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vendredi, 18 mai 2012

Vous l’élisez ? A l’Elysée et lisez le...


Je suis en train découter une émission passionnante sur les symboles cachés dans chaque élément de la tenue des épouses, compagnes et petites amies des présidents de la République (oui, l'un d'entre eux a épousé sa maîtresse à sa sortie de l'Elysée).

J'y apprends d'abord que Madame Valérie Trierweiler portait, paraît-il, lors de la passation de pouvoir, des collants achetés par ses soins au Monoprix de son coin.
Je me demande qui a eu le culot de lui demander des détails sur ses sous-vêtements...

On me dit aussi qu’il est très important pour une première dame de se mettre ainsi en scène, que chaque détail compte.
Il lui sera du moins compté par une horde de journalistes pressés de justifier leurs émoluments.
(Et par eux seulement, parce qu’en fait, la caissière du Monop’ s’en fout…)
Et j’écoute les journalistes digresser ad infinitum sur la mise en scène supposée de ces fameux collants.
Je n’irai pas jusqu’à me demander si le groupe Casino n’est pas à l’origine de la fuite dans le but de se faire une publicité aussi gratuite qu’à grande échelle afin d’améliorer les ventes de ces collants qui plombent notre balance commerciale.
A moins que ce ne soit une idée de jeune femme pigiste pour se pousser du col dans les conférences de rédaction…
« Dites moi, Mademoiselle Trucmuche, vous qui portez des collants de Première Dame, diriez vous que le geste de la main de Madame la compagne du Président à son entrée à l’Elysée montrait une communion parfaite aec le peuple qu’elle doit représenter autant que son compagnon ?»
Madame Heure-Bleue, à qui je viens de lire ces quelques phrases, me reproche d’abuser de locutions latines dans mes notes.
Je lui dis « mais non, ça c’est une idée qui vient ex nihilo »…
En lui lisant cette dernière phrase –Heure-Bleue me sert de critique littéraire, et elle est féroce…- , habituée qu’elle est de mes double sens, elle me jette « Je t’em… ».
Ce qui n’est pas toujours faux non plus…

Revenons à ces collants qui, comparés à la tenue de « Carla » lors de la réception à Buckingham faisaient quand même petit joueur.
Un autre journaliste faisait alors remarquer illico que certes, les collants sortaient du Monop’ mais habillaient des jambes savamment dévoilées par une robe portefeuille de Mr Georges Rech.
La « trenditude » incarnée…
Et tous de reprendre en chœur le couplet sur la femme du peuple qui, la femme que pas du peuple, celle qui doit faire honneur, celle qui doit montrer l’exemple, celle qui doit absolument rester sobre dans les moments de crise que nous vivons, etc.
Bref, elle doit nous faire honneur, mais pour pas cher de peur que...
Sans doute habillée en souillon pour les uns, mais dans des hardes impeccablement lavées avec ses petites mains à elles pour montrer l’exemple.

Pendant ce temps là, la caissière de Monop’ se demande pourquoi toutes les femmes du quartier viennent acheter des collants alors qu’il fait doux et que toutes sont en jeans.
Autant dire, elles viennent gaspiller inutilement leurs sous.
Elles ne seront jamais Première Dame…


jeudi, 17 mai 2012

Le show « effroi ».

En revenant, non pas de Nantes et moins encore de Montaigu, à la hauteur du Monop’ de mon coin, j’ai l’œil attiré par une pancarte.
Le Monop’ de mon coin est accessible par deux entrées, une sur la rue commerçante de mon bled, l’autre via une petite place dont on nous dit en gros caractère que cet endroit est une « propriété de droit privé ».
C’est expliqué avec une telle force que c’est manifestement l’œuvre d’un vigile qui se sent investi d’autorité autant que d’importance.
Ça me remet en mémoire un de ces panneaux ronds, comme ceux de la circulation, accolé à la grille d’une maison de Chatou.
Un de ces panneaux où il est écrit dans la partie supérieure « Chien méchant ».
Un farceur avait cru bon d’ajouter dans la partie inférieure « = Maître con ».
Je m’étais fait la réflexion que le graffiteur avait fait preuve d’à propos…
 
En passant pas la petite rue adjacente, je vis une autre pancarte.
Manifestement rédigée par le même malade de la protection de la propriété privée.

