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samedi, 21 janvier 2012

Le contre-pet

Non, il ne s’agit pas de l’exégèse de cet art incomparable qui nous a valu des monuments de délicatesse, tel ce « Dénoncée par un si grand feu, la nymphe pyromane n’eut pas le temps de fuir aux ajoncs .» (si vous êtes gentilles, lectrices chéries, mais vraiment très très gentilles, je vous donnerai la solution…).
Non, il s’agit d’une étude circonstanciée des effets pervers de certains légumes.
On passera rapidement sur ceux que leur réputation ancestrale a fait baptiser « musiciens ».
On ne s’attardera pas non plus sur ce légume savoureux mais dont les conséquences de l’absorption en font un plat exclusivement familial, je veux parler des navets…

En revanche, parmi les ravages de la chasse aux surcoûts, on peut désormais compter sur les dégâts causés par un nouveau venu.
Non que ce légume soit un inconnu. Non, il avait disparu de nos assiettes, chassé par des parents et des grands parents qui en avaient eu une indigestion pendant l’Occupation.
On peut même se demander si là n’est pas l’origine des accusations de terrorisme portées par l’occupant par les frais matins de printemps…
Ce légume, donc, offre dans les blisters notés « pot-au-feu », l’avantage incomparable d’être beaucoup moins cher que le navet qu’il remplace.
Oui, lectrices et –rares- lecteurs chéris ! J’ai nommé le rutabaga !
Ce légume de sinistre mémoire pour les deux générations précédant la mienne, a fait sa réapparition dans nos gamelles.
Outre le fait patent que ça en dit long sur notre réelle condition économique, cette apparition a des effets redoutables.
On ricanait des bruits tempétueux des flageolets.
On tordait le nez et riait sous cape des effets de la digestion des navets.
Après avoir expérimenté la chose, je tiens à vous prévenir.
Préparez vous à des réactions de panique à l’apparition de certains potages.
Après la littérature de science-fiction, les films de terreur qui ont fait la réussite du cinéma « le Brady » -si vous n’êtes pas lecteur des « Cahiers du cinéma » ou natif de Paris, vous ne pouvez pas connaître- on a droit à la soupe d’épouvante.
Moins d’une heure après l’absorption du truc, aussi délétère que délicieux, vous vous dites que G.W.Bush a déclaré la guerre à l’Irak pour moins que ça.
Vous vous dites aussi que le silence est loin de garantir que le… la… la chose passera inaperçue.

Mais non, pour silencieuse qu'elle soit, la manifestation n'en est pas moins envahissante.
On en peut certes pas dire «voyante», non, mais elle trop aisément détectable pour qu'on puisse parler d'une expression «in petto»...
Il ne vous reste plus alors qu’à prier pour que l’hiver soit doux et le printemps précoce car vivre les fenêtres grandes ouvertes jusqu’à digestion complète du monstre est la seule solution efficace…

mercredi, 18 janvier 2012

Le Français est trop cher.

Normal, notre spécialité, c'est quand même le luxe...

Cela dit, nous sommes « CDDisés », licenciés, « SMICardisés » en masse, « Temps-partielisés », mal payés, souvent maltraités.
Et ceux qui ne savent même pas que les mois peuvent avoir une fin, pire, qu’elle peut se pointer le dix du mois, ont le culot de nous expliquer que « nous coûtons trop cher » !
Ceux qui vivent au dessus de nos moyens pourraient économiser, au moins leur salive, car nous avons tous bien compris que si le salarié, déjà mal payé, pouvait n’être pas payé dui tout, la compétitivité en serait améliorée.
Madame Laurence Parisot elle-même s’est épanchée sur les ondes ce matin pour nous apitoyer sur le sort dramatique de ces entreprises du CAC40, réduites à sous-traiter leurs études en Inde et leurs fabrications en Chine pour permettre à leurs actionnaires d’acheter du sucre sans attendre les allocations familiales.

Nous ne sommes pas compétitifs !

