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lundi, 24 avril 2023

La race des seniors…

Comme le bas peuple ne comprend rien à l’économie de marché je vais tenter de lui expliquer ce qu’est « être raisonnable ».
C’est pourtant simple, prenez le problème des retraites par exemple.
Comment assurer à coup sûr l’équilibre des caisses de retraite et « en même temps » assurer le financement des investissements nécessaires au pays sans qu’ils pèsent sur les finances du pays ni augmenter « La Dette » ?
Eh bien c’est assez simple, que je vous explique :
Vous envoyez bêtement vos gosses à l’école jusqu’à plus d’âge en espérant qu’avec des diplômes ils auront un job intéressant et décemment rémunéré.
Ils sortent alors des études et cherchent un boulot qui correspondra aux diplômes qu’ils viennent de décrocher.
C’est là que commence le déclenchement de l’opération qui mène à l’horizon ultime de toute politique sérieuse : L’équilibre des comptes.
On commence alors par laisser mariner les gosses de stages gratos en stages non rémunérés jusqu’à 25 ou 28 ans.
Là, on les estourbit en les avertissant qu’il leur faudra 43 années de cotisations au-dessus du plafond de la sécu pour prétendre à une retraite égale à 50% du plafond de la Sécu en vigueur.
Enfin adultes, on les paie dans la plupart des cas au SMIC pendant un an ou deux, histoire de vérifier qu’en plus de connaître leur métier ils savent aussi conduire une camionnette de livraison ou manier une caisse de carrouf.
Ça, c’est pour qu’ils comprennent bien que ça ne sert à rien de savoir concevoir des appareils que les esclaves d’ailleurs fabriquent si bien et vendent si peu cher.
Puis, à partir de 45 ans on leur fait alterner des périodes de six mois de CDD et six mois d’ASSEDIC qui les amèneront jusqu’à 55 ans.
Après l’anniversaire de leurs 55 ans, ils seront partis pour des séries ASS suivies de « Formation diplômante » oubliant qu’ils ont déjà décroché des diplômes.
Puis, après des petits CDD de trois mois de temps à autre alternant avec un RSA versé contre un travail gratos, ils arrivent enfin à l’âge de la retraite sans décote.
Ils ont alors 67 ans et sont mis à la retraite d’office.
Comme ils n’auront jamais acquis que peu d’années souvent au SMIC, et toujours sous le plafond de la Sécu, ils n’auront jamais les « trimestres validés » nécessaires  et compte tenu de la lourdeur des pénalités pour trimestres manquants leur retraite, déjà prévue mince à taux plein, ressemblera à l’aide des centres d’action sociale municipaux.
Bilan, à 69 ans vos gamins seront à la rue et, mal nourris, mal soignés, mal logés, les plus solides mourront vers 70 ou 72 ans.
Et voilà le problème des retraites résolu !
J’espère que vous avez compris !
C’est pourtant clair, non ?

dimanche, 23 avril 2023

La mère, la mère toujours recommencée.

