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mardi, 24 février 2015

Pas folle, la guêpe dont l’essaim m’affole…

 

Nestbau_der_gemeinen_Wespe_VIII.jpg

Finalement, malgré les rodomontades d’hier, la lumière de mes jours vacille…
Je dirais même qu’elle clignote.
Elle avait décidé hier qu’elle n’était plus malade.
Attitude volontariste qui aurait ravi à coup sûr monsieur Macron s’il l’avait su mais hélas a laissé de marbre ce salaud de virus qui, tel le morpion s’accroche à nos organismes.
Ce matin, donc, l’enthousiasme d’hier a fait place à la morosité chez Heure-Bleue.
Pourtant, tout allait bien, le type de la chaudière est arrivé à l’heure, a fait son boulot.
Je lui ai proposé un café qu’il a bu en me racontant sa vie et l’admiration qu’il a pour l’aînée de ses filles, douée pour les études.
Moins enthousiaste quand il parle de la cadette que l’école de branche pas trop.
Encore moins enthousiaste quand il me parle de l’avenir de ses enfants.
Il craint pour elles un avenir plein de pizza à livrer alors que des hordes de « bac+5 »  sont déjà sur leurs scooters.
J’en ai retiré qu’on dirait bien que les parents d’enfants de treize à dix-neuf ans craignent un avenir encore plus sombre que le leur…
Je lui ai dit que « non, vous verrez, tout finit toujours par s’arranger »
Il a répondu, en avalant la dernière gorgée de café « ouais, des fois bien, des fois mal… »
En l’écoutant, j’ai préparé le petit déjeuner d’Heure-Bleue.
Puis je le lui ai amené.
Le chauffagiste est reparti.
Heure-Bleue s’est levée.
A fait son tour sur vos blogs, lectrices chéries.
Elle n’avait pas d’inspiration.
Elle a essayé de faire une « note Mabesque ».
Pas sûr qu’elle ait réussi.
Imiter Mab n’est pas une mince affaire.
Peindre une vapeur n’a jamais été aisé.
Il y faut de l’entraînement.
Oui, lectrices chéries, lisez Mab.
Vous y passez un moment agréable et à la fin il n’en reste rien.
Si, peut-être l’idée que si elle s’arrache une main avec sa tondeuse elle dira calmement « merde ! Ma montre ! »
En attendant, ma houri qui n’aime pas que je l’appelle ma houri parce qu’elle se sent moins ardente, ne semble pas avoir le moral.
Je me demande si elle n’est pas plutôt en rogne après quelqu’un et se retient pour éviter une fâcherie…

lundi, 23 février 2015

J’ai rêvé de flammes en rose.

Heure-Bleue prétend que non mais on a failli mourir, j'en suis sûr.
J’ai eu chaud.
Pas plus qu’Heure-Bleue, non, qui peut, elle, « monter » à 40°c sans mollir.
En me réveillant, je lui ai demandé :
- Ça va, ce matin ?
- Oui, tu me fais mon petit déj’ Minou, steuplé ?
De la cuisine j’ai demandé :
- Ta température, ce matin ?
- M’en fous, ça va. Je ne prends pas, j’en ai marre.
- Bon…
- Toi, cette nuit, tu étais trempé de sueur, tu as eu de la fièvre.
Je m’en étais aperçu, c’étais la première fois depuis longtemps que je me suis jeté –doucement, le jeté…- hors du lit, réveillé par un chaud et froid.
La sensation de m’être endormi dans un plumard trempé par un orage après une saison en enfer.
Cela dit, la lumière de mes jours semble aller mieux.
Du moins elle l’a décidé.
Finie la période chaufferette de mes nuits…
Mais l’épisode nous a fait un bien fou.
Heure-Bleue a perdu je ne saurai jamais combien car le poids des femmes, sauf quand elles pèsent quarante kilos pour un mètre quatre-vingts est un secret mais elle m’assure que « si si Minou ! »
J’ai perdu quant à moi deux kilos dans la nuit.
Bon, je sais, Mab, je vais les reprendre, « avec la TVA… » selon tes propres termes.
Il nous reste néanmoins un petit chose désagréable.
La légère toux qui nous a pourri la vie ces derniers jours persiste.
Oh, bien sûr, elle est plus rare mais elle fait l’effet d’un abus d’exercices abdominaux.
Nous sommes « épuisés des entrecôtes »…
Alors nous nous soutenons mutuellement le moral.
L’une dit « j’en ai marre de ce truc ! »
L’autre dit « je vais mourir… »
Oui, je suis fragile et je meurs souvent…
Tandis que ma houri va être chassée de l’au delà à coups de pieds pour avoir réveillé tout le monde en sursaut j’en suis sûr.
Vous allez voir qu’à peine arrivée elle va râler « même pas de rico, ici ! Pfff… »
Le repos éternel qu’y disaient…
J’ai marié une Walkyrie, je vous dis.
Nous avons quand même pris plaisir à écouter en différé l’intervention de Sophia Aram sur France Inter.



