vendredi, 25 juillet 2008
CEO at France Inc
Je vous le confirme, un économiste n'est pas un scientifique qui dépiaute les arcanes de l'économie mais un homme affilié à un parti qui s'appelle l'économisme. En effet, l'économie n'est pas une science mais une opinion exprimée en termes compliqués, si c'était une science tout le monde serait d'accord sur ses lois et les résultats qui découlent de leur application.
Mauvais langue que je suis, je soupçonne même qu'un économiste de renom ne perçoit pas 8,71 €uros bruts de l'heure pour pondre un rapport.
Inutile donc de rêver et de croire qu'un rapport né après un an de réflexion dans la cervelle de trois "économistes de renom" a coûté la modique somme d'environ 12.000 € net par tête d'économiste de renom.
Il est même tout à fait probable que nos trois mousquetaires de la rentabilité, pour l'occasion conseillers auprès du Premier Ministre, se voient gratifiés de six à sept mille €uros mensuels nets au titre d'indemnités durement gagnées à la sueur du contribuable...
Tout ceci ne serait pas bien grave si ledit rapport, parmi de nombreux conseils ne contenait celui-ci:
"Les auteurs suggèrent qu’une politique efficace d’amélioration des bas revenus et
de réduction de la pauvreté devrait s’appuyer sur des mesures fiscales et des
prestations sociales ciblées plutôt que sur un salaire minimum élevé et uniforme."
Le smicard appréciera sans doute de voir son aumône qualifiée de "salaire minimum élevé " quant au contribuable, il adorera l'idée qu'il financera lui-même le complément de salaire qu'une entreprise ladre verse avec réticence et parcimonieusement. Surtout que l'entreprise, déjà exonérée de charges, se débrouille très bien pour échapper à l'impôt grâce à la "comptabilité créative" (ce truc qui, dans les années soixante a envoyé plus d'un patron sur la paille humide des cachots)...
Ce merveilleux rapport duquel il ressort que l'emploi ne poserait aucun problème si on s'abstenait de payer les employés et que le pays tournerait mieux si ses habitants étaient tous riches et rentiers est issu (non, non, pas d'un cerveau malade ou déconnecté ddu vrai monde) mais du Conseil d'Analyse Economique et est lisible là
09:50 | Commentaires (4)
mercredi, 23 juillet 2008
Grave méprise, Heure-Bleue...
Chère Heure-Bleue, ton post me pousse à en écrire un pour remettre les pendules à l'heure bleue.
Très chère Heure_bleue, tu n'as décidément rien compris !
Très très chère Heure-Bleue ton amour pour la Merveille t'égare.
Je m'en vais de ce pas expliquer à l'Ours de quoi il retourne réellement !
Donc, écoute bien, fils:
Les enfants, contrairement à une croyance largement répandue, ne sont pas le résultat tangible de l'amour. Ce sont:
- Des réserves de cellules quand on en a déjà un malade, prévoir le matos de maintenance, quoique dispendieux, est toujours utile.
- Des petites choses gênantes qu'il faut amener à l'âge adulte pour assurer nos vieux jours.
Bref, ce sont des gouffres à pognon qu'il n'est pas aisé de rentabiliser.
Grâce à une approche enfin pragmatique de l'éducation, des mauvaises langues sans connaisssances de l'économie diront "l'élevage", on aborde enfin sainement le problème de sa descendance.
Il n'est pas question que ces petites bêtes s'amusent dans leur âge tendre.
Ils doivent, pour être rentables à l'âge adulte, se frotter très tôt à la compétition.
Inutile, donc, qu'ils puissent perdre du temps à rêvasser, jouer ou pire encore, s'ennuyer.
Il faut absolument qu'ils se sortent de l'esprit cet adage idiot: "Il faut travailler pour vivre."
Ils n'ont rien compris !!! Désormais, quoiqu'en pensent les observateurs d'un chômage endémique, il faut vivre pour travailler !!!
D'où l'importance de commencer petit.
- Dès la maternelle, ne pas parler de jouer avec des petites camarades d'origine étrangère, parler plutôt d'un lourd travail sur soi dans le but d'accepter l'autre dans son entièreté culturelle, voire d'oeuvrer à son intégration dans le groupe autochtone.
