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lundi, 03 décembre 2018

On mangera l’omelette sans eux…

Bon, d’accord, je meurs de honte... Et toujours pas la lettre perdue... Na !

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Cette pauvre gosse est hélas affublée d’un travers peu agréable pour les parents : un caractère rebelle.
Pour le prouver elle refuse de porter cette robe qu’elle trouve d’un bleu effroyablement commun.
Elle déteste cette robe et se demande comment y échapper.
La cacher ?
La brûler en touchant le poêle ?
La trouer en jouant avec un couteau ?
Elle espère que quelque chose la sauvera de cette épreuve qu’elle ne se sent pas capable de surmonter.
Elle se creuse la cervelle.
Elle tourne et retourne des pensées saugrenues.
Hélas, sa jeune cervelle a du mal à trouver une méthode adaptée, une méthode qu’une raclée maternelle ne fera pas regretter pendant des jours…
D’un coup c’est venu !
Elle a trouvé !
Une gastro !
Comment n’a-t-elle pas pensé plus tôt à ça !
A y penser elle sent déjà son ventre se tordre.
La robe ne va pas rester longtemps propre, elle le pressent du fond de sa cervelle de gosse rebelle.
Déjà le grondement augmente, elle se lève.
Il faut absolument qu'elle se rue au fond de l’appartement, là où on trouve les « water-closet ».
La robe est déjà sale quand elle lève l’abattant de la cuvette.
Un peu trop tard hélas.
Elle n’échappera pas à la fureur maternelle.
Elle aura tout de même échappé à cette épouvantable robe bleue.
Elle la déteste assez pour la décorer d’odorante façon.
C’est scato, d’accord.
Sachant que c’est la rédac demandée, avec le truc qu’on peut pas trouver dedans et tout, et rendue le jour prévu, c’est déjà pas mal.
Non ?

dimanche, 02 décembre 2018

La paix des méninges…

De rien…

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Hier on est allé faire quelques courses.
On aurait préféré faire comme certains, aller piller Givenchy et Dior mais on ne court plus assez vite.
Alors on a fait comme d’autres, on a mis du sucre, du café et des pâtes dans le caddy de la « Banque Alimentaire ».
Ça fait moins riche mais on n’est pas obligé de courir ni de contrevenir à la loi…
Nous sommes revenus tranquillement de notre Monop’, étonnés par le calme des rues et l’absence de circulation.
Heure-Bleue aurait aimé du chou chinois, je n’aime pas trop mais c’est facile à préparer, on a dû se rabattre sur des endives.
J’ai donc préparé des endives braisées…
Je sais, ce n’est pas palpitant.
Heureusement, la table mise, nous avons allumé la télévision et nous avons entendu deux choses qui nous ont à la fois amusés et scandalisés.
Un ministre a dit « Ah non ! Il n’est pas question qu’on porte le chapeau ! » genre « c’est pas nous c’est le chef ! »
Ce type, dont j’ai oublié qui il était, est pourtant allé assez longtemps à l’école pour y avoir appris que le corollaire du pouvoir c’est la responsabilité et que quand on est au gouvernement, on assume, on ne se défausse pas en disant « c’est pas moi c’est l’autre ! »
Quand on connaît son boulot et qu’on se rappelle ses cours de philo, on fait comme Chevènement qui lui avait compris qu’ « un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne. »
Et puis il y eut l’autre, l’inénarrable porte-parole qui gagnerait à ne rien porter, surtout pas la parole.
Comme chaque fois, je me dis qu’il est normal qu’il n’ait jamais remporté une élection.
Il a une façon de se vendre qui le ferait chasser à coup de manche de pioche de n’importe quelle estrade.
Aller si longtemps à l’école pour ignorer qu’en politique on a des adversaires, pas des ennemis et qu’insulter l’électeur n’arrange rien, c’est un peu la honte…
Je ne m’étendrai pas sur la morgue et le « Nous ne céderons pas » qui donne immédiatement envie de pousser plus fort pour voir si c’est si vrai que ça…
N’importe quel politicien du « monde d’avant » leur aurait rappelé qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre.
Bref, les endives étaient délicieuses.

samedi, 01 décembre 2018

Un jour Pétrarque a roulé sur Laure…

Ne dites rien, je sais, j’ai honte…

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Hier j’ai donc accompagné la lumière de mes jours chez « mini-ophtalmo ».
Pendant que cette dernière, qui révèle finalement faire partie de l’espèce humaine, s’occupait de l’auguste mirette d’Heure-Bleue, j’ai regardé autour de moi.
Le silence régnait et, sur les huit personnes de la salle il y avait :
- Deux femmes derrière le comptoir attendant les sous des patients.
- Votre serviteur.
- Un homme penché sur une « liseuse ».
- Quatre femmes, l’air inquiet, attendant leur tour.
J’ai sorti mon livre mais n’ai pas réussi à y entrer vraiment.
J’ai regardé au loin, sur la table basse et ai repéré une revue dont je n’ai lu jusqu’à présent qu’un exemplaire, en juillet 2017 –je ne sais même pas pourquoi je me rappelle ça…- alors je me suis levé et l’ai prise.
Je l’ai feuilletée et enfin, j’ai lu la première chose qui a égayé ma journée assez morose avec son « temps de mince ».
J’ai ouvert le magazine « Society » et après quelques pages, un article a attiré mon attention jusque là chancelante.
Vous n’allez pas le croire, lectrices chéries !
Quelques mathématiciens ont décidé de trouver une méthode sûre et incontestable de vivre un amour bien installé dans le plaisir, la confiance et la durée.
Un d’entre eux a pensé tirer des plus de trois cents sonnets que Pétrarque dédia à Laure, une loi irréfutable décrivant la variabilité des élans du cœur donc d’une façon d’y faire face.
Un autre expliqua sa méthode, tirée d’une expérience qui datait de son séjour à la fac.
Un autre encore mit à profit son expérience des lois de la physique pour en dégager une équation censée régir à coup sûr les remuements de l’âme en fonction des réactions de l’âme censément sœur.
J’ai lu l’article in extenso, souriant parfois, soupirant d’autres fois, jusqu’à la biographie des matheux en question.
Hélas, trois fois hélas ! Tous étaient seuls !
Tous avaient été plaqués par leur nana respective, soit pendant la rédaction de cette merveille de la connaissance des mouvements du cœur, soit après –ce qui est un comble- soit avant –ce qui est prête à sourire-…
Pile à la fin de l’article, la lumière de mes jours est sortie souriante de l’antre de « mini-ophtalmo », souriante elle-aussi.
« Minou ! J’ai récupéré 7/10 ! Avant ça, j’avais 8/10 ! »
Le voyage de retour en bus fut très long, ce qui me donna droit à un compte-rendu très détaillé sur les yeux d’Heure-Bleue.
Je me demande pourquoi elle me les décrit alors que je les regarde depuis… Depuis longtemps…