 Nous aimons beaucoup sa façon rationnelle d’aborder les problèmes.
 

samedi, 21 février 2015

Recru des sens...

Lectrices chéries ! Pleurez ! Plaignez moi !
Mes membres sont recrus et mes sens épuisés.
Je n’entends plus, assourdi par les battements de mon cœur.
Je ne vois plus, ébloui par une température équatoriale.
Je ne sens plus, le nez bouché par des hordes de mucosités insanes.
Même le toucher est altéré.
La lumière de mes jours, chaufferette de mes nuits à l’occasion, m’a refilé son virus, j’en suis sûr.
Vous savez comment elle s’y prend ?
Non, non, non, pas comme ça…
Ça, c’est quand elle n’est pas malade.
Elle tousse un coup.
Genre Merveille qui fait du cinéma.
Puis, avec l’air de Violetta au troisième acte, elle me dit d’une voix aussi mourante qu’elle «  quand je tousse, j’ai l’impression d’avoir une haleine de chacal » puis lâche dans un soupir « tu veux bien vérifier, mon Minou ? »
Comme j’ai une idée précise  de ce que me coûte un refus à ma houri, j’avance prudemment mon visage vers le sien.
Là, elle me souffle dans le nez, m’envoyant d’un seul coup vingt milliards de virus mesquins dans le nez.
J’aurais dû me méfier, « mon Minou » c’est le truc rare. Le truc qui sent le piège à vingt pas.
Je hausse les épaules et lui dis « mais non, au pire c’est la peste mais pas plus ».
Elle retombe, agonisante, sur ses oreillers et me demande, juste avant de rendre l’âme « tu veux bien me faire une Rico, Minou ? »
Puis, quand la Rico est pile poil prête, elle l’a deviné je ne sais comment, elle jette d’une voix lasse « Finalement, je préfère un verre d’eau… »
J’ouvre mon navigateur Internet, jette un œil chez Legifrance, regarde le tarif du meurtre, change d’avis et lui amène son verre d’eau.
Sa vicieuse stratégie a néanmoins fonctionné.
J’ai froid.
Et ne ricanez pas sous prétexte que j’ai toujours froid.
C’est mesquin…
Ça commence.
Je n'ose même pas regarder le thermomètre.
Comme disait mon père « ma poule ! rien que je le regarde, il fume ! Ça fait pareil que quand je te regarde ! »
Déjà tout à l'heure il indiquait37°C.
C’est grave, croyez moi.
Normalement, c’est 36.4°C.
Heure-Bleue m’a refilé sa fièvre de cheval.
Je me sens déjà mal.
Peut-être même que je vais tousser bientôt.
Je vous entends ricaner d’ici lectrices chéries.
On voit bien que vous ne savez pas ce que c’est que Le Goût avec la crève…
Je me sens seul, abandonné.
Un chien quasiment, tel ceux qu’on voit attachés à un arbre au bord de la route au mois d’août.
Heure-Bleue comate encore tranquillement alors que je meurs, seul et souffrant.
Elle l’a fait exprès j’en suis sûr.
Peut-être que non mais dans le doute, plaignez moi, lectrices chéries.
Je vous aime, je vous le jure, si si si...
Allez, je vais me coucher.
Je me relèverai peut-être pour faire le dîner.
Si je ne suis pas mort.
On a déjà prévenu les enfants que s’ils n’avaient pas de nouvelles d’ici mardi, ils devraient récupérer le poulet dans le frigo...

