Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 07 novembre 2008

Et voilà.

A la demande de Mab, voici l'oeil du témoin impartial sur l'incident Monop' d'Heure-Bleue:

Hier, Monop avec Douce Moitié et Merveille.
Cette promenade, habituellement sans anicroche ni aventure particulière, pour tout dire un peu ennuyeuse, s'est révélée assez intéressante.
L’idée initiale était de passer acheter un livre à Merveille pour l’inciter à occuper sainement ses loisirs au jardin au lieu d’épuiser son grand-père à coup de « Encore ! » au toboggan ou sur ces fichus instruments à ressorts où les ressorts ne fonctionnent qu’à l’huile de coude de papy.
L’aventure tourna différemment.
Qui aurait pensé que les Monop’ étaient pleins de pièges ? Dont des escalators acharnés à happer la vêture féminine. On en soupçonnerait presque un voyeurisme endémique dans les bureaux d’études de Kone ou Thyssen !
Eh bien oui ! Douce Moitié entama un strip-tease en plein Monop’ !
Sa jupe commença d’être avalée par l’escalator (quelle idée aussi d’avoir une jupe-pantalon si longue qu’elle sert plus à balayer le trottoir pour protéger la semelle des chaussures qu’à couvrir son anatomie)…
Votre serviteur, intéressé, attendait, tel Néron dans Britannicus, que Douce Moitié apparût
« Belle, sans ornement, dans le simple appareil
D’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil ».
Inquiet tout de même de se trouver à défendre Douce Moitié, pas effrayée du tout, d’une accusation d’exhibitionnisme, je cherchai le bouton d’arrêt d’urgence de l’escalator, bouton que ces charlots de fabricants planquent pour éviter que les gamins n’en usent pour emmerder leur prochain, tout en me préparant à jeter élégamment sur les épaules de Douce Moitié mon Burberry’s (faut pas dec’ quand même) « pour masquer de Moitié les trop tentants appas. » comme aurait écrit Racine, nourri au lait de l’alexandrin.
Las ! L’escalator s’arrêta avant l’événement qui aurait marqué l’esprit du personnel pour les huit années à venir. Aussitôt une petite pétasse sèche comme un refus administratif apparut en crachant « Le magasin n’est pas responsable ! ». Partant du principe que l’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, je me gardai bien de lui dire qu’effectivement il n’était pas responsable, qu’il était même tout à fait irresponsable.
Douce Moitié exigeait seulement de pouvoir rentrer chez-elle sans ressembler à une cliente des Enfants de Don Quichotte, ce qui plongea ma pétasse pète-sec dans un abîme de perplexité. Elle appela illico le « manager » (ils n’ont plus de directeurs depuis la faillite de Lehman Brothers…) pour la sortir de la situation dangereuse en ce qu’elle risquait d’exiger d’elle une décision quelconque.
L’incident ayant attiré l’attention du personnel, je fis donc remarquer à ce « manager » qu’il ne serait pas réduit au RMI en remplaçant sur le champ la jupe de Douce Moitié.
L’allusion au RMI étant toujours payante en présence d’employés payés au Smic pour 25 heures par semaine, surtout en faisant allusion aux résultats financiers du groupe Monop’, il s’éxecuta sans rechigner…

jeudi, 06 novembre 2008

Warning !

