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jeudi, 03 novembre 2016

Jolis ciels plutôt que logiciels…

Ce matin, j’ai écouté Dominique Seux m’expliquer combien tous les autres pays, surtout l’Inde, étaient en avance sur nous autres.
Bon, ses chroniques sont beaucoup moins drôles que celles de J.M. Sylvestre mais il s’y emploie.
Ce matin, l’objet de son économiste admiration était l’avance incontestable des Indiens de l’Inde, les autres ont quasiment disparu et si Trump est élu le peu qui reste sera emprisonné au nom du « patriot act ».
Attardés que nous sommes, nous aut’ pauv’ Français, nous en sommes restés au PC portable ou au Mac et autres « laptops », voire au PC dit « desktop », comme votre serviteur.  
Alors que les fils de Brahma eux, forts de l’aide du Veda, en vrais cadors du numérique, font tout avec leurs smartphones.
Ouaip, il a dit ça Dominique.
Je crois qu’il nous raconte des carabistouilles.
Vous croyez vraiment, lectrices chéries, que les Indiens de l’Inde seraient un milliard et quelques centaines de millions si tout était fait avec un smartphone ?
Je n’en crois rien.
Surtout que pour ce qu’on observe dans le monde entier, dès qu’un de ces minuscules écrans tombe sous les yeux humains, ils ne peuvent s’en détacher.
L’homme est revenu à sa condition animale d’il y a quelques millions d’années, quand, comme le moindre mammifère, il marchait le regard obstinément dirigé vers le sol.
Mieux, ce petit machin qui coûte un œil le distrait perpétuellement.
Quelle que soit l’activité qui lui permet, rarement hélas, de détacher son regard de ce petit truc qu’il croit magique, il est rappelé à l’ordre.
Par un message, une sonnerie, un rappel à une occupation quelconque et évidemment urgente.
Quand ce n’est pas par une de ces « applis » indiscrètes et bruyantes qui vous expliquent comment mieux faire encore ce que vous êtes en train de faire en espérant n’être pas dérangé.
Le « coach » infatigable et qu’on s’obstine à penser indispensable.
Lectrices chéries, ne rêvez pas !
Vous ne raterez rien en éteignant ce foutu bidule.
Regardez plutôt autour de vous.
Détachez votre regard de ces logiciels pour admirer ces jolis ciels.
C’est bien le diable si vous ne croisez pas un sourire ou n’entendez pas une ânerie de première grandeur qui vous mettra du baume au cœur pour la journée.
Bon, le dessinateur Jim le dit de façon plus claire et plus concise que moi.
Mais bon, il dessine lui, tandis que je tartine...

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mercredi, 02 novembre 2016

Tous saints, vraiment ?

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Hier, il faisait beau.
C’était la Toussaint.
Je me suis dit « tiens, il fait beau, trop beau pour des jours comme ça… »
Ce matin, il fait triste.
C’est mieux, je me demande si ce n’est pas, en ce « Jour des Morts » pour leur faire dire « Finalement, je suis aussi bien ici, il fait vraiment un temps de m… ! »
Allons, lectrices chéries, n’allez pas vous dire « Qu’est ce qu’il a notre Goût chéri ? »
C’est seulement qu’hier soir, la lumière de mes jours était, comme moi, un peu en veilleuse à regarder « Le prix du rêve américain » puis « États-Unis, le nouvel apartheid ».
Je me suis demandé si quelque chose pouvait limiter la cupidité de gens qui ont déjà tout et qui font en sorte de prendre le peu qui reste aux moins bien lotis.
Qu’est ce qui peut bien pousser des gens si puissants à ôter jusqu’à leur dignité à ceux qui les ont rendus si puissants ?
Ces deux documentaires m’ont amené à me dire qu’au moins les États-Unis ont vachement de la chance par rapport à nous qui sommes obligés de chasser des étrangers qui se sont importés tous seuls.
Au moins, les États-Unis ont à domicile leurs propres migrants, qu’on pousse d’un état à un autre selon qu’on veut s’en débarrasser ou que le travail dur et mal payé est ailleurs que là où ils sont.
Il y a peu, un sujet sur la « Silicon Valley » et les inégalités m’avait déjà montré que le Californien aisé n’avait rien à envier au Parisien bourgeois de l’avenue Henri Martin.
Un de ces bien lotis du numérique était enchanté du refus global de la construction de logement social dans son coin car ça aurait fait baisser la valeur de sa maison.
Le fait que les instits du coin qui enseignent ses enfants soient réduits à être « taxi Uber » pour finir le mois ou que sa femme de ménage dorme dans sa voiture car une piaule minuscule boufferait les trois-quarts de son salaire de misère ne l’émeut pas plus que ça.
Plus notre joli monde avance dans la direction de « plus de démocratie », de « belle soirée », de « belles pensées », de « plein d'énergie positive » et de « douce journée », plus je sens poindre le reproche que si ce sale pauvre est pauvre, c’est sa faute à ce fumier.
C’est probablement qu’il a « une mentalité d’assisté », « qu’il se complaît dans l’assistanat », qu’il ne se « sort pas les doigts du c… »
On n’ose même pas lui dire qu’il gêne, on se dégonfle, on en parle parfois avec commisération.
Heureusement, le « design urbain » nous aide à limiter sa visibilité.
Il suffit de regarder les bancs pour voir que tout est fait pour les rendre inconfortables mais surtout pour rendre impossible de s’y allonger.
Que le pauvre se cache, sa présence gâche notre bonne conscience de citoyen d’un « pays de tradition chrétienne ».
Mais si rappelez vous ce « aimez vous les uns les autres comme moi-même je vous ai aimés ».
Heureusement certains ont compris le vrai sens de la chose.
N’ont-ils pas dit « Dieu a créé les pauvres pour que les riches puissent pratiquer la vertu de Charité »…
D’ailleurs, plutôt que construire bêtement des logements abordables et donner du travail que malheureusement il faudrait payer, on a inventé le RSA et Pôle Emploi.
Le RSA pour donner mauvaise conscience aux pauvres et Pôle Emploi pour donner bonne conscience aux « conseillers », qu’ils puissent gloser sur « ces fainéants qui pensent qu’à toucher des sous sans rien foutre… »
Et puis tout ça n’est après tout pas bien grave, ces temps ci, les plus pauvres viennent d’ailleurs.
Même pas des Français.
Salauds de pauvres !

