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jeudi, 06 mars 2008

L'éreinté

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Ce matin, je contemplais mon corps d'éphèbe. Comme chaque matin.
La salle de bains est exiguë mais ça a un avantage, avec un éclairage modeste, on peut voir tous les détails intéressants de son corps.
Surtout depuis la balance placée devant la fenêtre.
Ma superbe anatomie, donc, faisait l'objet de toute mon attention, depuis les carrés de chocolat que j'ai sur l'abdomen.
Carrés de chocolat que, par précaution, je protège efficacement à l'aide d'un coussinet confortable.
Carrés de chocolat qui soulevèrent des cris d'admiration chez les unes et des soupirs d'envie chez les autres.
Biceps impressionnants que l'âge à transformés en "monoceps".
Un instant de suspens insoutenable, de silence religieux, de crainte inavouée s'est établi lorsque je suis monté sur la balance.
Après avoir gigoté pour trouver la position qui donnerait le résultat le plus agréable, j'ai regardé attentivement le cadran.
Et mes pieds. L'ongle de mon gros orteil gauche avait besoin d'un sérieux coup de râpe tandis que celui du petit ortel droit avait besoin d'être passé au kärcher.
Vous avez remarqué ? Dès que les ongles de pied poussent, ceux des petits orteils prennent la teinte de l'intérieur des chaussures, rendent le chaussage douloureux, les chaussettes fragiles et les épouses suspicieuses.
Douce moitié, qui déteste l'idée d'être frôlée par des mains aux ongles douteux, par exemple, exigerait carrément un décapage à la "bâtarde N°5" (une lime grossière de mécanicien en tôlerie, le truc qui arrache, pas le truc délicat qui lime et polit) au cas où un microbe serait resté prisonnier entre l'ongle de l'auriculaire et la délicate peau du bout du doigt.
Revenons à nos moutons.
A la pesée de nos moutons.
Perché donc sur la balance, en tête le précédent résultat (celui d'avant les reveillons), se pose le délicat problème de la réaction face au verdict de ce juge newtonien.
Il y a ceux et celles qui n'osent pas regarder une vitrine de pâtissier de peur que la vue d'une religieuse les fasse grossir en un éclair.
Ils ou elles pesteront ou entreront dans la pâtisserie selon l'indication.
Ceux chez qui le poids est un indicateur autrement sérieux verront leur journée ensoleillée ou orageuse selon la même indication.
Si l'engin indique +2kg Douce Moitié entendra "Saloperie de balance !".
Si l'engin indique -2kg Douce Moitié entendra "Saloperie de cancer !".

Il y a des jours, comme ça...

Aujourd'hui, c'est +2kg.
Faudrait quand même pas faire ça tous les jours.
Je vais faire régime et ne plus me peser pendant six mois.
Faut savoir rajeunir en gardant le moral...

mardi, 26 février 2008

Starship trooper Sylvestre...

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Bon, je ne vous parlerai pas de NS traitant un pépé de 70 ans de "pauv'con", pas même pour remarquer que suivant la position de celui qui profère l'incivilité, le traitement n'est pas le même car j'apprends à l'instant qu'un gamin qui avait traité NS de sodomite (en moins délicat) viens d'écoper de 4 mois fermes. Le crime de lèse-majesté est rétabli...

Bref, vous ai-je déjà parlé de J.M.Sylvestre ?
Je ne pense pas mais on ne sais jamais...

Donc, mon ennemi intime, celui qui pense que, puisque lui se vend, tout s'achète, vient de sortir une de ces énormités dont il a le secret.
Le genre de bêtise à vous faire renverser votre café sur le somptueux pyjama de soie qu'on vous a offert pour votre anniversaire alors que vous ne vouliez, comme cadeau d'anniversaire, que la petite rousse qui emballait ledit pyjama.
Notre économiste d'occasion donc, dans une envolée digne de Stiglitz, mais sans les connaissances, nous assène "l'augmentation du niveau de vie dans des pays comme l'Inde, la Chine, certains pays d'Amérique latine, etc. conduit à une augmentation des prix. Comme ils mangent plus, il faut plus de céréales. Il faudra donc que nous payions plus cher car il faudra plus de terres cultivables."
Notre aimable et matutinale andouille a sans doute cru, son inaltérable confiance dans les lois du capitalisme et les progrès de la science aidant et sachant qu'on arrivait au bout des possibilités en matière de terres cultivables, qu'on allait sans doute pouvoir cultiver des terres sur Mars ou autre Saturne...
Encore un effort et je l'entends penser d'ici à une nouvelle envolée des prix pour les uns et une envolée des dividendes pour les autres grâce à l'accroissement de la part des transports dans le prix de revient.
Il faudra en effet songer à fonder des multinationales assez solides pour assurer le transport interplanétaire de nos casse-croûtes...
Je sens le prix du sandwich s'envoler bien plus vite que le vaisseau spatial de livraison...

