dimanche, 07 décembre 2008
Les chiens ne font pas des chats, mais les chats font des bêtises...

La Merveille grandit.
La Merveille commence à parler.
La Merveille commence à copier "les grands" de façon inquiétante.
La Merveille fait des bêtises.
La Merveille aime le chocolat.
La Merveille a volé du chocolat !
La troisième fois qu'elle a eu la figure nettoyée, car la Merveille rate sa bouche, son père lui a dit "Mais qu'est-ce que tu as fait ?! "
Et là, on s'est aperçu que la Merveille est devenue une grande fille: Elle ment !
Elle a osé dire à son père
" C'est pas moi ! C'est Bagnagnanne !".
Oui, elle a osé. Elle a osé accuser notre chatte ! Qui fait des bêtises, certes, mais seulement chez nous et ne s'est pas encore lancée dans le trafic de chocolat...
Je vais convaincre ses parents de l'envoyer en pension chez Mme Dati qui a bien raison de voulir ficher les gamins dès la crèche !
La preuve ! A vingt et un mois ils montent déjà des bateaux à leurs parents quand ils ont commis un vol !
Sans parler du péché capital de gourmandise.
09:35 | Commentaires (17)
mercredi, 03 décembre 2008
L'intelligence est une donnée relative.
Hier soir je me suis délecté à regarder la télévision.
Enfin une émission qui donne l'impression d'être intelligent !
Non que ce soit une émission intellectuelle, non.
Seulement ceux qui y évoluent sont tellement nuls qu'on se sent incommensurablement intelligent à la fin de l'épisode.
Que je vous dise: Cette aimable ânerie s'appelle "Maman cherche l'amour".
En fait maman s'y prend de telle façon qu'il n'est pas surprenant qu'elle ne le croise pas...
Trois dindes, après avoir été mères et plaquées (on se demande bien pourquoi au début, après on sait...) se disent qu'après tout il est grand temps pour elles de jouer les adolescentes mais sans l'acné.
Le résultat est là: Des dialogues d'une grande richesse, tels qu'on pût en entendre dans les jardins publics situés autour des lycées dans les années 60. Quand les gamins, à cours d'imagination et de vocabulaire, s'ingénient à versifier façon "C'est à vous ces beaux yeux ? ", voire "Vous habitez chez vos parents ? " en s'adressant timidement à des filles qui gloussent en se livrant à une gymnastique qui ferait la fortune d'un orthopédiste: Tourner la tête en jetant des regards furtifs derrière la tête !
Bref, imaginez un trio de donzelles plus que trentenaires entièrement pourvues d'un QI à un chiffre mais d'un Q à deux fesses (un peu imposant même, pour l'une d'elles) courtisées chacune par un sextuor de mâles quasiment voire plus que quarantenaires, le tout se comportant commes des gosses de quatorze ans.
Le doute vient tout de même assez vite quant à l'honnêteté de cette "télé réalité" qui a quelque chose d'irréel. Je vous dis ça parce que parmi les coqs qui courtisent nos dindes, c'est dire leur discernement, au moins deux sont plus à l'aise dans le ghetto de la rue des Archives (75004) que dans les poulaillers de la rue Saint Denis.
En clair, c'est une émission entièrement bidonnée mais qui a l'avantage énorme en temps de crise d'être bidonnante...
10:27 | Commentaires (13)
dimanche, 30 novembre 2008
Petit modèle...

WASHINGTON — The Labor Department is racing to complete a new rule, strenuously opposed by President-elect Barack Obama, that would make it much harder for the government to regulate toxic substances and hazardous chemicals to which workers are exposed on the job.
C'est ici:
Ca montre la haute estime en laquelle sont tenus ceux qui font grossir les avoirs de ceux qui n'ont guère risqué qu'un peu de leur fortune.
(et encore, quand ça tourne mal, ceux qui bossent leur donnent les sous de leurs impôts pour les sortir de la merde dans laquelle leur avidité les a fourrés...)
Il ressort de cet article fort instructif que l'administration Bush tient absolument à tirer le tapis sous les pieds de la future administration Obama au cas où celle-ci voudrait protéger de façon quelconque la santé des ouvriers de l'industrie chimique.
En fait la droite américaine reconnaît sans ambage ni vergogne que peu leur chaut le sort de ceux qui travaillent pour eux du moment que leur richesse augmente.
Du coup on est moins étonné de l'admiration que notre nain culturel et politique porte à son ami G.W.Bush.
10:28 | Commentaires (6)
mercredi, 26 novembre 2008
Petain de toi...(sur une musique de G.Brassens)