L’amante alitée n’est pas bonne…

Déjà mardi, Heure-Bleue m’avait demandé de ramener des crêpes de la boulangerie.
Je lui avais dit :
- C’est Mardi Gras, on se déguise, il n’y a pas de crêpes.
 Et j’ai insisté :
- Les crêpes, c'est à la Chandeleur, pas à Mardi Gras.
- Mais si, t’y connais rien, et puis d’abord j’ai envie de crêpes.
Bon...
Je suis donc revenu sans crêpes, comme prévu, et nous sommes passés à autre chose.
Puis, mercredi nous avons voulu voir Merveille et P’tite Sœur.
Raté ! Merveille cuvait sa fièvre assise sur les toilettes.
Jeudi, c’était pourtant bien mieux parti.
Nous sommes donc allés voir Merveille et P’tite Sœur.
Heure-Bleue fut ravie.
L’Ours a fait son job de bon fils en faisant pour sa mère une « soirée crêpes ».
L’Ours réussit particulièrement bien les crêpes.
Les crêpes salées étaient une merveille (+ 500 g le lendemain).
Arrosées de cidre brut, ce fut parfait (+300g le lendemain).
Les crêpes sucrées étaient particulièrement réussies.
Surtout celles au nutella (+300g le lendemain).
Hier, ça s’est gâté. Heure-Bleue a partagé les virus de ses petites-filles.
Vous connaissez sa rapacité. Elle a tout ramassé.
Elle s’est réveillée vendredi avec 38.5°C.
Je déteste ça parce que ça lui donne un caractère bougon et qu’on n’a pas le droit de battre sa femme dans ce pays.
En plus, la mienne se rebiffe.
Je lui ai préparé une soupe de légumes et elle a comaté une partie de la journée.
Au moment du dîner il y eut un incident.
Heure-Bleue  a dit :
- Minou, prends moi la main. Regarde, elle tremble.
Je lui ai pris la main. Elle tremblait.
D’ailleurs elle tremblait des deux mains.
C’est quand je lui ai dit :
- Je vais te servir tout de suite un verre de vin, ça devrait passer rapidement…
- Nanmého !  Traite moi d'alcoolique en plus ! Chuis malaaaaade... Pi chuis pas Jane Russell !

Jane_Russell_in_The_Outlaw.jpg

Je vous assure pourtant que pour les jambes, c'est bien ça.
Bon, d’accord, ce n’était pas très malin mais ça m’a permis de vérifier qu’elle n’allait pas mourir tout de suite de sa crève…
Ce matin, après m’avoir chauffé toute la nuit –mais non, pas comme ça… Pfff… Juste avec des degrés tout ce qu'il y a de Celsius- elle s’est difficilement réveillée.
La journée va être difficile, lectrices chéries.
Vous n’avez pas idée de ce qu’est une Heure-Bleue avec 39.5°C.
Elle comate avec énergie et ça, ça m’épuise…

jeudi, 19 février 2015

Les vieux s’attrapent.

Une de mes lectrices chéries semble s’être quelque peu fourvoyée sur le sens que je voulais donner à ma note précédente.
Je me livrais à une réflexion, si si, je vous assure, inspirée par une autre de mes lectrices chéries, à propos de confort spartiate, d’exigüité du logement et de leur perception selon les années.
Comme le fait remarquer Lakevio, une blogueuse que j’aime, dont j’aimerais bien qu’elle ne me traitât pas de faux-cul et laissât tomber cette mimique de doute, les tentations étaient, dans les années 1950 ou 1960, sinon moins nombreuses, du moins beaucoup moins aisément accessibles aux enfants que dans les années 2000.
Bien sûr que l’antienne « c’était mieux avant » servie ad nauseam par le vieillard précoce est une ânerie.
Cela dit, ce qui pousse votre Goût adoré à prétendre que « c’était mieux avant, ce sont d’abord les années 1960.
Mais attention, lectrices chéries, contrairement à ce que m’écrit Françoise, c’est pour des raisons tout à fait objectives.
En effet, dans les années 1960 :
- Je n’avais pas la télévision.
- Je n'avais pas mal au genou.
- Je n'avais pas besoin de travailler pour vivre.
- Je ne payais pas de loyer.
- J'avais la vie devant moi.
- Je marchais à pied.
- Je claquais les sous des tickets de métro dans autre chose que les transports.
- Je ne devais quelque chose qu’à mes parents et mes professeurs..
- Je ne courais comme risque que celui de prendre une veste par une cible mal évaluée.
- Je ne fumais pas.
- Je ne buvais pas.
- Il y avait des tas de filles dans le lycée à un quart d'heure du mien...
Reconnais donc, lectrice chérie qui t’es fourvoyée, que si on considère que ma vie d’aujourd’hui est pleine de ces petits tracas accentués par l’augmentation des loyers et des impôts, c’était mieux avant pour ton serviteur adoré.
Non ?