lundi, 08 juillet 2019
Un devoir auto infligé...
Lakevio ayant décidé que finalement non, je décide de me donner un devoir tout seul.
Ceux que cette toile inspire peuvent évidemment en faire un devoir itou...
Eros se pencha sur Psyché qui clôt alors ses jolis yeux.
Psyché, pas folle, se laissa aller contre le torse musclé d’Eros.
Elle pensa un instant « Cette fois-ci, ma belle, tu vas passer à la casserole… » mais trouva l’idée plutôt intéressante.
Il y avait longtemps qu’elle se demandait pourquoi ses sœurs, qui étaient certes mignonnes mais moins belles, convolaient depuis un moment tandis qu’on la regardait avec adoration mais sans oser l’approcher.
On avait beau lui dire qu’elle était si belle qu’on n’osait pas même rêver poser autre chose qu’un regard sur elle.
Bien sûr, elle fut flattée au début mais un regard, hein… Quand ça dure, c’est pénible.
Inutile de dire que quand Eros arriva, vêtu en tout et pour tout d’une écharpe et l’attira contre lui, elle en fut émoustillée.
Psyché avait beau être dans l’état où elle était née, elle avait entendu des choses et n’ignorait rien des noms qu’on pouvait donner au siège de sa féminité.
Un lui semblait agréable et plein de douceur qu’elle utilisait volontiers quand des idées lestes lui traversaient l’esprit.
On avait beau être déesse depuis peu, on avait des envies très terrestres quand même…
Elle exprima à voix haute et à Eros, que ce serait bien qu’il le lui caressât justement.
Eros attrapa alors le chat roux qui paressait près d’eux, le colla sur le ventre de Psyché et le caressa comme elle le demandait.
Hélas, seul le chat sembla content.
Psyché, quant à elle pensa « non mais quelle andouille ! »
Ce tableau retouché du « Ravissemnt de Psyché » peint par monsieur Bouguereau au XIXème siècle et retouché par je ne sais qui au XXIème siècle m’a été gracieusement offert par Tornade.
Tornade qui m’a traité d’idiot quand j’ai commenté sa trouvaille avec le mauvais esprit que vous me connaissez.
09:58 | Commentaires (9)
dimanche, 07 juillet 2019
Aujourd’hui le presbyte erre…
Ne m’en veux pas, Mab, je ne vois clair sans lunettes qu’en dehors de chez moi…
J’aime bien me promener dans mon quartier.
D’abord on y est « bien élevé ».
Même les murs me saluent.
J’aime bien lire des choses comme ça sur les murs quand je me balade, le nez au vent.
Certains murs me font remarquer des choses qui autrement seraient passées inaperçues de votre serviteur.
Parfois, des marques de tendresse impromptues m’émeuvent, comme celle que ce mur me prodigue quand je passe.
D’autres me rappellent qu’il y a des choses vraiment importantes dans la vie.
Plus que la fortune depuis que le sort m’a rappelé il y a peu que les linceuls n’ont pas de poches…
D’autres m’amusent, comme celle-ci.
Pourquoi diable précise-t-elle qu’elle est née Poupon ?
C’est le cas de tout le monde, non ?
Les murs et les lieux sont une mine de surprises…
Mais je n’irai tout de même pas jusqu’à accepter une plaque comme celle-ci où on aurait gravé « Mimine et Minou ».
Et puis ça n’a rien d’urgent…
11:07 | Commentaires (8)
samedi, 06 juillet 2019
Côte de bête...
Je vous avais parlé il me semble, de la célèbre ville de Bourganeuf il doit y avoir à peu près cinq ans.
D’ailleurs, je viens de vérifier, c’était il y a cinq ans et deux mois.
Et ça me revient maintenant car un autre bled me saute à la mémoire.
Je repensais aux grands-parents des voisins, les S. dont le fils que je n’aimais pas s’appelait Serge.
Ce Serge S. avait comme moi des grands-parents, très gentils mais plus riches.
