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vendredi, 14 décembre 2007

Tant que j'y suis...

Acte I, Scène I

Le_goût_des_autres, lisant, Douce_Moitié arrivant en colère.

Douce_Moitié

Dis donc, monsieur le_goût, ne pourrais tu m'aider ?
Au lieu, comme toujours, ne faire que glander.
Tandis que tu papotes et fais le joli cœur,
Je m'échine à ranger, servant de nettoyeur.
Pour que monsieur Le_goût, au mieux de son arroi
Puisse faire le paon tandis que je nettoie !

Le_goût_des_autres.

Comment pourrais-je, mie, apaiser votre angoisse ?

. Douce_Moitié

Eh bien, pour commencer, ramassez vos chaussettes !
Et puis dans la foulée, nettoyez les toilettes.
Quand vous aurez fini, vous pourrez balayer
Afin que de poussière je n'ai point plein le nez.

. Le_goût_des_autres.

Sachez, Douce Moitié que je ne me rends point
Malgré la violence de vos petits poings.
Et la maigre raison, qui ne me convainc pas
Ne me feras jamais bouger du moindre pas
Quant à l'obligation d'exécuter vos tâches !
Cessez donc illico, ne soyez pas trop vache !
Apprenez sur le champ, vil suppôt de Satan,
Que vous devez trimer, depuis plus de mille ans
Pour que vous expiiez le péché de vos mères !
Arrêtez je vous prie, de faire des embrouilles !
De passer votre temps à me casser les c...
Et tous les beaux discours de Dame Badinter
Jamais ne cacheront ce que vous devez faire.

Douce_Moitié

Au lieu de me cracher le péché initial
Tu ferais le ménage que ce serait génial !
Et si tu veux goûter au sein de ta Lilith
Ce serait aussi bien que tu caches ta b...
Il serait bon aussi, qu'à partir de demain
Tu changeasses d'avis quant à mon tour de main.
Toujours tourner le nez quand je passe le plat
Finit par dégoûter ceux qui font le rata.

Le_goût_des_autres.

Assez ! Assez ! Assez ! Douce mie, je me rends…
Et, quoique vos raisons vous viennent de Satan,
Je dois vous avouer que vous avez pour moi
Beaucoup d’avantages à susciter mon émoi
Que de raisons solides pour me martyriser.
(puis, in petto)
Mon Dieu qu’il faut souffrir pour croire qu’on est aimé…

Douce_Moitié
Je vois qu’enfin tu cèdes et j’en suis fort heureuse.
Il est bon que parfois l’on se comporte en gueuse
Pour avoir l’impression que l’on est autre chose
Qu’une bonne à tout faire qui fait aussi la chose…

mardi, 11 décembre 2007

Eau de promise, ode due...

A la demande générale d'au moins une lectrice, l'ode est courte mais faite.

Je dois vous avouer que j'ai perdu la main.
Bientôt une heure et quart pour ces alexandrins
Et, quoiqu'un acrostiche soit plutôt moins aisé,
Il n'est quand même pas tellement compliqué...

Hormis quelques défauts, que je préfèrerais
Et de beaucoup encore, à d’autres qualités,
Unique dans son genre, et c’est très bien ainsi.
Regrettons seulement qu’elle gâche ma vie
Et qu’elle foute en l’air toutes mes tentatives.

Bien qu’elle s’en défende, très vite elle y arrive…
Lorsqu’elle a décidé de faire quelque chose
Et que j’avais prévu de faire une autre chose
Un fourgon de motifs lui vient alors à l’aide
Et pas une objection ne peut faire que cède

Telle une jeune mule, cette belle obstinée.
Une fois bien lancée dans l’argumentation,

Elle saoule de beaux mots, vraiment trop bien tournés,
Si bien enluminés que j’en suis tout charmé.

La fin, bien entendu, est qu’une fois grugé
A moins d’une dispute, pas question d’ergoter.

Même pas un délai on ne peut obtenir
Elle exige bientôt que la chose à venir
Illico soit tentée, et même réussie…
Le mot même « attends », que ce vous soit bien clair,
Licite ou non qu’il soit, de son vocabulaire
Est à éliminer, voire à assassiner.
Une exception parfois, aisée à justifier
Regarde toutefois, une autre activité.
Et ça, lecteurs chéris, je la garde pour moi.

Correction faite.

Sous les huées des foules, déchainées à l'envi
Je me vois obligé de rajeunir ma mie...

lundi, 03 décembre 2007

Piochages du jour...

Beigbeder sur France Inter:
"Je suis en relation avec Sonatrach ...(NDB*: les pétroles algériens ) pour étudier l'opportunité de mettre en place un groupe de travail qui regardera les possibilités d'envisager une collaboration pour"

Autant dire que des résultats ne sont pas prévus dans un avenir proche.
On sent bien là que c'est un collaborateur (encore un !) de Nicolas, il a les tics adéquats: En parler c'est comme si c'était fait.

