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samedi, 01 décembre 2018

Un jour Pétrarque a roulé sur Laure…

Ne dites rien, je sais, j’ai honte…

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Hier j’ai donc accompagné la lumière de mes jours chez « mini-ophtalmo ».
Pendant que cette dernière, qui révèle finalement faire partie de l’espèce humaine, s’occupait de l’auguste mirette d’Heure-Bleue, j’ai regardé autour de moi.
Le silence régnait et, sur les huit personnes de la salle il y avait :
- Deux femmes derrière le comptoir attendant les sous des patients.
- Votre serviteur.
- Un homme penché sur une « liseuse ».
- Quatre femmes, l’air inquiet, attendant leur tour.
J’ai sorti mon livre mais n’ai pas réussi à y entrer vraiment.
J’ai regardé au loin, sur la table basse et ai repéré une revue dont je n’ai lu jusqu’à présent qu’un exemplaire, en juillet 2017 –je ne sais même pas pourquoi je me rappelle ça…- alors je me suis levé et l’ai prise.
Je l’ai feuilletée et enfin, j’ai lu la première chose qui a égayé ma journée assez morose avec son « temps de mince ».
J’ai ouvert le magazine « Society » et après quelques pages, un article a attiré mon attention jusque là chancelante.
Vous n’allez pas le croire, lectrices chéries !
Quelques mathématiciens ont décidé de trouver une méthode sûre et incontestable de vivre un amour bien installé dans le plaisir, la confiance et la durée.
Un d’entre eux a pensé tirer des plus de trois cents sonnets que Pétrarque dédia à Laure, une loi irréfutable décrivant la variabilité des élans du cœur donc d’une façon d’y faire face.
Un autre expliqua sa méthode, tirée d’une expérience qui datait de son séjour à la fac.
Un autre encore mit à profit son expérience des lois de la physique pour en dégager une équation censée régir à coup sûr les remuements de l’âme en fonction des réactions de l’âme censément sœur.
J’ai lu l’article in extenso, souriant parfois, soupirant d’autres fois, jusqu’à la biographie des matheux en question.
Hélas, trois fois hélas ! Tous étaient seuls !
Tous avaient été plaqués par leur nana respective, soit pendant la rédaction de cette merveille de la connaissance des mouvements du cœur, soit après –ce qui est un comble- soit avant –ce qui est prête à sourire-…
Pile à la fin de l’article, la lumière de mes jours est sortie souriante de l’antre de « mini-ophtalmo », souriante elle-aussi.
« Minou ! J’ai récupéré 7/10 ! Avant ça, j’avais 8/10 ! »
Le voyage de retour en bus fut très long, ce qui me donna droit à un compte-rendu très détaillé sur les yeux d’Heure-Bleue.
Je me demande pourquoi elle me les décrit alors que je les regarde depuis… Depuis longtemps…

vendredi, 30 novembre 2018

Épis phénomènes...

Ouais bon, mais c’est vendredi, alors…

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J’essaie de vous écrire quelque chose mais rien ne vient.
Tant que nous ne serons pas revenus de chez « HAL » ou « mini-ophtalmo », comme vous voudrez, je serai comme un mauvais élève devant une rédaction dont le sujet lui échappe.
Alors je vous épargne mes agitations neuronales sans fruit.
Bon, après les miens  j’ai quand même lavé les cheveux de la lumière de mes jours.
C’est un moment que j’aime car j’ai l’impression que derrière elle, sans défense et dévêtue, elle est à ma merci.
Environ deux secondes.
Juste le temps qu’elle dise « Je sais à quoi tu penses ! N’y songe même pas ! »
Alors je lave ses cheveux, les rince soigneusement, lui tend une serviette et sors…
Quand elle est sortie, je l’ai regardée.
J’ignorais qu’on pût avoir des épis sur une chevelure frisée
Eh bien nous avons tous deux des épis terribles !
Des épis phénomènes en sorte…
C’est tout pour aujourd’hui car on part bientôt labourer son champ visuel…