Ben quoi ? Il n’y a pas que Paul Valéry comme poète !
Bref, il y a un moment, à une note où je parlais de ma mère, une lectrice me posa la question « Vous étiez le petit frère chéri ? Ah ah ! Vous n’avez donc été élevé qu’avec des femmes en dehors de votre passage en milieu «carcéral» ? Avez-vous connu des bizutages sévères en pension, et étiez-vous à l’aise avec d’autres garçons ? »
Cette lectrice d’alors m’était sortie de l’esprit jusqu’à ce que je retrouve le brouillon de la réponse que je n’ai jamais envoyée…
Bon, c’est un peu long.
Que je te dise, lectrice, à propos des garçons, des filles, des parents.
J’ai toujours été à l’aise avec les autres garçons parce que je venais d’un coin où « la castagne » était monnaie courante et qu’en pension, c’est « struggle for life » à tous les étages, c’est un sacré entraînement à la cohabitation.
J’en avais touché deux mots dans une note déjà ancienne et ça se résume assez simplement.
Soit tu es un « leader », soit tu es un suiveur, soit tu veux juste être en dehors de toutes ces âneries ce qui était mon cas et ce n’est pas toujours le plus facile.
Eh oui, il faut se battre, dans tous les sens du terme, parce que les suiveurs s’écrasent ou soutiennent le leader et le leader te veut dans sa cour...
La pension t’enseigne ça très bien.
Tu apprends vite que « le leader » déteste les indépendants.
Il te veut toujours dans sa cour, il veut le pouvoir, il se fout de ceux sur qui il l’exerce. Celui qui échappe à son pouvoir le dérange.
Ça ne paraît pas mais ça forge une personnalité...
Tu n’as personne pour te défendre, le tout c’est d’amener l’autre à se dire « je peux gagner parce que je suis plus fort que lui, mais je vais en prendre plein la gueule, et ça c’est dangereux parce que les autres vont voir qu’on peut me remettre en cause. »
Tout ça n’est pas clairement formulé dans l’esprit d’un gamin de six ou sept ans mais c’est bien ce qui se passe.
Une fois que le « leader » a décidé qu’il n’y avait rien à gagner à faire entrer dans la bergerie un loup qui risquait en plus d’amener le troupeau à préférer le loup au berger, tu as une paix royale.
Les uns et les autres viennent même te voir en douce et c’est là que tu vois arriver de futurs traîtres qui se demandent si tu ne pourrais pas les conseiller sur la façon d’évincer le « leader » pour prendre sa place.
Tu vois tout là l’intérêt à rester en dehors de tout ça je suppose ?
Les pensionnats religieux sont bien un endroit rêvé pour les études de sociologie…
En plus, pendant que tu es dans ton pensionnat, tu es à l’abri des parents.
Qui font comme tous les parents, des erreurs, mais ils font ce qu’ils peuvent, comme nous tous quand on devient parent…
Quant aux filles, si j’en savais un peu plus grâce à mes sœurs, ça n’était pas simple du tout mais avoir des infos sur « les classes des filles », je trouvais ça très bien.
Évidemment, mes sœurs étant aussi jalouses que ma mère, elles se seraient sûrement raconté des choses dont je préférais sans doute qu’elles ne soient pas étalées en public au cours d’une chamaillerie familiale.
C’était un risque à ne pas courir inconsidérément…
Je dois dire qu’avoir trois sœurs, c’est super, on n’a pas peur des filles puisqu’on vit avec et avec un peu d’attention on en perçoit le mode de réaction et de fonctionnement.
Ce n’est pas comme les fils uniques ou les familles de garçons.
Je me suis rendu compte plus tard que beaucoup de garçons avaient plus ou moins peur des filles, non pas qu’elles leur inspirassent une terreur quelconque, simplement qu’ils ne savaient pas par quel bout les prendre…
Bon, pour mon père, c’était un homme profondément gentil, mais plutôt artiste de tempérament.
Il avait été quasi détruit par cinquante-trois mois de campagnes militaires où il avait vécu des choses épouvantables dont la bataille de Monte Cassino (renseigne toi sur le sujet, lectrice…).
Il en resta victime de cauchemars épouvantables au-delà du milieu des années cinquante, ce qui n’arrangeait pas l’ambiance.
Comme ma mère était veuve de guerre (son premier mari, le père de ma grande sœur avait été abattu par les Allemands en 1942 au cours d’une opération de la Résistance), ça causa un problème.
Quand mon père et elle se chamaillaient, elle faisait des comparaisons entre son premier et son second mari.
Tu sais combien la lutte contre un mort est vouée à l’échec, le mort gagne toujours… Ambiance dont il était bien agréable de s’échapper en allant en pension.
Après, en grandissant, endurcis que nous étions, mes sœurs et moi, on « dealait » assez bien avec ces histoires dont nous avions une longue habitude.
Du coup nous sommes devenus très indépendants et gardons des relations plutôt épisodiques, ce qui n’empêche pas l’affection réelle et des bons fou-rires à certains souvenirs familiaux pourtant pas toujours gais.
C’est long et tardif mais voilà tout ce que j’avais à te dire sur le sujet, lectrice chérie.
Ces réponses, comme les aides gouvernementales, arrivent trop tard mais elles arrivent…

vendredi, 21 avril 2023

La réalité dépasse l’affliction.

Ouais, bon...
Je ai appris incidemment ce matin que je fais chauffer le lait de mon petit déjeuner dans « un dispositif sonore portatif interdit ».
Je reste moi aussi interdit devant la créativité langagière de l’Administration dès qu’il s’agit d’entraver la liberté d’expression sans faire trop sourciller les défenseurs d’icelle.
Le monde me surprend ainsi chaque jour.
Hier soir j’essorais un de mes derniers neurones pour résoudre un problème de semiconducteurs qui ne semblaient pas se comporter comme la théorie d’iceux l’exigeait.
Heure-Bleue était quant à elle occupée par un jeu d’arcade.
Pendant ce temps, la télévision diffusait un vague téléfilm policier qui ronronnait ses dialogues sans plus nous intéresser, dialogues maintenus seulement grâce à la flemme d’éteindre le téléviseur.
C’est au milieu de ce calme vespéral que j’ai soudain sursauté, surpris moi-même de la capacité d’attention de ma cervelle en quasi capilotade.
Et qu’est-ce qui me sortit de mes réflexions peu encourageantes ?
Sans doute ce « Jamais le docteur n’acceptera de pratiquer une autopsie post mortem ! » issu du cerveau d’un dialoguiste distrait.
Tandis que l’autopsie d’un vivant, hein...
Alors imaginez ma surprise…

jeudi, 20 avril 2023

99.9% qu'y disait...