Tel est le leitmotiv dont on nous rebat les oreilles depuis dix ans.
Le MEDEF devrait peut-être autoriser ça en France.

Et je ne suis pas sûr que ça satisferait nos humanistes du MEDEF car malgré tout, même faible, et bien qu'encore amaigri par les retenues pour hébergement forcé en dortoir ou la ration quotidienne de bouffe, le salaire versé n’est pas nul.
C’est absolument dramatique.
Et ce n’est pas un problème nouveau. Dans les sociétés esclavagistes subsistait le problème de l’hébergement et de la nourriture des esclaves.
Seul le national-socialisme a su avec élégance régler le problème  grâce à des baraquements, grands dortoirs collectifs, absence de salaire, absence de chauffage, quasiment de nourriture –si on peut appeler nourriture une louche d’eau chaude où par chance on peut trouver une fibre de viande ou un grumeau de farine-.
Le rendement de l’ouvrier dans ces conditions est certes faible, mais c’est absolument imbattable en termes de prix de revient.
Les frais de santé et d’inhumation sont réduits au minimum, une fosse que l’on fait remplir des corps de ceux qui ne tiennent pas le régime et que l’on fait couvrir de chaux par leurs compagnons de géhenne suffit largement !
D’ici qu’on nous propose ce système pour récupérer un triple « A » dont on se fout, il n’y a pas des kilomètres…

lundi, 16 janvier 2012

Les tas d’urgence.

Dans la série de mes micro-chroniques sur la radiodiffusion française, celle de ce dimanche matin m’ouvre de nouveaux horizons.

Vous savez tous que France-Inter, ma radio préférée parce que les autres sont pires, se pique de culture –j’ai abandonné l’idée d’essayer d’avoir quelques renseignements de la télévision, sauf via Arte.
Mais la télévision mobilise trop l’attention, surtout plus et trop souvent la vue et l’ouïe mais pas le cerveau.
Ces temps-ci, elle nous parle des remous qui agitent le Maghreb.
Et, bien entendu, la dame qui interroge ce Marocain qui parle un français remarquable, emportée par son élan lui parle des « peuples arables ».
Elle a dû confondre la culture et l’agriculture…

Cette merveille sémantique a été suivie d’une remarque, assez inquiétante pour notre démocratie, de notre Premier Ministre : Faire vérifier le programme du concurrent de notre Président par les agences de notations.

D’ici que notre « droite décomplexée » nous explique qu’il faut abandonner l’idée d’élection du Président de la République au profit de la nomination d’un Directeur Général de notre pays par un jury composé des dirigeants de Standard &Poor’s, Moody’s et Fitch, il n’y a pas loin. (Et m… ! Sofia Aram vient de dire à peu près la même chose à l’instant sur France-Inter ! J’aurais dû émettre cette merveilleuse note hier, au moment où je l'ai écrite …)
Notre Premier Ministre devrait plutôt exiger la dégradation de ces agences qui se sont surtout illustrées par une myopie coupable en 2007,  puis un plantage grandiose en  2008, cela suivi d’un aveuglement coupable les années suivantes.
Quelle confiance peut-on raisonnablement accorder à des institutions qui engendrent des « prophéties auto-réalisatrices » ?
J’apprécierais grandement que ces agences se penchent avec autant de méticulosité sur le comportement des « hedges funds », du comportement des banques en matière d’évasion fiscale et des fonds exilés dans des paradis fiscaux pour éviter le regard  acéré des percepteurs de leur état d’origine.
Bref, que les agences de notation s’inquiètent de tous ceux qui privent les états de ressources et les contraignent à emprunter auprès de ces banques.
Banques qui, après avoir emprunté aux banques centrales à des taux compris entre 0% et 1%, nous prêtent –et avec réticence- un peu cet argent à un taux croissant tandis qu'elles jouent le reste au casino boursier.
Taux proportionnel à l’endettement des pays, soit en fait  à ce que ces banques ont soustrait des ressources en les faisant échapper au fisc.
Ces banques sont finalement le mauvais fils de la famille, celui qu'il faut sans cesse renflouer  car il joue notre patrimoine sur les tapis verts.
Quand il gagne, lui seul gagne, quand il perd, nous seuls perdons.
Et ce, sous l'oeil bienveillant d'un chef de famille qui fait preuve d'une indulgence coupable.
Surtout comparée à la sévérité dont il fait preuve à l'égard du reste de la famille. Nous.

