui m’amène à me poser des questions, ce ne sont pas les endroits décrits, non.
C’est la fréquente présence de cette femme qui semble ne sortir que par temps de pluie.
Histoire de sortir ce parapluie rouge qu’on lui voit chaque fois.
Sa mise change mais elle semble n’avoir que ce parapluie rouge.
Auriez vous une idée de ce qui la meut en ces jours tristes ?
J’attends de savoir ce que vous en pensez.
À lundi, donc…
10:21 | Commentaires (10)
jeudi, 07 décembre 2023
Le choix des maux ? le choc des poteaux...
Mais non, ce n’est pas un nouveau projet Érasme et il ne s’agit pas d’écrire une version moderne de « L’Éloge de la folie ».
Vous savez qu’hier je suis allé dîner avec deux vieux « poteaux ».
Il était question de boire un verre de vin en mangeant une « plancha » quelconque.
Nous avions en tête de régler tous les problèmes qui agitent le monde mais on a commencé par laisser tomber celui qui a trait à « Méluche » et son approche un poil brusque de la liberté d’expression.
Puis, le bruit ambiant nous semblant trop élevé, nous avons porté nos pénates dans un restaurant voisin en pensant, naïfs que nous sommes et trop confiants dans notre talent de persuasion, aborder des problèmes plus simples comme le conflit israélo-palestinien ou le statut de Jerusalem…
Honnêtement, pour le repas on aurait dû opter pour « Gallopin » aux prix connus et à la réputation solidement établie car celui où nous ont mené nos pas était sympathique mais ne proposait pas des choses extraordinaires.
Surtout compte tenu de l’addition.
Je pense que la bouteille de vin que nous avons bue était responsable de cette addition.
Ce vin méritait effectivement de représenter 70% de l’addition totale.
Même si je nous ai entendu déglutir de surprise lorsque qu’elle nous fut présentée.
Connaissant l’aspect juridique du délit de grivèlerie, nous avons donc obéi sans broncher au « TPE » qui nous enjoignait de présenter Mme VISA, et sans rechigner s’il vous plaît.
Heureusement, le repas fut suffisamment décontracté pour que nous envisageassions nos rôles de chef du monde avec sérénité.
Las, nos divergences de vue sur ce que devait être ce monde parfait donna un résultat tout à fait comparable à celui de la « COP 28 » autant dire une série de vœux pieux qui, à défaut de régler les problèmes du monde permettent de se sentir fiers de son travail pour l’amélioration du sort de l’humanité.
Évidemment, la vue de l’un étant contraire à l’accomplissement de la vision de l’autre nous nous sommes quittés après une conversation d’une demi-heure sur le trottoir.
Bref, ce fut une vraie discussion avec tous les ingrédients d’une vraie négociation internationale.
C’est-à-dire des frais importants de restauration, de grandes durées de transport, beaucoup de temps en paroles et un résultat nul.
Le bonheur de l’humanité attendra donc des jours meilleurs…
15:43 | Commentaires (4)
mercredi, 06 décembre 2023
La race des seniors.
La race des seniors.
J’espère que Félicien Marceau ne va pas se retourner dans sa tombe…
Une de mes lectrices chéries m’a quasiment reproché de favoriser Verlaine de façon détournée en parlant du pont de la Concorde.
J’eus dû, selon elle, me jeter du parapet du pont Mirabeau.
Et pourquoi ?
Sous le prétexte futile que sous le pont Mirabeau coule la Seine…
Je sais bien pourquoi je n’ai pas cité Apollinaire !
C’est parce que ce poème me fout le moral en l’air !
Contrairement à Verlaine qui me dit, lui
« Quoi ! nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison. »
Apollinaire me promet seulement lui qu’une fois plongé dans l’eau glacée, j’aurais droit à
« Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent »
Inutile de dire que ce n’est pas enthousiasmant cette perspective évoquée par Célestine de qui émane ce reproche.
D’autant qu’en Parisien averti, je sais que le pont Mirabeau si cher à Célestine a un bout dans le XVème arrondissement et l’autre dans le XVIème arrondissement, soit les deux arrondissements les plus ennuyeux de Paris.
Alors aller se jeter dans de l’eau froide, dans un coin laid comme une chenille et triste comme un jour sans pain, pas question !
Autant rester vivant.
Surtout que ce soir je vais dîner avec deux copains, des amis que je connais depuis vingt-cinq ans.
Nous allons encore une fois tenter de refaire le monde mais comme nous sommes trois à n’avoir pas du tout la même idée d’un monde parfait, ça va animer la discussion.
Je dois dire que nous sommes d’accord sur un point, il est impératif que le sort nous préserve d’un tel monde que je pressens aussi triste que le XVème arrondissement.
Mais bon, on trouvera bien de quoi dire du mal d’un quatrième absent ce soir…
Au moins, nous savons tous que les uns ne valent pas plus cher que les autres.
Hélas, ce n’est pas chez Gallopin que nous allons mais dans un « bistrot audiophile » où on sert de quoi se sustenter un peu.
Mais comme on y va pour causer plus que pour dîner et écouter des musiques tout à fait hors de nos goûts respectifs, ça ira.
Je leur parlerai de Gallopin, ça en fera « bisquer » au moins un, l’autre connaît à coup sûr, il a été trahi par son taux de cholestérol…
Et hop ! le boulot du jour...
14:14 | Commentaires (4)