vendredi, 03 mars 2023
L'élan beau de ma vie.
Ce n’est pas que je sois routinier, non, c’est seulement que j’aime par moment que certaines choses soient immuables.
Que le jour choisisse le matin pour se lever.
Que la nuit choisisse plutôt le soir pour tomber.
Toutes ces choses auxquelles ont finit par s’habituer, comme le « T-shirt » s’habitue à tomber pile à côté du panier à linge, le savon à côté de la baignoire quand on est dedans ou le rideau de la boulangerie qui se baisse pile-poil quand on s’aperçoit qu’on a oublié le pain.
Un grain de sable vient toujours se glisser qui coince l'engrenage de la routine.
Aujourd'hui par exemple, je devais vous proposer un « Devoir de Lakevio du Goût ».
Hélas, trois fois hélas, je ne puis me plier à cette obligation autoinfligée par amour de vous.
P... Que j'cause beau la France ce matin !
Bref... Aujourd'hui Merveille a seize ans.
Nous revenons demain à Paris mais n'arriverons que vers dix heures du soir.
Le devoir arrivera sur vos écrans la semaine prochaine car dimanche nous restituons leur progéniture aux parents de Merveille et P'Tite Soeur qui j'espère ont bien profité de cette semaine épuisante, riche en jeux et en chamailleries.
Notre boulot de glandeur va enfin nous reposer de nos vacances...
10:24 | Commentaires (10)
samedi, 25 février 2023
Adieux façon Aznavour, Macias, Eddy Mitchell, et autres DEutronc...
Bon, comme je vous aime, je reprendrai le « Devoir de Lakevio du Goût » mais c’est uniquement parce que je vous aime…
Mais vous pourriez au moins vous extasier devant la patience d’ange don je fais preuve.
12:43 | Commentaires (18)
Mais non ce n’est pas une « Extrême Onction. »
Eh bien voilà…
Demain dès l’aube, enfin vers onze heures, à l’heure où la campagne n’est plus blanche depuis un moment, nous partirons.
Nous emmenons Merveille et P’tite Sœur en vacances.
Nous reviendrons samedi prochain pour fêter deux anniversaires.
Celui de Merveille qui aura seize ans.
Et le cinquante et unième anniversaire du jour dont de temps à autre Heure-Bleue ou moi nous demandons si nous n’aurions pas dû nous casser une jambe.
Heureusement, un anniversaire ne dure qu’un jour.
Nous profitons de tous les autres jours pour nous chamailler.
Ah ça ! On ne peut pas dire que notre vie fut un long fleuve tranquille !
Au moins elle fut animée et je ne peux pas dire que je me sois ennuyé à partager la vie d’Heure-Bleue.
Elle-même reconnaît qu’elle ne s’est pas ennuyée ce qui me remplit à la fois de fierté et d’inquiétude.
Donc voilà pourquoi cette semaine je ne vous proposerai pas le 155ème « Devoir de Lakevio du Goût ».
Vous gagnez une semaine de devoir.
Pourquoi ?Parce que le 156ème « Devoir de Lakevio du Goût » sera le dernier.
Cela fera alors trois ans que je vous propose un exercice de style et si le courage me manque pour continuer, j’espère que vous me pardonnerez.
Je continuerai évidemment à proposer quelques « tartines » et lirai vos textes avec plaisir et espère que vous lirez les miens avec indulgence et patience.
Je n’irai pas sur « Insta » comme disent les djeun’s qui ne le sont plus vraiment histoire de « faire djeun’s » car je trouve que c’est un truc de flemmard.
Je suis déjà cossard de nature, pas la peine d’en administrer la preuve…
Cela dit, si le passage de « La Faucheuse » vous inspire, je vous en prie, écrivez.
J’écrirai peut-être et vous lirai sûrement.
Bisous et à plus tard.
Votre Goût adoré.
09:02 | Commentaires (17)
mercredi, 22 février 2023
Un conte divers…
Ouais, bon… Je sais…
Hier, je suis allé faire un tour à l’hôpital.
Ouaip ! J’ai fait ça hier.
Je suis allé à un rendez-vous pris par mon « éreinteur », celui qui m’a ôté une pièce il y a dix-sept ans maintenant.
J’étais allé le voir parce qu’un détail me tracassait.
Il m’a dit « Il faut peut-être voir un cardiologue… »
Il a pris lui-même rendez-vous pour moi.
C’est pratique, ce prof a obtenu un rendez-vous dans des délais qui n’ont rien de commun avec ceux que j’aurais obtenus si j’avais appelé moi-même.
Cette efficacité m’a laissé pantois.
Je n’ai pas osé lui demander si, au prochain problème avec le mitigeur de la salle de bains, ça l’embêterait d’appeler le plombier à ma place…
Je suis donc allé voir la dame qui officie dans l’hôpital.
