lundi, 03 septembre 2018
Et hop ! Du Bellay !
De rien... Mab... Et merde !
Devoir de Lakevio
Rimes Croisées !
Je sais, je sais... Je vous entends soupirer !
Mais vous réussissez toujours à vous en tirer. Faites-vous confiance ! La versification vous vient.
On s'essaie au « dizain » :
Dix rimes où on devra alterner les rimes en AGE et en EL(LE).
Lakevio, je vais voir si je me rappelle bien la technique qui me permit de mener à bien les colles libéralement distribuées par ce professeur fou et d’une culture encyclopédique en matière de poésie.
Je ne mesure pas à l’aune du ramage
La beauté d’une rime ou du Bellay fut tel
Qu’il nous donna leçon d’une poésie belle
« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage »
Grâce à un professeur qu’on eût dû mettre en cage
J’appris sinon l’esprit du moins quelques ficelles
Pour rédiger de quoi attirer quelques belles
Ce qui ma foi sembla peu conforme à l’adage
Qui veut que pour draguer, il faut en avoir l’âge.
Hélas, je ne suis plus qu’une vieille haridelle…
08:28 | Commentaires (18)
dimanche, 02 septembre 2018
Les clans psy, c'est comme les maladroits, ça fait mal aux sains...
Ouais, bon, je sais mais l’automne arrive alors hein ...
Je me suis levé avec une question lancinante à l’esprit.
Que vais-je donc pouvoir raconter à mes lectrices chéries ?
Que vais-je bien pouvoir raconter sans ratiociner ?
J’ai cherché quelques sujets, quelque chose à écrire, histoire de me plier à cette foutue discipline indispensable si on veut éviter la rouille neuronale, pourtant inévitable.
Alors j’ai battu le rappel de quelques idées…
Vagues réflexions sur la politique : Fait.
Récit d’amours de jeunesse : Fait.
Journées avec Merveille et P’tite Sœur : Fait.
Saynètes avec Heure-Bleue : Fait.
Confidences de Merveille : Fait.
Pérégrinations parisiennes : Fait.
Choses vues et entendues dans le bus : Fait.
Accès brutaux d’humeurs élégiaques : Fait.
Du coup, je me demande de quoi je vais pouvoir vous parler, lectrices chéries.
Déjà, ce matin je savais avant d’ouvrir l’œil que ça allait déconner.
Oui, vous savez bien lectrices chéries, ce moment bizarre où la cervelle s’ouvre avant les yeux.
Enfin, pour être plus précis, l’œil.
Le gauche.
Donc, sorties du rêve pour arriver au jour sont arrivées quelques unes de ces pensées décousues qui font que la lumière de mes jours est, soit persuadée qu’elle a bien fait de se marier avec ce type extra, soit qu’elle a eu la malchance de tomber sur un cinglé…
Ça, c’est le plus courant.
Juste avant l’ouverture de l’œil donc, je me suis posé une question bête, au risque de démarrer la journée par une migraine carabinée.
C’était une pensée du genre « sachant que pour ce que j’ai vu jusqu’à présent, la relation de cause à effet s’est vérifiée… »
Là mon œil s’est ouvert et je me suis dit « mais alors, quelle est la cause qui a entraîné l’apparition du temps ? »
Pas le temps qu’il fait lectrices chéries, non.
Le temps qui passe.
Il se comporte comme un imbécile avec un stylo qui se dépêche d’écrire avant de ne plus avoir d’encre.
Ce temps qui, au fur et à mesure qu’il passe s’écoule de plus en plus vite.
Au lieu de prendre son temps pour qu’on en profite le plus possible, plus il se dépêche.
Pourtant, n'importe laquelle de mes lectrices chéries le sait, plus c'est court, plus c'est rapide et plus c’est rapide, moins c’est satisfaisant.
Sauf s’il s’agit de l’arrivée d’un cadeau évidemment.
11:30 | Commentaires (5)
samedi, 01 septembre 2018
La guerre des deux rosses.
