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vendredi, 18 novembre 2016

Un air à vif…

Que je vous dise l’essentiel : P’Tite Sœur va bien !
Bon, pour fêter le succès remporté à l’hôpital dans les bras des pompiers, elle a cru bon d’aller en douce à la salle de bains et de mettre le vernis à ongles de sa mère.
Un peu trop.
Jusqu’aux poignets semble-t-il…
Quant à nous, nous avons raté hier le déjeuner.
Oui, Heure-Bleue a fait comme moi, elle s’est tapé un petit jeûne.
Un estomac vide facilite le travail du radiologue, m’a-t-on dit.
Je suis donc parti me faire débiter en tranches 260 µm sur une distance de 682mm.
Oui, ces 682 mm représentent la distance qui sépare la source de ma mélodieuse voix du moteur qui m’anime depuis que je m’intéresse aux filles.
Comme d’habitude, l’heure du rendez-vous était approximative, c’est-à-dire honteusement optimiste.
Tandis que je me dépêchais, espérant en finir le plus vite possible, j’ai dû attendre une heure avant de passer ces trois à cinq minutes dans la bécane.
Trois fois :
- Remplissez vos poumons.
Pssshhhh…
- Ne respirez plus.
Pssshhhh…
- Vous pouvez respirer.
La dernière fois avec l’impression de vivre l’expérience féminine de la « bouffée de chaleur ».
Après, tu pisses fluo pendant deux heures…
Et tu attends.
Tu attends.
Tu attends…
Tu demandes, tu as le droit d’aller boire un café.
Sourire et mimique agréable.
Je suis sûr qu’elles ont des cahiers avec des textes et plein de didascalies pour toutes les demandes et remarques de ceux qui viennent s’esquinter les nerfs chez eux.
Heure-Bleue, Manou et moi sommes sortis boire un café.
Comme Manou fume, je me suis pelé sa race en terrasse.
Puis, évidemment trop tôt j’ai ramené mes comparses à la salle d’attente.
Je leur ai gâché le café, pressé que j’étais d’en finir.
Quand je pense que la lumière de mes jours me disait il y a quelques jours à propos de je ne sais plus quoi « Ce que j’admire chez toi, c’est ta résistance au stress. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si… »
En réalité, si je m’étais rongé les ongles, il me manquerait la première phalange de chaque doigt.
Ça a fait comme un « effet-bus », avec un Goût arpentant le couloir, s’asseyant, se levant, buvant un verre d’eau.
« La tension était à son comble » quand on a appelé « Mr Le Goût ? » après une heure d’attente.
Bref, tout va bien.
Enfin pas plus mal.
Sauf que…
J’ai eu confirmation de mes craintes.
Je retombe en enfance.
J’ai une bronchiolite infectieuse.
J’ai une maladie de bébé, comme P’Tite Sœur…

mardi, 15 novembre 2016

On se fout du care comme du tiers...

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Hier on s’est remonté le moral en allant voir « I, Daniel Blake ».
On avait besoin, je dois dire...
P’Tite Sœur a une pneumonie.
Je passe « mon » scanner jeudi.
Que des trucs super sympas…
Heureusement on a de quoi sourire.
Au cinéma Heure-Bleue m’a dit « Minou ! Je pue de la figure ! »
Je l’ai embrassée sur la joue.
Je ne l’ai pas contredite…
Elle m’a embrassé sur la joue.
Elle m’a dit « Toi aussi Minou, tu pues de la figure ».
Je le savais.
Depuis plusieurs jours, alors qu’elle finissait le flacon de gel douche qui sent bon, j’utilisais les derniers grammes du savon « délicatement parfumé à l’huile d’amande douce ».
Je suis sûr qu’avec un kilo d’amandes ils font trente tonnes de savon…
Et pourquoi ça ?
Parce qu’on a, enfin « j’ai », acheté un savon « délicatement parfumé à la lavande ».
Un savon « bio ».
J’aurais dû me méfier.
Le papier cachait le savon.
Je l’ai déballé un matin, il était quasiment violet.
L’emballage sentait vaguement la lavande.
J’ai fait ma toilette avec.
C’était totalement assorti à « l’assouplissant bio » de sinistre mémoire.
Je puais les pieds des pieds aux cheveux.
Depuis, on finissait les autres gels et savons.
Ceux qui nous rendaient propres et d’une odeur agréable.
Je dois vous dire, lectrices chéries, que je n’ai jamais vraiment compris les écologistes.
Peut-être leur souci d’économiser les énergies fossiles les pousse à de longues promenades, « pedibus cum jambis », ce qui ne va pas sans dégâts aussi olfactifs que collatéraux.
D’où cette propension regrettable à donner à leur produits de beauté et d’hygiène ce parfum de tente de colonie de vacances.
Tout ceci pour vous dire qu’Heure-Bleue et moi, quoique seuls dans la salle nous sommes cantonnés à ce bisou sur la joue.
D’abord parce que nous n’avons plus seize ans mais surtout parce qu’étreindre quelqu’un qui sent les pieds de la figure, c’est pas hyper érotique…
Mais ça nous a permis de suivre avec une grande attention ce film qui montre à l’envi que l’on est prêt à piétiner la dignité de n’importe qui pour éviter de payer ce qu’on lui doit.
On est même prêt à sous-traiter à des entreprises spécialisées dans les mauvais traitements et le mépris pour faire économiser à l’état de l’argent qui va tellement plus facilement dans les poches des représentants du peuple et des actionnaires…

lundi, 14 novembre 2016

Ma rouquine.