Comme vous le saviez déjà et comme je le subodorais, j’ai un cœur !
Après avoir pris toutes les mesures qui s’imposaient, elle s’est attachée à me faire peur en me recommandant un tas de précautions à prendre « parce qu’à votre âge, hein… J’espère que vous ne fumez pas ! »
Comme ça faisait près de deux décennies que j’avais écrasé ma dernière cigarette, j'en ai déduit qu’elle y était allée « au pif »...
Après m’avoir prescrit un tas d’examens inutiles dont aucune IRM ou « scanner car ça va vous irradier », sans le faire exprès j’en suis sûr, elle m’a rassuré.
Elle m’a quitté en me disant, « Vous avez raison de marcher, il faut continuer à marcher parce que je n’ai pas envie de vous récupérer sur un brancard dans dix ans avec un infarctus ! »
J’appris ainsi que je pouvais être tranquille, que ce qui m’embêtait, je le devais à ma mère et qu’elle n’y pouvait rien.
Du coup, j’ai tout le matériel adéquat pour continuer à être « fleur bleue ».
La cardiologue me l’a assuré !
En sortant, j’ai redescendu la rue jusqu’à la rue des Pyrénées.
J’ai vu une troupe d’écoliers avec des monitrices, sans doute les « centres aérés » pour les gamins dont les parents ne peuvent les envoyer en vacances.
Ils se bousculaient, un gamin voulait en baffer un autre qui ne se laissait pas faire.
Les monitrices tentaient de faire régner l’ordre.
Les autres en rangs serrés profitaient du spectacle.
Bref… Le petit poussait et la forêt de rangs bouillait.
En pensant cette ânerie, je me suis fait sourire tout seul.
C’est dire si la cardiologue m’avait inquiété…
11:08 | Commentaires (11)
lundi, 20 février 2023
Devoir de Lakevio du Goût No 154
La lumière de mes jours est une experte de la phrase ambiguë, comme « Minou ! Montre-moi ton machin ! » lancé en pleine rue à propos d’une chose que je viens d’acheter.
Chaque fois elle est indignée et me jette à la face « Mais tu es relou !!! Ne crois pas je ne sais pas à quoi tu as pensé ! »
« Miss Tic », notre feue poétesse des rues de Paris et peut-être d’ailleurs aurait-elle eu de plus un talent de prescience ?
À moins que ce ne soit dû à un long entraînement à la fréquentation du mâle de l’espèce.
Bien qu’amateur de kakemphaton, je ne vous infligerai pas le « Il voulut être César et ne fut que Pompée » de Clémenceau à la mort de Félix Faure.
J’aimerais néanmoins que, comme le disait Polyeucte au début de l’acte I, vous commençassiez ce devoir par
« Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle
Et le désir s’accroît quand l’effet se recule »
Ce qui serait bien aussi serait que vous terminassiez par ce que dit Phottin dans « La mort de Pompée »
« Car c’est ne pas régner qu’être deux à régner »
À vous de le dire lundi…
« Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle
Et le désir s’accroît quand l’effet se recule »
Bon, c’est vrai se dit-elle, même si l’homme est un loup pour l’homme, celui-là ne me paraît pas être un « relou » pour la femme, au moins il tente d’y mettre les formes…
À entendre ce que je venais de lui dire, elle sembla un instant hésiter mais pas tant que ça.
Compte tenu du fait qu’elle avait déjà jeté ses habits dans la ruelle de mon lit, hésiter n’était pas l’option la plus facile.
Elle se dit en me regardant que se raviser serait idiot.
Bon, j’avais bien pris soin d’éviter de me comporter en soudard et me rappelant mes années dans un régiment de cavalerie, je me suis dit que c’était déjà beau !
Pas reître, c’était déjà ça ! Il valait mieux ne pas passer pour un barbare…
Je dois néanmoins avouer qu’en tant qu’ulhan je m’étais plutôt bien débrouillé.
Je te voyais, tel Totor « Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons ».
Ouais je me disais ça, je suis comme ça.
Cela dit, tandis que le soir tombait, la lutte était ardente et noire, elle, de son côté, se disait, vaguement décidée que s’il avait l'offensive et presque la victoire ça n’allait pas se passer comme ça !
Et pendant ce temps nous observions le centre du combat, point obscur où tressaille la mêlée, effroyable et vivante broussaille…
D’un coup elle s’abandonna.
L’espoir changea de camp le combat changea d’âme me suis-alors dit.
Comme disait un autre « et le combat cessa faute de combattants » mais surtout avec deux vainqueurs, chacun s’estimant souverain de l’autre…
Ce qui est bien embêtant « Car c’est ne pas régner qu’être deux à régner »…
08:02 | Commentaires (16)