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vendredi, 03 octobre 2008

Cohérence ou Idéologie, suite...

Dans notre série "Cohérence ou Idéologie ? ", une constatation de taille me frappe ce matin à l'écoute de ma radio préférée: nozélites et au moins un député UMP doivent pratiquer assidument le yoga.
Ils réussissent un exercice rarement couronnné de succès chez l'homo sapiens: Se mordre la queue malgré la langue de bois.
Dis-donc, Monsieur Nozélites, t'essaierais pas de nous faire prendre la vessie de ton ego pour un phare de l'humanité ?

En effet, l'INSEE, au grand dam du monde politique auquel on peut faire confiance comme à un coupeur de bourse, nous dit que "pour le deuxième trimestre consécutif, le PIB a diminué, ce qui est la définition de la récession".
Notre Nicoléon qui nous a expliqué dans un récent discours que "il faut dire la vérité aux Français" doit bien regretter sa sortie.
D'autant que ce matin, un député UMP nous assène "L'INSEE a tort, nous devons parler de "croissance négative" car la période actuelle est anxiogène et il est indispensable de ne pas paniquer les Français."
Ce qui, en vraie langue française qu'on apprend à l'école semble bien signifier que le fin du fin de la politique avait été découvert, ou au moins formulé, par le président du conseil Henri Queuille selon qui "l'art de la politique n'est pas tant de résoudre les problèmes que faire taire ceux qui les posent.".
Bref, "il faut dire la vérité aux Français", à condition de leur mentir avec aplomb...
Monsieur Nozélites, tu ne prendrais pas les Français pour des andouilles aussi stupides que le boursicoteur de base ? Prêts à faire évader leur SMIC, leur RMI ou leur découvert vers un paradis fiscal dès la première rumeur ?
Tu crois qu'on ne s'est pas aperçu que "faire reverser 30% des consultations privées de l'AP-HP serait juste.", ce n'est pas par esprit de justice mais pour pousser les meilleurs de nos praticiens à aller dans le privé au lieu de perdre leur temps à l'hôpital à soigner des pauvres ?
Tu crois qu'on ne s'est pas aperçu que tu es incapable de faire le rapprochement entre la chute de la consommation et le manque d'argent des consommateurs ?
Tu crois qu'on ne s'est pas aperçu que prélever un milliard d'€uros sur les mutuelles pour financer l'Assurance maladie, c'était un pas en direction de la privatisation de la Sécu, rendue exangue par tes dégrèvements de charges ?
Tu crois qu'on ne s'et pas aperçu que la part de la protection sociale payée par le salarié est passée de moins de 20% à 31% en une vingtaine d'années ?
Même ma petite-fille, qui a 19 mois aujourd'hui te regarde avec commisération (cliquer sur la photo pour voir le regard qu'elle jette sur le monde).
la preuve:

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Déjà que tes façons de faire avec nos maigres économies ne nous plaîsent pas, car je dois te rappeler que tu viens de trouver en une journée en raclant le fond de nos poches et pour renflouer une banque, ce qui tu as mis près de deux ans à trouver pour financer le RSA (et il n'est pas sûr que ça servira à ça), tu ne vas pas maintenant pomper nos livrets A pour financer des boîtes dont le premier est souci est de ne pas nous payer et d'échapper à l'impôt et aux charges sociales ?!
Surtout pour nous expliquer dans peu de temps que "les caisses sont vides" et qu'il n'y a plus de financement pour les HLM...
Tu ne crois pas qu'un jour viendra où on en aura vraiment assez que tu nous piques la flotte pour éteindre les incendies que ton incurie a allumés ?
Il ne nous reste plus qu'à voir si Denis Kessler, président du conseil des rémunérations de Dexia et ex-maoïste devenu conservateur sauvage, votera le parachute doré du PDG de Dexia, coulée à cause de la cupidité et de l'erreur stratégique de son boss.
J'ajouterai à propos de Dexia une remarque: Comment se fait-il que les collectivités locales, qui sont censées vivre de l'argent de l'état (nos impôts) doivent emprunter l'argent dont elles ont besoin à une banque privée ? Le Trésor Public avait une activité bancaire, elle a cessé. Serait-ce à dire que nous devons obligatoirement payer un intérêt au privé poiur l'utilisation de nos impôts ?

jeudi, 25 septembre 2008

Cohérence ou idéologie, faut choisir...

Cette petite note, certes un peu bavarde, est la réponse au commentaire d'un élu sur la note précédente.
Monsieur, nous ne sommes manifestement pas du même bord politique, cela dit je vous comprends comme je comprends Madame Parisot, chacun défend ses intérêts.
Je parle de niveau de vie et d'avenir, elle, parle de compétitivité et d'efficacité.
Chacun parle de ce qui lui manque...
Le fait qu’un dirigeant d’entreprise gagne plusieurs millions ou dizaines de millions d’€uros par an ne me choque pas. Ses décisions engagent l’avenir de milliers de salariés. Et c’est généralement sur ce point que très souvent ça se gâte, l'avenir des salariés sombre tandis que lui garde ses €uros…
Cela dit, cette dame me fait irrésistiblement penser à un aphorisme chinois: "les commerçants sont comme les petits enfants. Ils pleurent toujours mais ils grandissent"...
Et, comme souvent, cette longue lamentation a surtout pout but de cacher un aspect assez indécent de l'économie.
Je n'insisterai sur le fait regrettable que, comme souvent, droite et gauche ont tendance à mettre en application à contretemps les systèmes qu'ils admirent et malheureusement, quand ces systèmes se mettent à merder assez sévèrement.
En outre, ne faisant par là que remarquer une évidence, ce sont toujours ceux qui gagnent plus que confortablement leur vie, qui sont soignés suivant leurs besoins et vivent finalement plutôt bien du travail des autres, qui trouvent que ceux qui gagnent 1000 € par mois coûtent trop cher.
Vous, qui êtes sûrement très au fait des chiffres réels, allez sûrement trouver une explication satisfaisante au fait que, depuis des années, les dégrèvements de charges ont au moins des conséquences intéressantes:
- Couper le financement de la protection sociale.
- Ne pas diminuer le nombre de chômeurs.
- Ne pas empêcher les employeurs de délocaliser quand c'est possible.
- Ne pas empêcher les mêmes employeurs de trouver que le travail est trop cher.
- N'être jamais satisfait de la diminution constante de la part salariale dans le PIB ( je me suis laissé dire que cette diminution représentait tout de même une quinzaine de déficits de la sécu...)