jeudi, 29 novembre 2018

J’ai un air à vif…

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Ce matin, je me suis levé avant huit heures.
Je sais, lectrices chéries, vous n’en avez rien à cirer.
Mais quand même.
J’ai fermé la porte de la chambre.
J’ai allumé la radio et l’ai écoutée en sourdine.
J’ai entendu une fois de plus la façon dont les « Gilets jaunes » sont vus par le gouvernement.
Après avoir entendu fuser les noms d’oiseaux et entendu un ministre leur répondre en substance, façon Coluche « Dites nous de quoi vous avez besoin, on va expliquer comment vous en passer. »
À ce moment je me suis rappelé ce qui avait permis au « Brexit » de l’emporter et à Trump de devenir Président des États-Unis.
Ça m’a rappelé aussi où et pourquoi certaines municipalités avaient mis à leur tête des maires FN.
Et il me semble que les mêmes causes entraînent les mêmes effets à peu près partout.
La surdité de classes politiques qui ont oublié le sens originel du mot « gouverner ».
C’est le même que pour les bateaux et les avions : donner une direction, un cap.
Les gouvernements ne se sont occupés que d’une fraction de la population : Celle qui a le pouvoir économique.
Ils ont oublié que ce n’est pas elle qui crée la richesse réelle du pays, elle n’en tient que les livres de comptes.
De plus, on l’a vu il y a peu avec Engie et Carlos Ghosn, elle les maquille souvent dans le sens des ses intérêts.
Endormis et menés par eux, les gouvernements ont laissé de côté le reste de la population, ne s’en préoccupant qu’en cas de soubresauts.
Et souvent pour les prendre pour des imbéciles avec qui il faut « faire preuve de pédagogie », comme si on avait affaire à un tas de crétins.
Ce que certains disent à mots à peine couverts comme je l’ai entendu il y a peu d’un type dont le boulot de porte-parole devrait l’amener à plus de prudence.
Toutes ces bévues causent des réveils douloureux car on oublie souvent que ces imbéciles sont la fraction la plus nombreuse de la population.
En plus c’est celle qui nourrit Nozélites, eux qui ont oublié que tous ceux qui sont ou pensent être des «laissés pour compte» finissent régulièrement par se jeter dans les bras de ceux qui leur donnent l’impression qu’ils sont enfin écoutés et compris.
Nigel Farage, Donald Trump, Geert Wilders, Marine Le Pen et autres ont su faire croire à ces « laissés pour compte » qu’ils avaient été entendus, compris et qu’on s’occuperait enfin d’eux.
Et je pense malheureusement que c’est ce qui risque bien d’amener un clone de Marine Le Pen en plus malin à l’Elysée en 2022.
On a trop souvent oublié que les gens ont, dans leur ensemble :
- Besoin d’un boulot, même sans formation.
- Besoin de dignité même s’ils gagnent peu.
- Besoin de se sentir utiles, pas d’une aide qui leur permet tout juste de survivre mais les maintient à côté de la marche de leur pays
- Besoin d’être partie prenante de leur vie, pas d’être «la cousine pauvre» à qui on donne à manger
Nozélites, aussi cultivées soient elles ont oublié les phrases de Steinbeck comme elles ont oublié le visage de Henry Fonda dans « Les raisins de la colère »…

mercredi, 28 novembre 2018

Elle nous a fait des yeux brouillés…

Vous avez raison lectrices chéries, ça ne vaut pas un clou mais je l’aime bien celui-là...

