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dimanche, 18 décembre 2011

La chère disparue.

Vous avez appris, comme moi, que Cesaria Evora « nous a quittés », qu’elle « a disparu » -comme si on ne savait pas où elle était passée-  bref, est morte.

Je la regrette aussi, la chanteuse de « Saudade ».
Et je savais aussi nozélites « faux-cul » mais pas à ce point.
Parmi les choses qui m'étonnent le plus, il y a l'absence de reproches à peine déguisés de nos pères fouettards habituels, genre « elle ne l'a pas volé, parce qu’entre ce qu’elle picolait et ce qu'elle clopait... ».
Hier soir ils ruisselaient à qui mieux-mieux de larmes de crocodile sur « sa disparition ».
Ils semblaient avoir renoncé à leur discours habituel, de culpabilisateurs professionnels de tous les petits plaisirs de la vie.
Ceux qu'eux-mêmes s'accordent si libéralement et reprochent aux autres...

Il est vrai qu'elle est allée trouer une autre Sécu que la nôtre...

 

vendredi, 16 décembre 2011

Tristes troquets...

« On » a même décidé de me dégoûter de mon sport favori : l’étude de la population bistrotière.

J’allais volontiers au bistrot, j’aimais y lire tranquillement mon journal en buvant des express « serrés », de vrais bons cafés.
Et surtout, surtout, y écouter mes congénères refaire le monde, l’imagination des uns rendue débordante par le « p’tit’ côtes », celles des autres excitée par le fameux « tu rhabilles les gosses ? Ouais ! Un p’tit blanc sec ! ».
C’est fini tout ça…

A part un échappé de la maison de retraite voisine, désormais reclus pour cause de « fin de vie imminente », fin de vie un peu hâtée par un goût trop prononcé pour le rosé. Le truc qui, au lever, « arrache le gargoziau »…
Maintenant, il m’est quasiment impossible de me livrer à ma passion de l’ethnologie cafetière.
Les clients, dans l’ensemble, boivent leur café rapidement et s’en vont.
Le pilier de bistrot a quasiment disparu, à cause de l’impossibilité de tirer sur sa cigarette en nous faisant part de ses considérations sur la marche du monde.
Pire ! Le silence ne règne pas pour autant chez le mastroquet ! L’absence de client accoudé au comptoir l’ayant conduit à l’ennui, le mastroquet « moderne »
a un fond sonore et imagier permanent.
Il a cru bond de clouer un écran de télévision sur un des murs de l’établissement, histoire de n’avoir pas l’impression d’être en résidence surveillée…
Impossible donc d’y lire son journal tranquillement.

Les quelques rares cafés à moins d’une demi-heure de marche de chez moi sont dans ce cas.
Le pire étant ceux où des cohortes d’aspirants millionnaires se pressent soit au guichet, pour y claquer leur sous, soit devant l’écran qui affiche la chaîne « Equidia », histoire de vérifier qu’ils ont effectivement perdu leurs sous en misant sur une haridelle.

Exit donc, le-gout-des-autres, de son milieu d’étude…

PS: Finalement, ce n'est pas la peine d'aller au bistrot pour entendre des brèves de comptoir, je viens d'entendre François Baroin m'asséner « il ne faut pas croire, il y a eu une hausse du pouvoir d'achat mais elle est passée inaperçue à cause de la hausse des prix.».

mardi, 13 décembre 2011

Et j’entends dans mon poste TSF…

« C’est une jeune femme impénétrable ».
De quoi s’agit-il ?
Des mots du reporter à propos de la jeune femme qui défendit avec un sérieux papal la position abolitionniste de la France en matière de prostitution.
Cette phrase lourde de sens m’arrache un sourire dont l’esprit mal tourné que vous me connaissez est le principal responsable.

Mais, comme le fond assez chicanier de mon caractère l’emporte, je ne me contente pas de penser que cette dame en veut peut-être aux péripatéticiennes de n’être pas impénétrables, je remarque illico, qu’en ces périodes troublées, il est curieux que l’Assemblée se focalise sur ce débat qui ressort périodiquement depuis 1946 à chaque fois qu’il vaut mieux parler d’autre chose…

À six mois de l’élection présidentielle, j’aurais pensé qu’il était plus urgent de se préoccuper d’un chômage endémique, des difficultés des entreprises à trouver des prêts –à un taux d’autant plus élevé que les banques empruntent à la BCE à un taux qui confine à la gratuité-, des inégalités croissantes ou d’une pauvreté galopante, sans parler de l’avenir sombre d’une Union Européenne en voie de déliquescence...
A tel point qu’un Français sur huit ne peut se chauffer faute des sous nécessaires pour payer le gaz, l’électricité  ou le pétrole, que plus d’un Français sur dix est sans emploi et qu’un élève sur six entre en sixième en sachant à peine déchiffrer un texte simple –ne parlons pas de le comprendre réellement-.