controle_facies.jpg
Quelqu'un a songé à prévenir notre ministre vichyssois que si un grand noir accompagné de gardes du corps s'arrête devant le palais de l'Elysée il ne faut pas l'amener en centre de rétention après lui avoir massé le visage à coup de chaussettes à clous ?
Surtout prévenir la maréchaussée, toujours prompte au contrôle au faciès, d'éviter de sortir le passager un peu trop fermement.
Un incident diplomatique peut arriver, c'est généralement bénin. Rien en tout cas qui ne s'arrange avec quelques contrats.
Mais là, notre ministre du nationalisme, pardon "de l'Identité Nationale", pourrait, si l'on n'y prend garde, commettre une bévue de grande ampleur. Il donnerait du grain à moudre à tous ceux qui prétendent que la France est décidément un pays confit dans l'anti-américanisme primaire.
Bon, il faut dire à sa décharge qu'il fait peut-être partie de ceux qui ont remarqué depuis longtemps les méfaits de l'éducation supérieure.
Suivez bien sa démarche, fruit d'une réflexion affutée, d'une intuition pénétrante.
Prenez par exemple une jeune femme blanche. Bien sous tous rapports. De bonne famille, patriote et tout.
Douée intellectuellement, dotée de générosité elle se retrouve fatalement, après un diplôme d'anthropologie, à mener des études sérieuses en Afrique, paradis bien connu des anthropologues. Les longues soirées tropicales, moites et pleines de langueur conduisent ces jeunes femmes à une aberration mentale fatale. Elles couchent avec des Noirs !
Le résulat, prévisible, est hélas conforme aux cauchemars les plus noirs (!) de nos chantres de la pureté raciale et du chacun chez soi et le président sera bien blanc, résultat d'autant plus prévisible que l'on aura donné aux masses incultes le droit de donner leur avis.
Et voilà comment un grand pays, malgré une volonté évidente de limiter le niveau d'éducation de son peuple se retrouve avec un président qui n'est même pas de la même couleur que le nôtre. Lequel est parfois surnommé "l'Américain"...

mercredi, 05 novembre 2008

On a un nouveau général des avions !

obama.jpg

Il vient d'être élu et déjà les emmerdements pleuvent de partout.
Israël, par la voix de son ex-premier ministre, fin diplomate comme à son habitude, rend un vibrant hommage à G.W.Bush tandis que le staff diplomatique demande au président fraîchement élu ce qu'il compte faire pour casser la gueule à l'Iran.
Le Hamas, demande, lui, que les Etats-Unis cessent illico d'être toujours du côté d'Israël et de faire un peu attention à eux, que c'est pas parce qu'ils veulent la destruction d'Israël et la mort de tous ceux qui ne sont pas d'accord qu'il ne faut pas les aimer.
Le reste du monde (les restes du monde ?) voudrait bien que l'on l'écoute un peu.
Pas facile d'être le chef du monde...
Il est vrai que dans une république "pure white", être noir et président est "historique".
Cela dit, ne rêvons pas, les Etats-Unis n'ont pas élu François Mitterrand.
Seuls ceux qui pensent que celui qui remarque la pauvreté d'autrui et lui donne un bout de pain est un communiste le croient.
J'ai entendu ce matin, dans mon poste qui résiste à tout, une jeune femme de la proche banlieue de Paris, visiblement très émue, quasiment chevrotante d'émotion, dire "C'est énorme ! On a un président Noir ! ". Emportée par l'enthousiasme elle avait mis des lunettes roses. Elle avait oublié que si la France a "voté" Obama à plus de 80%, un candidat martiniquais aurait obtenu péniblement le nombre de voix nécessaire au remboursement des frais de campagne, oublié aussi que c'est le président des Etats-Unis qui venait d'être élu.
Le nôtre est moins blond que Borg mais moins brun qu'Obama, il est plus dur aussi.
Toute à sa joie elle n'a pas remarqué non plus que des présidents noirs, il y en plein l'Afrique et qu'ils ne se sont pas distingués pour leurs qualités humaines, le respect de leurs propres constitutions et de leurs peuples.
Ils ont plus rempli et leurs poches et leurs prisons que les assiettes de leurs concitoyens.

L'important n'est donc pas que Barack Obama est noir mais qu'il est Américain et Démocrate (dans tous les sens du terme).

Lisez donc chez Otir le discours de Mr Obama.
Un rosbifophone vous le traduira volontiers si vous ne causez la langue de Shakespeare (qui est bien plus belle que celle de Sarah Palin).

lundi, 03 novembre 2008

Le travail, c'est la santé...