Cette nuit donc, on m’a secoué.
J’ai ouvert les yeux pour rien car il faisait nuit et j’ai entendu cette phrase que je connais depuis des lustres :
- Minou, je peux te réveiller ?
Si je sais ce qui la motive, je me demande toujours si la lumière de mes jours a saisi le côté étrange de la tournure…
Comme je lui pardonne tout, sauf d’avoir bouffé le placage de mes enceintes à force d’arroser les plantes trop généreusement, j’ai acquiescé d’un sobre :
- Bien sûr ma Mine…
C’est à ce moment là que j’ai trouvé le corps médical bien léger et le radiologue plutôt lourd…
Parce que, tout de même, appeler pour dire « on voudrait examiner quelque chose sur une machine IRM plus puissante, je vous appelle demain ou lundi. » Et laisser dans l’expectative une patiente qui se demande si c’est du lard ou du cochon me paraît malvenu.
Surtout quand la patiente est Heure-Bleue, donc ne l’est pas tant que ça et dotée d’une imagination qui la voit déjà emportée par un mal horrible après des mois de souffrances laissant les opioïdes impuissants.
Surtout que je la connais, elle ne les prendrait pas de peur d’un choc anaphylactique improbable.
Ce matin, j’en voulais à leur légèreté mais étais tout de même conscient que les spécialistes ne passaient pas leurs journées à jouer au flipper.
Et là, alors que je pestais intérieurement après ces médicastres inconscients des dégâts qu’ils causent au sommeil des camarades de jeux de leurs patients, j’ai ouvert ma « boîte aux lettres numérique ».
Oui, je trouve que « boîte aux lettres numérique » ça fait mieux que « boîte-mail ».
Et qu’y trouvé-je ? Hmmm ?
Un poulet de l’ophtalmologue envoyé à 23H41 !
Elle fait de sacrées journées mini-ophtalmo…
La lumière de mes jours, qui m’a réveillé cette nuit pour cause de crainte irraisonnée a donc été exaucée ce matin.
Mini-ophtalmo a donné rendez-vous vendredi après-midi.
Elle se montre extrêmement rassurante, nous assurant qu’il n’y a aucune urgence neurologique et qu’elle va se livrer à une mesure du « champ visuel » d’Heure-Bleue.
Non seulement elle a des yeux magnifiques mais assez grands pour qu’y puisse prendre place un champ.
La lumière de mes jours est un propriétaire foncier et je ne le savais pas…

mardi, 27 novembre 2018

C’est la poule qui philosophe…

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N’insistez pas, lectrices chéries, je sais…
N’empêche, c’est mon coin de rue, là où hier, en nous demandant ce qu’on pourrait faire en attendant l’appel du radiologue, qui s’est évidemment bien gardé de rappeler, nous avons déambulé jusqu’au « mini-market » de la place en haut de la rue Lamarck.
On trouve sur cette place, le boulanger, celui qui nous vend un « pain variable ».
Le « pain variable » est un pain particulier, une baguette qui, selon les jours voit une mie aérée et est un délice qui reste frais jusqu’au petit déjeuner du lendemain ou bien est une sorte de caoutchouc dont la mie a quelque chose de la mousse de polyuréthane qui remplit les matelas bas de gamme.
Cette dernière est alors une sorte de pneu qui se transforme en bûche la moitié de la nuit à peine écoulée…
Mais ses crêpes sont si bonnes… Elles font les délices de la lumière de mes jours.
La « baguette variable » est donc un risque assumé.
En sortant nous avons traversé la place et sommes entrés au « mini-market », là où ils ont une « caissière-ingénieure » rebeu qui, faute de créer les automatismes qui sont sa spécialité, pèse mes légumes et compte mes achats.
En sortant, nous sommes passés devant l’hôpital Bretonneau, ce coin de la rue Joseph de Maistre.
Comme j’ai toujours le regard qui traîne, j’ai regardé la plaque de rue.

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C’est là que je me suis rappelé que Joseph de Maistre était un éminent philosophe qui souhaitait que « le peuple marche à grands pas vers l'égalité civile »  mais était absolument contre le fait que cette marche soit source de désordre.
Il voyait donc les évènements en philosophe calme et pondéré.
Hélas, comme tout homme préservé des dures réalités de la vie, il déplorait les excès des révolutions en évitant, comme tous ceux qui ne manquent de rien, de se demander pourquoi tout est fait pour que soient réunies aussi régulièrement les conditions qui font exploser la cocotte…
Ça m’a fait penser à cette histoire de taxe sur le gazole, censément prévue pour améliorer le sort de la planète, hélas en esquintant le sort du conducteur coincé par l’obligation d’user de sa voiture.
Là ou l’affaire devient ubuesque, c’est qu’au moment où le moins loti doit choisir entre ne pas manger pour payer le gazole ou ne pas travailler pour l’économiser, les banques lançent des investissements lourds dans le charbon, le gaz et le pétrole…
Allez comprendre, lectrices chéries…