Une photo valant mieux qu’un long discours, je vous laisse apprécier à leur juste valeur les conditions à réunir pour qu’une « extrême urgence » soit traitée avec l’efficacité qui convient…

bizarrerie_à_Colombes.JPG


Bon, il ne s'agit guère que d'une entrée jouxtant l’entrée des livraisons du Monop'.
Leurs produits sont parfois curieux, mais tout de même...

mercredi, 16 mai 2012

Quand sert le scanner…

Ben, des fois il m’arrange.
Autant l’appréhension vous prend lors des contrôles, aussi vite elle vous quitte quand le radiologue vous appelle.
Bon, la chute du stress n'est pas toujours celle de la plume sur l'oreiller...

D’autant que quand le radiologue ne vous appelle pas et fait dire à la secrétaire « vous verrez ça avec votre médecin », laquelle ajoute, histoire de vous pourrir le retour à la maison, l’inévitable « mais non Monsieur, je ne peux pas vous dire si c’est bien ou non, voyons, ce n’est pas mon métier, vraiment je ne sais pas, vous en discuterez avec votre médecin. ».
Ce qui est vraiment un mauvais plan, c’est la conclusion de la dame  «  Ne vous inquiétez pas, il n’y a pas de raison… ».

Quant à moi, je suis quand même un peu déçu.
Je pensais naïvement qu’après le scanner semestriel des deux premières années, puis le scanner annuel des trois années suivantes, j’allais passer au scanner bisannuel et, après deux ou trois contrôles bisannuels, je pourrais atteindre tranquillement le treizième contrôle décennal…
Mais non, c’est un par an.
Et ad vitam que j’espère æternam…

Hier donc, à peine scannérisé tel le document de base dans n’importe quel bureau, le radiologue m’a appelé.
Et rapidement.

« Bonjour Monsieur Le Goût, finalement je me demande ce que vous venez faire ici tous les ans !»
« Bon, rien de changé, tout est stable, les comparaisons avec les scans des années précédentes le disent. »
« Finalement vous n’avez pas vieilli… ».

Enchanté je fus.
La suite fut hélas moins drôle pour Heure-Bleue.
La tension accumulée les jours précédents et tant bien que mal masquée s’épancha d’un coup.
Je crains bien qu’elle fit les frais de mon soulagement hargneux.

Mais bon, elle a choisi.
Sa mère l’avait sans aucun doute prévenue.
« Tu verras, ma fille, la vie avec un homme n’est pas un long chemin parsemé de  roses ».
Pourtant, qu’est-ce que nous avons pu nous en offrir, des roses…

dimanche, 13 mai 2012

Lysistrata, ou la grève des baisées...

Non, il n’y a pas que chez les épouses d’Aristophane qu’on fait grève.

On fait grève aussi chez les poules !

Meuh non, pas celles du Bois de Boulogne, pas des poules à poil, non, des vraies, des à plumes.

J’en apprends de bien bonnes en lisant ma feuille de chou quotidienne.
Pas seulement que nous avons élu un type super selon les uns, une sombre andouille selon les autres.
En pages intérieures et en corps de caractère plus discret, je lis que les œufs ont augmenté en moyenne de 106% entre janvier 2011 et janvier 2012.
Et pas en taille, en prix.
Et on a attendu cinq mois pour nous prévenir.
Pourquoi ? Parce que la Commission Européenne, qui se mêle apparemment du confort et de l’habitat des poules ainsi que des traitements qu’on leur fait subir, a décidé que la surface qui leur permet de s’ébattre devait atteindre celle d’une feuille A4.
Ah que j’eusse aimé qu’on se préoccupât de mon sort avec autant de sollicitude…
Evidemment, comme je ne ponds que des notes et pas des œufs, l’Europe se fout de mon sort…
Mais revenons à nos poules.
En quoi cette décision influe sur la ponte de ces poulettes ?
Parce que, insinuent certains fermiers, les poules, mises au courant des décisions de la Commission par un canal mystérieux, pondent d’un seul coup beaucoup moins .
La poule cesse de pondre pendant les travaux !
Ou bien la poule fait grève pour cause de mauvaises conditions de travail.
Sur l’imagination des poules, je dispose de peu d’informations.
Celle des fermiers et des distributeurs, pour nous faire avaler un doublement des prix semble, elle, sans limites…