Retraite.jpg

Youpee ! J'ai, dans la nuit de vendredi à samedi, enfin acquis un droit imprescriptible !
Celui de travailler jusqu'à soixante-dix ans.
Franchement, Monsieur Le-Gout-des-autres, pour un type aussi méfiant, tu fais peine.
D'habitude tu regardes les cadeaux avec circonspection.
Surtout qu'en la matière, quand tu es à ton compte tu as déjà le droit de travailler jusqu'à la mort (ce qui revêt souvent un caractère obligatoire, vu la modicité des retraites versées par l'ORGANIC) et quand tu n'es pas à ton compte, on te vire dès que tu atteins la période quinqua.
Ce n'est pourtant pas la première fois que ça commence par "vous avez le droit de" et que ça finit par "vous devrez désormais".
Tu verras, cher Gout-des-autres, que dans bientôt on te dira que tu devras cotiser cinquante ans pour toucher ta retraite de plein droit et que tu devras, pour avoir des chances de trouver un boulot de guichetier ou d'aide ménagère, justifier de cinq années d'études après le bac.
Ta vie sera alors bien remplie, ce sera impeccable, tu sortiras de l'école à vingt-trois ans, tu te taperas trois ans de stages non rémunérés, puis deux ans de chômage non indemnisé. Plus tard, de CDD de six mois alternant avec deux mois de chômage, tu arrives allègrement au cimetière en ayant cotisé pour rien pendant quarante ans et en ayant survécu tes trois dernières années avec une retraite misérable, sévèrement amputée par les pénalités pour cause de durée de cotisation insuffisante.
Si tu as de la chance, et les caisses de retraite aussi, tu claqueras à l'hôpital à 74 ans...
Tu auras gagné cinq ans de recherche d'emploi obligatoire.
Encore un petit effort et on va regretter le haut niveau de civilisation des temps mérovingiens....

mardi, 28 octobre 2008

Je ne suis pas faux-cul mais...

jms_thumbnail.jpg


Vous ai-je déjà parlé de J.M.Sylvestre ?
Mais si, rappelez-vous, ce personnage pittoresque trop tôt disparu de la grille de France-Inter où il sévissait dès mon réveil.
Il y officiait à sept heures vingt, chevalier infatigable des "réformes indispensables", fourrier de l'ANPE, que les entreprises enthousiastes remplissaient dès qu'il embouchait les trompettes "des coûts salariaux qui plombent la productivité de nos industries".

Un incident cardiaque eut l'avantage quelque temps, outre de démontrer aux foules éberluées que J.M.Sylvestre avait un coeur, de le faire cesser de vilipender à longueur de chronique " une Securité Sociale dont il faudra bien un jour qu'elle dise aux assurés qu'ils doivent être soignés selon leurs moyens et non selon leurs besoins. ". Il s'était aperçu à l'occasion que si la Sécu avait appliqué sa recette, il serait entre six planches...

Après une période de convalescence suivie d'une période de calme, obligée celle-ci pour cause de reconnaissance, il était reparti dans sa croisade contre toute ces protections sociales qui font rien qu'à augmenter les coûts des produits et écorner les dividendes des actionnaires.

Tout occupé à pourfendre la législation qui protégeait ses compatriotes, il n'avait pas prêté attention à une éventualité qui lui pendait au nez comme un sifflet de deux sous: qu'il pourrait bien avoir besoin de ces lois un jour prochain.
Ce jour est arrivé: Il y a quelques mois, France-Inter l'a éjecté, tel le métallo de base chez Arcelor-Mittal, pour le remplacer par quelqu'un d'aussi féroce que lui, mais plus jeune et probablement moin cher (quoique..., il est au journal "Les Echos").
Et là, qu'est-ce qu'il fait mon Jean-Marc ?
Hein, qu'est-ce qu'il fait ?
Il va se plaindre du non respect du code du travail qu'il voulait abolir. Oui, il va faire ça ! Et auprès des Conseils de Prud'hommes en plus !
Gauchiste, va !