jeudi, 03 janvier 2008
Bonne année Roselyne !
En ces temps troublés, où l'égoïsme vient d'être élevé au rang de vertu cardinale, je viens présenter mes voeux à Madame Roselyne Bachelot, qui, à propos de la franchise médicale, a remarqué finement sur France Inter "Mais qu'est-ce que c'est que 5 € par mois ? Tout le monde peut donner 5 € par mois pour la solidarité ! ".
Je souhaite à Madame Roselyne Bachelot de faire partie de ces héros dont une campagne récente à fait l'éloge.
Je lui souhaite donc d'avoir un cancer, le truc sérieux avec chimio, et de ne disposer que des brillants revenus qui sont le lot d'un Français sur cinq, soit environ mille €uros, CGS et CRDS déduits.
Pour peu qu'elle habite Paris et que l'augmentation des loyers des dernières années lui bouffe, comme à la moyenne statistique des gens dans cette situation, 43% de ses maigres revenus, elle sera certainement très heureuse d'apprendre que sa contribution à la franchise médicale sur ses transports sanitaires sera tout de même plafonnée à 4 € par jour (!).
Pour lui éviter de se ronger les ongles à l'idée de penser au financement de son prochain repas, je ne pousserai pas le sadisme jusqu'à lui parler des 50 centimes prélevés sur les 14 boîtes de médicament mensuelles indispensables à sa survie.
J'espère qu'elle se rendra compte à ce moment-là que 5 € par mois, ça ne se trouve peut-être pas si aisément qu'elle le pense.
Comme si cette bévue ne suffisait pas, notre aimable andouille vient de se rendre célèbre en inventant un nouveau concept en matière d'assurance santé: Plus tu cotises, moins tu seras remboursé.
En effet, lors d'une émission où les auditeurs étaient invités à dire tout le bien qu'ils pensaient de la franchise médicale, elle nous sort, sans rire "J'ai réfléchi (sic) avec Martin Hirsch à un autre de mode de remboursement qui tiendrait compte des revenus des assurés."
Je sens assez peu facile à expliquer au jeune couple de cadres moyens qu'il leur faudra payer plein pot l'accouchement du fruit de leur amour et les 4 jours de clinique afférents alors que leurs deux salaires nets se montent à plus de 5000 €uros et que leurs boss auront sorti à eux deux plus de 10.000 €uros avec les charges.
A mon sens, ils vont rapidement se demander si ça vaut le coup de claquer 5.000 €uros par mois dans la protection sociale pour n'être pas vraiment assuré.
Je me demande s'il n'y aurait pas dans l'air une tentative de supprimer la Sécu, depuis le temps que les compagnies d'assurance font un lobbying effréné pour s'emparer du "marché de la santé"...
D'ailleurs, pour vous remonter le moral, je vous propose de lire ceci ,ça va vous donner une idée précise de ce qu'on nous propose...
13:15 | Commentaires (12)
dimanche, 30 décembre 2007
Lutte des classes...
Je viens de faire mon tour quotidien des blogs.
Je ne vais pas forcément ni uniquement vers ceux que je préfère. Certains, que je visite régulièrement, m'agacent profondément mais j'y vais tout de même avec un plaisir malsain: Ils me font parfois rire aux éclats, souvent rire jaune.
Certains m'effraient même car je me demande comment on peut être enseignant avec une orthographe et une grammaire pareilles.
Je ne citerai pas de nom pour ne pas faire de peine à...Bref...
On en vient à se demander quel est l'aréopage de correcteurs qui a permis d'enseigner à de tels gouffres d'ignorance en matière grammaticale.
Je me retiens même d'aller commenter en ouvrant sur " le participe passé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct quand celui-ci est placé avant l'auxiliaire !", de peur de rappeler à quelqu'un, dont le métier est d'enseigner, qu'il a dû apprendre cette règle en primaire (c'est peut-être pour cela qu'elle est souvent oubliée: bien trop lointaine...)
Peur aussi de froisser quelqu'un dont le boulot est tout de même d'apprendre à nos chères têtes blondes que s'il est permis de s'étonner, et si on ne le signifie pas forcément par " ça déchire sa race !" on évite de les reprendre en commettant une énorme faute.
J'ai l'impression que l'on fait aujourd'hui des enseignants comme les Chinois font de l'industrie: Mal, en grande quantité, avec un contrôle de la qualité en fabrication tout à fait approximatif et surtout pour pas trop cher...
Quand je lis la prose de gens dont la mission est d'apprendre à lire et à écrire aux enfants, je suis partagé entre le désespoir et l'effroi.
D'autant plus effrayé quand je lis le fond de la prose en question, lequel porte parfois, voire souvent, sur "l'incapacité des élèves à acquérir les connaissances nécessaires".
Encore eût-il fallu que ce ce qui fut transmis fût réellement une connaissance (bel exercice de concordance des temps avec le verbe être, non ? J'ai mis ça parce que j'ai aussi lu une bévue dont il est difficile de savoir s'il y a erreur sur le temps ou sur l'orthographe, du genre "il faut qu'il voit")
Quand je pense que ce sont les même qui reprochent aux "neuf-cube" leur sauvagerie langagière.
De la part de vandales du langage, ça laisse rêveur..
PS:
A la lecture des commentaires je me rends compte que certains ont pris pour eux des reproches qui ne leur étaient pas destinés.
Cette note s'en prenait exclusivement à ceux dont le métier est d'enseigner le français et qui, à défaut de l'enseigner, le massacrent.