Et que fait la noble assemblée chargée de nous concocter une législation sérieuse, en rapport avec les problèmes les plus criants du moment ?
Eh bien elle se tâte –décidément on n’en sort pas- pour savoir si on doit punir le « client » ou la « fille de joie »…

mercredi, 07 décembre 2011

Il ne faut pas se fier aux appas rances...

Parmi les choses qui me surprennent, il y a l'apparente cécité du bon peuple face à un fait qui me frappe depuis 2002.

Depuis 2002 en effet, notre énervé guide suprême « aux affaires », ministre de l'Intérieur puis président de la République et, depuis ce moment là, alors qu'il a fait des patrons des media les plus puissants de France sa propaganda staffel ses amis, on est abonné aux « informations faits divers » et à une approche sécuritaire ou comptable de l’actualité, selon le contenu.

Un bourrage de crânes Une « information » qui balance sans cesse entre  « la proposition d'une nouvelle loi pour punir sévèrement les auteurs de ce fait divers abominable » -en oubliant allègrement le principe de la non-rétroactivité des lois-, l’enchaînement cynique qui pousse sans cesse à faire suivre le tremblement terre par les résultats du foot et l'approche  comptable du reste de l'actualité genre « la réapparition du soleil réjouit les restaurateurs qui escomptent une hausse de plus de 10% de leur chiffre d'affaires » ou « les hôteliers tablent sur une baisse de plus de 20% de leur fréquentation suite à la marée noire qui a dévasté le littoral breton » voire « le mouvement social qui agite la RATP suite à l’agression d’un conducteur de RER coûte des millions d’€uros à la Régie », on sent bien que le souci premier n’est pas la destruction des plages bretonnes ou la santé d’un machiniste.
La France est devenue une gigantesque émission « Combien ça coûte ? »…

Depuis près de dix ans on nous instille la vision d’un pays qui serait en proie aux exactions de bandes incontrôlables qui ne pensent qu’à incendier nos voitures et agresser nos vieux, de pervers qui n’attendent qu’un moment d’inattention de notre part pour se jeter sur nos enfants, les violer puis les étriper -ce qui en dit long sur l'efficacité du nettoyage efficace vanté par notre excité du kärcher-.
Sans compter la malignité des éléments qui se liguent pour foutre en l’air une économie qui ne demandait qu’à tourner du feu de dieu sans cet égoïsme malin du climat qui fait rien qu’à flinguer les espoirs de bénéfices de la gent touristique.
Nous serions, sans la vigilance de notre chef bien-aimé (on ne sait jamais…) les proies faciles d’institutions financières sans foi ni loi qu’il était temps de ramener vigoureusement à la raison.
C’est vrai quoi, « les paradis fiscaux, c’est fini ! » et « nous allons moraliser le capitalisme ».
Nous parler de morale… Lui…
Entre la « sanction inévitable» et « le laisser aller coupable dont ont fait preuve ses prédécesseurs », notre guide a su tout de suite tracer le chemin.
Il en ressort principalement que le peuple est une entité dangereuse qu’il faut mater ou formater, selon les circonstances.
Il est en effet beaucoup plus simple et moins dangereux de virer des professeurs et les remplacer par des policiers.
D'ailleurs il pratique allègrement l'inverse de ce que préconisait Victor Hugo quand il écrivait « Ouvrir une école, c'est fermer une prison ». 
Il vaut mieux éviter une population capable d’analyse et de critique.
Des techniciens efficaces et incultes seront bien suffisants pour assurer les revenus des rentiers...

mardi, 06 décembre 2011

La route du rhume…

Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps.
Je sais que, toutes et tous, vous vous cramponnez nerveusement à votre clavier dans l’attente de nouvelles de ma santé.
Eh bien, soyez rassurés ! Le rhume ne m’a pas encore envoyé ad patres.
Même s’il se défend pied à pied pour rester dans le territoire spongieux qu’il avait conquis vicieusement sous le couvert d’un baiser de la Merveille, il recule.
Sans autres soins que votre compassion, bien cachée, certes, mais je sais reconnaître sous l'ironie apparente, le coeur trop tendre qui occupe vos poitrines... 

Même Heure-Bleue, qui était prête à me laisser au rez-de-chaussée, avec les encombrants, ne m’a pas achevé d’un définitif « Crève ! Mais arrête de tousser tu m’empêches de dormir ! ».

Bref, je vais mieux…
Et je suis sûr que ça vous passionne, et peut-être même vous soulage...