mardi, 01 janvier 2019
Jolies fleurs de papillon...
Ah… Lectrices chéries…
Que je vous dise.
Je vous souhaite tout le bonheur que vous pourrez attraper cette année.
Je sais déjà que pour beaucoup d’entre vous, ce sera votre sport de l’année 2019 car le bonheur, c’est comme un papillon.
Je suis presque sûr que vous n’aviez pas remarqué ça.
Le bonheur, c’est vraiment comme un papillon.
C’est léger.
C’est magnifique.
C’est une chose qu’on ne croise pas si souvent.
Ça volette partout, ça attire le regard et suscite l’envie et c’est difficile à attraper.
Pire, c’est très fugitif.
Exactement comme un papillon.
Si par hasard vous arrivez à l’attraper, dans votre hâte et sans le faire exprès vous l’abîmez.
La crainte de le voir disparaître rend le geste moins sûr...
Bref, si vous le croisez, profitez-en.
Admirez-le.
Enviez-le
Profitez de sa beauté et de sa rareté.
Pendant que vous l’observerez, rien que ça vous rendra heureuses.
Pas la peine de chercher plus loin.
Vous verrez, ça vous ravira.
Pour le reste, je dois vous avouer que chaque année, je constate un échec patent.
Que dis-je, un échec absolument regrettable.
On me souhaite quasiment chaque année la fortune, un improbable gain au Loto ou au PMU.
Résultat d’autant plus improbable que je ne joue pas au Loto et encore moins aux courses.
Alors cette année, ne vous donnez pas cette peine, lectrices chéries.
Envoyez-moi directement l’argent…
15:57 | Commentaires (11)
dimanche, 30 décembre 2018
Un dernier ver pour finir l’année…
Ouais, je sais, Mab, ne lis pas ça…
Comme souvent, dès que l’année touche à sa fin, Heure-Bleue, Tornade et moi sentant la nôtre approcher, pensons à notre fin à nous.
Histoire de nous remonter un moral qui était pourtant assez haut, nous avons commencé à évaluer les solutions proposées pour notre dernière demeure.
Terre-à-terre comme vous me connaissez, je me voyais déjà jeté dans un trou, histoire de parfaire le recyclage de mes morceaux.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout s’enterre ! » Ai-je affirmé avec force.
Heure-Bleue se voyait déjà dans un cercueil genre emballage de réfrigérateur, finissant majestueusement dans un dernier nuage de fumée.
Tornade aussi, d’un tempérament de feu, se voyait elle aussi, finir dans un dernier tourbillon de flammes dans un crématorium quelconque.
Heure-Bleue à jeté :
- Évidemment, le cercueil en carton pas cher et écolo, il n’y en a jamais !
- Ben tu parles !
J’ai ajouté :
- Pourtant, huit cents €uros le carton de frigo, c’est bien vendu...
Tornade nous a écoutés un moment, cherchant sans doute dans sa mémoire, combien ce genre de funérailles coûtait en Angleterre.
Elle entrevoyait sans doute une place à Highgate, juste à côté de Karl Marx, et ça repart.
Je me suis rappelé avoir pris une photo lors de notre dernier passage au Père Lachaise.
Dans cette crypte effroyablement triste, je me rappelle avoir vu une vitrine avec ce que proposait le crématorium comme ultime abri.
J’avais été choqué par ce qu’on arrivait à extorquer à quelqu’un sous prétexte qu’il ne paierait plus jamais quoi que ce soit.
Une vengeance posthume de la société en somme…
J’ai ressorti la photo et ai dit à Tornade :
- Tu te rends compte ? Une boîte à chaussures pour cent-quinze €uros ! Et vide en plus !
Grandiose, Tornade m’a regardé et dit, un micro-poil d’amour dans les yeux mais le geste ample et généreux :
- Je te l’offre, mon grand !
J’ai été rassuré sur le champ à l’idée de finir dans une boîte à chaussures à cent-quinze €uros.
Pouvez-vous me dire, lectrices chéries, pourquoi la fin d’une année nous fait chaque fois penser à notre fin à nous autres, pov’tits miséreux que nous sommes ?
17:31 | Commentaires (8)
samedi, 29 décembre 2018
Promenade des Anglaises
Hier, Heure-Bleue, Tornade et moi sommes allés nous promener dans notre ancien quartier.
Mon ancien quartier car j’y suis arrivé avant Heure-Bleue.
J’y suis arrivé l’année où les Beatles ont chanté « All you need is love », où Procol Harum a fait un tabac avec « A whiter shade of pale ».
Cette année là, « San Francisco » par Scott McKenzie sortait de toutes les fenêtres du quartier.