« Tu crois encore m’avoir avec des trucs comme ça ? » (Heure-Bleue)
« Pfff … Midinette, va… » ( Mab).
Soupir ému en pensant au Maître. (Lakevio)
J’aime bien les histoires tendres. (Liv)
« Non mais tu rêves ! Faut atterrir, là ! » (Mae
« Non mais t’as vu l’âge que tu as ? » (Liliplume)
Mais je sais que d’autres se laisseront aller à rêvasser.
Alors je te dis que c’est quand même gentil ce que tu as fait là, Lakevio...

devoir de lakevio.jpg

- Je sais que tu es là, je sais que tu me regardes et je sais ce que tu penses…
Evidemment, qu’elle sait tout ça.
Presque.
Pas tout ce que je pense.
Quoique…
J’attends.
J’attends qu’elle lève les bras pour arranger ses cheveux sur la nuque.
Je me demande chaque fois comment elle fait.
Les mains brodant sa chevelure, les coudes au dessus de la tête.
Ce geste élégant qui la rend si belle.
J’attends qu’elle découvre son cou.
J’attends avec impatience.
J’attends le moment où seront dégagés ces petits cheveux.
Les petits, là, juste sous la nuque.
Je sais qu’elle attend que je retire son collier.
Elle sait que je lui mordillerai le cou, comme font les chats pour montrer qu’ils vous aiment.
Oui, je ferai ça et elle le sait.
Elle sait que je ne peux résister à cette peau.
Elle se tortillera en disant « non, non, non ».
Mais elle baissera la tête pour que ce me soit plus facile.
Et elle frissonnera.
Je le sais.
Elle fait ça chaque fois qu’elle se met devant sa psyché.
Finalement, elle sait très bien ce que je pense.
Je la soupçonne seulement de vérifier qu’elle a raison.
Elle adore avoir raison…

dimanche, 13 novembre 2016

Un temps plus vieux…

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« Sophie qui n’a pas de blog » me dit qu’elle connaissait plus Robert Vaughn pour ses rôles à la télévision qu’au cinéma.
Eh bien, « Sophie qui n’a pas de blog », je vais te dire pourquoi je le connaissais mieux pour ses rôles au cinéma.
C’est que je n’ai eu la télévision qu’en 1972, peu avant la naissance de l’Ours.
Quoiqu’il ait mis une mauvaise volonté évidente à abandonner un abri douillet et bien chauffé, la Faculté craignit un moment qu’il ne l’abandonnât un peu trop tôt et enjoignit la lumière de mes jours à rester allongée autant que faire se peut.
Je m’étais à l’époque bien gardé de remarquer que si elle avait passé moins de temps allongée, l’Ours ne serait pas en train de grandir chez elle.
Au contraire, je me suis mis en quête d’un téléviseur que j’ai trouvé à prix raisonnable rue Lafayette dans une boutique de bidouille disparue depuis.
Le plus difficile ne fut pas de la payer, non.
Ce fut d’abord de trouver un taxi pour la ramener rue du Temple.
Puis de la monter dans notre « pigeonnier à deux balcons » par un escalier raide comme la justice.
Ah, lectrices chéries, si vous saviez…
Ces téléviseurs étaient « à tubes » car  non seulement l’écran était un tube cathodique mais l’électronique en était encore dite « à lampes ».
Ils étaient lourds comme une vanne d’Hanouna et encombrants comme des états d’âme chez un politicien.
Ils n’étaient pas comme un écran 26 pouces d’aujourd’hui, de ces machins plats comme Twiggy et légers comme la même.
Vous rappelez vous Twiggy, lectrices chéries ?
Ce mannequin des sixties dont on disait qu’elle rayait les baignoires.
Eh bien non, non et non !
Les téléviseurs dits « 66 cm » de 1972 étaient encore pour beaucoup, surtout les téléviseurs en « noir & blanc », des caisses monstrueuses et terriblement pesantes.
Des boîtes difficiles à saisir, même un orang-outang aurait eu les bras trop courts.
Amener cet engin épouvantablement lourd au quatrième étage se révéla une épreuve.
Au lieu de « renforcer notre amour » comme aurait dit Delly, la pensée me traversa l’esprit de « divorcer pour éviter un drame » comme aurait dit Me Maurice Garçon…
Après quoi, il fallu accrocher à la rambarde du balcon le plus proche du poste une antenne genre « petit râteau » et l’orienter correctement ce qui m’occupa un bon moment.
Ce devait être vers le mois de juillet 1972 puisque les attentats de Belfast remplissaient l’écran.
Et voilà pourquoi, « Sophie qui n’a pas de blog », je ne connais Robert Vaughn que par le cinéma et pas la télé.
Et voilà un brillant exercice de « coq à l’âne ».
Sans parler de cet art de la digression qui fait le charme de celui qui n’a rien à dire un dimanche matin et saute sur toutes les occasions pour écrire une note à ses lectrices chéries.

samedi, 12 novembre 2016

Le dernier des géants.

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Non, je ne vais pas vous parler de John Wayne.
Je me rappelle un type, assis à une table au soleil.
Il a le visage sérieux, voire un peu triste, abrité par un chapeau.
Il regarde trois mouches qui se promènent sur la table.
Ses yeux se plissent légèrement.
Un gant noir balaie soudain la table.
La main s’ouvre et une seule mouche s’envole, recouvrant la liberté.
Le type soupire « avant il y aurait eu les trois mouches ».
On l’entend penser « je suis fini… »
Et voilà, cette fois-ci c’est vrai.
Je le revois dans « Les sept mercenaires ».
C’était le dernier des sept.
Je les ai tous encore dans les yeux.
Charles Bronson, Steve Mc Queen, James Coburn, Horst Bucholz, Yul Brynner, Brad Dexter.
Suivant d’une journée Leonard Cohen, Robert Vaughn est mort.
Mon monde continue à s’évanouir.
Même le cinéma « Ornano 43 », où je les avais vus tous les sept sur le même plan, est devenu un Franprix…

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