Quant aux poules, leur sort s’améliore et j’en suis fort aise.
En revanche, pour les pigeons que nous sommes, les choses ne s’arrangent pas …

mardi, 08 mai 2012

Après la crise financière, la crise de foi...

Samedi déjà je me préparai.

La Révolution était en marche, j’en étais sûr.
Tout allait changer.
Dès dimanche soir, je sentais se lever un vent de révolte.
Le monde allait nous suivre.
Une nouvelle ère s’annonçait.
Nous allions changer de credo.
Au lieu de celui qui prétend qu’un salarié qui semble heureux au boulot est un salarié qui ne travaille pas assez et que celui qui atteint le vingt du mois sans avoir faim est un salarié trop payé, nous aurions un autre credo.

Celui qui dit que désormais nous serions heureux d’aller au charbon et qu’en plus nous en tirerions de quoi vivre.

Dimanche arriva.
Dès la fin d’après-midi les premières estimations tombèrent : 53% pour le socialo-communiste qui allait entraîner le pays dans la catastrophe, ouvrir les bureaux de vote à des hordes de bougnoules et de nègres d’étrangers, 47% pour l’aficionado du vrai travailleur patriote, celui qui travaille légalement au noir dont les heures supplémentaires sont exemptées de charges et d’impôts.
Dimanche soir arriva enfin.
Heure-Bleue commença, dès le bureau de vote à me saper le moral.
Son côté parfois bignole lui avait fait regarder dans le sac poubelle de l’isoloir.
Elle m’avertit illico que mon espoir, et celui de 51,62% des votants, risquait d’être douloureusement déçu et douché.
Je lui jetai alors ce regard qui me rendit célèbre à cause de sa complexité : imaginez quelqu’un qui ne voit que d’un œil, l’autre s’étant envolé lors d’une expérience aéronautique et spatiale de jeunesse, ce regard curieux exprimant simultanément la douleur, la méchanceté, la déception et l’affection pour celle à qui il était jeté.

Vous imaginez la difficulté de fabrication d’un tel regard avec un seul œil ?
Le gauche en plus ? Mais finalement c’est normal, une prédestination politique sans doute…

Je suis un chef de la complexité.
La soirée s’annonçait animée.
Elle le fut.
Le suspense fut bref, rien qu’à voir la tête de notre futur-ex-président, on sentait que le succès n’était au rendez-vous.
Du moins pas à « La Mutu »…
Hélas, si la victoire du futur « responsable de  la catastrophe qui allait immanquablement frapper le pays » était nette, la défaite de celui qui nous avait promis « le redressement et la récupération du triple A » n’était hélas qu’une défaite.

Je fus finalement déçu. J’espérais une déroute...

Le lendemain, hier donc, ma déception fut encore plus grande.
Non seulement il n’y a pas une seule flaque de sang sur le trottoir en bas de chez moi mais le changement n’est pas là.
Et mon loyer n’a pas baissé d’un poil.
Je ne sais toujours pas si Françoise Hardy a réussi à finir de calculer son nouvel impôt (elle semble fâchée avec les chiffres).
Ni si elle hésitera longtemps entre le banc en bas de chez elle, qu'elle devra partager avec le SDF qu'elle traite régulièrement de fainéant, et une résidence à Gstaad.
Pire, Mickaël Vendetta parle de nous abandonner à notre triste sort de « petits merdeux sans avenir ».
Il me manque déjà...

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