Ils avaient une maison à Solliès-Pont contrairement aux miens qui avaient une maison à côté de Montargis…
Inutile de vous dire que « la maison de mon pépé sur la Côte d’ Azur », ça avait une autre gueule que « la maison de mes grands-parents à la campagne ».
Surtout une campagne à cent kilomètres de Paris
Chaque année, la mère de Serge S. envoyait une carte postale à ma mère sur laquelle l’éternelle fontaine de la place du village me narguait de toute sa beauté.
J’ai appris à détester ce bled où je n’ai jamais mis les pieds rien qu’à cause de ce regard méprisant de ce Serge, regard que j’aurais volontiers entouré de violet à coup de poing.
En plus j’aurais pu, il était trouillard et j’étais sûr de gagner en combat singulier.
Le problème était évidemment que le gagnant ultime de ce combat aurait été ma mère.
Elle aimait beaucoup, moi aussi, la mère de Serge car il faut que je vous dise : La mère de ce petit c… aimait autant son fils que ma mère m’aimait.
Autant dire trop.
Et ça aurait fait des histoires.
Sa mère l’aurait consolé.
Ma mère m’aurait collé une taloche.
Mon père et Monsieur S. seraient descendus chez le bougnat en bas boire un verre et discuter de la chose.
Ils seraient remontés en riant, Monsieur S. aurait dit « Euh… Gaby, t’aurais pas… »
Mon père aurait répondu « t’as encore oublié tes cigarettes dans ton placard… » et lui aurait tendu son paquet de « Balto ».
Finalement j’aurais peut-être dû lui coller un « pain » à ce petit c…
En plus il m’a bien roulé dans la farine, c’est au mieux à treize kilomètres de la mer.
Solliès-Pont… Je t’en foutrais, moi de la « Côte d’Azur » !
D’ailleurs, si j’ai aimé quelques « Serge », comme Gainsbourg, Reggiani, Mendes, Leone, Eisenstein ou Rachmaninov, je n’ai jamais mais alors jamais aimé Serge S.
10:50 | Commentaires (5)
jeudi, 04 juillet 2019
Belle bête underground…
Ouais, bon…
Séchez vos larmes, lectrices chéries, mes amours !
Comment ça, vous ne pleuriez pas ! Pfff…
Bref, je suis allé passer ce « TDM TAP » dont je vous rebats les oreilles depuis…
« TDM TAP » pour « Tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne ».
Comme toujours, c’est l’attente des résultats qui est la plus éprouvante.
Ainsi que la nécessité de boire jusqu’à ce qu’on fasse pipi normalement.
C’est à dire pas un truc vaguement fluo qui me pousse à me demander si je n’ai pas déjeuné d’un bol d’encre « Stabilo Boss ».
Bon d’accord, j’exagère…
Le radiologue m’a enfin appelé.
Il m’a serré la main et m’a souhaité de bonnes vacances après m’avoir dit en souriant « Tout va bien, tout est parfait ! ».
J’ai jeté un œil sur un compte-rendu qui m’a alors semblé terriblement succinct.
Ça a amené une question un doute dans mon esprit prompt au doute.
Oui lectrices chéries, je suis resté cartésien.
Et si le seigneur des anneaux radiologue du scanner, n’avait pas pensé « bah… À son âge, je ne vais pas lui pourrir les mois qui restent à lui asséner qu’il est bouffé de partout… Je vais lui dire que tout va bien… »
Puis, tandis que cette funeste pensée me venait à l’esprit, la lumière de mes jours a pris le compte-rendu, l’a lu.
Enfin, a lu d’abord ce que j’avais lu puis a retourné la feuille et a lu le reste du compte-rendu.
Tout y était.
Le radiologue, après examen approfondi de ce qui traîne dans l’enveloppe remarquablement solide de votre serviteur, a décidé que rien n’avait sensiblement changé à l’intérieur depuis 2006.
C’est là que j’ai trouvé dommage qu’on ne puisse séduire en dévoilant son intérieur parce que l’extérieur, pour ce que je constate régulièrement le matin, s’est sensiblement détraqué…
Puis la crainte s’est insinuée en moi.