- Ne pas parler de repos du mercredi. Envisager son remplissage avec des devoirs, et s'il reste du temps, l'occuper à des tâches rebutantes (range ta chambre !).
- Ne jamais parler de jeux, mettre plutôt l'accent sur les "activités d'éveil", autrement exaltantes.
- Leur répéter à chaque instant "tes parents se saignent aux quatre veines pour te donner un bagage solide" (éviter tout de même d'ajouter mezzo voce "j'espère qu'on en récoltera les fruits, avec ce que ça coûte).
- Quand les moyens le permettent, éviter absolument l'école publique, fabrique de futurs chômeurs. Lui préférer l'école privée genre "boîte à bac" pour nourrissons, qui va pratiquer une sorte d'élevage en batterie, efficace pour le remplissage. Bon l'enfant y sera probablement malheureux, mais il faut savoir sacrifier. (surtout les autres).
Après une enfance comme ça, vous pouvez être sûre d'une chose, le petit croira enfin en Dieu.
Evidemment ce ne sera pas une question de Foi. Pluôt d'espoir: Il aura hâte d'accéder au paradis. Où il pourra enfin se reposer...
09:50 | Commentaires (6)
mardi, 22 juillet 2008
le temps X se couvre...
Nicoléon a retrouvé deux potes, les frères Bogdanoff. Comme ils sont presque sans boulot, enfin sans boulot grassement payé à raconter des bêtises, il va les recycler dans sa télé perso à lui la sienne de l'année prochaine.
Donc, pas la peine de vous précipiter pour acheter des écrans plats, on a déjà la certitude de programmes plats.
Il y a déjà cinq ans -je viens de rechercher les infos- nos génies sans bouillir nous avaient affirmé, tenez vous bien, que dans les dix ans, à défaut des automobilistes, les voitures seraient intelligentes !"...
Ils m'avaient alors collé la peur de ma vie. Ils venaient de me faire passer l'envie de traverser la rue.
Depuis plus de vingt ans, je les voyais se planter, avec une régularité confondante, sur ce que serait devenu notre monde dans les dix années suivantes.
Ils avaient alors sauté par dessus des limites qu'on croyait infranchissables !
Oui ! Vous avez bien lu ! Nos charrettes seront plus fûtées que nous ! Elles éviteront (sauf bug de soft, toujours à craindre) le piéton imprudent qui aurait osé traverser dans un passage clouté ! (la fonction "éviter un piéton traversant hors des passages cloutés" n'est pas prévue dans le logiciel de la bagnole de base)
Un doute m'étreint: Puis-je faire confiance à des "futurologues" qui, ayant émis une thèse dont les milieux scientifiques, pourtant peu enclins à la franche rigolade, se tiennent encore les côtes ?
Puis-je croire un instant ces deux lascars, plus solides dans la gestion de leur carrière que dans leur argumentation, lorsqu'ils m'affirment que je pourrais sans risque m'engager sur un passage clouté sans regarder à droite et à gauche ?
Igor et Grichka Bogdanoff , ces deux zozotériques à qui l'on prête un QI hors du commun, m'expliquèrent avec le plus grand sérieux que je ne risquerai plus rien dans dix ans !
Serait-ce parce qu'il auront atteint l'âge de la retraite ? Ou alors ils auront traversé la rue avant les fameux dix ans...
Eh bien non ! Nous risquons gros ! Ils reviendront d'ici quelques mois sévir sur nos lucarnes à billevesées...
09:35 | Commentaires (6)
samedi, 12 juillet 2008
La possibilité Dunhill.
Moitié Préférée a envisagé d'arrêter à moyen terme -genre très long terme pour le sens commun- de fumer, une appréhension soudaine d'éponges en lambeaux et de gorge goudronnée l'emportant, mais pas pour longtemps,sur le risque de kilos supplémentaires.
Elle m'a fait lire, sur les notices de substituts et autres patches, les effets secondaires possibles. Je sais qu'elle les aura tous, elle n'aura que les effets secondaires et continuera de cloper. Moitié est la seule patiente que je connaisse qui n'expérimente, chez quelque médicament que ce soit, que les effets indésirables. Soyons raisonnable, il lui arrive parfois de bénéficier aussi des effets curatifs d'iceux...
