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jeudi, 05 février 2009

L'Etat c'est lui.

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Notre président préféré et unique (que son Nom soit sanctifié et placé juste après Le Nom dans nos prières) occuperait, selon certaines sources, entre 40% et 50% du temps de parole politique dans les media radio et télédiffusés.

Sachant que la règle en cours en matière "d'équilibre" décidée par le CSA est la suivante:
- Un tiers pour le gouvernement.
- Un tiers pour la majorité.
- Un tiers pour l'opposition.

Cela laisserait donc, tous calculs faits, entre 86,66 % et 83,33 % du temps de parole politique aux représentants de la droite actuellement au pouvoir (ceux qui hurlent au totalitarisme quand la gauche veut se faire entendre...).
Mieux, une écoute un peu attentive de la parole de la majorité ou du gouvernement montre clairement qu'elle est essentiellement consacrée à encenser la phénoménale clairvoyance et les effets d'annonce ininterrompus de Notre Guide à tous.
Le bilan final est remarquable: sur une heure de "parole politique", entre 50 et 52 minutes seraient consacrées à la promotion de celui qui est chargé de nommer et révoquer le président de l'audiovisuel public.
Celui qui a avancé comme justification " l'état est l'actionnaire principal donc je suis le chef de la télévision et de la radio publiques".
Celui qui a oublié que "l'état c'est nous" c'est depuis 1789.
Celui qui devrait faire attention.
Celui qui laisse parfois échapper un comportement qui rappelle "l'état c'est moi".

Le Français préfère peut-être aller à la pêche qu'aller voter, il a néanmoins mauvais caractère et supporte mal qu'on ne l'écoute pas, même sur le chemin de la pêche.
Celui-ci devrait faire attention à ceux qui l'ont élu autant qu'à ceux qui ne l'ont pas élu.

Il n'est déjà pas très grand, il devrait considérer la chose s'il était raccourci d'une tête...

lundi, 02 février 2009

Tendre poulet...


J'ai lu un article dans le Canard Enchaîné, article qui m'a amené à remarquer un comportement gênant de la part de notre gouvernement (et probablement de tous les gouvernements européens...).
Dans cet article, il était question d'une "grave menace pesant sur les exportations de volailles françaises". Suite à une mission d'inspection dépêchée par Bruxelles dans nos abattoirs, il appert que les contrôles sanitaires et vétérinaires ne peuvent être réellement conduits puisque sur les 120 vétos à temps plein indispensables pour les mener à bien, il n'y aurait, selon l'enquête, que l'équivalent de 20 vétos à temps plein pour le faire.
Comme ça fait dix ans que ça dure, Bruxelles menace d'interdire la vente de nos volailles dans toute l'Europe.
Le Ministère de l'Agriculture, à illico remarqué qu'il s'agirait d'une "décision aux conséquences économiques désastreuses".
On voit tout de suite à cette réaction que le souci premier est, comme il se doit, la qualité des produits et les risques sanitaires infligés aux consommateurs.
Un peu comme les banquiers qui, après avoir foutu l’économie par terre, s’inquiètent de la solvabilité de ceux qu’ils ont tondus…

Aurions-nous, par hasard, des gouvernements soucieux d'appliquer avec la plus extrême rigueur les règlements quand ils autorisent, sans pour autant les recommander, interprétations abusive aidant, des régressions ?
Des gouvernements qui, pour faire avaler les régressions sociales se cachent derrière l’Europe en disant « C’est pas nous ! C’est Bruxelles ! ».
Aurions-nous des gouvernements qui traîneraient les pieds pour appliquer tous les règlements, obligatoires cette fois, qui leurs donnent des devoirs vis a vis de leurs citoyens, de leur santé et de leur qualité de vie ?
Aurions nous réellement des gouvernements comme ça ?

