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lundi, 07 juillet 2008

2321 jours…

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Nous sommes le 11 novembre 2014.
2321 jours qu'Ingrid Betancourt a été libérée (vous pouvez vérifier, je me suis emm...bêté à faire le calcul, avec années bissextiles et tout).
Ce soir, Nicoléon, qui, depuis la modification de la constitution du 7 mai 2011, votée en Congrès par près de 5/5 (on ne compte plus les votes de l’opposition depuis la manifestation du 1er Mai où des incidents ont fait 1.000 morts, heureusement, tous chômeurs) qui lui a permis d'être nommé Président à vie et de nommer son successeur, a fait une courte allocution (environ cinq heures) pour rappeler son rôle dans la libération de Mme Betancourt.
Celle-ci après avoir été battue à l'élection présidentielle en Colombie a décidé de s'établir en France pour y vivre une retraite dorée grâce au livre de sa libération, décliné en feuilleton puis bientôt en film (elle a obtenu une carte de séjour grâce à une modification du scénario permettant à Nicoléon d'apparaître armé d'un arc, en libérateur d'Ingrid Betancourt, prélude à une romance qui mit Carla Bruni sur la touche) avant d'y mourir (elle l'avait décidé le jour de sa libération).
Malgré l'opposition de Brice Hortefeux, notre Président bien-aimé a déclaré que, pour une fois qu'on pouvait importer légalement de l'héroïne de Colombie, on n'allait pas s'en priver.
Notre bien-aimé Président à vie nous a aussi annoncé son souhait de nommer enfin son successeur pour jouir enfin d'un repos bien mérité.
Notre Président à vie bien aimé nous rappelle les traits les plus marquants de son mandat, qui a amené la France au rang des républiques les plus déshéritées d'Afrique sub-saharienne avec, entre autres, la mise sur le marché de la Sécurité Sociale qui vient de tomber dans les mains du groupe Generali-Allianz.
Ce groupe a d’ailleurs décidé ces jours-ci de supprimer tout remboursement, ne conservant de la Sécurité Sociale que l'obligation de verser la part salariale des cotisations, la part patronale ayant été totalement supprimée, comme la durée légale du travail et le salaire minimal, en mars 2011 lors du sacre à Notre-Dame de notre Président à vie.
Puis, il annonce enfin l’information que tout le monde attend : le nom de son successeur, son fils est donné favori, d'autant que l'actuel leader de la gauche vient d'être assassiné, on parle du geste désespéré d'un immigré en situation irrégulière qui vient d'être abattu par la police pour s’être rebellé lors de son transfert à l’aéroport afin d'être reconduit dans son pays, Effectivement, le fraîchement nommé (on ne l’élit plus) Président de la région Ile-de-France est désigné volontaire par Papa pour prendre les rênes du pays, arguant que bon sang ne saurait mentir...

vendredi, 04 juillet 2008

Au départ, c'était plutôt une bonne nouvelle, mais...

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Comme l'a fait remarquer Karmara, citant France Inter qui citait Rousseau (qui manifestement citait un tyran quelconque), "la terreur et la pitié sont les deux sentiments capables de mouvoir l'âme humaine".

Je crains fort que ce brillant esprit et ses admirateurs exégètes n'aient perdu de vue un autre sentiment qui commence à se faire jour dans mon petit coeur habituellement sensible: l'agacement.

Certes, je suis ravi qu'elle soit libre, mais si ça continue à me saouler toutes les heures, je vais bientôt regretter qu'elle n'ait pas été exécutée par ces faux communistes comme "complice des vils exploiteurs à la solde des grands monopoles capitalistes"...
Les media sont bien plus discrets sur le fichage des gosses et leur "profilage", ethnique, politique et autre dès la maternelle.
Et pourtant, ça, ça me paraît bien plus important, car ça, au moins, ça concerne un peu plus de cent personnes (l'otage, ses deux gosses, les hommes politiques qui s'en glorifient à tort et la meute médiatique qui va vivre de cette libération pendant quelques jours, peut-être quelques semaines s'ils savent tirer à la ligne).
Mauvaise langue que je suis, je vais même jusqu'à penser que certains producteurs d'émission se grattent la tête en se demandant ce qui aurait été le plus rentable: torturée ? exécutée ? libérée ? Aaaahhh... si en plus elle s'est fait mettre la main au panier par un guerillero... là ça va le faire...

Manque plus qu'un discours de Nicoléon pour que je lance un contrat sur la tête d'Ingrid Betancourt.

jeudi, 03 juillet 2008

"Souriez, vous êtes fichés."