PS:
Une estimée blogueuse, dînant à la maison, me disait il y a peu "On ne peut pas te commenter car on ne sait pas de quoi tu parles ! Tu pars du principe que tout le monde sait de quoi il s'agit ! Tu viens de m'apprendre de quoi il s'agit. Je ne lis pas les journaux, je ne regarde pas la télé et je n'écoute pas la radio !"
Mais bon sang ! Lisez, écoutez, regardez !
Prêtez un peu attention à ceux qui vous gouvernent comme un peuple, sinon ils vont devenir ceux qui vous traitent comme un cheptel.
Sinon vous allez apprendre un matin, un triste matin, que tout ce à quoi vous teniez vous a été arraché. Que la plupart des droits que vous teniez pour acquis ont été supprimés petit à petit.
Hier, NS a subi un véritable camouflet de la part du Premier Président de la Cour de Cassation. Mr Lamanda a renvoyé NS à ses chères études, en foi de quoi, N.Morano, aboyeuse officielle de la frange droite dure de l'UMP a commencé à oeuvrer pour une modification de la Constitution qui permettrait de supprimer, quand besoin est, ce fichu principe de non-rétroacivité des lois, qui met des bâtons dans les roues du char de l'Etat.

samedi, 23 février 2008

Chassez le naturel...

Il revient au galop.

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Ainsi, le projet de loi scélérate vient d'être quasiment vidé de sa substance la plus nauséabonde par le Conseil Constitutionnel.
Pour le faire passer à l'Assemblée, il avait été souligné que la loi dite "de rétention de sûreté" s'inspirait d'un dispositif instauré en Allemagne en 1933. Le Canard enchaîné publie cette semaine la décision en question, signée de la main du chancelier de l'époque, Adolf Hitler. Il y a des paternités pourtant plus reluisantes que celle-ci, ça n'a pas empêché Madame Rachida Dati, dont on peut autant douter des compétences juridiques que de son respect de la démocratie, de persister dans ce qui est une gifle aux deux siècles précédents de progrès dans le domaine du droit.

Mais il y a mieux.
Aujourd'hui, dans ce qui semble bien être une tentative de forfaiture, notre petit Nicolas qui insiste pour que cette loi soit appliquée telle quelle et immédiatement, a demandé à la Cour de Cassation (qui, à ma connaissance n'a pas autorité pour cela) de trouver un artifice qui lui permettrait de s'asseoir sur la décision du Conseil Constitutionnel.
Pour un type qui est censé protéger la constitution et dont le métier de base est la connaissance de la loi, ça la fiche plutôt mal.
Bien que ce ne soit pas mon métier, je lui conseille de chausser ses lunettes et de lire attentivement l'article 62 de la Constitution de la Vème République qui dit exactement ceci:

Article 62 :
Une disposition déclarée inconstitutionnelle ne peut être promulguée ni mise en application.
Les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours.
Elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles.


J'ose espérer qu'il ne va pas décider, comme le fit De Gaulle à qui Gaston Monerville avait fait remarquer "La Constitution ne le permet pas !" de répondre "Eh bien, changeons la Constitution !".
La chose fut acceptée, de mauvais gré, mais acceptée, à cause de l'envergure du personnage qui restait malgré tout démocrate et dont on peut dire ce qu'on veut mais dont l'intégrité n'a pu être mise en doute.
Je ne suis pas sûr qu'on puisse dire de Nicolas Sarkozy qu'il est absolument intègre, réellement démocrate et encore moins qu'il est un personnage d'envergure.
Il manque de hauteur dans tous les sens du terme.
Comme disait un chroniqueur "Nicolas Sarkozy n'est pas petit, il est bas".
J'ajouterai: Il est dangereux.
.

