Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 26 novembre 2016

Castro rama.

Et coula…
Castro est mort.
Un concurrent de moins.
J’avais déjà eu chaud à l’été 1971.
La lumière de mes jours, n’ayant aucune idée de ce qui l’attendrait plus tard, avait préféré rester avec votre serviteur.
C’était aussi bien.
Ça m’arrangeait vachement.
Des jours et des jours sans elle, après quelque mois de débordements divers, c’eût été vraiment trop difficile.
Au moins trois raisons se profilaient à l’horizon qui pouvaient me séparer définitivement d’Heure-Bleue.
La première ?
Un voyage en autocar qui devait l’amener en Tchécoslovaquie.
Un car communiste !
Vous le croyez, ça, lectrices chéries ?
Le genre de car qui craque de partout et un trajet plein de ravins au bords de routes défoncées…
La deuxième ?
À l’aéroport de Prague, un Ilyouchine 62 devait l’emporter jusqu’à Cuba.
Pour avoir vu quelques uns de ces avions sur l’aéroport de Budapest, gris, tristes comme une cellule du KGB, je frémis rétrospectivement à l’idée que la lumière de mes jours put tenter de franchir d’une traite un océan Atlantique qui est quand même très large et dont les fonds sont déjà pleins de bateaux et d’avions…
La troisième et dernière ?
N’oubliez pas que Cuba est un bled rempli de types bruns à la peau mate !
En plus, ces salauds ont deux yeux, eux !
Et qui regardent les claires comme des gâteaux, prêts à tout pour vérifier qu’elles ont la peau diaphane partout.
Vous imaginez bien le soulagement quand, après avoir réfléchi quelques secondes minutes heures jours, elle est allée voir un médecin puis, le soir venu, m’a dit « Minou ! Je reste avec toi ! »
Bien que peu porté à la réflexion, tel le piaf sur sa branche, je dois dire que j’ai « soupisouri » de soulagement.
Avec le recul, je me dis, juste avant qu’elle ne me le jette à la figure, que finalement elle n’avait pas plus de cervelle que moi.
C’est l’avantage de l’expérience, celle des uns ne sert jamais aux autres.
Sinon, on ne tomberait jamais amoureux…

jeudi, 24 novembre 2016

Il y a des choses que je ne ferais pas à dessein...

De rien Mab
J’apprends avec stupeur que certains maires de France croient encore dur comme fer que les contes de Perrault sont des reportages et pas des histoires à raconter aux enfants.
Ouaip !
Un maire de pas loin dans le 9-3 a fait retirer les affiches de la campagne qui recommande de faire un peu gaffe avant d’aller caser son truc dans quelqu’un et qu’une capote, c’est finalement moins cher qu’une trithérapie.
Nanmého !
Il croit quoi ce maire ?
Que c’est toujours cette superbe histoire entre un gars et une fille ?
Que la fille tape dans l’œil d’un prince ?
Que le prince illico veut taper dans la lu l’œil de la fille ?
Que la fille se voit déjà enfiler sa robe blanche, cousue par des tinoiseaux qui pioupioutent en tenant l’aiguille ?
Que le prince se voit déjà enfiler la princesse son pourpoint ?
Qu’ils auront plein de tinenfants avec « Un papa !!! Une maman !!! » ?
Et il fait retirer ces affiches qui appellent plus à la prudence qu’à la débauche au prétexte que ça risque de choquer les enfants.
Moi qui connais Aulnay-sous-Bois , je sais ce qui va choquer les enfants.
C’est quand on leur fera remarquer que « suçon » ça s’écrit avec un « c cédille » et pas avec deux « ss ».
C’est quand on leur dira que ce n’est pas parce qu’une fille est en jupe que c’est une « sale pute ».
C’est quand on leur dira qu’on n’est pas maître de ses préférences et que deux mecs ou deux filles qui se tiennent par la main ne sont pas des « sales pédés » ni « des sales gouines ».
Mais bon, quand on confond « faut pas tout jeter » et « c’était mieux avant », hein…

mercredi, 23 novembre 2016

Le pâle froid…

Il plut quarante jours, il plut quarante nuits.
Quasiment le Déluge.
Et ça m’a réveillé ce matin.
Rien qu’à écouter la pluie et voir un jour si gris qu’il hésite à se lever, j’ai tiré la couette sur mon nez.
Puis je me suis levé parce que je ne peux pas traîner au lit quand je suis éveillé.
Sauf si ou sauf quand ou sauf pour…
Lire ?
Je me suis alors demandé ce que je pourrais bien vous raconter ce matin.
Rien.
Rien de rien ne vient.
Pas plus sous mes doigts que dans ma cervelle désespérément vide.
J’erre, en pensée seulement, n’allez pas croire que je vais me déplacer pour de bon.
Puis, soudain les nuages s’en vont, le soleil vient éclairer la pièce.
Ça fait comme un grand sourire de la nature.
Et ça, ça me plaît.
J’ai presque l’impression que les jours se sont mis à rallonger avec de l’avance.
Quasiment printanier, ce temps.
N’étaient les feuilles dorées de l’arbre juste en face, je penserais que l’hiver est déjà fini.
Il faut que je me dépêche de finir cet envol optimiste avant que ces salauds de nuages ne reviennent me pourrir l’ambiance et trouer le moral.
Mais bon.
Un instant de printemps vers la fin de novembre, c’est déjà bien.
Vous ne trouvez pas, lectrices chéries ?
Il était temps que je termine de vous dire ça, ces p... de nuages reviennent...