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Notre folle de Vendôme nous avait déjà concocté une loi qui permettait de détenir des gens au prétexte qu'ils pourraient peut-être commettre un crime , genre « il a purgé sa peine, on devait le remettre en liberté mais on ne sait jamais, alors on va le garder en taule, c’est pas réglo mais bon, faut c’qu’y faut pour rassurer l’électeur pétainiste qui sommeille en chaque paniquard » (la fameuse loi de rétention qui s'était déjà rendue célèbre en tordant le cou aux principes constitutionnels, ce que seule la période de l'Occupation avait vu).
Eh bien, un nouveau décret s'assied une nouvelle fois sur le principe de la présomption d'innocence (cette dernière ne sera bientôt valable que pour l'abus de bien social, la bavure policière, le trafic d'influence et la concussion).
En effet, selon les termes de ce décret, on pourra ficher des gamins de 13 ans, non pas s'ils ont fait des conneries, ce qui serait déjà douteux et serait au moins une raison à défaut d'une excuse, mais " s'ils sont susceptibles de porter atteinte à l'ordre public".
Sachant que tout gamin est, par essence, susceptible de porter atteinte à l'ordre public, il n'y a qu'à regarder dans les classes, même à Janson de Sailly, je trouve ce texte extrêmement timoré.
On devrait ficher dès la première échographie, voire dès le premier retard de règles. Suffirait d’ajouter la photo du bambin dès la déclaration à la mairie.
C''est que ça a vite fait de troubler le sommeil d'une infirmière, un nourrisson.

Après ce décret, la fusion des services policiers de surveillance (l'ennemi intérieur cher à Peyrefitte et Marcellin sans doute...), du contre espionnage et autres services scrogneugneu, fait l'objet d'un autre projet de loi et on peut légitimement se demander si un coup d'état n'est pas en préparation qui viserait à criminaliser toute activité autre qu'encenser le chef et les classes qu'il soutient.
Il y eut un précédent célèbre, qui se solda par le suicide malheureusement trop tardif d'un autre nabot honteux de ses origines. Ayant une revanche à prendre sur le monde, comme toujours dans ce cas là, il rejeta ses malheurs, qu'il confondait avec les malheurs du monde, sur une catégorie de la population et ne supportait, lui non plus, aucune contradiction.
Il se trouve que les catégories aujourd'hui sont «les voyous » (à Kärchériser), « les immigrés » (à expulser), « les chômeurs » (à sanctionner), « les malades » (à franchiser), « les RMIstes » (à mettre à la diète), « les socialistes » (à fusiller) et, bien entendu, « les mineurs de 13 ans susceptibles de porter atteinte à l’ordre public » (à ficher).
Mais les prochaines catégories ? Ce sera simplement celle de ceux qui n'applaudissent pas assez fort ? Ceux qui ne sont pas d'accord avec la hantise de "faire du fric" ?
Si en plus ils n'ont pas l'ADN adéquat, la nouvelle Stasi va jouer sur du velours...

mercredi, 02 juillet 2008

Il est onze heures, bonnes gens. Dormez, le gay veille!

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Bon, elle est mauvaise mais je ne sais pas résister à un mauvais jeu de mots...
Un détail du week-end m'a frappé, j’ai été fort heureux de constater qu’il se trouve enfin assez de gens pour se défendre contre le moralisme stupide et voyeur qui pousse à s’introduire en douce dans les plumards pour y surveiller les agissements de ses concitoyens pour vérifier qu'ils sont "dans la norme" (en fait c'est pour satisfaire une curiosité mal placée et la conformité à la doxa droitière qui veut que l'amour, si ce n'est une billevesée, ne puisse exister qu'entre personnes de sexe opposé, si possible après autorisation de Mr le curé et uniquement dans le but de procréer...).
Mais c’est surtout le résultat de la mobilisation lors de la "gay pride" à Paris qui m’a surpris.
Il se serait en effet trouvé à Paris 700.000 personnes pour réclamer le "droit à la différence" (les idiots, ils feraient mieux de réclamer "le droit à l'indifférence")...
On a vu à la tête du cortège des gens comme Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, Alain Krivine et Bruno Julliard (président de l'UNEF)
Je remarque aigrement qu'il est plus facile de mobiliser 700.000 personnes et les stars politiques de gauche pour protéger ce qui normalement se passe dans l'huis clos de sa chambre où on n'a pas besoin de protection, sauf en caoutchouc, que d'en rassembler péniblement 70.000 et aucun ténor de la même gauche pour défendre le peu de droits qui restent pour encadrer ce qui se passe tout les jours dans les entreprises, le code du travail et la retraite par répartition mis en pièces par notre nabot énervé...

dimanche, 29 juin 2008

Et dire qu'on les paie pour ça...

En revenant (non, pas de Nantes, la digue, la digue...) mais de la gare, je descends à Gambetta, là où la mairie du XXème est sise et utilise sa façade pour nous montrer comment qu'elle s'occupe bien de ses administrés.
Et là, je tombe en arrêt, voire presque dans les pommes à la lecture de l'immense calicot en faveur de l'Ecole Publique.

Admirez moi ça:

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On y lit " " Quand on ferme une école, on ouvre une prison. " Victor Hugo "

Ca va à l'école jusqu'à plus d'âge et c'est même pas foutu de citer correctement Victor Hugo, celui qui, justement a tant fait pour l'Ecole Publique et qui a dit " Quand on ouvre une école, on ferme une prison. ", à la Chambre des Députés (qui n'était pas encore Assemblée Nationale, encore une modif de grande portée...).
S'il n'y avait pas tant d'exemples d'excellence, on pourrait se demander si l'école publique mérite tous les lauriers qu'on lui tresse, car son enseignement semble aussi volatil que les promesses électorales.