Une autre crainte cette fois.
Pourvu qu’Heure-Bleue, ne décide pas de se venger de ce que mon angoisse lui a fait supporter pendant les cinq semaines d’attente de ce foutu scanner.
Il y a tout de même quelque chose de positif à cette journée d’hier.
Si la chute d’une cheminée ne vient pas mettre soudainement fin à mon existence, je peux me remettre à l’étude de cet amplificateur à tubes que je projette de réaliser d’ici quelque temps.
Entre la vie avec la lumière de mes jours, les livres, les promenades, les lectrices chéries et les rêveries d’un promeneur accompagné, j’ai de quoi occuper les jours qui viennent…
Heure-Bleue pourra me disputer pour les trous faits par les gouttes de soudure plutôt que pour les taches de sauce tombées sur mes vêtements.
Sans parler du désordre que sème le bidouillage dans une pièce non prévue pour des appareils de mesure et des fers à souder…
10:18 | Commentaires (15)
mardi, 02 juillet 2019
Vous plaisantez Monsieur Scanner.
Ouais, je l'ai déjà faire celle-là mais j'aime...
Ce matin, le calme règne.
J’ai intérêt sinon la lumière de mes jours me tue…
Ce calme a une raison et même plusieurs.
La première est que la température a sensiblement baissé au point que vers le matin, je me suis rapproché d’Heure-Bleue car le drap était parti je ne sais où.
J’ai pris le premier coup de pied de l’été et ai été franchement réveillé par un grognement quasiment ursin.
Cela dit, cette baisse des températures est accueillie avec soulagement par Heure-Bleue.
C’est déjà ça…
La seconde raison qui m’est venue à l’esprit est que demain matin, nous avons rendez-vous avec Imaginer qui nous fait la gentillesse de nous accompagner tandis que je vais me faire « tomodensitométrer » du sol au plafond.
Il était grand temps ! Les cabinets d’imagerie médicale devraient savoir qu’il est inhumain de fixer un rendez-vous pour un scanner dans délai de cinq semaines !
C’est condamner l’infortuné à cinq semaines d’angoisse et l’autre moitié du couple à passer cinq semaines à rassurer la proie des douze crabes en train de le grignoter à coup sûr.
La patience de la lumière de mes jours touchant le fond, j’ai donc très intérêt à rester calme aujourd’hui.
J’ai pu, pour l’occasion, me rendre compte que le danger est grand de recourir à la chimie pour échapper à l’angoisse.
Il y a déjà deux ou trois semaines, alors que je commençais, selon les mots d’un copain « à flipper ma race », Heure-Bleue m’a dit « prends donc une de tes petites « pilules du bonheur » que tu prends avant ton scanner ! »
Je l’ai prise.
Comme je ne prends guère qu’une pilule tous les deux ans et demi, ça a envoyé mes douze cancers dormir pour plus d’une journée.
J’ai été content.
J’ai pu les quelques jours suivants aller me promener et acheter un ou deux livres à Saint Lazare.
Dimanche, nous sommes allés manger un sandwich chez Lina’s puis nous sommes promenés un peu.
La température plus clémente du soir m’a donné envie de prendre un « baby » du « single malt » que m’a offert l’Ours pour la Fête des Pères.
Tandis que je me servais, quelques uns de mes douze crabes sont sortis du sommeil exprès pour me bouffer dans la nuit.
Ils se sont calmés dès la première gorgée.
J’ai siroté calmement mon « baby » en préparant le dîner.
Je me suis réveillé frais et dispos hier.
Ce matin, alors que je vais demain me faire découper en lamelles de 0.26 mm sur les 680 mm qui séparent le siège de ma carrière amoureuse de ma thyroïde, je suis arrivé à la conclusion suivante :
Il est préférable de « flipper sa race » quelques semaines si les seules autres possibilités sont l’addiction aux benzodiazépines et l’alcoolisme.
10:10 | Commentaires (11)