Bref, tellement circonspecte qu'elle décide de ne prendre aucune de ces pilules qui lui font risquer l'oedème de Quincke, ni patch pour cause de risque de l'érythème qui va immanquablement la défigurer.
Donc, pour sortir Moitié Préférée des affres de l'âne de Buridan, je me renseigne sur une troisième voie qui semble prometteuse: la Cigarette électronique.
Cette merveille est censée contenir quelques principe actifs, un microprocesseur (mais non, on ne se retrouve pas avec un PC pendu à la lèvre.) une chaufferette à un bout et un lumignon à l'autre pour faire croire que, le tout nous guérissant de l'envie de fumer en un temps raisonnable...
Je vois, sur les résultats fournis par le moteur de recherche, que le Ministère de la Santé, celui qui nous propose de nous soigner à nos frais en continuant à cotiser, a émis une plaquette nous invitant à la plus grande prudence quant à l'usage de ce dispositif destiné à priver l'Etat de taxes toujours bienvenues.
A la lecture attentive dudit document, je m'aperçois avec stupeur que si le même Ministère de la Santé avait pris autant de soin à l'analyse des vraies clopes, l'Etat qu'il représente aurait cessé de les vendre depuis des décennies...
15:30 | Commentaires (11)
mercredi, 09 juillet 2008
Les extrêmes satyres...
J'vais t'dire, plus t'as pognon, moins t'as d'principes.
L'pognon c'est la gangrène de l'âme.
(Maurice Biraud dans "Les pissenlits par la racine.")
A quoi peut bien nous servir un état ?
Vous avez remarqué ?
Depuis quelques années, et ça s'est sensiblement aggravé depuis que notre nabot énervé a été élu, l'état a une fâcheuse tendance à se défausser de tout ce qui peut servir le citoyen.
Un certain nombre de ce que l'état d'alors et le citoyen considéraient comme des services publics disparaît.
Il semble que, depuis que Fedex, UPS et autres DHL se sont installées en France et font payer à prix d'or leurs livraisons, un service que la Poste rendait pour une somme raisonnable même dans les bleds les plus reculés soit devenu inacceptable.
On peut, à la limite, se demander à quoi peut bien servir un état s'il n'assure guère que la sécurité des mieux lotis, s'il n'assure plus la santé, l'éducation, la présence des services publics à une distance raisonnable des habitants, les transports à un prix égal pour tous les citoyens, etc.
Finalement, s'il se défausse de tout ce qui l'emmerde et est pourtant de sa responsabilité.
S'il doit se résumer au département des Hauts-de-Seine (pour le pognon), une partie de la côte d'Azur (pour avoir accès aux yachts des potes) et à Villacoublay (pour atteindre le yacht des potes en avion), et l'Elysée (pour loger le chef quand il n'est pas sur le yacht des potes ) autant filer tout de suite 500 millions d'€ à Nicoléon et qu'on soit débarrassé de ce type qui nous fait honte et qui n'œuvre que pour appliquer ici une politique dont même les gens de Washington ne veulent plus chez eux. (le 27 juin au matin, il était assez savoureux de lire dans le New-York Times ceux qui sont chargés de faire tourner les USA réclamer non seulement des règles mais qu'en plus elles soient appliquées...)
Aujourd’hui, nozélites ont frappé un grand coup, profitant des vacances avec le courage que nous leur connaissons, nozélites ont décidé qu’à défaut de gagner plus, on travaillerait beaucoup plus pour gagner pareil, voire un peu moins.
Dans une catégorie qui me concerne (encore un peu), il est fortement question de considérer comme normal de travailler jusqu’à 282 jours par an. Avec, tout de même une limite : 13 heures par jour.
L’année comportant (au moins jusqu’à récemment) 365 jours, en retirant les 52 dimanches et les 25 jours de congés payés (qu’il sera sous peu certainement question de ramener à 2 semaines…) il restera dans l’année quatre samedis pour dormir…
Je verrais bien Victor Schoelcher sorti vite fait du Panthéon pour être expulsé par Hortefeux. Ces temps-ci, un type qui est contre l’esclavage ne peut pas être un vrai Français .
07:05 | Commentaires (9)