De rien... Mab... Et m... J'avais oublié...
Le week-end commence mal.
Heure-Bleue a gagné la bataille du dentifrice.
C’est moi qui ai dû changer le tube ce matin.
Vide ! Totalement vide ! Pas moyen de tirer l’ultime noisette, que dis-je, noisette, l’ultime groseille de dentifrice qui m’aurait permis de refiler à ma camarade de jeux le droit de mettre un tube neuf.
Le plus dérangeant étant de sortir alors qu’on a les mains mouillées, le tube de dentifrice de son carton, de prendre le tube vide et d’aller, vêtu de ma seule innocence autant dire vêtu de rêve, jusqu’à la cuisine.
Ce qui ne serait rien si ce n’est que la fenêtre de la cuisine est grande ouverte jour et nuit, que la température était de quinze degrés et que j’étais nu comme un ver.
Autant dire que j’étais gelé comme un excrément maghrébin.
Oui, avec le politiquement correct et la susceptibilité maladive de la société d’aujourd’hui, il n’est plus question de dire comme on le faisait entre 1950 et 1970 en parlant d’avoir froid « être gelé comme une merde arabe ».
Bref, j’ai changé le tube de dentifrice.
Tout fout le camp.
Je crois que la prochaine qui me parle de patriarcat, je serai fondé à lui dire que c’est très surfait.
La preuve ?
Je pars à l’instant chercher les yaourts dont la lumière de mes jours fait ses fins de déjeuner.
Ce sont ses yaourts préférés et j’ai mangé le dernier hier.
Alors, hein, vous savez comment sont les esclaves de nos jours.
Si vous ne satisfaites pas leurs envies, elles se révoltent et vont jusqu’à faire grève.
Du coup je me demande si Marlène Schiappa a lu Lysistrata…
12:02 | Commentaires (9)
vendredi, 31 août 2018
Danse macabre…
Je ne vais pas vous parler de musique, quoique…
Non, je ne vais pas vous parler de Duras non plus mais d’une autre petite musique.
Hier soir, en véritables adultes, Heure-Bleue et moi, quasiment nous rongeant les ongles, c’est dire si « on est grand », nous avons regardé « Harry Potter et les Reliques de la Mort (2) ».
Bon, il gagne à la fin, comme n’importe quel PSG.
C’était chouette, ça nous a occupés pendant cent-trente minutes, sans compter la publicité.
Mais, conséquemment, ça m’a occupé le reste de la nuit.
C’est fou ce que, les yeux fermés, j’ai croisé comme gens qui sont morts.
Evidemment, il y a ceux qui ne me manquent pas.
Evidemment il y a ceux dont je n’aurais même jamais soupçonné qu’ils pussent rester coincés entre deux quelconques de mes neurones.
Certains même dont je n’aurais jamais soupçonné que dans mes rêves, la fin pût me soulager.
Pourtant je ne me rappelle pas avoir cette nuit rêvé d’un huissier de justice ou d’une mauvaise petite brute de cour de récré.
Et puis il y eut les autres.
Tous les autres.
Tous ces proches arrachés les uns après les autres.
Et pas que les proches.
Il ya aussi parfois de très proches que les années et la mort n’ont pas réussi à ôter de ma cervelle.
Il y a ceux qui sont enterrés dans ma mémoire et qui, comme des surgeons de lilas ressortent au mois de mai.
Il y a celui avec qui je suis allé au lycée et qui est mort à trente ans en se jetant sous un train.
Une autre encore, morte d’un cancer, que je connaissais depuis 1966.
Il y a ma cousine, Süzel, morte il y a peu, bouffée par un crabe.
Il y a de moins proches, bien sûr et que j’aimais aussi.
Il y a évidemment cette affaire de rue Turgot qui n’arrive jamais à être nette au point d’être un souvenir clair.
Je sais seulement que ça a fini tragiquement.
J’étais déjà plein de cicatrices récoltées sur les tables d’opération.
J’ai en plus la mémoire couturée de partout par des pertes irréparables.