Je n'ose le croire...

samedi, 31 janvier 2009

Enfin une France sans quartier sensible

Selon la formule consacrée "La nouvelle vient de tomber sur les téléscripteurs": Le taux d'intérêt servi sur le livret A passe de 4% à 2.5% à partir du premier février 2009.
Pourquoi ? On ne sait pas trop.
Certains ont avancé que l'inflation étant revenue à des niveaux faibles, point n'était besoin de rémunérer royalement de l'épargne de gagne-petit.
Mauvais esprit comme je suis, je verrais bien une autre explication:
Après avoir autorisé toutes les banques à proposer le Livret A - auparavant La Poste, le Crédit Mutuel et la Caisse d'Epargne pouvaient seuls le proposer - puis, après avoir limité le reversement de ces livrets à hauteur de 70% à la Caisse des Dépôts et Consignations, au lieu de 90% précédemment, il semblerait que les détenteurs du Livret A ne se soient pas précipités en masse sur les produits voisins, autrement alléchants, proposés par les banques.
L'épargnant, quand il le savait, ne détestait pas forcément l'idée que ses sous servent à financer le logement social, d'autant que beaucoup d'entre eux en bénéficient.
Pour pousser le détenteur de Livret A à passer du côté " des battants, des gagneurs, de ceux qui ont le goût d'entreprendre", à donner ses sous à un banquier qui les placera de façon autrement rentable (surtout pour lui) qu'en les confiant à la Caisse des Dépôts et en plaçant les minables 30% qui lui sont alloués sur les marchés financiers (rien ne leur servira jamais de leçon...) il ne restait qu'une chose à faire:
Laisser les banquiers proposer 6% d'intérêts en grands caractères (en petits caractères c'est "pendant six mois"), en même temps que le décret rabotait le Livret A.
Le Livret A était la hantise des banquiers depuis toujours: l'argent des petits épargnants non seulement lui échappait mais cet argent, insulte suprême, aidait des petites gens à se loger !
Heureusement pour ces banquiers, un aréopage brillant, composé d'un Ministre des Finances, élevé au bon lait de l'ultralibéralisme, secondé par un Ministre du Budget sorti de HEC et aidé d'une vieille réac à qui on a confié le Ministère du Logement - je ne cite pas de nom pour éviter d'être traîné en justice pour outrage par Mme lagarde, Mme Boutin et Mr Woerth- , est venu à bout de ce scandaleux avantage donné aux pauvres et autres fainéants: le logement social.

vendredi, 30 janvier 2009

J'ai eu peur...

En des temps pas si lointains, les choses étaient fermes, assurées, à leur place.
L'ordre naturel des choses était clairement assumé par tous.
Notre Bonaparte vient de briser sur l'autel de la politique politicienne les plus affirmées de nos valeurs: L'intelligence ne se trouvait que dans un cerveau blanc et masculin.
Malgré des incidents rarissimes comme Marie Curie ou Arété de Cyrène, la chose était solidement établie.
D'ailleurs on fit heureusement taire tous ceux qui auraient bien aimé caser leur maman dans le panthéon des beaux esprits.
Seulement voilà, l'appétit de pouvoir insatiable de notre Guide, mené par un instinct populiste très sûr, a chamboulé un équilibre déjà rendu précaire par Simone Weil et Elisabeth Badinter.

Désormais, Rama Yade est là pour en témoigner, le réceptacle sacré de l'intelligence, non seulement peut être féminin mais noir !

Heureusement, certaines contrées, à l'abri d'un modernisme décadent ont su résister à ces propagandes délétères.
D'ailleurs, cette photo est là pour le prouver.

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mardi, 27 janvier 2009

Au chaland qui passe.