lundi, 31 octobre 2016

Pour en finir avec ces histoires phalloïdes…

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Je passais souvent par ici dans l’espoir de la saluer tandis qu’elle serait seule.
Espoir toujours déçu.
Aujourd’hui elle était en grande conversation avec une de ses connaissances et je me suis contenté de déposer mon bouquet sur la chaise.
J’allais partir quand elle a pris cette pose qui m’avait conquis la première fois que je l’avais vue.
Son amie lui disait quelque chose à propos d’un mari importun qui insistait tous les jours pour « faire un petit frère à la petite ».
- En réalité, voyez-vous, ce vieux cochon ne veut que partager mon lit et c’est tout !
Elle regarda autour d’elle, me considéra comme quantité négligeable et reprit :
- Mais comment faites vous pour supporte tout ça ?
- Oh, c’est simple, depuis qu’il est mort, je revis !
Il est vrai qu’elle avait ce je ne sais quoi de léger et de vivant dans tous ses gestes, ce petit quelque chose de délicat qui me faisait rêver.
Je l’imaginais le matin devant sa psyché, me demandant comment, les bras relevés derrière elle, elle pouvait ajuster son chignon avec cette élégance et une sureté de geste confondantes.
- Vous revivez ? Comment est-ce possible ? Il était si jeune !
- Lui aussi voulais me faire un enfant…
- Ils ne pensent qu’à ça… Et alors ?
- Vous imaginez ce que serait devenue ma taille ? Mon ventre ? Ma poitrine ?
- C’est hélas le lot de nous toutes quand nous faisons des enfants !
- Je ne voulais pas…
- Quand bien même ? Ce n’est quand même pas ça qui l’a tué ?
- Eh bien, en quelque sorte…
- Il avait quelque chose au cœur ?
- Non… Plus bas…
- Euh… « Là » ?
- Non… « Là » ça allait bien, trop bien pour moi.
- Qu’est-il donc arrivé ?
- Eh bien je lui ai préparé une omelette aux champignons…
- Non !
Elle eut un petit rire délicieux tant il était cristallin.
- C’était son péché mignon, c’est devenu son péché mortel !

dimanche, 30 octobre 2016

Le chèche se veut électrique…

L’éducation aux choses vraiment sérieuses de la vie, commencée il y a plusieurs années, se déroule conformément à nos espoirs.
Merveille est tout à fait séduite par le « döner ».
Une fois prochaine, nous l’emmènerons rue des Petites Ecuries afin d’affiner son goût et d’élargir ses connaissances en matière de bouffe exotique.
Le « döner » dévoré jeudi, atteint après une marche de près de seize cents mètres histoire d’affamer Merveille, nous avons pris le bus qui nous a amené directement à la Porte Maillot.
Le « Jardin d’Exploitation » porte bien son nom.
Il n’y a de la veine que pour la canaille…
Sans la ténacité des gosses qui tueraient leurs parents s’ils s’avisaient seulement de suggérer de faire autre chose, le jardin aurait fermé depuis longtemps.
L’appât du gain conduit l’administration de ce vénérable établissement à employer une brochette d’analphabètes qui devrait couvrir de honte notre ministre de l’Éducation Nationale.
Il a suffi d’un idiot arrêté net dans une transaction par un écran inconnu pour stopper l’écoulement continu des clients pendant de longues minutes.
Il nous fallut attendre l’arrivée d’un jeune homme habilité à l’usage du poussoir « RESET » de la machine pour que notre avancée reprît.
Je ne vous parlerai pas du « Petit Train ».
Il nous a amenés au jardin à train de sénateur pour un tarif genre TGV.
On ne nous transporte pas, on nous roule !
Bon, j’exagère, ce fut très chouette.
Merveille m’a entraîné dans un truc dans lequel je n’avais pas mis les pieds depuis 1986.
Les « montagnes russes ».
Ça ne vaut certes pas le « Mountain space » du Disneyland d’Anaheim mais c’est bien quand même.