Le modèle de château que vous voyez sur la photo est un morceau des Archives Nationales.
La rue qui fait face aux tourelles de l’Hôtel Olivier de Clisson nous a hébergés quelque temps.
C’est la rue de Braque.
Pendant les années soixante-dix, c’était une des nombreuses rues sombres du quartier.
Une rue moins étroite que la rue Brantôme où on pouvait serrer la main du voisin en face sans se pencher exagérément.
Mais étroite tout de même.
Je me rappelle une des voisines en face.
Tout le quartier l’appelait « Défense passive ».
Pour éviter les frais de lavage de rideaux et la perte de temps du lavage des carreaux, elle avait peint ses fenêtres, vitres comprises, en rose assez foncé.
Hélas, elle avait une voix qui portait.
Et qui portait essentiellement la nuit…
Voilà à quoi j’ai pensé en prenant cette photo.
J’avais trouvé la vue assez belle, les maisons et les immeubles le long de cette rue sont si beaux que même la lumière de mes jours m’a dit qu’elle reviendrait volontiers habiter par ici.
Nous avons flâné avec Tornade jusqu’à la République où nous avons pris le 20 pour rentrer à la maison.
C’était sympa, finalement nous sommes comme les enfants qu’il faut occuper pour qu’ils se tiennent tranquilles.
Du moment qu’on se promène, ça va…
Ce fut une chouette journée…
La photo de Wikipedia est évidemment bien meilleure que celle de mon smartphone.
16:42 | Commentaires (10)
jeudi, 27 décembre 2018
Guère épais, c'est conflictuel…
D’accord, c’est nul…
Oui, j’ai encore cassé un verre.
Hier soir, j’ai renversé mon verre.
En arrivant sur le bord de mon assiette, il s’est cassé.
Évidemment, il n’était pas vide.
La nappe a été largement tachée.
Heure-Bleue m’a disputé.
On s’est chamaillé.
Il en est ressorti que je cassais beaucoup.
Après lui avoir jeté à la face qu’elle bafouillait puisqu’elle prétend que je ne casse rien, ça a fini par se calmer.
Du moins je l’ai cru…
Ce matin, au réveil, la lumière de mes jours m’a dit « J’ai mal dormi, Minou… »
Je n’ai répondu que « Hon hon… »
Je savais bien que ça n’allait pas tourner si bien que ça.
J’avais raison…
« Quand on se chamaille le soir, je m’endors mal et du coup j’ai des crampes la nuit… »
J’ai attendu.
C’est arrivé.
« C’est ta faute, si tu n’avais pas cassé le verre, je n’aurais pas eu des crampes cette nuit. »
J’ai repensé à cette remarque du radiologue après avoir fait subir une IRM à la lumière de mes jours : « Vous avez un cerveau parfait ! Votre cerveau est parfait ! »
Je me demande si ça inclut le fait qu’Heure-Bleue a des raisonnements dont la logique parfois m’échappe…
10:46 | Commentaires (11)
lundi, 24 décembre 2018
Petit papa de Noël...
Oui, c’était bien un rasoir comme ça qu’il avait…
Ce matin, en me rasant avec bien du mal car la lame est usée et que je n’en ai évidemment plus, ça m’a sauté à la mémoire.
J’avais environ treize ans et cette ombre sous mon nez me dérangeait énormément car je trouvais ça sale et laid.
Ce jour là je le regardais.
Il se rasait.
De près.
Mon père se rasait toujours de près.
- Papa ?
- Mon fils ?
- Tu ne trouve pas que c’est moche cette moustache ?
- Je n’ai pas de moustache !
- Pas toi, papa, moi…
Il m’a regardé à son tour.
Je crois que ce jour là il m’a compris.
Alors il a fini le côté de son visage, a pris le gant, m’a mouillé le bas de la figure et repris son blaireau.
Un beau blaireau avec le manche vert pâle et les poils blancs.
Je l’ai encore devant les yeux.
Il mit un peu de crème à raser sur la paume de sa main, la fit mousser avec son blaireau et m’en enduisit le bas du visage.
Il a pensé à mettre une lame neuve dans son rasoir, histoire de ne pas m’arracher la figure dès la première fois.
Il m’a rasé comme ça trois ou quatre fois ce printemps là.
J’avais la peau douce.
Plus tard, les derniers jours, c’était l’été.
On était en juillet, je lui ai mis de la mousse sur le visage.
Il fallait toujours qu’il fut bien rasé.
Alors je l’ai rasé.
Ce furent les trois dernières fois où il fut rasé.
Il le fut de près.
Même son dernier jour.
Allons bon… Je viens de me coller une patate de deux kilos dans le gargoziau…
09:02 | Commentaires (12)