J’oublie parfois ce que j’ai fait de mes lunettes.
Elles sont sur mon nez.
J’aimerais bien parfois oublier tous ces gens.
Nous nous sommes connus.
Nous nous sommes aimés.
Nous nous sommes parfois détestés.
Ils sont comme mes lunettes.
Je crois les avoir perdus, ils sont juste sous mon crâne…
09:59 | Commentaires (10)
jeudi, 30 août 2018
Bus stop.
Hier je me suis posé une question existentielle : A-t-on vraiment besoin de véhicule pour aller d’un point à un autre si tant de monde fait la même chose ?
Nous sommes allés déjeuner chez des amis.
Simple me direz vous.
Eh bien pas tant que ça…
Nous avons pris le 95 au cimetière de Montmartre vers onze heures trente.
Nous sommes descendus du 26 à la Nation vers treize heures quarante-cinq !
Normalement, nous avons le choix entre la voiture –que je n’ai plus- qui, via le périphérique à la vitesse autorisée eût dû nous y amener en un peu plus d’un quart d’heure…
L’expérience montre souvent qu’il faut plutôt compter trois-quarts d’heure en cas de circulation prétendument « normale » soit environ dix-sept kilomètres/heure.
Nous pouvions aussi prendre le métro censé nous faire parcourir le chemin en quarante minutes.
Hélas, les arrêts pour raisons diverses, travaux, incidents, pannes, nous contraignent parfois à de longues stations entre deux stations justement et ces quarante minutes ont une tendance à s’étirer au-delà de l’heure et demie.
Nous avons évité le taxi qui nous met sur la paille pour nous mener aussi lentement que le bus et a plus tendance à nous balader qu’à nous transporter.
En plus ça double le boulot, il faut surveiller le chauffeur, le compteur et le chemin emprunté.
Nous avons opté pour le bus.
Il nous a hélas occupés plus de deux heures.
Nous avons attendu le premier, celui qui nous mène à Saint Lazare.
Il fut un peu coincé vers la Place Clichy.
A Saint Lazare, nous avons attendu longuement le 26, censé nous mener en quarante minutes à la place de la Nation.
Hélas, selon l’affichette apposée à la station nous prévenait que des travaux sur son trajet le contraignaient à une déviation monstrueuse. J’ai craint un instant que la 26 ne passât par Toulouse pour rejoindre l’est de Paris.
Le 26 arriva enfin et nous nous assîmes tranquillement face à face et regardâmes les passagers et les rues, comme d’habitude.
Hélas, au tiers du parcours, l’arrêt parut assez long aux passagers.
Le chauffeur parut alors et signifia courtoisement à tous que non, il n’irait pas plus loin car « les types en cravate bleue » en avaient décidé ainsi.
Nous poireautâmes ainsi vingt minutes avant que le suivant n’arrivât.
Ce suivant s’arrêta ensuite quelques stations plus loin pendant plus d’une dizaine de minutes car il y eut changement de machiniste.
Normalement l’arrêt n’aurait pas dû s’arrêter plus de deux minutes mais le chauffeur en fin de service papota avec le remplaçant jusqu’à l’arrivée du bus suivant qui embarqua le chauffeur libéré.
Puis la déviation emprunta un boulevard connu pour son encombrement permanent pour cause de marché ou autres raisons qui le bouchent six jours par semaine…
Arrivés enfin à la place de la Nation, l’heure du déjeuner était passée, celle du goûter étaient en vue.
Poussée par la faim, Heure-Bleue aurait volontiers mordu quelqu’un.
Google Maps m’a renseigné : Ce trajet aurait pris à pied une heure trois quarts et aurait été sans aucun doute plus intéressant.
Je me suis dit alors qu’il était inutile de brûler autant de pétrole et consommer autant d’électricité pour un trajet qui nous aurait pris moins de temps en marchant.
La dépense d’énergie eût été largement compensée par un sandwich.
Sans parler du bilan carbone…
09:57 | Commentaires (9)