"Chef de projet de ma carrière" qui s'est invitée sur mon blog je ne sais comment écrit:
"I like to be in America
OK by me in America

Ah oui, j'ai eu des frissons pendant plusieurs chansons, j'ai sursauté de peur frayeur émotion quand Chino a tiré, j'ai versé ma larme et ai eu ma gorge serrée quand Maria a pleuré son amoureux"

Elle est certainement allée au Châtelet.
C'est sans aucun doute très bien
Seulement voilà, Nathalie Wood est morte, Georges Chakiris ne va pas tarder à lâcher la rampe et moi je ne me sens pas très bien.
Malheureusement (?) mon enfant tu ne connaîtras jamais l'émotion que pouvait ressentir un gamin de 1963 faisant la queue au cinéma "Le Triomphe" sur les Champs Elysées pour voir "Ze Film". Ni la fierté de sortir de "Lido Musique" (oui, il y avait encore des disquaires à cette époque reculée où eBay ne recyclait pas en douce les jouets au plomb refusés par l'UE) avec sous le bras le 33T rouge vif qui allait se faire bouffer le sillon sur un Teppaz (cet engin était redoutable pour les disques...).

* NDB = Note Du Bloggeur

dimanche, 02 décembre 2007

Nobel ?

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Heure-Bleue vient d'inventer le corollaire du théorème du "petit pull-over juif".

Vous savez tous je pense ce qu'est "le petit pull-over juif".
Malgré toutes les théories échafaudées pour donner à ce postulat le statut envié de théorème, ce ne fut jamais fait !
Heure-Bleue vient d'établir ici-même hier soir la démonstration qui rend irréfutable un théorème : son corollaire.

Le théorème est ainsi défini:
Le petit pull-over Juif est le pull-over qu'elle met à son fils quand la mère juive a froid.

Suite à la célèbration familiale et solennelle du neuvième mois de la Merveille, Heure-Bleue, les capacités intellectuelles décuplées par un arrosage (intensif) au Gewurztraminer, nous pondit le corollaire attendu depuis des siècles.

Le corollaire pourrait s'énoncer ainsi:
Le petit pull-over juif est le pull-over qu'elle retire à sa petite-fille quand la grand'mère juive a trop chaud.

Un prix Nobel serait bienvenu pour récompenser cette brillante contribution à la théorisation du fonctionnement familial.

mercredi, 28 novembre 2007

Bien chef ! Z'êtes un bon chef, chef !

M'ados, immortelle auteur (non, je n'écrirai pas "auteure" !) de ce demi-sonnet (eh ho ! et les deux dernières strophes, Josée Maria de Hérésia ! Hein ? Elles sont où ?)

Ca devait arriver... Le Goût se met au vers...
Heure-Bleue ne suffit plus à passer tes humeurs,
Il te faut, autrement, exprimer tes malheurs!
Or, de l'alexandrin tu te révèles expert...

J'attends impatiemment ton prochain coup de maître:
Un sonnet sur Fillon, une ode à Sarkozy
Qui, à pied par la Chine, a traversé l'Asie,
Un pamphlet ravageur où tu les envoies paître...



Bien chef ! Tout de suite chef !

Il me semble évident, dès la mise en demeure
Que je me doive mettre au boulot sans tarder...
Pour l'ode à Sarkozy, allez vous rhabiller !
Lui faire un compliment ? Il vaut mieux que je meure !

Quant à son faire valoir, le ministre Fillon,
Il serait bien venu qu'au lieu de l'encenser
Pour le remercier de chaque jour glander
Je lui tourne un sonnet pour le traiter de con !

Je ne céderai pas à cette tentation
De lui mettre le pied où il a le croupion
Le risque est assez grand de frapper bien trop fort

Le siège qu'il croit être celui de sa pensée.
Je lui dirais plutôt "Foin de billevesées !
Allez fais ton boulot, fais enfin un effort ! "


En fait je n'ai pas de mérite à écrire aisément ce genre de truc.
C'est un des effets pervers de l'enseignement des lettres au lycée dans les sixties, quand il est dispensé par un cinglé qui, au prétexte d'un mouchage bruyant, vous collait "Dix sonnets sur les trompettes de Jericho, monsieur ! C'est pour occuper sainement votre jeudi matin !".
Et pas question de glisser insidieusement un vers de Racine, Corneille, Molière ou Musset. Ce salaud à la connaissance encyclopédique le reconnaissait immédiatement et vous collait illico " Dix sonnets sur les méfaits du plagiat !" pour le jeudi suivant, au cas où vous n'auriez pas su quoi faire...
C'est sûr que ça donne un vocabulaire plus étendu que regarder TF1.