De plus, n'y voyez pas une "lubie de puriste", si les langues, français inclus, évoluent, c'est généralement du point de vue du vocabulaire, pas vraiment du point de vue de l'orthographe ou de la grammaire. Que de nouveaux mots soient agglutinés, voire créés, soit. Que d'anciens mots soient estropiés ou des règles d'accord non respectées, non !
12:40 | Commentaires (21)
lundi, 17 décembre 2007
le vrai motif...
J'ai bien une idée de la raison qui a poussé Nicolas Sarkozy dans les bras de Carla Bruni.
Il a cherché avec obstination quelqu'un qui ne pourrait jamais couvrir sa voix...
Non seulement il sera bien moins embêté que s'il avait dragué Nathalie Dessay mais en plus il évite d'un seul coup d'être pris pour un intello.
Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour convaincre qu'on est un vrai président de la droite décomplexée...
15:10 | Commentaires (14)
vendredi, 14 décembre 2007
Tant que j'y suis...
Acte I, Scène I
Le_goût_des_autres, lisant, Douce_Moitié arrivant en colère.
Douce_Moitié
Dis donc, monsieur le_goût, ne pourrais tu m'aider ?
Au lieu, comme toujours, ne faire que glander.
Tandis que tu papotes et fais le joli cœur,
Je m'échine à ranger, servant de nettoyeur.
Pour que monsieur Le_goût, au mieux de son arroi
Puisse faire le paon tandis que je nettoie !
Le_goût_des_autres.
Comment pourrais-je, mie, apaiser votre angoisse ?
. Douce_Moitié
Eh bien, pour commencer, ramassez vos chaussettes !
Et puis dans la foulée, nettoyez les toilettes.
Quand vous aurez fini, vous pourrez balayer
Afin que de poussière je n'ai point plein le nez.
. Le_goût_des_autres.
Sachez, Douce Moitié que je ne me rends point
Malgré la violence de vos petits poings.
Et la maigre raison, qui ne me convainc pas
Ne me feras jamais bouger du moindre pas
Quant à l'obligation d'exécuter vos tâches !
Cessez donc illico, ne soyez pas trop vache !
Apprenez sur le champ, vil suppôt de Satan,
Que vous devez trimer, depuis plus de mille ans
Pour que vous expiiez le péché de vos mères !
Arrêtez je vous prie, de faire des embrouilles !
De passer votre temps à me casser les c...
Et tous les beaux discours de Dame Badinter
Jamais ne cacheront ce que vous devez faire.
Douce_Moitié
Au lieu de me cracher le péché initial
Tu ferais le ménage que ce serait génial !
Et si tu veux goûter au sein de ta Lilith
Ce serait aussi bien que tu caches ta b...
Il serait bon aussi, qu'à partir de demain
Tu changeasses d'avis quant à mon tour de main.
Toujours tourner le nez quand je passe le plat
Finit par dégoûter ceux qui font le rata.
Le_goût_des_autres.
Assez ! Assez ! Assez ! Douce mie, je me rends…
Et, quoique vos raisons vous viennent de Satan,
Je dois vous avouer que vous avez pour moi
Beaucoup d’avantages à susciter mon émoi
Que de raisons solides pour me martyriser.
(puis, in petto)
Mon Dieu qu’il faut souffrir pour croire qu’on est aimé…
Douce_Moitié
Je vois qu’enfin tu cèdes et j’en suis fort heureuse.
Il est bon que parfois l’on se comporte en gueuse
Pour avoir l’impression que l’on est autre chose
Qu’une bonne à tout faire qui fait aussi la chose…
07:00 | Commentaires (11)
mardi, 11 décembre 2007
Eau de promise, ode due...
A la demande générale d'au moins une lectrice, l'ode est courte mais faite.
Je dois vous avouer que j'ai perdu la main.
Bientôt une heure et quart pour ces alexandrins
Et, quoiqu'un acrostiche soit plutôt moins aisé,
Il n'est quand même pas tellement compliqué...
Hormis quelques défauts, que je préfèrerais
Et de beaucoup encore, à d’autres qualités,
Unique dans son genre, et c’est très bien ainsi.
Regrettons seulement qu’elle gâche ma vie
Et qu’elle foute en l’air toutes mes tentatives.
Bien qu’elle s’en défende, très vite elle y arrive…
Lorsqu’elle a décidé de faire quelque chose
Et que j’avais prévu de faire une autre chose
Un fourgon de motifs lui vient alors à l’aide
Et pas une objection ne peut faire que cède
Telle une jeune mule, cette belle obstinée.
Une fois bien lancée dans l’argumentation,
Elle saoule de beaux mots, vraiment trop bien tournés,
Si bien enluminés que j’en suis tout charmé.
La fin, bien entendu, est qu’une fois grugé
A moins d’une dispute, pas question d’ergoter.
Même pas un délai on ne peut obtenir
Elle exige bientôt que la chose à venir
Illico soit tentée, et même réussie…
Le mot même « attends », que ce vous soit bien clair,
Licite ou non qu’il soit, de son vocabulaire
Est à éliminer, voire à assassiner.
Une exception parfois, aisée à justifier
Regarde toutefois, une autre activité.
Et ça, lecteurs chéris, je la garde pour moi.
Correction faite.
Sous les huées des foules, déchainées à l'envi
Je me vois obligé de rajeunir ma mie...
12:15 | Commentaires (15)