Deux-cent-cinquante-trois blogueurs selon Google Analytics, deux blogueurs selon la police, souhaiteraient que je m’échine à nouveau pour occuper vos lundis.
Oh ben ça alors !
Électrices ! Électeurs !
Belges ! Belges !
Russes ! Russes !
Malais ! Malaises !
Je me sens mal !
C’est la première fois que je suscite des rappels avec un score soviétique !
Sachez que comme Président du Praesidium du Soviet Suprême de mon blog, je suis honoré de la confiance que m’accordez une fois encore !
Sachez, électrices et électeurs chéris, que je saurai mériter votre confiance !
Tout entier consacré au bien-être de mes concitoyennes et concitoyens, j’œuvrerai  avec courage et une volonté sans faille pour vous donner du boulot le lundi.
Toutefois, comme les enfants, qui sont, vous vous en doutez, le premier de mes soucis mais aussi l’avenir de la nation, je vous octroie les mêmes deux semaines de vacances de la « zone C »
Heureusement, les « vacances de printemps » sont là, qui me donnent une bonne excuse pour repousser le prochain devoir que je commence à me sentir obligé de vous infliger.
En attendant le 9 mai, j’espère pouvoir vous donner quelques nouvelles.
Bises à toutes et à tous.

lundi, 17 avril 2023

Devoir de Lakevio du Goût No 160

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Mes chéris, ce devoir est le dernier que je vous propose.
Je vous aurai proposé cent-soixante devoirs !
Pensez que je me suis mis dans l’idée de vous soumettre le premier de ces devoirs le 9 juillet 2019 quand Lakevio en a abandonné l’idée.
Le sujet de ce dernier devoir est triste.
D’abord parce qu’il est question de la mort de quelqu’un évidemment.
Mais surtout parce que c’est la mort d’un symbole.
La dame que vous voyez sur la photo est retournée « ad patres » hier, dans un silence quasi général.
Celle qui remplit, involontairement j’en suis sûr, les rêves de tous les ados des années soixante a tiré sa révérence.
Si vous racontiez ce que vous auriez dit de cette dame lors de la dernière cérémonie à laquelle est assistera…

« Madame, je vous regrette, vous, tout ce que vous représentez à mes yeux et tous les rêves éveillés que vous m’avez fait vivre depuis ce jour de 1965 où j’ai vu votre création démasquer des merveilles que tous les garçons de mon âge supputaient à défaut de les constater ».
Je pense que je commencerais ainsi cet éloge funèbre.
Pour la suite, je suis nettement plus embêté.
Il eut été malséant, en ces temps où la pudibonderie a remplacé la pudeur, que les murs de l’église eussent retenti de mots plus adaptés aux bancs des parcs où on se conte fleurette…
Vous avez débarrassé les filles d’oripeaux qui non seulement les cachaient mais nous remplissaient la cervelle d’idées fausses.
Votre façon de dévoiler légèrement ce à quoi pensaient tous les garçons de l’époque nous a permis de découvrir ce qui était celé et constater que vous étiez vraiment aussi belles que ce que suggérait le « dévêtement » que vous veniez de créer.
Cette merveille qui déshabillait si bien en dévoilant à peine, juste histoire de nous faire comprendre, j’allais écrire « toucher du doigt », ce qu’était la tentation.
Si vous saviez, Madame, comme je me rappelle ce jour de juin 1966, ce jour où un fauteuil un peu trop bas et une minijupe un peu trop tendue me parurent un cadeau dont je n’aurais jamais oser rêver.
Hélas, Madame, vous eussiez dû aussi expliquer fermement aux parents que nous allions devenir que nous devions absolument penser à enseigner aux générations suivantes que la minijupe n’est pas la porte d’un libre-service et qu’on n’entre pas chez les gens sans y être invité.
Néanmoins, Madame, je ne vous remercierai jamais assez d’avoir gravi les marches de « La Une » derrière Heure-Bleue dont je me rappelle encore aujourd’hui la minirobe verte et les jambes les mieux déshabillées du monde.
Mais je me rappelle aussi le « col claudine » qui dévoilait un cou et des « salières » dont je ne me suis jamais lassé...
Merci beaucoup Madame, de ce que vous fîtes...