jeudi, 21 février 2008

Sacré George de La Tour

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Je trépigne d'indignation devant l'ineptie de la phrase et tremble de désespoir devant devant la stupidité et l'arrogance de certains journalistes.
Je viens d'entendre parler d'une femme SDF sur ma radio à moi que j'ai et j'entends "Elle a été ingénieur" !!!!
Alors, comme ça, chez ces gens-là, journalistes de leur état, ceux qui parlent à longueur de bulletin de "simples citoyens" comme si le fait d'être connu ou affiché dans les media vous haussait au dessus du commun des mortels, au dessus de la triste condition de "simple citoyen".
Désormais, le fait d'être SDF vous fait même sortir de la condition de "simple citoyen", d'après l'aimable andouille qui l'a dit dans mon poste, vous perdez même votre diplôme et vos connaissances en même temps que votre logement...
Nous étions censés être informés par les journalistes, en fait nous sommes jugés et classés par des gens qui ont oublié, non seulement les règles de la grammaire, mais aussi celles de la bienséance, qui ont oublié les valeurs humaines en même temps que leur condition de traîne-misère et de salarié.
Pendant ce temps-là, qui justement aurait dû être mis à profit par les journalistes pour nous informer, un député-maire signait de sa blanche main une proposition visant à "la création d'une commission d'enquête sur les fraudes aux prestations et aux prélèvement sociaux".

Tout cela alors qu'un pauvre hère, qui ne disposant pour vivre que de ses indemnités de maire d'Aulnay s/s Bois (4094 € bruts en 2007), de député (6952 € bruts en 2008) a cru bon de ne pas signaler aux ASSEDIC qu'il avait un boulot à plein temps et continua donc de percevoir ~1697 € bruts par mois d'indemnités.
Le hasard faisant bien les choses, il se trouve que celui qui s'était levé, prêt à pourfendre ces salauds de pauvres qui grugent la CAF, ces faux malades qui truandent la Sécu et ces fainéants de chômeurs qui trompent les ASSEDIC, eh bien, figurez vous que c'est le même qui finit difficilement son mois avec 12743 € dont 1697 de chômisme...

Et on vient nous donner des leçons de morale...
Et on vient nous dire "Travaillez plus, pour gagner plus".
Et on vient nous dire, après avoir avoir trouvé 15 milliards d'€ pour ceux qui n'en n'en n'avaient pas besoin "les caisses sont vides"...

vendredi, 15 février 2008

De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !

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La lecture de Karmara semblant appeler au secours, ses démêlés avec des couches, des bébés préférant lui déféquer dans les doigts plutôt que dans les récipients prévus à cet effet, ainsi que mon expérience d'hier après midi, m'ont poussé à utiliser derechef les resources immenses d'un cerveau universellement connu et reconnu.
Vous aurez bien sûr reconnu le mien...

De ces cogitations aussi intenses que nocturnes est enfin sortie l'idée, que dis-je, la lumière qui illuminera désormais les yeux de toutes les mères au jour de la diffusion de ce joyau de la pensée.
Je ne vole pas ici au secours de la veuve qui normalement, suivant en cela les canons de la morale judéo-chrétienne, n'est pas censée procréer, ni de l'orphelin qui n'est, par essence, pas en position d'emmerder sa mère.
Non, je viens ici soulager la peine, l'exaspération - et parfois l'envie d'utiliser la batte de base-ball - qui peuvent saisir chaque mère ouvrant la couche du petit et tremblant à l'idée d'y découvrir le truc épouvantable, qui sent mauvais et qui, par la faute de Newton, a une fâcheuse tendance à s'étaler sur la moquette gris clair avant d'avoir atteint le réceptacle adéquat.
Eh bien mesdames, mes neurones, une intense réflexion et quelques décennies de mariage hétérosexuel m'ont donné une idée assez précise de la solution.
Au lieu d'emmailloter cruellement ces bébés et il suffisait d'y penser, pourquoi ne pas adapter la célèbre invention du docteur Haas en 1931 ?

L'utilisation ? Extrêmement simple ! Je vous laisse imaginer l'installation du dispositif et ne m'attacherai qu'à démontrer l'efficacité de la chose dans son aspect le plus pratique.
En effet, au moment délicat du change, toujours riche en surprise, au lieu de mettre un nourisson piaillant sur une tablette en plastique froid qui fait tressauter le bébé, suivre la démarche suivante:
- Prendre le bébé.
- Le présenter, fesses en avant, au dessus du siège des toilettes.
- Tirer la ficelle qui sort des fesses.
- Presser fermement le ventre du bébé pour le vider.
- Nettoyer.
Hop ! C'est fini.

N'est-ce pas une belle utilisation du Tampax ?
Bon, la mère de la Merveille ne sera pas forcément d'accord, mais on peut toujours essayer.
Quand elle sera partie travailler...