Le culot de certaines entreprises laisse rêveur…
Vous avez sans doute appris, comme moi, que dans ce monde de brutes, pour survivre, une entreprise doit se battre pour vendre ses produits.
Une nouvelle approche vient de se faire jour: il faut se battre pour acheter !
Mieux, on tente de faire payer deux fois les coûts de distribution de ce qui est en vente…
Que je vous narre l’aventure.
Dans une boîte de courrier électronique envahie chaque jour par des offres inintéressantes au possible, on trouve parfois des propositions dignes d’attention.
Il y a quelques jours, en pleine vague de soldes, alors que mon escroc d’ex-patron m’avait donné un écran LCD pour paiement de sa séance de psy bimestrielle, écran que j'ai illico donné à Douce Moitié, je tombe sur l’affaire du siècle : L’écran 21” haute résolution, plat, LCD, 1680x1050, basse consommation, bref le rêve du bidouilleur écolo qui veut changer son écran CRT, lourd et gourmand en énergie.
Le prix proposé pour cette merveille ? 99.99 € !
Votre serviteur s’empresse illico de cliquer sur les icônes adéquates, fait sa réservation, paie avec sa carte Visa, dont il espère qu’elle ne profitera pas de l’occasion pour s’enfuir aux Maldives sans lui, et se rend à la boutique où est censée l’attendre la merveille technologique qui le fait baver d’impatience.
Arrivé dans la boutique, nanti du précieux sésame imprimé via le Web et qui indique que les 99.99 € ont été versés et se sont au passage transformés en 101.49 €, je commence par apprendre qu’il faut effectivement payer 1.50 € pour aller chercher soi-même son matériel à la boutique.
Après avoir dégluti difficilement -ce n’est pas tous les jours qu’on vous fait payer un supplément pour avoir l’honneur d’acheter dans une boutique- je demande donc à la jeune fille qui m’accueille de bien vouloir me donner l’écran convoité.
Et c’est là que ça se gâte.
- Vous devez aller à l’une des bornes à l’entrée et taper les renseignements figurant sur votre reçu et on vous appellera pour que vous alliez chercher le matériel.
- Dites…
- Monsieur, c’est la procédure pour retirer ses achats…
- Dites-moi, jeune fille, ôtez moi d’un doute, vous n’êtes tout de même pas en train de m’expliquer qu’après avoir payé un supplément de 1.50 € pour venir chercher mon matériel, il faut en plus que je fasse votre boulot ?
- Monsieur, c’est le règlement de la boutique !
- Mademoiselle, s’il vous plaît, veuillez annuler immédiatement mon achat et me rendre l’argent que j’ai versé.
- Monsieur, tout ce que je peux faire c’est vous faire un avoir sur un prochain achat.
- Parce que vous imaginez qu’il y aura un prochain achat ? Pas question ! Vous me donnez mon écran ou mon argent et immédiatement !
- Bon, je n’ai pas le droit de le faire, mais exceptionnellement je veux bien me charger de la transaction à partir de mon poste, je peux appeler un supérieur si vous le souhaitez…
- Avec plaisir, merci.
La demoiselle me demande de m’asseoir et dit qu’elle m’appellera par mon nom quand « le supérieur » et mon écran arriveront.
Le supérieur arrive, je lui explique le motif de ma réclamation, il condescend à m’expliquer le coût de la gestion de la boutique. Je lui explique à mon tour que c’est un peu à ça que sert la marge brute bénéficiaire et que les coûts de gestion nuls ne sont atteints que quand la boutique est fermée définitivement. J’insiste lourdement et à plus haute voix en lui demandant comment il prendrait la chose si la caissière de sa boucherie lui annonçait « 8 € pour le steak et 2.30 € pour le salaire du vendeur !». L’avantage de ce genre de comportement d’emmerdeur un samedi matin, c’est qu’on est sûr que la boutique est pleine et le chaland attentif à ce qui s’y passe…
Du coup j’ai eu mon écran et une barrette mémoire de 1 Go au titre du « geste commercial »…
De l’utilité de ne pas se laisser faire, sinon il nous faudra bientôt assurer nous même l’achat des matières premières, la fabrication de ce qu’on veut et terminer en payant le produit fini à la boîte qui aura fourni le manuel de montage…
Cette aventure n’est pas terminée.
Suite à la prochaine note.