Nous étions venus pour voir Victorine, l’ourse qui était hélas partie à la retraite.
Le jardin proprement dit est devenu une grande basse-cour où l’on croise des paons, des oies cendrées et autres volatiles qui arpentent les pelouses avec nonchalance.
Aucune de ces bestioles ne songe plus depuis longtemps à s’évader d’un coin où tout le monde vous donne à manger dès que vous vous approchez.
Mais c’est un peu comme les taxi-girls des bars louches, vous pouvez donner mais pas toucher sous peine d’un mauvais coup de bec…
Heure-Bleue et moi avons remarqué quelques comportements immuables.
Notamment de grandes seringues de treize ans au plus, draguant comme des pros mais faisant la queue pour le galop sur cheval de bois ou le manège…
Quand Merveille a voulu aller sur une attraction où on était secoué comme un prunier j’ai décliné l’invitation.
J’ai vu Heure-Bleue demander à deux jeunes femmes d’accueillir Merveille dans leur gamelle folle.
- Vous ne voulez pas monter avec elle ? C’est pour la rassurer…
- Bien sûr !
- Dis donc, ma Mine, t’es sûre que ce n’est pas pour te rassurer toi ?
J’ai eu droit à un regard « vernoir », c’est le soleil qui fait ça sur le visage de la lumière de mes jours…
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Quand je vous dis que le catogan c’est pour empêcher ceux qui restent de se barrer...

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samedi, 29 octobre 2016

Non, le calme art n’est pas encore né…

Après une journée délicieuse avec Heure-Bleue et Merveille j’ai eu le droit de redormir dans le canapé.
Bon, que je vous rassure, lectrices chéries.
Mab d’abord qui semble croire que je me jette sur un tas de coussins quasiment de bois.
Non Mab, non Sophie qui n’a pas de blog, ce n’est pas le sort désastreux d’un pauvre hère condamné par l’égoïsme et la méchanceté d’une sorcière et de Gretel.
Cette banquette se transforme en cinq minutes en vrai « lit de 70 ».
Il suffit d’en retirer les trois mille coussins posés là par Heure-Bleue qui, dès qu’elle ne sait pas quoi faire de ses sous achète soit un panier soit un coussin.
Puis, je prends la couette de secours, celle qui couvre Tornade quand elle vient à la maison, y ajoute une couverture de « polaire » rouge.
Je vais ensuite piquer un des six oreillers qui encombrent la tête du lit, mon bouquin et mes lunettes et je m’installe, tel Héliogabale mais sans les courtisanes…
Le lendemain matin, donc hier matin, j’ai lambiné, attendant le réveil que j’espère le plus tardif possible de la lumière de mes jours et de Merveille.
Tout n’est que luxe, calme et volupté mais sans le luxe.
J’ai avalé tranquillement mon bol de lait sucré d’une cuiller de miel et parfumé de café.
Je sais depuis peu qu’il n’y a rien de plus mauvais pour la santé que le lait.
Je fais ça depuis plus de soixante ans et j’ai vu le lait passer du meilleur aliment qui soit au pire poison qui soit…
Et je n’ai jamais souffert de quoi que ce soit de plus grave qu’un rhume, deux grippes et un cancer, alors…
Et encore, la première grippe, c’est le jour où on m’a vacciné à la boîte, je devais avoir trente-trois ans.
Pourquoi je vous raconte ça, lectrices chéries ?
Eh bien parce qu’hier matin, après avoir bu mon lait, j’ai allumé les PC et ouvert mon navigateur.
Une autre catastrophe sanitaire m’a sauté à la figure.
Une billevesée sur le sommeil.
J’en ai retiré l’information la plus bizarre de la journée.
Quelle que soit la position adoptée dans son lit pour dormir, elle est mauvaise.
Pour être sain et équilibré, lectrices chéries, il ne reste que deux solutions :
- Vous dormez debout, comme les chevaux.
- Vous ne dormez pas du tout.
Je me demande si le Web est une mine d’informations ou un tissu de conneries…