A moins que, Monsieur le ministre, vous n'ayez finalement décidé que tondre soixante millions de va-de-la-gueule était d'un meilleur rapport que faire payer les plus aisés à proportion de leurs moyens et que nos intérêrets n'étaient pas les vôtres.
Ce qui, pour quelqu'un censé défendre l'intérêt général est assez fort de café et pour tout dire malhonnête...

Dites moi, Monsieur le Premier ministre, finalement, ces résultats c'est dû à de l’incompétence, de l’inconscience, du cynisme ou, plus simplement,  nous prenez-vous pour des andouilles ?

samedi, 14 janvier 2012

Le-Goût sauvé des os.

Je n’écouterai plus la radio, principalement France Inter.

Bon, je n’écoutais pas les autres car j’ai du mal avec la pub incessante et les panégyriques de la pensée unique.

Mais aujourd’hui c'est France Inter qui a commencé.
Il a porté le premier coup avec « l’échouement du Concordia ».
Alléché, j’attendais la mise en examen du pacha de ce bâtiment pour crime de baraterie.
Finalement non, comme d’habitude, le journaliste a étalé son ignorance.
Sinon il aurait su qu’il s’agissait d’échouage…
Après un soupir de désespoir, j’attends l’émission de Vincent Josse qui laisse un artiste nous parler de son art sans parler à sa place.
Assez heureux de l’émission, j’attends le bulletin d’info qui signera la fin de mon séjour en cuisine et le début de mon bourrage de crâne quotidien sur A2.
Et là, je manque tomber à la renverse.
Habitué aux mauvaises nouvelles, je manque néanmoins échapper le plat de résistance sur le sol de la cuisine.
De mon poste qui fait entrer le monde dans ma cuisine tombe une horrible nouvelle.
Une idiote abusant de sa voix primesautière me le jette à la face, pour justifier un salaire que j'espère ultra-maigre: « Avec France Inter, partenaire du cancer » !!

Voilà le vrai coupable ! Ce n’est pas l’abus de cigarettes, la négligence de boire de l’eau par litres, ni les trois litres de Coca par jour qui m’ont affublé de cet « adénocarcinome rénal droit » qui a failli m’envoyer ad patres il y a quelque temps.
Non ! C’est la collusion de France-Inter et du Crabe qui faillit m’emporter !

mardi, 10 janvier 2012

Le mal dominant.

J’entends J.F.Copé démentir avec tant de vigueur les propos qui lui sont imputés que je ne doute pas un instant qu’il les ait tenus.

De quoi s’agit-il ?
Dans un livre qui vient de paraître, « L’oligarchie des incapables », il aurait dit à François Goulard, député UMP de son état, « Tu comprends, si on n’a ici que des gens qui se contentent de 5000 €uros par mois, on n’aura que des minables.»
Ce qui en dit long sur ce qui intéresse réellement un de ceux chargés de nous représenter au mieux de nos intérêts...

Et ce qui « me soucie » comme disait ma grand’mère, ce n’est pas que J.F.Copé l’ait dit ou non.
C’est plutôt que ça n’étonnerait personne qu’il l’ait dit…

Ces gens nous méprisent, ce qui est patent depuis plusieurs années.
Bon, « en même temps » comme disent les djeun’s, être méprisé par J.F.Copé vous a un je ne sais quoi de savoureux…
Un peu comme être traité d’inculte par le célèbre lecteur de Zadig et Voltaire.