Bref, depuis que nous sommes insultés à chaque kiosque par des revues qui nous expliquent que:
- Nous sommes toujours en vacances.
- Nous sommes flemmards.
- Nous sommes toujours en grève.
- Notre occupation principale reste l'abus de protection sociale.

Je ne puis que constater que ces gentillesses proviennent toutes de journaux du même bord politique.

Eh bien, je pleurerai sur le sort de Madame Parisot une autre fois.
En revanche, j'échangerais volontiers son niveau de vie avec le mien
Et qu'on ne m'explique pas qu'elle le doit à son goût du risque et à son travail.
Elle le doit surtout à la fortune de papa...
En plus, vous pourrez lui indiquer que, si elle se référait aux documents du Sénat (qui n’est pas composé d’une bande de dangereux gauchistes) elle saurait que la France, contrairement à ses affirmations, n’est pas le pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés.
L’Irlande est celui où ils sont les plus bas et je l’ai entendue pester contre le dumping fiscal et social de ce pays.
Vous avez noté, j’espère, que, les pays où ils sont les plus élevés sont, assez curieusement ceux où le chômage est le plus faible, et la protection sociale la plus large, et je ne sache pas que leurs entreprises soient au bord de l’asphyxie et leurs patrons réduits à la mendicité.
En conclusion je remarque que Madame Parisot fait ce qu’elle reproche à ses opposants (souvent à juste titre) elle fait primer l’idéologie sur la cohérence. Admettre que le contradicteur peut avoir raison n’a jamais déshonoré qui que ce soit.

Une question tout de même reste pendante: Pourquoi cherchez vous, vous et vos pareils, à détruire le système qui a fait de vous ce que vous êtes ?
Auriez-vous peur d'être remplacés au détour d'une élection par des électeurs capables de réfléchir ?

mardi, 23 septembre 2008

Et dire que ça a fait des dissertes dans sa jeunesse...

Le MEDEF pompe honteusement sur Elle pour ce qui est de la clarté de l'expression et la puissance de la réflexion .
En effet, selon l'AFP, la présidente du MEDEF nous sort ce monument de cohérence de la pensée:

"Je prédis une situation catastrophique si on ne prend pas la décision d'inverser la tendance", a poursuivi Mme Parisot, soulignant que la France avait le niveau de prélèvements obligatoires "le plus élevé au monde".
Elle a par ailleurs regretté une "illisibilité absolue du système". "Aucune source officielle ne donne le montant total des prélèvements obligatoires", a-t-elle ainsi déploré.
C'est aussi pensé que la remarque de Katia Pecnik (celle qui voulait aller chercher ses escarpins à New York plutôt que les acheter en ligne because bilan carbone).
Madame Parisot (celle qui fait passer Seillières pour une taupe de Sud Rail), expliquez-nous un peu comment vous avez découvert que "la France a le niveau de prélèvements obligatoires le plus élevé au monde" alors que, toujours d'après vous "aucune source ne donne le montant total des prélèvements obligatoires" ?

lundi, 22 septembre 2008

Susceptible de porter atteinte à l'ordre public...

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PS:
Vous pourriez lire la note précédente, ça flatterait un ego qui en a bien besoin, elle est du même jour !
Je voulais faire paraître la Merveille demain mais j'a bavuré.

La grenouille et le scorpion.

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Comme tous les matins, je lis le New-York Times qui arrive dans ma boîte.
Et comme souvent depuis quelques semaines je suis stupéfait par la capacité d'aveuglement des établissements financiers.
Ce matin , un sommet me semble atteint. J'allais écrire le sommet mais je me rappelle à temps que quand on pense avoir atteint le maximum dans la stupidité on s'aperçoit toujours qu'on peut faire pire.
Ce matin donc, je lis « Even as all details of the $700 billion bailout of the financial industry had not been hammered out, financial firms were searching for ways to profit from it. »
Et paf ! C'est comme l'histoire de la grenouille et du scorpion (si vous êtes sages, je vous la raconterai, mais la chute est "C'est dans ma nature...") !
Ces vénérables requins sont dans une m... euh, une impasse, trop chargés de créances douteuses, ils sont en train de couler.
On leur jette une bouée et leur premier réflexe c'est de se demander à qui ils vont la revendre avec un bénéfice copieux...
Je n'insisterai pas sur le fait que ces mêmes institutions s'élèvent vigoureusement contre l'idée de secourir aussi les gens qui sont dehors grâce à leurs agissements...