lundi, 21 novembre 2016

Bêta car hautaine…

De rien Mab.

lakevio.jpg

Sous son parapluie jaune il avançait lentement le long de la queue.
Il essaie d’être à l’abri d’une foule qui, comme lui fait la queue.
Alors il s’est mis au bord de la queue.
Ça dure depuis si longtemps qu’il se demande même ce qu’on attend.
Il fait la queue et s’ennuie alors il regarde.
Il la regarde depuis un moment.
Mon dieu, qu’elle a l’air triste…
Mais que fait elle seule sous la pluie, cette jolie fille  ?
Il rougit rien qu’à l’idée d’avoir pensé « jolie ».
Qu’attend-elle ?
Elle commence à ressembler à la statue de la désolation.
Au moins dans la foule, elle serait à l’abri.
Il est sûr qu’au milieu de cette foule si dense, le sol est sec.
Il se dit aussi que son parapluie la protégerait tout autant.
Il se dit aussi que si elle était avec lui sous son parapluie…
Il se décide enfin et s’avance.
Il a hélas trop tardé, perdu par son indécision, noyé dans ses supputations.
Une jeune fille plus décidée que lui court vers elle.
Elle tend son parapluie, il voit qu’elle va lui proposer son parapluie.
Alors il relève mon parapluie jaune pour être abrité de nouveau…
L’idiot procrastinateur !
Au lieu de se dire «  La prochaine fois j’agirai au lieu de rêvasser ! », il se dit « Si j’avais plus agi et moins rêvé… »
Il n’a pas fini d’être seul sous son pépin…

dimanche, 20 novembre 2016

Ce matin je suis au plus bas et d'équerre...

De rien, Mab, de rien...
Ce matin, j’ai d’abord été réveillé par Heure-Bleue qui peste parce qu’elle a trop chaud et que le matin, j’ai froid.
Comme j’ai froid, je colle.
Comme je colle, elle me repousse.
Et ça me réveille.
C’est ça la vie de martyr…
Alors, tandis qu’elle dormait d’un sommeil serein, je me suis levé.
Boudiou… J’aurais mieux fait de rester au lit.

Rien que de voir ça :
Deux catastrophes dans le même encart !

 

AAkvZT2.jpg

Drame ferovière en Inde L'Express


En plus ce matin il fait un temps à se remplir les poches de cailloux et se jeter dans la Seine !
Pas du pont de l’Archevêché, non, bien trop beau bien qu’il soit passablement esquinté par des kilos de cadenas, avec sa vue sur le quai qui borde Notre Dame, plein de lierre qui descend jusqu’au fleuve, non.
Pas non plus de la passerelle de Solferino, devenue je ne sais quand « passerelle Léopold Sedar-Senghor », d’où on voit en sortant du musée d’Orsay le quai des Tuileries et la « Terrasse du Bord de l’Eau » qui porta longtemps le délicieux surnom de « Tata beach » car ce fut un terrain de drague célèbre des jeunes et moins jeunes émules de Cocteau, au talent près…
Le temps de ce matin ne me pousserait pas plus dans l’eau du côté du pont de l’Alma, bien trop chic et ennuyeux pour l’animer de la sorte, non.
De rien Mab, de rien...
Ce « temps de mince » comme dit Merveille, me donnerait envie de me jeter dans la Seine, si je n’étais si frileux, du côté du Paris qui trime.
Je pense plutôt aux quais bien tristes qui bordent la Seine du côté du pont de Tolbiac.
Pas que je sois particulièrement intéressé par Clovis mais l’idée de laisser tomber ce temps à décourager Verlaine en allant du côté du port de Bercy me semble plus adapté à la tristesse de ce temps de m…
Non mais vous avez vu ça, lectrices chéries ?
Vous avez vu les quais de la Seine dans le XIIème arrondissement, vers la Gare de Lyon ?
Le « Quai de la Gare » qu’ils disent…
Si gai que son prolongement a été appelé « Quai François Mauriac »,  c’est dire si c’est gai.
J’aime beaucoup ce qu’écrivait François Mauriac, il n’empêche qu’il ne souriait que quand il se brûlait.
Il faut le voir aussi, le quai en face, le quai de Bercy, je vous assure qu’il était bien plus gai dans les années 1960.
L’eau coulait à flots dans la Seine et le vin dans les rigoles.
Les rues s’appelaient rue de Mâcon, cour Saint Emilion, je suis sûr qu’il y avait une rue Saint Amour.
Mais les quais, bon sang ! Les quais !
Et les rues du coin, nom de dieu ! Tout est d’une tristesse effroyable.
Même si des efforts ont été faits, louables mais d’un goût de chiotte affirmé, les rues du coin restent terriblement tristes.
Elles étaient pour beaucoup miséreuses et sales.
Tout ce qu’on peut en dire aujourd’hui c’est qu’elles sont presque propres.
Que celui qui ne connaît pas la rue Nicolaï me jette le premier caillou.
Le souvenir qui m’en reste est celui d’un bistrot où j’ai joué au flipper…
Bref, aujourd’hui c’est un « temps de mince ».

p1040957.jpg