En ces temps quasiment vichyssois, il vaut mieux éviter de donner prise à une dénonciation ou à une interpellation aussi immédiate que musclée.
En effet, l'utilisation abusive du délit d'outrage est bien pratique quand on veut éviter que le bon peuple ne manifeste son mécontentement de façon un peu trop claire.
Dans le but louable d'assurer le maintien d'un ordre social menacé par les exigences de tout poil, habiller délicatement toute atteinte à la démocratie et au droit de manifester est de bonne guerre (considérer les pauvres comme des déchets est très trendy ces jours-ci, ça peut même rapporter 12.000 € à l'état, ça s'est vu récemment...).
J'en veux pour preuve l'histoire de ce quidam qui vient d'écoper quelques centaines d'€uros d'amende pour outrage à un ministre des affaires étrangères.
Le ministre lui-même n'était pas présent lors de l'outrage mais les agents des forces de l'ordre assurant la sécurité de la réunion ont noté les propos de notre mécontent.
N'écoutant que leur courage, ils interpellèrent le délinquant et le mirent en garde à vue dix heures durant.
Ce dangereux bandit expliqua au juge qu'il n'avait supporté que le ministre retourne sa veste (pauvre idiot qui n'a pas remarqué que les vestes sont reversibles au gré de la quantité de soupe servie dans l'assiette).
On n'épiloguera pas sur la sensibilité auditive du pandore de base, qui détecte l'outrage à puissant murmuré à cinq cents mètres et reste sourd aux pleurs d'un gosse dont la mère est traînée en centre de rétention pour cause de bronzage indélébile.
Donc, braves gens, si vous voulez exprimer votre désapprobation à l'endroit de nozélites de façon ferme en pleine rue, je ne saurais trop vous recommander de le faire en tenant deux chiens en laisse.
En fait, un chien et une chienne.
Vous en modifierez les noms au gré de vos inimitiés.
Vous pourrez faire passer votre message sans risquer l'ire des chaussettes à clous.
Ainsi, vous pourrez hurler rue de l'Elysée "Rhhooo la la ! Nick t'es vraiment un pauv' con ! " sans risquer un SMIC d'amende.
De même, attendez que votre chienne soit en chasse, allez vous promener du côté de l'avenue Duquesne et vous pourrez hurler sans crainte " R...lyne tu n'es vraiment qu'une fille de joie ! "
Il vous suffira d'affirmer au planton que vous engueulez votre chien.
Bon, la mise en garde à vue du chien reste possible...
10:01 | Commentaires (9)
mardi, 25 novembre 2008
Bientôt SDF...

J'ai peur de mon avenir dans ma propre maison.
Jusqu'aujourd'hui, j'allais confiant vers une retraite sereine à défaut de dorée.
Mais Douce Moitié, d'une seule remarque me fit douter de mon avenir, avenir que je pressens plus sombre, meublé de bancs publics, chauffé uniquement de soleil et toilette seulement les jours de pluie.
Douce Moitié, endurcie semble-t-il par la vie et la radinerie de la CNAV, a en effet des éclairs de lucidité renversants autant qu'inquiétants.
Je crains désormais que l'indulgence dont elle faisait preuve à mon égard, due à une confiance inébranlable dans le genre humain et une croyance tout aussi solide dans l'aptitude de votre serviteur à la sauver de la férocité du monde, ne se soit évanouie.
Voici le détail de l'aventure:
Il y a peu, regardant les réclames à la télévision, une publicité pour je ne sais plus quelle banque attira mon attention. Après avoir souri au scénario sympathique et apprécié le jeu d'acteurs célèbres et connaissant leur métier, je me fendis d'un commentaire élogieux, enfin presque: "Hé bé ! Si les banquiers faisaient aussi bien leur métier de banquier que leur publicité, la crise n'aurait pas même montré le bout de son nez ! "
C'est là que j'ai eu peur.
L'intervention de Douce-Moitié fut aussi dévastatrice que laconique:
" C'est parce que c'est pas eux qui font leur pub, Minou ! "
Si elle se met à regarder de près l'efficacité de mes interventions et ma contribution effective au bien-être de la famille avec cette perspicacité, je crains fort que l'être délicieux, fait pour ravir mes jours et enchanter mes nuits, ne mette illico mes valises sur le palier...
17:25 | Commentaires (11)