vendredi, 30 novembre 2018

Épis phénomènes...

Ouais bon, mais c’est vendredi, alors…

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J’essaie de vous écrire quelque chose mais rien ne vient.
Tant que nous ne serons pas revenus de chez « HAL » ou « mini-ophtalmo », comme vous voudrez, je serai comme un mauvais élève devant une rédaction dont le sujet lui échappe.
Alors je vous épargne mes agitations neuronales sans fruit.
Bon, après les miens  j’ai quand même lavé les cheveux de la lumière de mes jours.
C’est un moment que j’aime car j’ai l’impression que derrière elle, sans défense et dévêtue, elle est à ma merci.
Environ deux secondes.
Juste le temps qu’elle dise « Je sais à quoi tu penses ! N’y songe même pas ! »
Alors je lave ses cheveux, les rince soigneusement, lui tend une serviette et sors…
Quand elle est sortie, je l’ai regardée.
J’ignorais qu’on pût avoir des épis sur une chevelure frisée
Eh bien nous avons tous deux des épis terribles !
Des épis phénomènes en sorte…
C’est tout pour aujourd’hui car on part bientôt labourer son champ visuel…

jeudi, 29 novembre 2018

J’ai un air à vif…

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Ce matin, je me suis levé avant huit heures.
Je sais, lectrices chéries, vous n’en avez rien à cirer.
Mais quand même.
J’ai fermé la porte de la chambre.
J’ai allumé la radio et l’ai écoutée en sourdine.
J’ai entendu une fois de plus la façon dont les « Gilets jaunes » sont vus par le gouvernement.
Après avoir entendu fuser les noms d’oiseaux et entendu un ministre leur répondre en substance, façon Coluche « Dites nous de quoi vous avez besoin, on va expliquer comment vous en passer. »
À ce moment je me suis rappelé ce qui avait permis au « Brexit » de l’emporter et à Trump de devenir Président des États-Unis.
Ça m’a rappelé aussi où et pourquoi certaines municipalités avaient mis à leur tête des maires FN.
Et il me semble que les mêmes causes entraînent les mêmes effets à peu près partout.
La surdité de classes politiques qui ont oublié le sens originel du mot « gouverner ».
C’est le même que pour les bateaux et les avions : donner une direction, un cap.
Les gouvernements ne se sont occupés que d’une fraction de la population : Celle qui a le pouvoir économique.
Ils ont oublié que ce n’est pas elle qui crée la richesse réelle du pays, elle n’en tient que les livres de comptes.
De plus, on l’a vu il y a peu avec Engie et Carlos Ghosn, elle les maquille souvent dans le sens des ses intérêts.
Endormis et menés par eux, les gouvernements ont laissé de côté le reste de la population, ne s’en préoccupant qu’en cas de soubresauts.
Et souvent pour les prendre pour des imbéciles avec qui il faut « faire preuve de pédagogie », comme si on avait affaire à un tas de crétins.
Ce que certains disent à mots à peine couverts comme je l’ai entendu il y a peu d’un type dont le boulot de porte-parole devrait l’amener à plus de prudence.
Toutes ces bévues causent des réveils douloureux car on oublie souvent que ces imbéciles sont la fraction la plus nombreuse de la population.
En plus c’est celle qui nourrit Nozélites, eux qui ont oublié que tous ceux qui sont ou pensent être des «laissés pour compte» finissent régulièrement par se jeter dans les bras de ceux qui leur donnent l’impression qu’ils sont enfin écoutés et compris.
Nigel Farage, Donald Trump, Geert Wilders, Marine Le Pen et autres ont su faire croire à ces « laissés pour compte » qu’ils avaient été entendus, compris et qu’on s’occuperait enfin d’eux.
Et je pense malheureusement que c’est ce qui risque bien d’amener un clone de Marine Le Pen en plus malin à l’Elysée en 2022.
On a trop souvent oublié que les gens ont, dans leur ensemble :
- Besoin d’un boulot, même sans formation.
- Besoin de dignité même s’ils gagnent peu.
- Besoin de se sentir utiles, pas d’une aide qui leur permet tout juste de survivre mais les maintient à côté de la marche de leur pays
- Besoin d’être partie prenante de leur vie, pas d’être «la cousine pauvre» à qui on donne à manger
Nozélites, aussi cultivées soient elles ont oublié les phrases de Steinbeck comme elles ont oublié le visage de Henry Fonda dans « Les raisins de la colère »…